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Accueil du site > Culture & Loisirs > Étonnant > Le danger de Vivre

Le danger de Vivre

De la ceinture de sécurité, au préservatif, notre vie semble de mieux en mieux protégée, et les assurances tous risques se multiplient, ce qui n’empêchera pas l’accident, ou pire...

De tous temps, l’homme essaye de se mettre à l’abri du danger, et les réglementations pleuvent : ceinture obligatoire, limitation de la vitesse, air-bag et compagnie...

Le 2 décembre dernier, une célèbre marque de voiture suédoise à reçu le « spécial international road safety award », pour marquer l’anniversaire de la première ceinture de sécurité à trois points.

C’était le 13 août 1959.

On s’inquiète en haut lieu de nous faire manger 5 fruits et légumes par jour…encore faut-il pouvoir les acheter, et surtout qu’ils soient de bonne qualité, qu’ils aient poussé en plein air et bio de préférence.

A la moindre grippe, on nous couvre de vaccins, avec parfois des conséquences inattendues. lien

C’est une contre-vérité d’affirmer qu’au Moyen Age notre qualité de vie était moindre.

Nous nous basons pour affirmer çà sur le fait que notre espérance de vie s’est allongée considérablement grâce au progrès.

Remy Chauvin, ce grand scientifique qui vient de nous quitter, résume dans cette vidéo de 3 minutes ce qu’il en pense. lien

Au Moyen Age, l’espérance de vie était de 50 ans, voire 40. lien

Les statistiques sont trompeuses.

Aujourd’hui, l’espérance mondiale de vie est de 66,57 ans en moyenne, avec des pics à 82,12 ans au Japon, et un minimum de 31,88 au Swaziland. lien

Au Moyen âge, 40% des bébés n’atteignaient pas l’age de 5 ans, et près de 10% des femmes mouraient lors de l’accouchement.

La mortalité infantile était très élevée au Moyen âge, surtout dans la première année de vie. lien, et c’est çà qui faisait baisser la moyenne d’espérance de vie.

Pour autant, Charlemagne est mort à 72 ans, Guillaume le maréchal à 74 ans, Louis XI, et Guillaume le conquérant, Aliénor d’Aquitaine à 60 ans, Talbot à 63 ans, et Brunehilde à 66 ans.

Le record est attribué au doge de Venise Dandolo, mort à 95 ans.

Ceux qui pensent que la chirurgie n’existait pas dans ces temps anciens ne devraient pas faire l’impasse sur les travaux de Celse (1er siècle après JC), Paul D’engine (7ème siècle) Aboulcassis de Cordoue (10ème siècle), Roger de Parme (12ème siècle) et l’école de Bologne (Lanfranc, Théodoric, Guillaume de Salicet, et Henri de Mondeville au 13ème et 14ème siècles).

Nous avons les preuves de leur habileté technique à entreprendre des opérations de réparations.

N’en déplaise à Eric Besson et autres Hortefeux, la première université de médecine a été fondée grâce aux Arabes, à Montpellier, en 1220. lien

On peut aujourd’hui « prolonger » la vie d’un être humain très longtemps, et la question fait débat.

L’acharnement thérapeutique est montré du doigt, et nombreux sont ceux qui voudraient en finir, alors que la loi ne le leur permet pas. Le suicide est puni par la loi.

Vivre avec une maladie incurable, se déplaçant en chaise roulante, entouré de médecins et d’infirmières est-il encore vivre ?

Et ne parlons pas des accidents de la route, de l’obésité galopante, des OGM, de la pollution de l’air, du sida, du cancer, d’alzheimer, de l’exposition à l’amiante, au nucléaire…

Au Moyen Age, ceux qui passaient le cap de la prim-enfance vivaient aussi longtemps qu’aujourd’hui, et avec une qualité de vie bien supérieure à la notre.

Il reste encore aujourd’hui quelques endroits du globe où l’eau est de bonne qualité, une espèce d’eau de jouvence, comme dans la vallée de Hunza, en Himalaya, ainsi que je l’avais relaté dans un article récent « j’ai découvert l’eau de jouvence  »

Mais globalement l’eau H2O que l’on nous propose aujourd’hui n’existe quasiment plus. Aujourd’hui c’est H2O plus…nitrates, pesticides, tensioactifs, et autres produits bactéricides.

