Cassure
Quand la vaisselle vole
Ils se sont aimés, ils se sont promis pour la vie, persuadés que leur bonheur serait sans fin, inébranlable, unique, au-dessus des mesquineries de l’existence, des tromperies et des mensonges. Ils ont cru aux promesses d’un avenir sans faille, d’une existence idyllique. Ils allaient tous deux sur les chemins de la félicité.
Puis une faille est apparue, quelques incompréhensions, des discordes, des dissensions. De tout petits riens qui finissent par envahir l’espace et les esprits, par focaliser les attentions, par nuire à la quiétude de ce couple. Des dérapages insignifiants, des mots blessants, des négligences coupables, des maladresses indélicates. La distance s’est faite, insidieusement, sournoisement. Des pensées qui vagabondaient vers d’autres, un désir qui s’effritait, des plaisirs qui ne se partagent plus.
Il y eut une longue période de colmatage, de concession, de soupçons qui ne se disent pas. Il y eut encore de la suspicion, des vérifications insidieuses, la recherche d’un parfum, d’un message, d’un indice laissant penser à une trahison, à une tromperie. Les regards étaient torves, les emplois du temps incertains, les silences pesants. Chacun se regardait en chien de faïence et évitait de se livrer. La sincérité avait déserté le nid douillet.
Puis il y eut la certitude. Une preuve intangible, la marque du forfait. Plus rien ne pouvait être comment avant, il fallait agir, sévir ou bien pardonner. Mais la seconde proposition semblait désormais impossible, le mal était fait, les mots commencèrent à se faire virulents, pesants tranchants. Pour faire mal, des phrases définitives dépassaient la pensée, venaient creuser un sillon profond, une blessure purulente.
Ils évitèrent les coups, ceux-là avaient cette distance nécessaire pour ne pas sombrer dans ce pathétique humiliant et dévastateur. D’autres hélas ne sont pas en mesure de faire de même. Ils se contentèrent de briser une assiette, un verre, de se lancer à la figure des vérités qui attendaient leur heure depuis des années. Les dos se tournaient, les larmes coulaient, la rage montait en eux.
Un porte claqua, une valise se fit. L’irrémédiable était en marche, un moment théâtral, une envie d’attendre un signe, un nouveau départ. Au lieu de quoi, c’est un « bon débarras » qui sonna le glas de ce qui avait été et ne sera plus. L’un s’en va, l’autre reste là, seule, dévastée mais soulagée de n’avoir pas cédé, d’avoir su conserver sa dignité.
Le temps passe, les plaies suintent. Les souvenirs reviennent à la surface, l’envie de pardonner également. Mais comment faire machine arrière quand les mots ont été si forts, quand ils ont blessé, sali, tué l’amour ? Il faut tout reconstruire, oublier et repartir pour une nouvelle aventure. Ce n’est pas toujours facile, ce n’est pas toujours possible. L’ombre revient souvent à la surface, elle s’insinue dans les rêves, se fait insomnies chroniques.
L’un réclame l’oubli tandis que l’autre a tourné la page. C’est déjà trop tard, elle est partie pour autre chose, une nouvelle histoire plus belle, plus simple, plus neuve. Les routes se sont définitivement perdues, il n’y a plus d’espoir. Que faire des souvenirs ? Les détruire pour éviter qu’ils ne refassent surface ? Il convient de garder en mémoire l’assiette et le verre brisés, la marque de la cassure, de l'irrémédiable cassure.
Ils se croiseront à nouveau bien des années plus tard. Indifférents l’un à l’autre, le temps aura fait son œuvre. Mais en attendant, la souffrance est immense, le chagrin aussi. Quel gâchis ! Quelle désolation ! La vie est ainsi un long chemin de croix. Cette histoire se répète éternellement ici ou là et seuls les marchands de vaisselle se frottent les mains. Les cœurs saignent, c’est même-là leur fonction première.
Désespérement leur.
83 réactions à cet article
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@Henry Canant
C’est une allégorie !
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Le bonheur n’attache point les hommes les uns aux autres. IL faut qu’ils aient souffert ensemble pour aimer autant qu’ils sont capables d’aimer.
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@Mélusine ou la Robe de Saphir.
Sans doute mais que c’est douloureux
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ça me fait penser que le bonimenteur assidu ne nous parle jamais de sa moitié, ou quart, alors qu’il nous raconte tout de sa vie à part ses voyages aux gogues ... encore que, il nous en a déjà peut-être parlé, je ne suis pas si sur.
