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Accueil du site > Culture & Loisirs > Étonnant > Cas de conscience

Cas de conscience

Segpa ... Possible

Parole contre parole.

Une fois encore mon extraordinaire classe revient sur le devant de l'actualité. Il n'est pas un mois sans que ne sorte une affaire déplorable, une situation alarmante ou bien un fait délictueux. Il faut s'y faire ; notre société est malade et des jeunes, plus en difficulté que d'autres, amplifient à l'extrême les soubresauts d'une civilisation qui fait naufrage.

Lors d'une séance de piscine où les élèves recevaient une initiation à la plongée en bouteille, deux garçons auraient (puisque le conditionnel doit s'appliquer pour éviter tout risque de poursuite) tripoté allègrement une jeune fille sous l'eau. Ils étaient hors de ma surveillance puisqu'ils avaient fini leur plongée et nageaient tandis que je suivais des yeux leurs camarades en immersion du bord du bassin.

Cette activité se déroule avec des plongeurs bénévoles issus d'une association sous l'égide d'un grand parfumeur orléanais. Les plongeurs étaient naturellement sous l'eau avec les élèves. Voilà brièvement présenté le contexte.

Le jour même, la jeune fille, victime de ces deux garçons, n'a rien dit. Ce n'est que le lundi matin que ses camarades ont fait état de son mal-être. Petit à petit cette dernière a fini par nous expliquer ce qui s'était passé sous l'eau. Elle avait dû subir des gestes particulièrement déplacés qui l'avaient choquée.

Dans un premier temps, elle nous a demandé de ne point alerter sa famille. Elle avait honte ; craignait la colère de son père et redoutait la réaction de sa mère. Puis petit à petit, elle finit par accepter que sa mère fût mise au courant. La famille vint nous rencontrer et j'avoue qu'elle resta parfaitement digne dans son indignation retenue. Hélas, pour des raisons qui lui sont propres, la famille refusa de porter plainte.

C'était donc à la justice scolaire de trancher. Le conseil de discipline fut donc convoqué. Et c'est là que désormais se pose pour moi un cas de conscience particulièrement délicat. Un des garçons a reconnu les faits. Son passif dans l'établissement étant particulièrement lourd, il fut exclu. Le second s'enferma dans une stratégie de dénégation que nous rencontrons de plus en plus souvent avec cette génération. Il fut blanchi !

Il nous faut désormais faire cohabiter au sein de la classe, l'agresseur supposé et la victime, puisque le conseil de discipline, organisme souverain, en a décidé ainsi. Pouvais-je reprendre le cours des choses en feignant de croire que rien ne s'était passé ? C'était au-dessus de mes forces. Comment désormais travailler avec ce garçon dont je suis persuadé de la culpabilité et que je retrouve renforcé par cette sentence ? Comment surtout rasséréner une jeune fille doublement victime ?

Le conseil de discipline n'a pas statué sur ce cas, faute de preuve. La parole de la victime ne serait donc pas une preuve ? On retrouve ici bien des travers du traitement des violences faites aux femmes. Il suffit de nier pour échapper à la juste punition. Le garçon, dans sa logique entêtée, se sent conforté. La jeune fille, devant cette remise en cause implicite de ses déclarations, est humiliée.

Je la vois : tête basse, angoissée, elle vit mal ce triomphe de celui qui l'a niée en tant qu'individu, qui a voulu qu'elle soit sa chose, l'espace de quelques instants de jeu pour lui, d'une éternité pour elle. Je compatis. Je suis même parfaitement scandalisé. Il me faut la soutenir et je veux que celui qui pérore en rabatte un peu …

Je prends la parole devant le groupe. Mesurant chacun de mes propos, je tiens à peu près ce discours : « Le conseil de discipline a tranché et nous ne pouvons pas revenir sur sa décision. Cependant je suis confronté à un cas épineux. Dans la classe, il y a forcément un menteur puisqu'un l'une accuse et que l'autre nie. J'ai la conviction que celui qui a menti n'est pas la victime mais l'agresseur, pourtant lavé de ce soupçon … »