Nos ancêtres du Moyen Age travaillaient-ils plus que nous ? La réponse est non.

N’en déplaise à Sarkozy, Ils ne travaillaient que 190 jours par anlien

Ils avaient le temps de vivre, de fêter, de chanter, de contempler la nature.

Aujourd’hui nous ne sommes plus qu’un objet que les entreprises utilisent, usent jusqu’à la corde et jettent comme un mouchoir en papier lorsqu’il a bien servi.

Comme le disait Henri Ford, « beaucoup de gens ratent leur vie car elle se présente avec un bleu de travail ».

Mais bien plus dangereux que le travail, la route, ou la pollution, l’endroit le plus dangereux du monde est notre lit.

En effet c’est dans un lit que 80 % des femmes et des hommes trouvent la mort.

Heureuse compensation, c’est aussi le plus souvent dans un lit que nous donnons la vie.

Comme disait mon vieil ami africain : « Il vaut mieux ajouter de la vie aux années que des années à la vie ».
 
 

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47 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue JL 12 décembre 2009 10:55

    Bonjour Olivier Cabanel, excellent rapel des évidences, qu’on ne peut qu’approuver.

    Vous écrivez : « Aujourd’hui nous ne sommes plus qu’un objet que les entreprises utilisent, usent jusqu’à la corde et jettent comme un mouchoir en papier lorsqu’il a bien servi ».

    Dans le même registre, et pour compléter, cette citation : «  Si nous nous obstinons à concevoir notre monde en termes utilitaires, des masses de gens en seront constamment réduites à devenir superflues » (Hannah Arendt )

    Problème : comment s’en débarrasser sans faire chuter « catastrophiquement » les statistiques triomphalistes ?


    • olivier cabanel olivier cabanel 12 décembre 2009 11:35

      JL,
      merci pour ce prolongement philosophique proposé,
      ce qu’à écrit Hannah Arendt est effectivement la suite logique.
      je crois que le projet de décroissance répond parfaitement à votre demande.
      c’est peut-être provocateur de mettre en doute la valeur du travail tel qu’il est conçu aujourd’hui, au moment ou les chômeurs se comptent par millions dans ce pays,
      mais, je pense pourtant que la croissance n’est pas une bonne réponse.


    • Salsabil 12 décembre 2009 11:56

      Bonjour Olivier,

      Dans le fond de votre propos on ne peut totalement vous contredire, dans le sens évident qu’autrefois la même pollution qu’aujourd’hui n’existait pas et que les bras de l’homme faisait le travail agricole à la place des machines sans doute plus méticuleusement..

      D’accord aussi pour dire qu’on en fait un peu trop question protection. Par exemple lorsqu’on observe les excès d’hygiène vis à vis des enfants (en particulier les petits) on frise le ridicule au point que ces même enfants tombent malades à tire-larigot des qu’ils mettent le nez en dehors de leur univers confiné et javellisé qu’est leur maison.

      Encore plus d’accord au regard de ce qu’est la notion de vivre. La course irrémédiable à la consommation à tout crin, la quête du pouvoir par l’argent, l’individualisme et la superficialité galopants, ont eu raison des moments simples de bonheur et de partage. Dieu merci, je crois que nous commençons à nous en rendre compte.

      Par contre que vous affirmiez qu’au Moyen Age on pouvait vivre avec une qualité de vie bien supérieure à la nôtre, je tique un peu quand même.

      Certes les produits étaient certainement d’une qualité meilleurs, le temps se faisait plus disponible, quant à l’hygiène personnel, contrairement à une idée reçue, il était plutôt bon.
      Mais enfin, malgré l’habileté technique dont vous parlez en matière de médecine chirurgicale, ce n’était quand même pas la panacée ! Je vous renvoie aux croquis existants sur les méthodes de soin, vous avez sûrement déjà vu des « arracheurs de dents » ! smiley

      Si nous pouvons regretter à notre époque une exagération nous faisant oublier l’essentiel, nous ne pouvons pas non plus cracher sur les machines à laver, les systèmes de chauffage ou d’isolation, les réfrigérateurs, les vélos, les journaux, internet, le paracétamol, l’eau de javel, les aliments du bout du monde, le téléphone.... J’arrête cette liste à la Prévert, elle est trop longue !

      Cordialement.


