Coeur de chrétien d’Eric Cusas
Coeur de chrétien est le premier roman d’Eric Cusas, un étonnant petit roman qui retiendra votre attention. Conte philosophique et satire contemporaine, ses 125 pages vous distrayeront sans coup férir et vous mettrons de bonne humeur, ce qui est déjà énorme par les temps qui courent !
Coeur de chrétien nous ramène au temps lointain de notre passé ancestral, celui des châteaux forts et du lointain Orient des Mille et une nuits mélangées aux croisades de jadis : le roman est émaillé de mots anciens et de personnages oniriques tels que djinns, gros chat noir parlant et rat puissant possédant des pouvoirs magiques.
Basé sur une base historique réelle dont la plupart auront d’ailleurs déja entendu parlé grâce au jeu mythique d’”Assassin’s creed” (si vous avez des ados vous savez de quoi je parle) car il s’agit bien de cette secte d’assassins dressés et manipulés préfigurant nos terroristes actuels.
Enrôlés par des enjôleurs leurs promettant monts et merveilles, la cervelle ébranlée par le haschich et autres drogues toutes aussi puissantes, la secte des Assassins était dressée à tuer puis à se suicider tout comme ceux d’ aujourd’ui, pour le compte de quelques puissants de leurs castes qui les exploitent cyniquement.
Il y a toutefois une belle différence entre les temps anciens et aujourd’hui. Si dans cette fable romanesque les “géants” du passé sauvèrent leurs contemporains, nous, à notre triste époque gouvernée par des pantins tels que Hollande et sa créature Macron, leurs potes Merkel et Renzi/Gentiloni et j’en passe des pas mieux, on est frit.
Car les temps ont changé et peu conservent encore l’amour de notre Histoire et de nos traditions ancestrales qui ont fait de l’Europe un grand peuple et la base même de la société contemporaine d’aujourd’hui, que tous critiquent mais que tous veulent rejoindre pour l' exploiter à fond avant sa mort. Quel espoir de sortir de l’impasse avec nos fromages mous de gouvernants ayant peur de prendre de vraies décisions ? Aucun. Suivez plutôt votre instinct de conservation.
Le chapitre final – quand la fable située au Moyen Age termine et reprend aujourd’hui dans notre époque ectoplasmique – est tout à fait hilarant. Par exemple, notre actuel président est appelé “Jean-François Mignon, ministre de l’Intégration heureuse et promoteur du programme « Gentillesse pour Tous ». Et notre ancien président : “Le président Germanus, créature d’appareil incarnée dans le corps flasque et bedonnant d’un notaire de province, ne s’était jamais hissé à la hauteur d’une fonction qu’il occupait un peu par hasard et à son grand étonnement”.
L’ auteur poursuit sans pitié aucune : “Et se pensant très finaud, il crut qu’en composant un gouvernement en harmonie avec les goûts de l’époque, il distrairait ses électeurs de son incompétence (…) il peupla donc son épuipe de ministres-gadgets choisis, qui pour sa couleur de peau, qui pour son frais minois, qui pour sa méconnaissance de la chose publique, garantie pensait-il, d’une aptitude à communiquer avec les “vrais gens”, comme s’il y en avait de faux.”
Il continue impitoyable : “Lorsque le président Germanus, alors fort impopulaire, l’appela au gouvernement, Mignon prospérait dans l’univers feutré d’une grande banque d’affaires new-yorkaise. Il y gagnait beaucoup d’argent en spéculant sur les produits dérivés c’est-à-dire, en fin de compte, sur des abstractions. “L’industrie, c’est bon pour les chinois !”, se plaisait-il à répéter, très fier de cette saillie, à tous ses interlocuteurs. Mais on s’ennuie vite à ce jeu, surtout lorsqu’on se trouve propulsé au sommet dans la fleur de l’âge et qu’on est tenaillé par une ambition tenant lieu d’idéal”.
Dernier petit coup de griffe que je cite : “Pourquoi Mignon fut-il choisi par préférence à d’autres baudruches du même tonneau ? Nous l’ignorons et, au fond, la réponse ne présente guère d’intéret. Le jeune homme, au reste, ne manquait ni d’intelligence ni d’enthousiasme ; et à défaut de connaître son nouveau métier, il savait occuper l’espace”. L’auteur devrait tenir une rubrique satirique politique dans quelque journal sans peur et sans reproche. Cela aurait le mérite de nous faire rire…..ce dont nous avons le plus grand besoin par les temps qui courent.
Qui est Eric Cusas :
Né à Paris en 1962, il est avocat aux barreaux de Paris et de Bruxelles. Juriste, il a publié différents livres de droit commercial et en 2002 “Le statut de la noblesse en France et en Belgique“. Coeur de chrétien est son premier roman.
Pour le commander :
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