Le poème de la démocratie
A l’approche des élections, et en tout temps d’ailleurs, on n’entend bientôt plus que le mot « démocratie » accommodé à toutes les sauces. Pour certains, la démocratie serait la solution à tous les malheurs du monde. Je n’en suis pas si certain... Et pour preuve de mes doutes, le modeste poème joint.
Vous aviez dit
Démocratie
Vous en aviez plein les yeux
Vous pensiez c’est merveilleux
Heureux les simples d’esprit
La démocratie c’est de l’utopie
Vous me croyez sur la tête tombé
Que nenni je vous le dis c’est la vérité
Aussi vrai qu’avec cinq grains d’hellébore
La cinquième je vais purger
Ce que je viens d’avancer ... je me fais fort
A force d’arguments de vous le démontrer
Allons-y gaîment
A bas nos peurs
Allons-y chantant
Citoyens ci-devant
Hauts les cœurs
Ouvrez grand les yeux
Placez bien vos cornets
Que votre jugement s’ouvre aux cieux
Que ces quelques sonnets
Vous guident avec sérieux
D’un passé laborieux
Vers un avenir fabuleux
Démocratie mais que signifie
Je vote donc je suis ... je le crois
Je suis quoi ?... je ne suis rien
Je ne suis que le suiveur qui suit le candidat
Il est le meilleur... c’est ce que je crois
Les autres électeurs
Qui suivent un autre candidat
Pensent que leur poulain
Est meilleur que le mien
Plus ou moins que moi
Sont-ils malins ?
Tout comme moi
Aux affaires... ils ne pigent rien
Tout comme moi
A leur champion... ils prêtent crédit
Sans jamais hasarder un dédit
Et sans ambages
Accordent leur suffrage
Dans ces conditions
Le candidat élu
N’est qu’un Ubu
Porté à la tête des institutions
Par des électeurs marrons
En tout cas je vote... et je trouve ça bien
En fait... je ne suis qu’un crétin
Qui se laisse mystifier
Par un candidat malin
Du candidat parvenu... parlons-en
Qui donne peu satisfaction
Et qui dépense tout son temps
Son dévouement et son énergie
Aux fins d’assurer sa réélection
Au lieu d’œuvrer pour la patrie
Amis électeurs
Je vous le dis
Cessons cette gabegie
Et sur l’heure
Mais sans effronterie
Agissons avec bonheur
Et renversons cette ineptie
Mais sans licence exagérée
Si nous voulons vraiment évoluer
Ne partons pas vent dans le nez
Ne partons pas au galop
Nous ne le savons que trop
La révolution
A un ’’r’’ de trop
Tournons-nous vers les Hellènes
Dont la sagesse nous enseigne
Qu’aux antiques nous pouvons sans vergogne
Emprunter les us aux vertus sans pareilles
Si le change nous fait avancer en besogne
Mais comment procédaient ces anciens
Pour nommer leurs souverains ?
Je vous le donne en mille
Et ils n’avaient pas tort
Ils tiraient au sort
Au sort !
Vous pensez : il est fou !!!
Mais pas du tout
Le sort assurément
Désignait les dirigeants
Mais attention citoyens
Pas n’importe comment
Ils y mettaient les moyens
Chaque volontaire aux charges officielles
Devait faire montre de qualités substantielles
D’honnêteté et de connaissances formelles
Et en fin de mandat chaque archonte
Devait rendre des comptes
Devant le peuple représenté
De ses charges passées
Et de sa propre gestion
Il devait présenter reddition
Il n’était pas aisé dans ses conditions
De berner la nation sans façon
A nos Gaulois mandatés
Les présentes idées
Nous allons présenter
Allons-nous être entendus ?
De leur part ... turlututu !!!
Pour passéïstes
Ils nous prendront
Et jamais sur leurs listes
Nous ne figurerons
Dans ces conditions
Jamais aux hautes fonctions
Nous n’atteindrons
Nos rêves arrêtons
Et gardons raison
A moins d’engager
Nous serions désolés
Une salutaire révolution
Si ce devait être l’ultime solution
Nous y réfléchirons...
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