      • olivier cabanel olivier cabanel 12 décembre 2009 13:40

        Salsabil,
        globalement d’accord avec vous,
        sur votre conclusion aussi,
        loin de moi l’idée de contester toutes ces machines que nous avons inventé pour diminuer notre implication directe,
        sauf pour regretter qu’au fond, nous n’en profitons pas.
        nous sommes dans le stress, et la projection en avant, au lieu de profiter enfin de cette vie de paradis dont nous rêvions.
        non ?


      • Salsabil 12 décembre 2009 13:49

        Oui, Olivier,

        C’est pourquoi je suis tout à fait d’accord sur l’aspect qu’a pris le travail sur nos vies ainsi que vous le soulignez.

        Je suis d’ailleurs de près l’évolution du projet de « revenu universel », en espérant très fort qu’il verra le jour. Ce serait la meilleure claque à cette société ultra-matérialiste tout en respectant la liberté de chacun de vivre selon un vrai choix.


      • olivier cabanel olivier cabanel 12 décembre 2009 14:01

        Salsabil,
        vous devriez développer un peu plus ce concept de « revenu universel »
        çà me parait intéressant.
        je suis déjà choqué, comme des millions d’autres, par ces écarts de salaires de un à plus de 300 qui sont en cours dans notre « république ».
        je me souviens que le programme défunt commun de la gauche des années 70 proposait je crois qu’il ne dépasse pas de un à six, ou sept...
        tout çà est une affaire de vases communicants.
        trop d’un coté, finit fatalement par ne pas faire assez de l’autre,
        et çà n’a pas de sens de s’enrichir en provoquant l’impossibilité aux plus pauvres de faire tourner la « machine à croissance »,
        je crois plutôt qu’aujourd’hui, il serait temps de tourner la page de ce système qui nous emmène droit dans le mur, et de réfléchir au concept de la décroissance, défendu par de plus en plus de monde.
        (la décroissance/ Paul Ariès) (à lire de toute urgence !)


      • Salsabil 12 décembre 2009 14:12

        Olivier,

        Vous trouverez des réponses grâce au lien ci-dessous :

        http://appelpourlerevenudevie.org/


      • olivier cabanel olivier cabanel 12 décembre 2009 14:19

        Salsabil,
        merci,
        c’est signé,
        je fais suivre...


      • Salsabil 12 décembre 2009 14:35

        Merci à vous.


      • Gollum Gollum 12 décembre 2009 12:10

        Les statistiques sont une des plaies du monde moderne. Outil pervers qui donne l’illusion d’une vision claire des choses et qui ne fait qu’aveugler encore plus ceux qui l’ utilisent.


        Sur le Moyen-Âge, non seulement ils travaillaient moins, mais avec moins de stress et les corporations de métiers étaient de vraies écoles d’humanisme.
        Et au moins l’argent qu’ils avaient gagné ne risquait pas de partir en fumée comme c’est le cas aujourd’hui, si ma banque ou pire l’état français fait banqueroute...

        Ceci dit, tout n’était pas rose non plus. Mais c’est clair aussi que ce sera pire bientôt..

        • olivier cabanel olivier cabanel 12 décembre 2009 13:41

          Gollum,
          pas mieux.
          pire bientot ?
          à mon avis, c’est déja commencé.
          nous sommes les apprentis sorciers d’une vie que nous voudrions rendre plus facile,
          mais nous ne sommes pas capables d’en profiter.


        • Talion Talion 12 décembre 2009 12:26

          Bah !...

          De toutes façons, nous savons tous que la vie est une expérience dangeureuse qui finira par avoir notre peau...

          Le risque zéro n’a jamais existé !


          • olivier cabanel olivier cabanel 12 décembre 2009 13:42

            Talion,
            c’est une loi que vous nous énoncez,
            remarquez qu’avec votre pseudo, on ne pouvait guère s’attendre à autre chose.
             smiley


          • Talion Talion 12 décembre 2009 14:07

            Il faut dire que sans un minimum de trait d’humour quelle que soit la durée, ça risque quand même de nous paraitre vachement long...

            Autant égayer un minimum ce triste séjour ici bas !


          • olivier cabanel olivier cabanel 12 décembre 2009 14:16

            Talion,
            bien sur,
            de toutes façon, la durée ne compte pas,
            c’est l’intensité de nos secondes de vies que nous devrions privilégier.
            non ?