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@pipiou
Il faut lui reconnaître une grande logique, il nous fait met en partage sa vie professionnelle, pourquoi ne nous serait-il pas partager sa vie de couple ?C’est un homme courrageux qui nous fait partager ses expériences de la vie, autant les succès que les echecs, pourquoi s’en gausser ?Il apporte beaucoup à agoravox.Je me suis laissé dire qu’il se rapprocherait de Rosemar. -
@Sharpshooter - Snoopy86
Je me demande encore comment j’ai pu valider mon intervention alors qu’elle est même pour moi illisible.Qu’il mérite les palmes académiques pour son oeuvre, c’est indéniable. Il a surpassé la Bruyère.Il nous livre son échec marital sans aucune pudeur, c’est faire preuve d’un grand courrage de se déclarer cocu car il a préféré la Loire à sa femme. Il nous faut saluer cette abnégation.Je n’ai pas eu ce courrage, ma femme m’’ayant mis en demeure de faire le choix entre elle et le Rhône.A cause de cette faiblesse inavouable, je n’ai produit aucun article sur lui, cet égoïsme me taraude.Toi qui semble être quelqu’un de respectable, dois je accepter que ma femme me quiitte pour que je me consacre au Rhône ? -
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@Henry Canant
Etes-vous tout à fait certain que Rosemar est une femme ??? -
@Sharpshooter - Snoopy86
La langue de vipèretude est souvent associée à un très haut taux d’hypocrisie, ajoutez à ça un fort degré de curiosité, et un QI d’étoile de mer, ça vous brosse déjà le plus gros du tableau blaireau -
@pipiou,
tu n’ as vraiment aucune retenue, aucun savoir-vivre, on te parle d’ amour, D’ AMOUR TU COMPRENDS ? TU COMPRENDS PAS ?..TU COMPRENDS VRAIMENT RIEN à l’ amour.Non tu ne comprends pas, tu es un égoïste (c’ est quelqu’un qui ne pense pas à moi ),comme tous les hommes,je ne sais pas ce qui m’ a pris, enfin si, toi,mais tu n’ en trouveras jamais une comme moi,tu diras « au revoir » à ta mère (respect), pour moi,elle qui t’ idéalise !Tchao.(tu sais où me trouver, si tu changes d’ avis, en cas..car je travaille moi !) -
@Mélusine,
Qu’est ce qui t’en ferait en douter ? -
« Les histoires d’am...
Les histoires d’am...Les histoires d’amour finissent malEn généraaaaaaal »-
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@C’est Nabum, salut.
Avez-vous « vérifié » si vos critères immunitaires étaient compatibles ?.. -
La deuxième partie : la magie de l’Inconscient.
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En amour il y a toujours des jamais mais jamais de toujours ..
Bon , j’ai sorti ma petite phrase à la con .... désolé !
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@erichon
On ne peu y couper à cause de la rime
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Il y a deux sortes d’amour : celui qui nous entraîne dans sa chute et celui qui nous élève. Mais celui qui n’a jamais chuté ne pourra se relever.
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@Mélusine ou la Robe de Saphir.
Je préfère l’amour libre à la chute du même nom
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@C’est Nabum
Si votre vision de la vie conjugale est celles de vos illustrations, il est alors préférable de choisr la bulle de savon. Elle au moins s’envole,.... -
En amour, comme dit le prophète « buvez le même vin mais pas dans le même verre ».
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@Mélusine ou la Robe de Saphir.
Le prophète est-il expert en la matière
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@C’est Nabum, prophète, curés..
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@C’est Nabum
Celui qui voit loin. A ne pas confondre avec Bonimenteur. -
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@C’est Nabum, explications ?..
Nous avons bien encore par-ci par-là quelques tartufes, mais dans le monde, le nôtre, la religion n’en fait plus, c’est un masque qu’elle a laissé à la politique (Bayard, Mari camp., 1844, III, 8, p. 515).V. tartufier infra rem. ex. de Stendhal.Difficile quand on n’ est ni religieux ni politique ! -
Je ne suis pas passé loin d’une séparation il y a pas longtemps....dieu merci tout est rentré dans l’ordre....manque de communication...ca arrive.
cette histoire est la votre nabum ??-
@juluch
C’est préférable à rentrer dans les ordres
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L’ amour, ce n’ est vraiment pas compliqué voyons,
c’ est la vision anthropiquede l’ Expression Primordialede l’ Intention,exprimée par les Potentialités quantiques,en une Entropie dévoreuse d’ énergie infinie,sans aucune poésie, autreque celle du chant vibratoiredes particules élémentaires ! *Je n’ ai pas trouvé plus simple.C’ est peut-être que tout comme la Conscience, l’ Amour (pas le désir) ne situe pas dans le corps !Sinon B Cyrulnik pour lequel le couple est en voie d’ extinction, fait plus compliqué.« Kamlesh D Patel : » Il faut dans toute relation un apport pour la stabiliser, pour aplanir les difficultés, les différends, et empêcher qu’ on les stocke indéfiniment« , c’ est l’ »Input« , le moyen de mettre de l’ ordre dans l’ entropie amoureuse du couple.»La méfiance tue la relation, mais dans les familles où l’on apprend à aimer, à se sacrifier, à accepter, à garder sa pureté, on est capable de passer sur tout."* Concept à manier avec précaution si vous ne comptez pas rester seueul ♪ ce soir.-
@Yanleroc
Pour les particules élémentaires, sans doute il faut du temps, peut être beaucoup beaucoup de temps pour faire le tour de la question, beaucoup plus en tout cas qu’une vie de mortel ne puisse en proposer. -
@Yanleroc
Je confirme les propos de Cyrulnik. Les enfants qui ont connu une période de grande souffrance dans leur enfance sont mieux armés. Dans tous les contes de fée, les héros ont eu un chemin de vie douloureux et ont été confrontés à la souffrance. Nous avons un ami qui a eu une enfance idyllique. Parents aimants, aucune difficultés financières, beau gosse et pourtant à 34 ans, il est toujours célibataire. ET il ne semble pas du tout homo, ni asexué. Pourquoi n’ai-je pas mis fin à ma vie le 7 octobre 1983 ? Peut-être parce que la mort physique est une illusion comme l’amour. Je sais au fond de moi que mon premier amour est toujours présent dans chaque geste de ma vie. ARCHE d’ALLIANCE. -
@Shawford, l’ exploration (sur le terrain), des particules élémentaires ne peut être conduite que par des immortels. Aux mortels, il reste « Dieu » et l’ apprentissage de l’ Amour
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Ah, Mélusine ou la Robe de Saphir, quels jolis maux !
