Le manuscrit des « basses danses » médiévales
Ce weekend du 3 et 4 décembre, était présenté au KBR Museum de Bruxelles, un parchemin rarissime sur fond noir des basses danses dont il n’en existe que 7 exemplaires connus à ce jour teintés soit avec des pigments noirs à base de carbone, soit avec des composés ferro-galliques.
À la cour de Bourgogne, la couleur noire est le symbole du luxe et du prestige.
Les manuscrits les "basses danses" dont 25 feuillets de couleur noire, présentent des notes et des mots rédigés à l’encre dorée et argentée, donnant encore plus de majesté aux manuscrits.
Philippe de Clèves, tombé en disgrâce auprès de Maximilien d’Autriche, l’époux de Marie de Bourgogne vers 1485, a commandé un manuscrit des basses danses pour l'offrir à Marguerite d’Autriche afin de tenter de rentrer dans les faveurs de la cour de Bourgogne par le biais d’un cadeau très coûteux.
Réalisé vers 1500, il contient 58 danses reprenant des notes en dessous desquelles se trouvent des instructions chorégraphiques. Comme le plus ancien livre de danses connu des anciens Pays-Bas méridionaux, il est une source essentielle à la compréhension de ce style de danse.
Au fil du temps, la teinture noire a fragilisé les fibres du parchemin, rendant le manuscrit particulièrement sensible que les tentatives de restauration, entreprises au XIXe siècle n'ont pas aidé sur le long terme. Le traitement qui a permis de consolider les bords des feuillets, est à l’origine de nouvelles dégradations.
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Les manuscrits du Moyen Age
Avant l'invention de l'imprimerie, le livre est manuscrit pour partager l'information. La réalisation d'un seul exemplaire pouvait s'étaler sur plusieurs années nécessitant les compétences de nombreux artisans.
Les pages du livre médiéval sont généralement faites de peau de chèvre, de mouton ou de veau séchées sur un cadre.
Par la réglure, le copiste trace d'abord des lignes pour guider le texte. A l'aide de l'encre et la plume, il écrit à main levée un texte existant. L'enluminure pour illustrer et décorer le texte, permet aux artistes, sous forme de miniatures marginales, de laisser libre cours à leur fantaisie.
L'image, en un puissant véhicule de la foi et de la parole divine, vaut par leur force de la persuasion, témoigne de l'effroi et de l'admiration en cycles narratifs mais aussi de l'histoire antique, des sciences, de la morale, de la philosophie, du droit, de la poésie, de la prose de chansons de geste et la faune dans l'imaginaire et la symbolique en étroite proximité,.
Les armoiries et blasons s'imposent comme modes de reconnaissances et d'identification des nobles, des champs de batailles, des tournois et des cérémonies.
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