          • L'enfoiré L’enfoiré 12 décembre 2009 12:51

            Olivier,
             Quel est statistiquement l’endroit le plus dangereux de vivre ?
             « Le lit ».
             Pas d’erreur de statistiques cette fois.
             Amusant que tu ne sois pas venu sur mon article, on s’y est bien marré.
             On n’y parlait pas de vie, mais d’éphémère et de causes.


            • olivier cabanel olivier cabanel 12 décembre 2009 13:44

              désolé Guy,
              je vais réparer cet oubli,
              sur que je ne serais pas déçu, craignant qu’il soit un peu long ?
              on verra bien.


            • 5A3N5D 12 décembre 2009 12:53

              C’est une contre-vérité d’affirmer qu’au Moyen Age notre qualité de vie était moindre.

              Au Moyen Age, que la vie était belle !!! Retournons-y rapidement !

              Redécouvrons allègrement la médecine du Moyen-Age, les opérations du Moyen-Age (garantie sans anesthésie), la prophylaxie du Moyen-Age (garantie sans vaccins dangereux), etc, etc, etc... Sans oublier que ce bonheur durera au moins jusqu’au XVIII siècle, donc inscrit dans la durée. 


              • olivier cabanel olivier cabanel 12 décembre 2009 13:46

                5A etc..
                j’attendais avec impatience une réaction comme la votre,
                je suis même surpris qu’elle soit pour l’instant la seule,
                la preuve, s’il en fallait, que les lecteurs sont moins « moutonistes » que l’on pouvait l’imaginer.
                vous devriez aller un peu plus loin dans votre analyse,
                à mon avis, la vérité n’est jamais noire ou blanche,
                elle est plus nuancée.
                non ?


              • dup 12 décembre 2009 13:03

                woaa , j’adore ces étincelles de sagesse . surtout celle là :

                « Il vaut mieux ajouter de la vie aux années que des années à la vie ».

                celle la ,je comprends moins bien :

                l’endroit le plus dangereux du monde est notre lit.

                avec les moyens de nous avons nous pouvons rendre cet endroit pas plus dangeureux qu’un autre

                ça c’est lourd de sens :

                « beaucoup de gens ratent leur vie car elle se présente avec un bleu de travail ».

                ça signifie que depuis un siécle les gens s’dentifient à leur boulot. Rater son boulot est rater la parmission de vivre . Plus il sera alienant ,plus la récompense sera grande. ( tu gagnera ton pain à la sueur de ton front )

                je collectionne les perles de sagesses glânées sur le net et vous vous ai mis la collection dans le mail. Faites en des choux et des pâtés . Elles sont décapantes et des invitations à la reflection


                • olivier cabanel olivier cabanel 12 décembre 2009 13:48

                  merci Dup,
                  il faut rendre à César ce qui lui appartient,
                  je ne suis qu’un miroir qui glane çi ou là des phrases qui me paraissent importantes,
                  et mon vieil ami africain me sera reconnaissant de lui rendre cette justice,
                  mais il n’est pas le seul.
                  merci de votre écoute bienveillante.
                  à+


                • jymb 12 décembre 2009 14:02

                  Les règlementations et contrôles pleuvent d’autant plus que l’on peut faire correspondre une mesure technique ponctuelle ( pertinente ou pas , peu importe)

                  avec

                  une rentrée fiscale
                  un moyen de limiter les libertés
                  une possibilité de surveillance


                  Lorsque ces éléments sont réunis, il convient de vite mettre en branle la filière : association « citoyenne » complice, média propagandaire, statistique lue à sens unique, expert bien choisi plus quelques micros trottoirs bidonnés

                  et hop l’affaire est dans le sac


                  • olivier cabanel olivier cabanel 12 décembre 2009 14:14

                    Jymb,
                    j’ai appris récemment qu’un portable, ou un ordinateur même déconnecté était sous surveillance.
                    çà mériterait un article poussé pour expliquer comment c’est possible,
                    en tout cas, c’est inquiétant.
                    comme vous le dites, (si je résume) sous prétexte de protéger, on surveille.
                    Orwell n’avait pas assez d’imagination pour nous proposer un pareil scénario.