De quel signe êtes vous donc, si je ne suis pas indiscret ?.."Jamais de la vieOn ne l’oubliera,
La première fill’
Qu’on a pris’ dans ses bras,
La première étrangère
A qui l’on a dit tu
(Mon cœur, t’en souviens-tu ?)
Comme ell’ nous était chère...
Qu’ell’ soit fille honnête
Ou fille de rien,
Qu’elle soit pucelle
Ou qu’elle soit putain,
On se souvient d’elle,
On s’en souviendra,
D’la premièr’ fill’
Qu’on a pris’ dans ses bras (Brassens) -
@Yanleroc
Sagittaire serpentaire, née un 11. La suite chez Cabanel. -
Vénus-Saturne et Neptune conjoint au Zénith en scorpion.
Paroles de la chanson L’amour Fou par Léo FerreLa mer en vous comme un cadeau
Et dans vos vagues enveloppée
Tandis que de vos doigts glacés
Vous m’inventez sur un seul mot
O ma frégate des hauts-fonds
Petite frangine du mal
Remettez-vous de la passion
Venez que je vous fasse mal
Je vous dirai des mots d’amour
Des mots de rien de tous les jours
Les mots du pire et du meilleur
Et puis des mots venus d’ailleurs
Je vous dirai que je t’aimais
Tu me diras que vous m’aimez
Vous me ferez ce que tu peux
Je vous dirai ce que tu veux
Je vous dirai ce que tu veuxJe vous aime d’amour
Si t’ as seize ans et des poussières
A nous deux ça fait des années
Que je prépare ma galère
A te ramer à t’affoler
Voilà que tu cherches ton bien
Dans les vitrines de ma nuit
Achète-moi je ne vaux rien
Puisque l’amour n’a pas de prix
Comme une louve sous son loup
Quand je vous ferai des petits
Vous banderez vos yeux jaloux
Avec un loup de satin gris
Tout comme est gris le jour qui va
Petite soeur écoutez-moi
Comme un bateau entre mes doigts
Vous coulerez je vous le dois
Vous coulerez je vous le doisJe vous aime d’amour
Si la mort avait ton regard
Je meurs ce soir sans regarder
Et te demanderai ma part
Au bord du vide et des baisers
L’amour ça ne meurt que la nuit
Alors habille-toi en moi
Avec un peu de rouge aussi
J’aurai ta mort entre mes bras
Lorsque vous me mettrez en croix
Dans votre forêt bien apprise
Et que je boirai tout en bas
La sève tant et tant promise
Je vous engouffrerai de sang
Pendant que vous serez charmée
Et je vous donnerai l’enfant
Que vous n’avez jamais été
Que vous n’avez jamais étéJe vous aime d’amour
Paroles.net dispose d’un accord de licence de paroles de chansons avec la Société des Editeurs et Auteurs de Musique (SEAM)-
Bonjour Nabum,
Que dire, sinon faire appel à mon maître à penser, Jacques Brel
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Pour les paroles, c’est ici
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« Fidèle, vous avez dit fidèle, comme c’est étrange ».
un billet que j’avais écrit le 10/5/2012...
Rien de changé... -
@L’enfoiré
Il convient que tout se répète
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Nous ne sommes infidèles qu’à nos mensonges.
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@Mélusine ou la Robe de Saphir.,
En math, on traduirait cela par ’-’ par ’-’ donne « + ».
C’est fou comme les maths sont parfois très proches. -
@L’enfoiré
Le comble pour un mathémacien : s’endormir sur une inconnue. Souvent la nuit des inconnus me visitent en rêves. Félicien Champsaur a écrit roman assez coquin sur cette magie que seule la nuit peut nous offrir.- Le semeur d’amour, Fasquelle, 1902, roman Hindou. Toujours. https://www.youtube.com/watch?v=dxITGXTBYwI
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@Mélusine ou la Robe de Saphir.
Je suis fidèlement menteur et Bonimenteur de profession
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@C’est Nabum
Plutôt farceur. Les grands menteurs vivent à l’ombre. -
@Mélusine ou la Robe de Saphir.
à l’ombre de vos yeux et de quelque autres parties qui me furent données à admirer
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@C’est Nabum
Ce n’est pas moi, mais ma soeur hélas décédée en 1983. -
@C’est Nabum
Je suis vierge de la haine et protectrice des foyers. -
@Mélusine ou la Robe de Saphir.
Quelle trahison !
