Attention les yeux ! Elles aussi ne pensent qu’à "ça" !
(la lecture de ce billet est rigoureusement interdite au moins de 18 ans)
Ça fait un moment que Canal+ n’est plus ce qu’elle fut, la chaîne qui innove, qui déroute, qui gratte. Elle n’est peut-être pas encore devenue Canal-, mais déjà plus rien ne la distingue vraiment de ses consœurs en dehors de Guignols de l’info un peu à la ramasse depuis que leur géniteur, Bruno Gaccio, est parti se faire voir ailleurs.
Ajoutez à cela une offre télévisuelle qui est devenue pléthorique, le rachat/fusion du concurrent TPS et les droits exorbitants du foot, une TNT gratuite et un pouvoir d’achat en sous-gonflage, donc des clients de moins en moins enclins à payer cher l’usage d’un décodeur, et vous avez une entreprise qui a du souci à se faire concernant son avenir.
Le film porno émis le samedi soir à minuit, qui évitait au téléspectateur bobo la petite honte de louer une cassette à la jaquette équivoque au vidéo-club du coin, fut longtemps un moteur à abonnement.
Hélas ! tout passe, tout lasse, et ce n’est pas la qualité artistique généralement catastrophique des produits X qui risque d’empêcher les couples de se coucher plus tôt le week-end avec un bouquin de Yann Arthus-Bertrand ou de regarder sur Arte un opéra de Richard Strauss en allemand non sous-titré.
D’où l’idée de coproduire puis de diffuser* un prétendu nouveau genre** de bandes coquines mises en scène par des actrices ou des réalisatrices connues pour leur travail dans le « vrai » cinéma (parce que des films de cul réalisés par des comédiennes spécialisées, ça existe depuis longtemps).
Ajoutez au projet l’appui du CNC (Centre national de la cinématographie) pour l’argent frais et la respectabilité inhérente à tout ce qui est « national » et vous transformez d’un bon coup de « communication » une entreprise parfaitement putassière en ode au féminisme et à la libération des clitoris.
A en croire Sophie Bramly (ça se prononce brame ou bran ?), fondatrice de SecondSexe qui produit les œuvres tant attendues, les principaux critères des "X-plicit Films" sont « une montée progressive du désir, un parti-pris esthétique, des acteurs et actrices naturels et des sensations justes où la libido féminine est au centre de la proposition ».
On peut difficilement faire mieux en termes de clichés, l’esthétique kitsch et le plaisir féminin authentique étant les deux tartes à la crème préférées des producteurs de porno depuis la commercialisation légale du genre dans les années 70.
Des cinq réalisatrices, Héléna Noguerra, Arielle Dombasle, Lola Doillon, Mélanie Laurent et Laetitia Masson, cette dernière au moins ne se paye pas d’hypocrisie puisqu’elle a sobrement intitulé son propre court métrage Enculées, reconnaissant explicitement que, foin de cette esthétique à la noix et de ce désir montant progressivement qui emmerdent tout le monde, le centre de la libido féminine se situe très précisément où le placent tant de mâles incorrigiblement sodomites dès qu’ils sont lassés des vagins : entre les deux fesses de ces dames.
* le 25 octobre, à partir de minuit, bien sûr.
** on se souviendra de Baise-moi ! de la romancière Virginie Despentes et de « l’hardeuse » Coralie Trinh Thi.
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je pense qu’il voulait parler de beauf’ de gauche. (le beauf de droite regardant TF1).
mais la question principale est : quel intérêt de payer l’abonnement Canal + aujourd’hui ?
le film de cul du mois ? encore faut-il qu’il soit à notre goût et en ce domaine internet est bien plus prolifique et tout autant discret.
le match de foot de L1 ? effectivement pour ceux qu’un sochaux-montpellier excite... (je sais même pas si ces équipes sont en L1 ^^ )
le film du soir qu’on peut obtenir très facilement sur internet (c’est mal) ou louer en DVD ?
idem pour les séries américaines arrivant 2 ans après en France...
bref C+ est obligé de faire de la promo interne (les guignols étant un pur produit de promo interne autour des thèmes de C+ : film, foot, cul , TV) et des annonces "sensationnelles" pour renouveler le genre.
ceci dit pour les quadras qui connaissent pas internet, ça peut valoir le coup... ^^ mais je doute qu’ils arrivent à capter de nouveaux (et jeunes) abonnés...