                  • Lorenzo extremeño 12 décembre 2009 14:44

                     Bonjour Olivier,

                    Merci de cet aticle qui comme d’autres du même ton viennent rappeller des choses
                    simples mais essentielles et si proche de l’humain.


                    Je vois rejoins sur cette pensée que ce n’est pas la durée qui compte mais
                    l’intensité avec laquelle on vit les choses.

                    J’ai aussi appris que je vivais plus dangereusement que la moyenne puisque en tant
                    qu’adepte de la Siesta je multiplie les risques par deux !

                    d’autre part je suis agacé par cette obsession de la sécurité qui prétends nous
                    protéger sans cesse,ok pour la ceinture de sécurité,mais toutes ces mises en garde incessantes c’est une émanation de la trouille non ?
                    Je reste partisan du libre arbitre et de la tolérance.

                    Cordialement


                    • olivier cabanel olivier cabanel 12 décembre 2009 17:05

                      Lorenzo,
                      agacé par cette obsession de la sécurité que l’on nous impose,
                      oui, je le suis tout comme vous,
                      même pour la ceinture de sécurité, car au fond, à part cas extrême, elle ne concerne généralement que celui qui conduit.
                      vive la liberté.


                    • Frédéric BOYER Frédéric BOYER 12 décembre 2009 15:22

                      Merci pour votre article,

                      Il faut réhabiliter le modèle social du Moyen-Age. Il comporte toutes sortes d’aspects que nous jugerions aujourd’hui « progressistes », comme l’interdiction du prêt à intérêt, par exemple. 

                      Et puis voir le Président de la République laver les pieds des SDF, embrasser les malades contagieux en phase terminale, cela aurait de la gueule, non ?
                       


                      • olivier cabanel olivier cabanel 12 décembre 2009 17:07

                        Frédéric,
                        belle image,
                        sarkozy en train de laver les pieds des SDF,
                        en plus, çà ne lui demanderait pas trop d’efforts,
                        l’aurait même pas besoin de se baisser.
                         smiley


                      • Bobby Bobby 13 décembre 2009 17:49

                        ...intellectuellement ?


                      • herbe herbe 12 décembre 2009 15:47

                        Je ne suis pas sûr que sa vie et ses actes aient été à la hauteur d’une belle interprétation pourtant tout à fait raccord avec l’article :

                        http://www.paroles-chanson.org/Nom.Chanteur/Johnny.Hallyday.Vivre.Meilleur.htm

                        je lui souhaite (souhait à (se) faire suivre en fait) une prolongation pour tenter de vivre ce qu’il a chanté ...


                        • olivier cabanel olivier cabanel 12 décembre 2009 17:13

                          herbe,
                          je n’ai jamais été fan de ce chanteur,
                          et depuis son évasion fiscale, j’ai trouvé scandaleux que sarkozy lui donne t un million d’euros pour venir chanter en France, et un 14 juillet de plus ! ce sont nos sous qui sont partis dans sa poche.
                          mais bon, chacun ses goûts.
                          en échange, je vous propose d’écouter « au paradis », sur ce lien :
                          http://www.info-groupe.com/oliviercabanel/
                          bonne écoute.


                        • herbe herbe 12 décembre 2009 17:28

                          Je vous rejoins sur ce point cher auteur.

                          D’autant plus que le rebelle d’une époque ( il faut se souvenir quand même qu’il est un des « pavé » menant à 1968) est devenu la victime ( Soumission volontaire ou non ?, il faut se souvenir de ses bras de fer avec les maisons de disque) d’un système devenu fou où ironie suprême comme dans le cas de Jackson , la star comme les fans sont immolés au bénéfice du dieu « veau d’or » :
                          injonction à l’artiste, tu dois finir ta tournée coute que coute.
                          injonction aux fans : achetez les billets (+CD/DVD) et n’oubliez pas : télécharger c’est mal !

                          Sinon malgré tout ce contexte je dois reconnaitre que certains textes (et/ou mélodies) sont très touchants ce qui permet de dire que le lien spécial fait d’affection et d’émotion qui relie un auteur/interprète à son public existe encore, un peu comme le sexe marchandise n’aurait pas encore eu la peau du sentiment amour ...

                          Merci pour le très beau lien que vous me proposez cordialement ...