« Je ne peux garder pour moi cette pensée. Je tiens à dire publiquement à la jeune fille mon soutien. Je tiens tout autant à affirmer à votre camarade le peu de respect que j'ai pour ce que je juge être sa lâcheté. Son camarade a avoué et est exclu. Lui a nié et est encore ici. Où est la justice ? En tout état de cause, nos relations ne peuvent plus être placées sous le signe de la bienveillante neutralité ,au nom même de celle qu'il a humiliée. ... »

Le regard de la jeune fille en disait long. J'ai vu dans ses yeux une reconnaissance infinie, un soulagement énorme. Je lui reconnaissais devant la classe son statut de victime, de femme outragée. J'avais parlé ainsi pour qu'elle retrouve un peu de cette dignité qu'une instance officielle lui a partiellement niée. Je ne pouvais faire moins.

Le garçon me regarde, haineux. Il n'accepte pas mes propos, ne change pas d'un iota son système de défense. Je lui affirme que je ne peux rien et ne ferai désormais rien contre lui mais que je me devais de lui dire le fond de ma pensée. Pour moi, c'est un cas de conscience et je n'ai jamais triché sur ce point devant les élèves.

Un comparse finit par prendre la parole alors que jusque-là, le silence était particulièrement éloquent. « Laisse faire ; ils ne peuvent rien. Il n'y a pas de preuve contre toi ! » Voilà, l'argument clef des petites frappes du quotidien. « Vous n'avez pas de preuve ! » Et même devant l'évidence, ils maintiennent cette posture qui les dédouane de toute responsabilité. Mais comment peut-on se construire ainsi ?

Il me reste deux mois à tenir avec ce groupe. Je sais maintenant que mes relations avec ce garçon seront plus que tendues. Je ne pouvais faire comme si rien ne s'était passé. J'ai posé ouvertement la parole d'un adulte consterné. J'ai agi en conscience, en dépassant sans doute les limites de ma fonction. Mais comment faire autrement ?

Immoralement sien.


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21 réactions à cet article    


  • claude-michel claude-michel 12 mai 2014 10:05

    Le respect (chez les jeunes) n’existe plus de nos jours (dans la grande majorité des K)...Qui est responsable...les parents l’EN la société.. ?
    Certains (pour éluder la question) vous diront un peu de tous..ben non..c’est dans la tête de chacun..des fils de bourgeois deviennent assassins comme les p’tits cons de banlieues..Y a plus de différence c’est l’évolution dans son ensemble de notre société qui part dans tous les sens avec des gouvernants qui ne respectent plus les peuples...Pour « L’ARGENT »..voilà le problème qui pourri les têtes...le pognon le flouse la fraîche..Il efface les repères et abruti les consciences... !


    • C'est Nabum C’est Nabum 12 mai 2014 11:01

      Claude-Michel


      L’argent n’est pas à mettre en cause dans cette affaire

      C’est le respect de la femme qui est en jeu et nous avons des garçons d eplus en plus nombreux pour lesquels la femme n’est qu’une chose ...

      J’en tremble encore de colère devant ce menteur blanchi faute de preuve. La parole de la victime ne suffit pas semble-t-il ... à l’école.

    • Radix Radix 12 mai 2014 11:29

      Bonjour Nabum

      Je n’aurais pas aimé être à votre place tant cette situation parait absurde.

      Comme le complice a avoué, il est évident que les déclarations de la jeune-fille sont réelles et non pas un « fantasme » d’adolescente.

      L’attitude de dénégation du garçon s’explique car il voit tous les jours, ou presque, un homme politique pris la main dans le pot confiture qui nie... Et s’en sort !

      Avec de tels exemples, il serait bien bête de ne pas les imiter.

      Celui qui a avoué me ferait presque pitié, il n’a rien compris et il vit dans un monde ancien. Paradoxalement celui qui a été exclu me semble plus « récupérable » !

      Radix


      • C'est Nabum C’est Nabum 12 mai 2014 12:11

        Radix


        Les exemples sont légions où le mensonge est élevé en principe de gouvernance.