@ l’auteur,
J’ai bien aimé votre dernière phrase, sobre, directe, centrale.
Pour autant, les diverses études et sondages laissent apparaitre que seules 2 femmes sur 10 goutent régulièrement aux délices de "la porte étroite", pour citer un roman de Gide.
Mes statistiques personnelles sont à peine meilleures...
Dès lors, je pose 4 questions hautement citoyennes :
= 1/ Les femmes auraient elles changé à l’insu d eleur plein grè ?
= 2/ On ne m’aurait rien dit ?
=3/ J’ai encore observé récemment avec ma femme que lorsque j’avance , elle recule, et que dans ces conditions, comment voulez vous que je ... ?
Pire , alors qu’elle se prétait il y quelques années de bonne grace et méme avec joie avec ces caprices déicieux des Dieux, elle s’y refuse désormais, assortissant sa promesse de changer d’avis à de couteuses visites chez Dolce Gabbana, Versacce, etc, suppots du grand capital et des exploiteurs des masses laborieuses
=4/ Comment expliquer le silence assourdissant de Paul Vilach, d’ordinaire prompt à voir un vit dans un abricot ordinaire ou une choppe de bierre, sur un sujet aussi grave que "l’interconicité subliminale" des l’industrie d ela haute couture avec le Dernier Tango à Paris et les plaquettes de beurre ?
@ l’auteur,
Un dernière réflexion, qui n’est pas sans fondement :
Bravo pour avoir opportunément inclut "bougrement" dans le titre.
Peu de gens savent aujourd’hui (hormis M. Littré, qui a cessé depuis longtemps de sodomiser les diphtères) la signification ethimologique exacte du mot "bougre" (et, donc, par voie (...)de conséquence, du mot "bougresse").
Merci, donc, M. le Marquis, pour ce petit rappel de langue française. Je retourne au boudoir pour philosopher à l’aise avec quelques demoiselles accortes et peu farouches.
C’est infernal ! Je pense marketing et le lecteur lambda comprend cul (dalle). A moins que l’un dans l’autre se confonde, aimant ?
Sauf vous, Sandro. Vous mettez dans le mille.
Mais oui, les femmes aussi ne pensent qu’à ça. Il est même possible qu’elles y pensent autant que les hommes, à l’insu de leur plein gré, cela va de soi.
Témoin, cette expérience menée par des chercheurs du Centre des neurosciences du comportement d’Atlanta (Etats-Unis) qui ont observé les réactions d’un groupe d’hommes et de femmes devant des images érotiques. Et cela à l’aide d’un équipement capable de traquer le moindre regard et sa direction. Résultat, les femmes ont tendance à regarder d’abord le corps des hommes avant leur visage. C’est le contraire pour les messieurs ! Plus étonnant, elles regardent avec autant d’insistance les attributs sexuels que leurs compagnons !
Plus étonnant, elles regardent avec autant d’insistance les attributs sexuels que leurs compagnons !
Une autre expérience passée en Chine a démontré que si l’ on attache une carte Américan Express sur le sexe masculin l’ orgasme féminin est atteint trois fois plus vite ...
Dans le domaine des films pornos au féminin, je vous conseille :
"All about Anna", à l’esthétique réussie ainsi que les films issus du collectif Puzzy Power, renouvellant le genre. http://en.wikipedia.org/wiki/Puzzy_Power
« hé oh les gars au cas ou vous l’auriez pas vu j’en ai une grosse et je l’utilise comme un pro » ca c’est du commentaire et donc votre copine fait du 95c, blonde et pulpeuse a souhait les aime bien par deux trois ou quatre...
Mais on est bien content pour vous ! si si vraiment !