                        • olivier cabanel olivier cabanel 12 décembre 2009 17:33

                          Herbe,
                          merci de ce commentaire,
                          j’apprécie particulièrement cette phrase :
                          « un peu comme si le sexe marchandise n’avait pas encore eu la peau du sentiment amour .. ».


                        • Lorenzo extremeño 13 décembre 2009 15:54

                          @ Olivier,

                          merci d’avoir remis les pendules á l’heure concernant johnny !

                          Cordialement.


                        • PhilVite PhilVite 12 décembre 2009 17:56

                          Pour ne réagir qu’à votre dernière phrase, je trouve de plus en plus absurde la course à la longévité.
                          Quand on voit dans quelles conditions finissent bon nombre de nos vieux dans nos usines à mourir, j’ai du mal à y voir une avancée de notre civilisation. 
                          Pour ma part, j’ai une nette préférence pour l’option « bref mais intense ».
                          Mais là se pose inévitablement le problème de l’usage du bouton rouge marqué « stop » dont chacun devrait pouvoir disposer. Mais c’est un autre débat.


                          • olivier cabanel olivier cabanel 12 décembre 2009 18:03

                            PhilVite,
                            un autre débat ? ou le même débat ?
                            car enfin, il s’agit de la possibilité ou non de décider nous même ce que nous voulons faire de notre vie,
                            la loi interdit le suicide.
                            ce qui revient à dire qu’un suicidé qui se rate peut se retrouver en prison.
                            la preuve s’il en fallait une, que la loi n’apporte pas, dans ce cas précis, une réponse adaptée.

                            l’acharnement thérapeutique est un non sens.
                            quelles en sont les limites ?
                            qui peut décider de sa vie ou non sinon le concerné lui même ?


                          • PhilVite PhilVite 12 décembre 2009 19:12

                            La loi française interdit le suicide ??
                            Je suis surpris.
                            En tout cas c’est d’une débilité profonde.
                            Très souvent une TS est un appel au secours. Mettre en taule quelqu’un qui appelle au secours, voilà qui n’est pas très charitable !
                            Quant à ceux qui ont décidé de ne pas se rater, peu leur chaut d’avoir enfreint la loi.

                            Quoiqu’il en soit la loi n’a généralement pas à anticiper les évolutions de la société. Et sur ce point, la société me paraît encore bien crispée.


                          • olivier cabanel olivier cabanel 12 décembre 2009 21:55

                            PhilVite,
                            et pourtant, c’est la réalité,
                            voici un lien qui en dit l’essentiel,
                            http://fr.wikipedia.org/wiki/Suicide,_mode_d%27emploi
                            à+


                          • perlseb 12 décembre 2009 19:41

                            Merci pour cet article.

                            Ceux qui critiquent le Moyen-Age parlent tout de suite de médecine. Oui, pour les malades, l’époque moderne est plus rassurante. Mais pour les gens en bonne santé ?

                            Parlons des besoins essentiels : se nourrir, se loger. Avons-nous vraiment progresser dans ces domaines ?

                            Sur la nourriture, clairement nous régressons, et très très vite. Il vaut mieux manger une fois par semaine du vrai poulet (non maltraité) que de la viande sous anti-biotique tous les jours. Les choses ont de moins en moins de goût, et cette évolution est suffisamment progressive pour être acceptée. Ce que mangeaient nos grands-parents dans leur jeunesse, vos enfants ne le trouveront plus jamais et ça ne les gênera pas : on ne manque pas de quelque chose que l’on ne connait pas (voir Soleil vert).

                            Sur le logement, bien sûr il y a de nombreux progrès dans l’habitat. Mais, avant, personne ne vivait à côté du périphérique ou d’un aéroport. Il n’y avait pas non plus l’enfer des banlieues surpeuplées. Chacun se voit dans une maison avec tout le confort, pour comparer les époques. Pensez aussi à ceux qui n’ont pas les moyens de choisir leur logement, somme toute, assez nombreux, maintenant.

                            Alors oui. Nous avons progressé de façon très importante dans les gadgets. Et cela fait plaisir aux enfants de 7 à 77 ans. Mais ce qui m’attriste le plus à notre époque, c’est la superficialité et le manque de spontanéité des gens. Nos arrières-grands-parents étaient très très différents de nous : ils étaient beaucoup plus vrai (je tiens cela de ma mère qui a beaucoup discuté avec sa grand-mère). La raison : je pense que, maintenant, chacun tourne un film dans sa vie où il est le héros. Le cinéma et la télévision ont une influence monumentale sur l’affect humain, sur la façon de se comporter. Pour plaire, il faudrat presque imiter le héros préféré de celle à qui l’on prétend. On apprend aux enfants à sourire, voire on leur demande d’en faire.