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@C’est Nabum
Vos iris se posent sur mes lettres. Il manque juste l’enveloppe. -
C’est le paradoxe de la déesse Hestia associée à Hermès. Elle est gardienne du foyer, des lieux clos, maîtresse en sa demeure et en même temps elle facilite les échanges, ouvre sa porte aux étrangers, les alliances, la circualtion des richesses dans la Cité.
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@Mélusine ou la Robe de Saphir.
Les louves sortent de leurs tanières
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@C’est Nabum
la fable raconte qu’Hestia préserva sa virginité de la prédation de Priape, grâce braiment d’un âne (symbole de la lubricité). -
@Mélusine ou la Robe de Saphir.
Voilà un âne qui ne remplit pas son office
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Vous avez de la chance d’avoir une aussi belle écriture, qui plus-est, fluide comme du St-Ex,
Bon enfin, n’en abusez pas, qd mêmeBien a vous
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@bonalors
Là vous allez vous faire étriper par la joyeuse bande qui me traite de minable et de toutes sortes de qualificatifs plus outrageants les uns que les autres.
je vous fais un cadeau :
À l’enfant à paraître
Une dédicace venue du ciel …
Il est des rencontres qui interpellent, vous laissent pantois et ne cessent ensuite de vous hanter. Celle que je vais vous conter est de celles-ci. J’allais à l’aventure dans une caverne d’Ali Baba, un endroit merveilleux, peuplé de vieux livres et habité par un conteur à l’accent chantant, un être rare et enchanteur.
Passer quelques heures chez un bouquiniste est déjà une formidable plongée dans l’histoire et la fiction, l’imaginaire et le réel. Chacun vient y chercher sa perle, sa rose ou bien un souvenir d’enfance. Les vieux livres semblent émettre des ondes, nous parler et nous inviter à leur redonner vie. « Aux Baux livres » est de ces endroits qui vous prennent ainsi par le cœur.
Alors que nous devisions tranquillement, que nous évoquions l’étrange alchimie du conte, un vieil homme pénétra dans la boutique. Il nous laissa discuter, prétendant ne rien chercher de particulier. Il voulait simplement se laisser porter par le hasard ou sa bonne fortune. Nous laissâmes l’homme à sa recherche silencieuse tout en continuant à palabrer.
Mon ami montalbanais me disait alors que, pour lui, un conte c’est un grand cercle que l’on va parcourir. Il faut accomplir la boucle, laisser se dévider l’histoire en offrant à chaque personnage, sa chance et sa réalité. L’écheveau du récit se poursuit jusqu’à ce qu’une fracture se produise : un évènement qui vient rompre le bel ordonnancement des choses.
C’est la part du mystérieux, de la magie, du fantastique qui surgit et provoque la faille dans laquelle va s’engouffrer le conteur. Soudain, tout bascule, tout se dilue dans le récit qui perd alors pied avec le réel. Il n’est pas question d’expliquer, de rationaliser, de justifier. Il suffit de se laisser porter par une autre logique et de suivre cette route qui n’a jamais été empruntée.
Le cercle s’achèvera alors par une pirouette, une intervention surnaturelle, un merveilleux artifice pour retourner au point de départ avec une infime distorsion, un changement imperceptible qui, pourtant, apporte tout son sel désormais à la situation initiale. Le tour sera joué : le lecteur aura son content de surprises et la boîte à malice pourra se refermer …
J’étais admiratif devant cette définition quand le client silencieux se rapprocha de nous. « S’il vous plaît, auriez-vous des choses rares sur Saint-Exupéry ? » Il semblait surgir d’ailleurs ! Il y avait dans sa voix quelque chose de l’enfance que renforçait un sourire malicieux. Le bouquiniste sortit ce qu’il avait en magasin. L’homme lui dit « J’ai déjà tout ça. Je cherche quelque chose que je n’ai pas, quelque chose de rare ou bien de précieux … »
Nous étions captivés par sa douceur. Mon ami réfléchit et lui déclara qu’il savait où trouver un exemplaire du Petit Prince dans l’édition originale de 1943, dédicacé par Antoine de Saint-Exupéry. L’homme eut un grand sourire et se fendit de cette réponse surprenante : « Ça aussi je l’ai déjà. La dédicace de Saint-Ex m’est personnellement adressée. »
Nous restions bouche bée. Quel âge pouvait bien avoir ce vieil homme pour avoir rencontré de son vivant l’auteur du Petit Prince ? Ne nous menait-il pas en bateau ? Nous voulions savoir le fin mot de cette histoire incroyable. L’homme comprit que nous étions dubitatifs. Il prit alors la parole comme un conteur qui nous offre son histoire …
« Je devine que vous ne me croyez pas et pourtant la chose est exacte. Je n’ai jamais rencontré Antoine de Saint- Exupéry et pourtant c’est bien à moi que fut destinée cette étrange dédicace. Je vous dois quelques explications. Mon père était mécanicien d’avion. Il avait la lourde responsabilité d’entretenir l’engin que pilotait notre aviateur-écrivain.