        Que faire quand les modèles ne sont plus bons.

        Maintenir un tant soit peu le cap avec des postures individuelles de bien peu d’effet dans un environnement perverti jusqu’à la tête de l’état, des médias et du sport

      • gaijin gaijin 12 mai 2014 11:54

        aucune sanction hélas contre le conseil de discipline responsable de l’issue calamiteuse de cette affaire ......
        il faudrait commencer par éduquer les adultes non ?


        • C'est Nabum C’est Nabum 12 mai 2014 12:13

          gaijin


          Je ne peux commenter cette décision
          J’ai fait ce que je croyais en classe et non ce que je devais

          Mais me taire devant la jeune fille était pour moi tout à fait impossible

          Alors, tant pis pour l’opinion de ce graçon et celle de sa famille. Pour moi, l’important est ailleurs

        • marmor 12 mai 2014 15:51

          Pas vu pas pris... ça marche chez les petites frappes mais aussi chez les politiques, qui s’ils se font malgré tout attraper, font jouer la solidarité de la corporation pour amoindrir leur faute ( voir la levée de bouclier pour empêcher la parution du film de Maraval sur DSK ) les mafieux se tiennent les coudes !!


          • marmor 12 mai 2014 15:55

            Pas vu pas pris, on va detrousser les cadavres des petites vieilles dans les funérarium !
            Qui sont ces gens qui ne respectent même plus la dépouille des defunts dans leur cerceuil ?


            • C'est Nabum C’est Nabum 12 mai 2014 18:57

              marmor


              Hélas il a été vu par quelqu’un dont j’ai reçu le témoignage trop tard

              J’en suis fou de rage
              Je ne lui passerai rien à ce petit C...
              Pour moi, il n’est plus rien

              L’absence de sanction surprime le pardon

            • Greenman Greenman 12 mai 2014 17:11

              Je ne saurais dire si le soutien face à la classe entière est une bonne chose.
              Expliquer la difficulté de votre situation à la jeune fille (uniquement) tout en lui assurant votre soutien et une surveillance accrue du fautif-présumé aurait peut-être eu le même effet sur elle (reconnaissance de la souffrance endurée) sans accroître l’animosité avec ce dernier. Cette démarche n’est pas très honnête vis-à-vis du reste de la classe, en comparaison à la vôtre...

              Peut-être qu’une modification du fonctionnement des séances pour éviter que ce problème ne se reproduise pourrait être efficace.
              « Pour éviter que cela se reproduise, les garçons attendront l’exercice suivant sur le bord de droite de la piscine, les filles sur celui de gauche... » .
              Et de bien rappeler que si l’incident n’était pas arrivé, on en serait pas arrivé là...
              Bien sûr, cela aurait possiblement pour effet d’isoler le fautif présumé, ou, si il est populaire, de retourner une partie de la classe contre vous...

              J’en vois qui on fait le parallèle avec la politique, la règle qui doit éviter les abus des politiques est sensé être notre constitution. J’espère que les profs ont encore la possibilité d’édicter les règles qu’ils jugent nécessaire pour le bon déroulement de leur cours (certes, dans la mesure où ces règles respectent la loi française...).

              C’est justifiable au nom du sacro-saint principe de précaution si souvent mal appliqué :p


              • C'est Nabum C’est Nabum 12 mai 2014 18:59

                Greenman


                La loi du silence

                Qui n’affirme pas son indignation participe à l’injustice

                Quant à la piscine, nous n’avons qu’une ligne d’eau et elle était la seule fille
                Les autres se méfiaient et n’étaient pas venues. ce qui agrave encore ma colère

              • HELIOS HELIOS 12 mai 2014 19:29

                Greenman, vous justifiez là les demandes répétées d’une communauté pour séparer filles et garçons.

                Non, il n’ a y a séparer personne, même pas sur les cotes de la piscine, il y a seulement a rendre plus civilisé ceux qui se croient encore dans la jungle.

                C’est difficile, mais c’est possible, encore faut il le vouloir.


              • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 12 mai 2014 19:06

                @Nabum

                Permettez-moi une question : comment faites-vous pour supporter ce qu’il faut bien appeler cette lie d’humanité - malgré les individualités sans doute charmantes qu’il faut mettre à part ?
                N’importe lequel d’entre-nous eût été confondu après avoir entendu vos propos qui trahissent une déception et un écœurement certains. La petite frappe qui s’est trouvée mise hors de cause n’a pas bronché. La jeune fille humiliée l’a été doublement par la crainte, la lâcheté de sa famille qui ne l’a pas soutenue en déposant une plainte. J’imagine en effet qu’elle est mineure. Double défection humaine et familiale, donc. Et voilà que la petite frappe a même reçu le soutien d’un comparse ! Celui qui a avoué et a été sanctionné n’a -t-il pas réagi ?Il vous faut recommencer votre discours en invitant cette petite bordille qui s’en tire à si bon compte à quitter la classe, en l’isolant, en la mettant devant la seule chose qui puisse faire plier ce genre d’individu : la perte de son image. Pourquoi ne pas user en effet d’un langage qui aurait fait mouche en lui disant « Monsieur Untel, je vous invite à l’avenir à ne plus vous approcher des filles et à vous mettre à l’écart de vos camarades. Votre place est désormais ici. » Et vous l’isolez. Il comprendra. Ses collègues comprendront.Ils lui feront passer le message, soyez-en persuadé. Ce serait là une excellente occasion, le conseil dit de discipline ayant failli dans sa mission de rappel à la loi, de rappeler que rien ne vous interdit dans votre classe, bien au contraire, de mener pleinement la mission de police morale qui est la vôtre. Le 11 juillet 2012, M. Vincent Peillon n’annonçait-il pas son intention d’introduire de « la morale laïque » à l’école ? « Je souhaite, a-t-il déclaré, un enseignement qui inculquerait aux élèves des notions de morale universelle, fondée sur les idées d’humanité et de raison », a t-il affirmé, ajoutant : « Le redressement de la France doit être un redressement matériel mais aussi intellectuel et moral. » Pauvre ministre qui tente de relire maladroitement E. Renan ! L’Instruction Publique et l’Education Nationale sont naufragées par ces gens qui coûtent une fortune au pays, qui n’ont que le mot« respect » à la bouche et qui n’ont aucun gouvernement intérieur.


                • HELIOS HELIOS 12 mai 2014 19:34

                  ... on voit que vous ne connaissez pas l’etat de delabrement de nos valeurs, celles qui ne sont plus portées par tout ceux qui portent haut et fort un universalisme de mauvais aloi, j’en ai parlé par ailleurs.

                  En mettant a l’ecart le jeune delinquant, car cela en est un, c’est le prof qui se met en faute. Ces gens là, ce jeune et ses comparses, n’attendent que ça. Mettez le a l’ecart et a la fin de la journée vous aurez effectivement une plainte, mais pas celle que vous croyez... et ce dont je suis sur, c’est que le prof va perdre, sera sanctionné, muté et la jeune fille comme l’education nationale encore plus humiliées.


                • C'est Nabum C’est Nabum 12 mai 2014 19:52

                  Renaud Bouchard


                  Je n’ai fait que ce que je pouvais et je pense avoir déja dépassé les limites acceptables
                  Nous sommes confrontés à la toute puissance des élèves.

                  Nous l’avons voulu, nous l’avons laissée s’installer.
                  Les parents sont plus que les autres encore responsables de cette catastrophe qui fait que l’on ne peut plus dire ni faire ce que la morale exigerait.

                  Pauvre ministre qui sur une telle affaire ne pourrait que me donner tort. ALors sa morale reste au stade de bonne intention sans suite ! 

                • C'est Nabum C’est Nabum 12 mai 2014 19:54

                  HELIOS


                  Les pleutres sont au pouvoir et font la part belle aux déviances de toutes natures

                • tf1Groupie 18 mai 2014 12:34

                  « Nous sommes confrontés à la toute puissance des élèves. »

                  Moi c’est surtout ça que je retiens : les élèves aujourd’hui sont tellement protégés par les réglements et lois, qu’au final les auteurs d’incivilités (voire plus) sont de fait particulièrement difficiles à punir.
                  A part mettre des caméras partout je ne vois pas de solutions.

