De 1, le réchauffement climatique depuis le XX°S n’est pas dû qu’aux gazs à effets de serre (voir le rapport de chercheurs japonais du début d’année ;
de 2, cette opération extrêmement coûteuse ne pourrait que détruire l’écosystème fragile du désert ;
De 3, que l’homme cesse de jouer à l’apprenti sorcier et consacre ses ressources à des choses bien plus utiles (réduire la déforestation par ex) ;
de 4, voici le rapport d’une équipe de chercher sur l’évolution du sahara :
D’après une nouvelle recherche conduite par des
scientifiques néerlandais et allemands, les premières migrations des
hommes hors d’Afrique auraient été facilitées par des changements
climatiques qui avaient rendu le Sahara bien plus humide qu’il ne l’est
aujourd’hui. L’étude, publiée dans la revue Proceedings of the National
Academy of Sciences (PNAS), suggère également que ses changements ont
résulté de modifications au niveau de la force d’un courant important
dans l’océan Atlantique.
Le Sahara n’a pas toujours été le désert que nous connaissons
aujourd’hui ; en effet, des recherches antérieures ont montré qu’il y a
environ 10000 ans, pendant une période baptisée « période africaine
humide », la région était jonchée de forêts, de prairies et de lacs et
était habitée par des hommes. Puis, à la fin de cette période, il y a
environ 5500 ans, le Sahara a repris son statut de désert.
Dans cette étude, des scientifiques de l’Institut Royal des Pays-Bas pour la recherche océanographique (NIOZ)
et de l’université de Brême, en Allemagne, ont étudié des sédiments
collectés dans les fonds marins au large de la côte d’Afrique de
l’Ouest en vue de déterminer l’évolution de l’environnement du Sahara
au cours des derniers 200 000 ans. Des vents forts envoient des rafales
de poussière des régions du Sahara et du Sahel dans l’Atlantique. La
poussière atteint à terme les fonds marins et s’accumule en couches sur
des millénaires.
Dans cette poussière, on trouve des cires végétales emprisonnées
dans les couches de sédiments qui se sont bien conservées pendant des
millions d’années. La composition chimique des arbres, des arbustes et
des herbes qui poussaient quand le Sahara était plus humide diffère de
celle des herbes et des laîches (ou carex) que l’on trouve dans la
région dans sa période désertique. En étudiant la composition chimique
de ces cires, les chercheurs ont pu déterminer la période à laquelle le
Sahara était sec et celle à laquelle il était plus humide.
Leurs analyses ont révélé 3 périodes au cours des 200 derniers
millénaires, lorsque le Sahara était couvert d’arbres, ce qui laisse à
penser que l’environnement était humide. La première période, il y a
entre 120 000 et 110 000 ans, coïncide approximativement avec la
dispersion des hommes anatomiquement modernes hors d’Afrique vers
l’Asie du Sud-ouest et l’Europe il y a entre 130 000 et 100 000 ans.
Cette nouvelle étude soutient donc l’idée selon laquelle le Sahara a
offert une route à ces peuples primitifs pour qu’ils quittent l’Afrique.
La seconde période humide s’est étendue d’environ 50000 à 45000 ans
en arrière. Cette période coïncide encore une fois à une autre vague de
migration hors d’Afrique il y a entre 60000 et 40000 ans. Il semblerait
également que les populations aient quitté l’Asie du Sud-ouest pour
revenir en Afrique à cette période.
La troisième période humide a eu lieu il y a 10000 à 8000 ans ;
comme on le disait plus haut, il semblerait que le Sahara ait été
occupé par des populations humaines à cette époque.
Les chercheurs souhaitaient également découvrir la raison des
changements drastiques dans l’environnement du Sahara. Aussi ont-ils
étudié la composition chimique des carapaces de minuscules animaux,
appelés foraminifères, également emprisonnés dans des sédiments marins.
La composition chimique de ces carapaces correspond à la composition
chimique des profondeurs de l’océan dans lequel vivent ces minuscules
créatures.
Le climat du Sahara dépend énormément d’un système de courant
atlantique important appelé "circulation méridionale de renversement de
l’Atlantique" (AMOC, de l’anglais Atlantic Meridional Overturning
Circulation), qui transporte des eaux chaudes vers le Nord en direction
de l’Arctique à la surface et des eaux froides vers le Sud dans les
fonds de l’océan. La force de ce système varie au fil du temps.
L’équipe a découvert que lorsque l’AMOC est plus faible, le Nord de
l’Afrique est plus sec. Les chercheurs pensent que l’affaiblissement de
l’AMOC est dû à un flux plus important d’eau douce dans la région
Arctique de l’Atlantique. Lorsque l’AMOC est plus faible, la
température de surface de la mer dans l’Atlantique Nord chute, les
vents alizés s’accentuent et, associés au mouvement d’air froid des
hautes latitudes des Tropiques, ils déplacent les pluies de mousson
d’Afrique du Nord plus au Sud et provoquent donc des conditions plus
arides pour le Sahara.