Saint-Exupéry n’avait d’ailleurs ni la corpulence ni le physique pour être pilote de guerre. Mon père devait à chaque fois remplir la réserve d’oxygène dans son cockpit. Les autres pilotes n’en avaient jamais besoin, lui toujours. Ils avaient établi une relation de confiance et d’amitié. Je ne sais si ce fut au départ de son ultime voyage ou bien peu avant mais mon père annonça à son pilote sa joie d’attendre un enfant. Il venait d’apprendre la nouvelle …
Saint-Exupéry lui demanda de l’attendre. Il alla chercher quelque chose dans ses affaires. Il revint avec un livre à la main. Vous avez compris que c’était : « Le Petit Prince ! » Il prit un crayon et écrivit alors cette étrange dédicace, fruit d’un lapsus étonnant : « À l’enfant à paraître, un Petit Prince qui, je l’espère, ouvrira les yeux sur un monde à nouveau en paix ! »
Mon père reçut ce présent. Savait-il que son ami pilote était un immense écrivain ? Je ne le lui ai jamais demandé. Saint-Exupéry décolla et ne revint jamais. Mon père eut une belle carrière dans l’aéronautique et moi, je suis devenu par la force de ce baptême littéraire à nul autre pareil, un passionné et un collectionneur de l’œuvre de celui que je n’ai jamais connu mais qui a pensé à moi avant de mourir ... »
Nous étions comme deux enfants, émerveillés d’un récit qui tenait lieu pour nous de conte de fée. Nous venions de trouver une autre faille dans le cercle du récit. Nous nous y engouffrions sans même penser à demander le nom de ce visiteur qui partit aussi discrètement qu’il était entré. La magie s’offre toujours à ceux qui sont disposés à lui faire une petite place. Nous venions d’être comblés.
Princement sien.
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Merci au « Passeur » et en souvenir à une personne là-haut qui habitait avenue du Prince Héritier. Mon humble contribution d’abeille qui survole ce site est le fruit de notre rêve commun. Pour l’âne et docte, habituée des en chair de carte postales, surtout celles avec un affranchissement aéro-prophétique, j’eus l’heureux hasard de trouver dans un lot de carte de l’illustrateur Abeillé signée par lui-même. Hélas vendue. Ce qui me ramène à un rêve étonnant. Trouvant un jour une Croix Ansée en brocante, je l’achète pour 2 euros. Confrontée à une faim de mois « riche » en factures", je la revends à un bon prix (5000 euros). J’apprends par le vendeur qu’un client l’a rachetée 25 000 euros. Des bruits courent qu’elle était d’origine. Deux ans plus tard, repassant devant le même brocanteur : elle se trouve perdue parmi d’autres bricoles et la rachète : 2 euros. A JACK ABEILLE L’eventreur de nos rêves illustrés : https://www.google.be/search?q=Abeill%C3%A9+illustrateur&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwi05c_li-bXAhXBJlAKHb_HDbQQ_AUICigB&biw=1280&bih=675#imgrc=V5dVHUopBbdMFM :
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@Mélusine ou la Robe de Saphir.
Pas si humble que ça
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@C’est Nabum
Belle histoire, le petit Prince nous épatera toujours,
Bien a vous -
@bonalors
Effectivement son univers est magique
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Corps rit j’ai : Merci au « Passeur » et en souvenir à une personne là-haut qui habitait Avenue du Prince Héritier. Mon humble contribution d’abeille qui survole ce site est le fruit de notre rêve commun. Pour l’âne et docte, habituée des en chair et en os de carte postales, surtout celles avec un affranchissement aéro-prophétique, j’eus l’heureux hasard de trouver dans un lot de carte, une de l’illustrateur Abeillé signée par lui-même. Hélas vendue. Ce qui me ramène à un rêve étonnant. Trouvant un jour une Croix Ansée en brocante, je l’achète pour 2 euros. Confrontée à une faim de mois « riche » en factures, je la revends à un bon prix (5000 euros). J’apprends par le vendeur qu’un client l’a rachetée 25 000 euros. Des bruits courent qu’elle était d’origine. Deux ans plus tard, repassant devant le même brocanteur : elle se trouve perdue parmi d’autres bricoles et je la rachète : 2 euros. A JACK ABEILLE L’éventreur de nos rêves illustrés : https://www.google.be/search?q=Abeill%C3%A9+illustrateur&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwi05c_li-bXAhXBJlAKHb_HDbQQ_AUICigB&biw=1280&bih=675#imgrc=V5dVHUopBbdMFM
Le jour de Mélusine comme il se doit, se fête le premier Avril. Patronne des cartes postales, comme bien d’autres choses,...-
@Mélusine ou la Robe de Saphir.
Je vous préfère en Morgane
Songe d’une nuit de brouillard.