Ouais, ben on avait remarqué, que t’étais proud, hein. Et effectivement, tu emmerdes pas mal le monde, par ici. C’est justement un peu le problème, si tu vois où je veux en venir...
pfffiouuuu j’ai raté un échange d’anthologie ! c’était magique ! bon ben ça vaut bien une petite parole anthologique d’un film de cul (a ressortir lors de soirées torrides Mr Larsen) :« En ce moment je parie que tu t’imagines déjà que tu suces ma bite au rythme des coup de fouet de mes couilles sur ta gueule » amis de la poésie bonjour !
Walpole vous livre un de ses brèves-People qu’il présente sur son site. C’est de Catherine Millet dont il est question :
Une nouvelle fois, ça va beaucoup jaser dans les alcôves du Vatican ! Après les blagues de Q de Jean-Marie Bigard, Catherine Millet ( l’auteur qui nous conta par le détail ses Aventures sexuelles) a benoitement assisté à la Conférence de Presse du Pape. Désormais…cul-béni ?
Sodomie, voilà un mot magnifique, qui sonne de façon biblique...La ville de Sodome et les statues de sel, les justes échappant au sort funeste que Dieu réserve aux usagers du diabolique orifice... Je les imagine courant dans le désert, ces justes, tout heureux d’avoir pu préserver leur précieux derrière d’une intrusion profanatrice. Etre "juste" au sens biblique, ça permet au moins d’avoir un derrière "intact", un bel organe uniquement voué aux basses besognes physiologiques. Quel bonheur extraordinaire ! Notre Père qui êtes aux cieux, donnez-nous de beaux derrières innocents... Plus je pense au derrière, plus je me dis que c’est un objet métaphysique, un défi aux lois mathématiques et au bon sens. La Bible a été écrite pour nous prémunir de toutes les déraisons qu’engendre le derrière. Car, voyez-vous, le derrière est chose "grave" ,et, si Origène d’un coup de canif inspiré a pu se débarasser de son phallus pécheur, on ne connait aucun anachorète qui a réussi à se retrancher du sien derrière. Nous sommes, mes chers frères, condamnés au derrière ; au même titre que les justes fuyant dans le désert et bien obligés, eux aussi, d’emmener en propriété inaliénable leur postérieur... Aujourd’hui, Sodome envahit les écrans de télévision, et les justes s’enfuient sous la couette, manière moderne de se rendre au désert...
Grave faute de sens. Le terme désignait en effet toute pratique différent du simple coït à but reproductif, toute activité de sexe récréatif, et bien entendu la masturbation dans le passé. Ce n’est que récemment que son sens s’est retrouvé... disons resserré.
A propos de Sodome, plusieurs biblistes modernes affirment que ce qui était condamné n’était pas l’acte sexuel supposé, mais le manque d’accueil des étrangers dans une ville (je résume vite fait l’histoire : dans une ville, un homme qui s’y est installé sans en faire partie accueille pour la nuit deux étrangers, et les autochtones s’empressent de venir voir s’il n’y a pas un quelconque risque pour la ville). La confusion vient du terme hébreu pour le verbe connaître, qui désigne aussi bien la rencontre avec quelqu’un que l’acte sexuel. (cf. les travaux du professeur T. Römer)
Maintenant, libre à chacun d’avoir son interprétation, mais je ne crois pas que la Bible n’ait été écrite qu’en fonction de la sexualité : il y a bien plus de pages qui fustigent la richesse, l’abus de pouvoir, et la tendance qu’a l’homme à se croire le centre absolu du monde.
PS : la statue de sel, c’est juste parce qu’une femme a regardé en arrière, ce qui lui était interdit. Même après trois ans d’hébreu et des traductions, je n’y ai jamais vu la moindre fesse.
Cela dit, bravo pour votre expression, j’aime bien votre style.
Bougre venant de bulgare (à cause des bogomiles ancêtres des cathares qui ont transité par la Bosnie et étaient réputés sodomites) on peut donc regarder la nuit bulgare sur anal +