L’équipe Hoyt : une famille formidable
Une famille américaine lutte pour faire reconnaître aux personnes handicapées le droit de vivre une existence normale dans le monde des valides. Un combat qu’ils ont mené pour leur fils infirme qui rêvait de courir. Un souhait a priori impossible à réaliser. Et pourtant...

Les parents, Dick et Judy,
refusent de placer leur fils dans une institution spécialisée. Bien décidés à
lui offrir une éducation et une vie normale, ils ramènent Rick dans leur maison
de Winchester.
En 1972, le garçon âgé de dix ans
reçoit un cadeau très spécial : un ordinateur interactif. Grâce au procédé
de son « communicateur », comme il l’appelle, Rick peut tenir une conversation
avec ses interlocuteurs.
Quels ont été ses premiers
mots ? « Go Bruins ! » Un fervent encouragement pour
l’équipe de hockey des Bruins de Boston.
En 1975, conformément aux
souhaits de ses parents, Rick est finalement admis dans un lycée public. Il y
suit une scolarité normale, entouré de personnes valides.
Pendant quatre ans, père et fils
concourent sur de nombreux marathons. En 1985, viennent les triathlons. Avant
d’y participer, Dick doit apprendre à nager. C’est en riant qu’il évoque les
débuts difficiles de son apprentissage : « Je suis descendu
comme une pierre la première fois. » Se remettre au vélo n’est pas non
plus une mince affaire : « Je n’en avais plus pratiqué depuis l’âge
de six ans ». Avec un départ si laborieux ,qui aurait pu prévoir la
suite ?
La participation de l’équipe Hoyt
à plus de 212 triathlons ! Soit des distances faramineuses avalées grâce
à la seule résistance de deux bras et deux jambes. D’épreuve en épreuve, Dick
se surpasse. Il tracte son fils sur une barque, court en poussant son fauteuil
et pédale en le portant sur le vélo. Le père reconnaît : « Rick
est celui qui m’inspire et me motive. Il m’a transmis sa passion pour le sport
et la compétition. »
Entre eux s’est créée une
incroyable synergie. Une osmose encore renforcée après l’infarctus dont a
souffert Dick. Selon les médecins, sans cette exceptionnelle condition physique
acquise grâce à son fils, Dick serait décédé il y a quinze ans. La boucle est bouclée : père et fils se
sont mutuellement sauvé la vie.
Militaire, Dick a profité de sa
retraite pour écrire un livre, « It’s only a mountain ». Son
auteur peut témoigner du succès de l’ouvrage : « Il se vend partout
dans le monde. Récemment traduit en coréen, il devrait l’être prochainement en japonais. » Leur histoire
rocambolesque y est entièrement racontée.
De son côté, Rick est diplômé de
l’université de Boston, où il travaille au développement d’un système
informatique utilisant les mouvements des yeux et de tête pour communiquer.
Ensemble, ils voyagent à travers
les Etats-Unis, pour livrer et partager leur expérience personnelle. Conscients
de pouvoir faire évoluer les mentalités sur la question du handicap, ils
délivrent leur message le plus essentiel : « Tout le monde devrait
être inclus dans la vie quotidienne. »
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