                  Il reste également une évidence : les élèves sont toujours très solidaires entre eux et dénoncent très rarement les coupables.

                  Après ça on nous fait des beaux discours avec l’ABCD de l’égalité.

                  Je partage votre terrible frustration ; c’est difficile après un tel incident de garder l’énergie pour reprendre les cours.


                • mpag 12 mai 2014 21:45

                  Bon allez....attendez......je prends ma dose de Valium, mon bouquin de « la justice pour les nuls », ainsi qu’avec l’aide mon ami Rousseau et sa petite phrase l’homme est bon mais c’est la société qui le corrompt (que j’avais oublié)...... je commence à m’approcher de la vérité vraie
                  Je descends de ma tour d’ivoire et je prend un air innocent sur la réalité du monde ainsi qu’a l’expérience traumatisante d’être confronter à l’une des nombreuses facettes de l’homme...et.....
                  me voilà grâce à ce curieux cocktail plus proche de l’auteur.

                  Vous ne faites pas le bon métier à mon sens mais vous avez toute votre place dans un Comics à base de super héros déprimée par une quête illusoire.
                  Vous rêvez tellement fort que vous avez oublié le monde dans lequel vous êtes Nabum.
                  Peut être est ce votre métier ou les réponses émotionnelles d’un traumatisme passé qui vous anime. ???

                  Vous me faites peur car vous n’acceptez pas l’homme dans sa globalité à l’ombre du bien et du mal
                   vous voilà a erré dans un monde que vous aviez idéalisé, incapable de changer celui ci. ni ces pauvres âmes perdus
                  Je vous rassure toutes les ONG et associations n’y sont pas encore parvenus, contentez vous de votre action justifiée et indispensable à mon sens
                  A oui, arrêtez de jouer la vierge effarouchée, je dis ça par ce qu’a chaque fois que je vous lit, je suis a 50 centimètres de sol avec pour seul vision mes pieds, un petit tabouret, et un mal de gorge assez prononcé

                  J’ai bien peur que le prochain post, ma vision de l’homme soit changé et que saute le pas....ça fera plaisir à certaines personnes......


                  • C'est Nabum C’est Nabum 13 mai 2014 06:37

                    mpag


                    NOus ne partageons pas la même vision de l’humanité

                    Vous êtes ce qu’on nomme un pragmatique, c’est bien là la qualité que je redoute le plus.
                    Acceptez l’inacceptable, ne rien faire pour mettre en œuvre des rêves et des utopies, se contenter de l’humain tel qu’il est.

                    Je ne le puis et me condamne donc à ce que vous décrivez comme une attitude pathétique.

                    J’espère pourtant que vous aussi avez croisé dans votre jeunesse des souffleurs de rêve

                  • vesjem vesjem 13 mai 2014 10:53

                    @c’est nabum
                    nous avons les politiques , les médias , les publicités , les films qui nous enseignent quotidiennement les perversités les plus abjectes ; nous sommes tous en immersion dans un bain mêlé de boue et d’eau de rose , ou le bien s’imbrique dans le mal , au point de ne plus voir la délimitation ;
                    comment s’étonner , alors , que des jeunes ne sachent plus faire la distinction ?
                    la faute en incombe-t-elle pas à la société toute entière ?
                    Pour faire comprendre leur faute et la sanction relative à ces adolescents , ne crois-tu pas qu’une semaine en « isolement » serait plus efficace qu’une exclusion du circuit scolaire ;
                    cela dit ton sermon face aux élèves a dû être efficace
                     


                    • C'est Nabum C’est Nabum 13 mai 2014 11:47

                      Vesjem


                      J’espère qu’il faut efficace, en tout cas, il a été nécessaire pour la victime baffouée dans sa dignité par une décision scandaleuse du conseil de discipline

                      Quand la statistique et le mensonge guident les choix des adultes, les enfants ne comprennent plus rien

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