Quand la Loire s’est parée de brouillard
Un manteau blanc recouvre la rivière
C’est le moment choisi par les sorcières
Qui donneront leur grand Sabbat ce soir
Les animaux n’iront pas à ce bal
Le mystère sera maître des lieux
Chacun devine que ce n’est plus Dieu
Qui préside aux destinées de ce val
Un cri déchirant vous glace le sang
Des remous à la surface de l’eau
Laissent entrevoir un curieux rafiot
Surgi des profondeurs en un instant
Voici la princesse Houlippe en personne
Elle dirige son bel attelage
Deux cygnes noirs dans la force de l’âge
Emportent dans les airs notre luronne
C’est le signal attendu dans la nue
De toutes parts surgissent des balais
Les dames blanches et leurs galants valets
Se souhaitent joyeuse bienvenue
On entend un orchestre aux mille cordes
Qui entame une folle farandole
Et la vallée se couvre de lucioles
Pour illuminer la sublime horde
Les danseurs dessous la voûte céleste
S’entremêlent en de furieux ébats
Tandis que Lucifer rit aux éclats
Réjoui de ce spectacle funeste
Cette nuit résonnera des murmures
Des âmes de tous les pauvres noyés
Qui une fois l’an sont ainsi choyés
En cette fête aux milliers de fêlures
Quand au matin le calme revenu
Le Soleil se lève sur notre Loire
Aucune trace de la folle foire
Ne révèle ce qui est advenu
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@C’est Nabum
Petite anecdote. en 1985, comme vous l’avez compris, je faisais la navette (!) entre Paris et Brux« elles » ma plus si « belle ». Les trajets en ces temps là étant forts onéreux, je voyageais en taxi-stop. L’une de mes conductrices me racontait l’histoire de son chien qui bavait à l’arrière et sur mon épaule. Elle l’avait appelée : Morgane parce qu’en allant dans un chenil, le propriétaire, un flamand avait dit : MORGEN (demain), on l’euthanasie,... -
@Mélusine ou la Robe de Saphir.
Paris nous rapproche un peu
et je suis un Chien quine bave pas -
@C’est Nabum
Nabum, je vous déjà une chose essen« ciel ». La politique me désintéresse complètement. Elle était comme un barrage à ma créativité (à quoi sert de construire sur un champ de ruine,...NO FUTURE) Mon parisien lisait toujours le « Petit Prince » de Saint-Exupéry. Nous y cherchions à deux le code de notre histoire. Lui vivait le deuil de : Julia« et moi celui de »GUY". Mais le Petit Prince c’était envolé sur une autre planète,...Bye bye les terriens. « l’astéroïde B 612 ». 6 du 12 : SAINT NICOLAS. -
Mon ancien pseudo était : Mélanippe (l’Amazone philosophe) toujours de noir vêtue. Méla (noir comme la réglisse).
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@Mélusine ou la Robe de Saphir.
Coïncidence étrange
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@C’est Nabum
Nous sommes un peu comme les deux point sur le phare du I. Tant de coïncidences : le Bal du rat mort à Ostende. Mon basque adorait James Ensor et Ostende. Je l’ai baladé partout en Belgique. Mais il y avait la petite Adeline. Tant de séparations pour une jeune enfant qui m’adorait (dyslexique, je l’ai remise sur les rails) étaient cruelles. Une cassure d’amour. Cela existe,.. Avec mon suivant, retour à la case Guy, mais toujours un peu nostalgique de Michel, nous sommes descendus dans les Landes. Mais il pleuvait. La tentation, descendre plus bas, sur des terres anciennes : Saint Jean de Luz sur notre plage. Et voilà qu’en descendant la plage, Michel arrive derrière moi,...le trouble, la confusion, les retrouvailles, la jalousie de Guy, d’Olive la chienne, chacun portant un bandage (l’un au pied ) et Olive sur l’épaule mordue par une autre chienne. Il me montre l’enfant qu’il a fait avec une autre. Mais nous savions en secret que cet enfant devait être le nôtre,... -
Psy en harley Davidson qui veille sur vos nuits. De cette force obscure, il faut, pour affronter le jour qui vient.
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@Mélusine ou la Robe de Saphir.
J’ai abandonné la moto pour le gros scooter
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@C’est Nabum
Scooter, la suite de mon roman. Mes parents seraient allés (alors que déjà je reposais dans les entrailles de ma mère) en VESPA au Mont Saint-Michel. D’où mon prénom et du fait d’une autre MORGAN, Michèle de son pseudo. -
@Mélusine ou la Robe de Saphir.
Vestale plutôt
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Certains hommes recherchent les sorcières. Je ne nage pas dans ces eaux impures.
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@Mélusine ou la Robe de Saphir.
je viendrai à vous en balai
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@C’est Nabum
Etrange, mais je rêve beaucoup de Saint-Nicolas. C’est plutôt une tradition belge. Que vient-il faire en Loire ? J’ai eu une Anne (les Annes -ânes- me poursuivent). Elle était née le jour de Saint-Nicolas et comme le veut la tradition maîtresse en farces et attrappes. Style : organiser une fête sous forme de rébus. Chaque invité devait téléphoner à un autre pour connaître une partie de l’adresse et arriver costumé en fonction des instructions. Cela fut l’occasion de nombreux fous rires et quiproquos. -
@Mélusine ou la Robe de Saphir.
