« Bed and blow jobs » : un nouveau « concept » de vol transatlantique

« Services remarquables »
Devant l’assistance médusée, le bouillant patron irlandais a précisé que les places bénéficiant du « service complet » seraient vendues entre 4000 et 5000 euros, tout étant inclus. A la question d’un journaliste allemand qui voulait s’assurer qu’il avait bien entendu, O’Leary a pris la peine de réexpliquer en termes simples : « En classe économique, ce sera très bon marché, sans doute à peine 10 euros, et la business class sera "bed and blow jobs". En business, tout sera gratuit, y compris les fellations ». A ce stade, l’interprète (féminine) chargée de traduire « blow jobs » en allemand a connu quelques moments de grande solitude, avant que l’auditoire n’éclate de rire. Il n’en fallait pas davantage pour que le turbulent O’Leary, jamais à court d’arguments, n’en rajoute une couche en expliquant qu’il n’existait pas de mot allemand désignant la chose, raillant la « terrible sex life in Germany ». Et d’offrir illico des billets gratuits aux deux premiers qui pourraient en donner une traduction acceptable. Bien sûr, on peut traduire « blow jobs » par « services remarquables ». O’Leary, né fûté, sait jouer sur les mots comme sur les non-dits…
Après ce one man show d’un goût douteux, les journalistes quelque peu éberlués se sont rabattus sur un porte-parole de la compagnie, qui leur a confirmé l’intégralité des déclarations de son bouillant patron. « Nous confirmons ce qui a été dit, à savoir que notre futur service transatlantique proposera une cabine économique très bon marché et une classe business de très haute qualité, avec un service nettement supérieur à celui de British Airways ou Virgin Transatlantic. La désignation de cette classe est effectivement "Beds and blow jobs". »
Un habile contre-feu
Bien entendu, l’effet d’annonce est un exercice dans lequel le boss de Ryanair excelle (ses nombreux déguisements et accessoires en témoignent), de même que ses provocations publicitaires qui lui rapportent gros pour pas un rond. A l’arrivée, la stratégie de cette dernière incartade est assez claire : il s’agit d’un contre-feu destiné à faire oublier, à l’approche des départs en vacances, les augmentations vertigineuses des coûts annexes sur ses vols, destinés à faire éponger la hausse du kérosène par les passagers ; 15 euros par bagage de soute de
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