Christine Ockrent - Pour 120 000 euros t’as plus rien
C’est l’histoire belge du moment pour la journaliste de la même nationalité, Christine Ockrent. Son travail extrêmement prenant sur France 24 lui rapporte depuis 2006 chaque année... 120 000 euros. A l’heure de la suppression de la publicité du secteur public, on peut craindre pour les taxes amenées à les remplacer... infinitésimales qu’il dit, va en falloir de l’infinitésimal !
De 1981 à 1985, elle fut la première femme à présenter dans la durée un
journal télévisé sur Antenne 2. En 1988, elle revenait à l’antenne, mais
devait faire face, déjà, à quelques polémiques sur... son salaire.
Pour
cette diplômée de l’IEP Paris, journalisme a souvent rimé avec
égocentrisme et solide rémunération. Directrice adjointe de TF1,
collaboratrice de L’Express, elle a toujours su rebondir pour agoniser
tranquillement sur France 3 (France Europe Express puis désormais
l’hebdomadaire Duel) tout en assurant ses très vieux jours sur France
24.
120 000 euros par an pour quarante chroniques de 3 minutes
certes en deux langues, cela fait tout de même 500 euros de la minute.
Voilà qui fait un peu tache d’autant qu’avec le titre de rédacteur en
chef chez France 3, elle n’est pas censée oeuvrer ailleurs.
« Les frontières
entre information et divertissement deviennent de plus en plus floues
non seulement pour les téléspectateurs, mais aussi pour les
professionnels » aime-t-elle à dire. Sûr qu’à ce tarif-là, le travail est un authentique divertissement !
Le
plus drôle est à venir puisque dans les petits cartons de Nicolas
Sarkozy, une réforme des médias publics pourrait voir TV5 Monde, RFI et
France 24 se retrouver sous une même bannière, l’international, celle
du ministère des Affaires étrangères.
L’ami Bernard Kouchner,
compagnon de Christine Ockrent, veillerait donc sur le solide
patrimoine familial. Pour cet ancien communiste à la vocation
humanitaire, il a aujourd’hui de quoi lui permettre assurément
sereinement d’aller sauver le monde.
Lui, si favorable au droit
d’ingérence, ne nous en voudra pas de nous intéresser et de nous
scandaliser du train de vie majestueux de ce couple très people et très
gauche caviar.
Le french doctor à l’image si lisse ne manque
pourtant pas d’accroc dans une carrière politique plutôt chaotique :
intégrant le Parti radical à la suite de... Bernard Tapie, il connaîtra
des débuts électifs compliqués avec trois défaites consécutives sous l’étiquette PS.
L’humanitaire
lui-même s’est parfois fourvoyé, en témoigne son rapport pour le groupe
Total qu’il réalise en 2003 pour la modique somme de... 25 000 euros.
A ce prix-là, normal qu’il justifie quelques menues pratiques comme "le
recours au travail forcé est une coutume ancienne..." qui fit scandale
en Birmanie et bien du tort aux victimes de la junte qu’aujourd’hui il
dénonce si bien devant les caméras.
"La France vaut mieux que
nos certitudes vieillies et nos crampes partisanes", rappelle-t-il
volontiers. J’ajoute que la France vaut mieux que ces élites vieillies
et leurs moeurs de courtisanes. Et que devant tant d’indécence, l’une
devrait quitter les antennes du monde entier et l’autre se cacher sur
une autre planète. Mais ils n’en feront rien car "L’orgueil n’a pour se
montrer d’autre miroir que l’orgueil" (Shakespeare), c’est dire le beau
couple que voilà !
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