Le bon Saint Nicolas
Bon Nicolas, toi qui es notre saint patron
Accorde-nous le retour nous t’en conjurons
Même si nous ne sommes pas très respectables
Non, nous ne faisons pas commerce avec le diable
Au temps jadis où ils allaient sur la rivière
Les marins lui adressaient beaucoup de prières
Pour naviguer ils regardaient tous le grand ciel
Guettant le vent, un signe ou bien un pieux conseil
Et les femmes à la maison faisaient de même
Espérant ainsi retrouver ceux qu’elles aiment
Bon Nicolas, toi qui es leur très saint patron
Accorde le retour à nos joyeux lurons
Même s’ils ne paraissent pas très respectables
Ils ne font pas du tout commerce avec le diable
Épargne-leur les morsures du mauvais temps
Ainsi que les meurtrissures du cabestan
Détourne encore d’eux la colère du flot
Que l’avarie ne blesse jamais leur bateau
Garde-les tous sous ta si tendre bienveillance
Nous t’offrirons alors des cierges en Recouvrance
Bon Nicolas, toi qui es leur très saint patron
Accorde le retour à nos joyeux lurons
Même s’ils ne paraissent pas très respectables
Ils ne font pas du tout commerce avec le diable
Indique-nous la route loin des noirs écueils
Que ce navire ne soit pas notre cercueil
Permets-nous de revenir entiers en ce port
Et ferme les yeux sur ces pauvres réconforts
Que nous nous octroyons durant quelques escales
La vie est si difficile pour la Navale !
Bon Nicolas, toi qui es notre saint patron
Accorde-nous le retour nous t’en conjurons
Même si nous ne sommes pas très respectables
Non, nous ne faisons pas commerce avec le diable
Alors Saint Nicolas dans sa mansuétude
Pour se concilier leur tendre gratitude
Exauça toujours les prières des matelots
Sous condition qu’ils descendent de leurs bateaux
Le 6 décembre pour défiler dans les rues
Tous en procession derrière sa statue …
Cette prière a été écrite pour le musée de la Loire de Cosnes
Merci pour leur invitation
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@C’est Nabum
Rattrapons petit pata« pont » qui ont mauvaise réputation en Loire. Un seul « p ». Papa en a deux, mais Père n’en a qu’un, il préfère errer, sa mission accomplie. Ainsi sont les hommes.... ainsi sont les femmes.Autant savoir,.... Mais il y a le bedeau. Et contrairement aux animaux, sa progression est plus lente,....Tiens, il neige,.... -
@Mélusine ou la Robe de Saphir.
Petit Patapon.
Au pays des sortilèges .
Notre Loire n’est pas fleuve sauvage pour omettre de se laisser bercer par d’étranges sortilèges, d’anciennes croyances et d’énigmatiques personnages. Si parmi vous, des êtres rationnels vont détourner les oreilles, le peuple des véritables Ligériens authentiques sait que rien en nos rives ne se passe de manière ordinaire. Poussons le pas, un soir de pleine Lune, une dame blanche sur l’épaule, le long de notre fleuve !
Oh, bien sûr tout n’est pas simple au Pays de la Deae Matres, la mère divine celtique qui peuple les fonds de l’eau. Il n’est pas si facile de trouver une Princesse charmante qu’un sortilège aurait transformée en très vieille dame voûtée ou bien un riche prince charmant devenu vilain crapaud par un terrible envoûtement. Les aventuriers de la fortune doivent se tromper bien des fois avant que d’obtenir amour et bonne fortune quand le charme est enfin rompu par une « bige » bien placée …
Dans cette démarche incertaine, il y a beaucoup d’appelés et bien peu d’élus. Ne vous étonnez donc pas de voir des gens d’ici embrasser une grenouille, un poisson chat ou bien un vieux marinier buriné et bonimenteur. Chacun cherche l’impossible mirage, il faut tenter sans cesse pour un jour, voir tous ses vœux exaucés. Les conseils que l’on peut lire dans les manuels ésotériques pour les apprentis sorciers recommandent d’effectuer cette quête étrange avec à la main, une plume de héron.
Dans les temps plus lointains, les candidats au bonheur légendaire étaient si nombreux que les hérons se firent fort rares et qu’ils allèrent se percher dans les cimes de nos plus hauts peupliers. Depuis, le matérialisme et le scepticisme ont fait tant de chemin que notre échassier prolifère tranquille le long de nos rivières, et c’est heureux pour lui !
Mais revenons à ce qui fit, dans le secret de quelques alcôves, la légendaire réputation de nos hérons. La première histoire est à mettre entre toutes les oreilles, c’est pourquoi je peux vous la livrer sans honte ni réserve. Les raconteurs d’histoires sont parfois sourcilleux, ils travestissent la vérité pour ne pas apporter détail scabreux ou péripétie peu glorieuse. Il en fut ainsi pour l’ami Charles Perrault.
Enfant de Tours, notre Charles n’était pas sans aimer l’Indre et se promenait en lisière de tous nos châteaux magnifiques. C’est dans l’un d’eux qu’il fit dormir pour l’éternité ou presque une belle princesse, assoupie comme il se doit par une vilaine et méchante sorcière. Il faut admettre que Charles fit ainsi grand tort à la profession en décrivant nos « birettes » de la sorte. J’en connais en Berry et ailleurs qui durent même se poser quelques verrues sur un faux nez crochu pour paraître plus crédible et attirer le chaland ! Mais laissons-là ces remarques inutiles, les sorcières n’avaient qu’à lui jeter un mauvais sort tant qu’il en était encore temps...
Ainsi Charles fit passer la fable que le simple baiser d’un jeune cavalier peut sortir un coma profond une demoiselle. Personne ne peut croire à cette sornette et nulle autorité médicale n’accréditera cette sottise. Pourtant, c’est ainsi qu’il nous fit avaler le quartier de pomme avec un succès qui passa les siècles.