                            Bref, en tant que technicien, j’apprécie la connaissance et la maîtrise de la matière que l’on a aujourd’hui mais je regrette l’évolution conformiste des esprits.


                            • olivier cabanel olivier cabanel 12 décembre 2009 21:58

                              Perlseb,
                              merci de votre commentaire,
                              il me conforte sur un point que je pense essentiel dans notre monde de journalistes citoyens internautes,
                              je passe beaucoup de temps à élaguer les articles, et d’essayer de ne garder que l’essentiel,
                              ce qui permet aux lecteurs d’enrichir, et de nous entraîner sur des chemins que nous n’aurions pas emprunté,
                              merci à vous d’en être l’illustration,
                              et bravo pour votre commentaire que je ne peux qu’approuver, bien sur.


                            • dom y loulou dom 13 décembre 2009 01:08

                              Au moyen âge, sortant du « saint » empire romain germanique, vint le temps des VI kings danois, il existait encore les druides, jusqu’aux bâtisseurs de cathédrales, (lire Henri Vincenot, le pape des escargots) entendez les herboristes, philosophes et curateurs, poètes, masseurs, réflexologues, ostéopathes et il soignaient la SANTE des gens.

                              Les drudes pratiquaient aussi une forme de Tchi gon, fondement du Tai Chi, le Wy Da, autre terme pour « travail sur les forces » préservé en Irlande, une danse donc, énergétique qui met en axe, stabilise les chakras et redonne ainsi vigueur aux fondamentaux du corps qui sont aussi un enseignement. Cette pratique se perdit quand le druides furent obligés d’entrer dans l’église pour protéger leur savoir, une des raisons pricipales pour l’apparition des cathédrales. (les étoiles de Compostelle, Henri Vincenot encore)

                              Les bouddhistes firent le mêmes obervations, les sciences précèdent les aom et donnèrent ainsi directement le nom au corps = enseignement, dharma, la loi de vie.

                              Les « docteurs » habillés de noir avec masques d’oiseaux apparurent en europe à la renaissance sauf erreur, vous me corrigerez, mais sous leur influence l’antique médecine fut remplacée par des opérations spectaculaires dans une hygiène de vie devenant de plus en plus déplorable amenant aujord’hui de jeunes « spécialistes hygiènistes » à dire que la notion d’hygiène apparut au 19ème siècle.. sans commentaires. L’hygiène est donc une de ces « sciences nouvelles »... sans commentaires encore.


                              Le but des sciences de la vie a toujours été l’équilibre des aom, pour l’entretien basique de la vie en harmonie avec son environnement.
                               
                              Pas en décidant de ce que l’environnement devrait être comme l’a fait apparemment le scientisme, nou venons de l’apprendre avec le Climategate concernant le GIES.

                              Le moyen-âge (XIe-XIIIe siècls après JC) voyait des gens bien plus robustes pour autant qu’ils prenaient la peine d’aller auprès de ceux qui pouvaient les aider. Quand du temps des sumeriens (- 5000 avant JC) tout le monde allait les voir. Les aom vivaient des vies bien plus longues. Même le livre sacro saint le dit.

                              Aujourd’hui on va se faire remplacer les seins parce qu’on pourrait attraper le cancer.

                              Aujourd’hui le scientisme dit pouvoir remodeler jusqu’à l’apparence du patient... pas malade... et qui risque des séquelles tout au long de sa vie à cause de propositions hasardeuses qui coutent les yeux de la tête...

                              l’horreur de la confusion mentale entretenue comme un trésor préééciiiiiiiiieuuuux... (lord of the rings, Tolkien - dans le film manquait Tom Bombadil)


                              on change les récits et on falsifie l’histoire et puis on accuse de négationisme quiconque outrepasse les mensonges éhontés qu’on nous sert comme « les ours blanc sont coincés sur la glace qui fond !! ».


                              Les anciens auraient dit que si le corps a l’apparence qu’il a c’est parce qu’il y a des raisons très précises qui l’ont façonné et q’il peut les apprendre pour s’harmoniser avec elles.