La vérité, je vous la dois et je me fais fort de venir de ce pas, discréditer un concurrent bien trop réputé en matière de conte. C’est l’amère loi des bonimenteurs de ne jamais se faire de cadeau ! Le cavalier en question était en fait un haleur de Loire, personnage plus rustaud que charmant qui n’avait que faire d’embrasser des belles endormies. Il était de la Loire et avait toujours sur lui une plume talisman, arrachée à un pauvre héron qui n’en demandait pas tant.
En entrant dans le château pour un vilain larcin (le halage ne nourrissait pas son homme à l’époque), le marinier à cheval vit la dame ronflant comme un sonneur. Là encore, le bon Charles a, une fois encore, bien arrangé la chose, se plaisant à éliminer tout ce qui fait pourtant la vérité des histoires. Notre cavalier se montra en la circonstance fidèle à sa réputation, il prit sa plume de héron et en chatouilla la dame sous les aisselles (un autre endroit eût été plus raisonnable mais on ne peut espérer mieux d’un cavalier).
L’effet fut immédiat, la dame qui n’était plus demoiselle depuis fort longtemps, se réveilla en éructant et l’histoire se termina mal pour la dame et son sauveur qui poussa, hélas, l’effraction plus avant. Charles sut trousser ce conte bien mieux que le marinier la dame, enjolivant à plaisir un banal et sordide fait divers. Il le fit bien, ne lui en tenons pas rigueur et laissons-le à sa gloire posthume.
Mais si cette histoire tourna aussi mal, c’est que notre vilain connaissait encore un autre secret à propos du héron. Cette fois, que les oreilles chastes passent leur chemin, la seconde partie de l’histoire est encore moins glorieuse.
Qui n’a jamais regardé avec envie le bec effilé de ce bel échassier. Les hommes de Loire étaient grands gaillards en goule, mais plus timorés quand il fallait passer à l’acte. Sur les berges de notre fleuve les rhinocéros sont devenus fort rares. L’animal dont la corne aurait, prétendent certains esprits mal tournés, des vertus qui vous feraient apprécier des dames, fut derechef remplacé par notre ami l’échassier.
Par analogie plus que par prescription médicinale, les hommes d’alors faisaient une décoction de poudre de bec de héron pour avoir l’aiguillette aussi longue que l’appendice de l’oiseau. Plus les mœurs se relâchèrent dans nos régions plus l’espèce se trouva menacée. Elle fut même un temps en voie de disparition. Heureusement, la science vint à son secours, le Viagra fit sur cet étrange sujet de préoccupation un effet plus indéniable.
C’est depuis l’introduction de la petite pilule bleue que les Hérons revinrent en nombre sur le fleuve. Nul ne songe désormais à leur arracher les ailes ni à se prendre de bec avec ce bel animal. Voilà, vous savez désormais la vérité vraie. Il est souvent souhaitable de lui préférer la fable ! Je ne vous en tiendrai nullement vigueur.
Plumitivement sien.
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@C’est Nabum
il paraît que depuis un certain je hoquète la nuit. Le viagra que je sache n’agit nullement sur le cerveau. A ce subterfuge, je préfère l’abstinence des corps, suffisament comblée par les passagers de la nuit. -
@Mélusine ou la Robe de Saphir.
Le hoquet vous grandit
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Humilité vient de « humus », terreau. Il est est bien question d’ancêtre. Si l’humilité nous contraint à ne pas agir ni nous montrer tel que nous sommes et à hauteur de nos « talents » ou potentiels, nous n’honorons pas ce« ux qui nous ont mis au Monde. L’inaction par crainte de se faire passer pour supérieur à ce que nous sommes n’a rien à voir avec l’humilité mais la paresse. Et mentir, c’est s’est avant tout se faire passer pour ce que nous ne sommes pas. En un mot : tromper sur la marchandise. Votre carte de visite a le privilège de la clarté : je mens (car tout n’est qu’illusion). dans mes quelques histoire de couple nous ne nous sommes jamais rien promis. Etant de nature fidèle, celle-ci résistait à l’estimation de la FIABILITE. Ces liens là durent toute une vie et même au-delà et dans les »Siècles à venir" Henri Michaux.
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Corrigé : Humilité vient de « humus », terreau. Il est bien question d’ancêtres. Si l’humilité nous contraint à ne pas agir ni nous montrer tel que nous sommes et à hauteur de nos « talents » ou potentiels, nous n’honorons pas ceux qui nous ont mis au Monde. L’inaction par crainte de se faire passer pour supérieur à ce que nous sommes n’a rien à voir avec l’humilité, mais la paresse. Et mentir, c’est avant tout se faire passer pour ce que nous ne sommes pas. En un mot : tromper sur la marchandise. Votre carte de visite a le privilège de la clarté : je mens (car tout n’est qu’illusion). dans mes quelques histoire de couple nous ne nous sommes jamais rien promis. Etant de nature fidèle, celle-ci résistait à l’estimation de la FIABILITE. Ces liens là durent toute une vie et même au-delà et dans les »Siècles à Venir" Henri Michaux.
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@Mélusine ou la Robe de Saphir.
Correction faite
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