                               Toute première étape d’un très long voyage d’exploration que l’esprit peut dès lors entreprendre.

                              La première de ces forces provenant évidemment de l’amour des parents.

                              Aujourd’hui le dit progrès élimine les sciences de la vie, même le drogueries disparaissent, en faveur d’un monopole du scientisme technique et technologique et les patients prient de ne pas avoir d’effets secondaires aux traitements reçus... on injecte du mercure aux bébés... et les hôpitaux achètent des organes frais...

                              j’arrête là, je vais vomir.



                              merci pour votre gentillesse monsieur Cabanel


                            • olivier cabanel olivier cabanel 13 décembre 2009 07:11

                              Dom,
                              merci pour ce long plaidoyer poignant, et tellement vrai,
                              il complète et peaufine admirablement mon article,
                              à bientôt sur un autre fil, j’espère
                              vous devriez découvrir sous peu un article qui ne manquera pas de piquant !
                              aie aie aie !


                            • Ensor 12 décembre 2009 20:38

                              Bonsoir M Cabanel,

                              Cet article est à rapprocher du« prix du sourire ». Pour ma part, je considère que le salariat actuel est proche du servage.


                              • olivier cabanel olivier cabanel 12 décembre 2009 22:00

                                Ensor,
                                bien sur tout est imbriqué,
                                une sorte de puzzle en quelque sorte,
                                je suis d’accord avec votre conclusion.
                                évidemment.
                                il faudrait peut être trouver un moyen de réveiller les consciences.
                                internet est un bon instrument,
                                et peut etre même le plus performant.


                              • PhilVite PhilVite 12 décembre 2009 22:33

                                Entièrement d’accord, le salariat est une forme moderne de l’esclavage. Mais il y en a d’autre, puisqu’un indépendant (un auto-entrepreneur par exemple) est lui aussi pris dans des contraintes telles que la liberté devient un concept des plus abstraits. En fait, je me demande si notre liberté ne réside pas toute entière dans le choix de la décoration de notre cage.
                                Pffff...j’ai pas la frite ce soir !!


                              • olivier cabanel olivier cabanel 12 décembre 2009 23:12

                                PhilVite,
                                peut-être faudrait-il déjà pragmatiquement rééquilibrer les salaires,
                                comment accepter sans colère que quelqu’un, quel que soit ses mérites, soit payé 300 fois plus qu’un autre ?
                                le défunt programme commun envisageait de réduire ces écarts de 1 à 6, ou 7...

                                et puis, dans le fond, l’essentiel n’est-il pas de réserver notre vie à faire quelque chose que nous avions envie de faire ?
                                travailler pour vivre, ou le contraire.
                                c’est notre choix.
                                créer ou subir, en quelques sortes.

                                et les couleurs de la cage ne seront plus qu’une histoire de déco.
                                obsolète.
                                puisque nous ne serons plus dans la cage.


                              • loco 12 décembre 2009 22:50

                                Le danger de vivre, en relation avec le chômage, on le découvre quand on choisit ou de travailler moins (partager le travail pour être plus à gagner au lieu de travailler plus pour, seul, gagner plus), ou de prendre sa retraite à l’heure dite au lieu de prolonger son activité, de façon à faire place aux jeunes. On rencontre alors une autre face du monde, d’autres rapports humains et un autre rapport à soi-même qui vous montrent à quel point le monde du travail actuel contamine toute la vie de ses excès, et à quel point la vie est ailleurs. Comment alors suivre encore les discours des élites, la farce publicitaire, les mensonges de la communication ? A force de vivre, la tentation du repli dans une certaine misanthropie est incontournable, et le besoin de contrées où aucun Johnny jamais ne nous vienne à l’idée.


                                • olivier cabanel olivier cabanel 12 décembre 2009 23:16

                                  Loco,
                                  merci de ce commentaire.
                                  tout est dit, ou presque.
                                  ce que vous avez écrit est une évidence.
                                  sauf que la vraie vie ne s’encombre pas de misanthropie, elle est au contraire une ouverture, un échange, un partage.
                                  non ?
                                  nous sommes optimistes parce que nous n’avons pas toutes les informations,
                                  mais ne soyons pas pessimistes lorsque nous trouvons des solutions.

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