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Accueil du site > Culture & Loisirs > Extraits d’ouvrages > L’invention de la crise, escroquerie sur un futur en perdition

L’invention de la crise, escroquerie sur un futur en perdition

Un pavé dans le marasme conformiste d'un vieux monde agrippé à ses certitudes sans devenir.

La crise n’est pas une fatalité, ni un accident de parcours, c’est une invention construite de toutes pièces, qui permet au capitalisme financier de parfaire sa domination en usurpant tous les pouvoirs. Nous sommes entrés dans l’État d’urgence d’une guerre ouverte contre les populations. Ce n’est pas le dysfonctionnement du système qui est ici en cause, mais bien l’économie elle-même dans son fonctionnement, son achèvement inévitable.

Il s’agit maintenant d’appréhender le système sous tous ses aspects et dans toute la complexité de ses interactions, pour mieux comprendre comment la création de richesses a été accaparée par la haute bourgeoisie dans le processus de la mondialisation, accéléré par l’informatisation généralisée, la prolifération des dettes, et par le pillage d’un futur déjà ruiné. L’escroquerie de ce temps décompté se précipite, l’espace se restreint aux marchandages et aux spéculations dévastatrices, c'est alors que notre survie s’amenuise dans les restrictions, la misère et la barbarie.

Le règne de l’exploitation et de sa servitude, des séparations guerrières et des arnaques mafieuses, paraît se réduire aujourd’hui au scénario d’une catastrophe programmée. Quand il n’y a plus d’avenir, on peut alors abandonner les préjugés réducteurs d’un passé révolu. C’est le moment de prendre le pouvoir sur ses propres conditions d’existence au cours de situations incertaines, par des pratiques libertaires en coopérant tous ensemble à l’auto-organisation d’une démocratie générale.

Extrait de "L'invention de la crise", de Lukas Stella, publié aux Éditions L'Harmattan, janvier 2012.

Les inventeurs d'incroyances


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3 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 28 janvier 2012 10:39

    on nous à fait croire que les dépenses des plus riches relanceraient l’économie. Ce qui est faux, pour une raison toute simple, c’est que le taux d’épargne s’élève avec le revenu. Ils investissent principalement dans leur capital financier en demandant des rendements de plus en plus élevés. Cela entraine les baisses de salaires, des licenciements et des délocalisations. La seule chose que l’on a favorisée c’est la fuite de capitaux vers les paradis fiscaux....
    http://2ccr.unblog.fr/2011/10/19/crise-de-croissance/


    • chapoutier 29 janvier 2012 08:53

      bonjour
      article intéressant bien que je ne soit entièrement d’accord avec vous car la crise est fondamentalement la fatalité et la finalité du système capitaliste.
      quand on y regarde de plus près, c’est la contradiction entre la force et la faiblesse de la lutte des classes qui à permis à ce vieux monde pourrissant de se survivre à lui-même depuis la première guerre mondiale alors que les révolutions sociales devaient logiquement mettre fin au capitalisme.
      c’est à partir du moment où le prolétariat mondiale n’a pas été en mesure de prendre le pouvoir au début du XXeme siècle que le capitalisme est entré dans une phase d’agonie qui perdure depuis un siecle et qui entraine l’ensemble de l’humanité à sa perte a tel point que « l’économie réelle » n’est plus maitresse du jeu et à été supplanté par les économies mafieuses qui recherchent le plus haut rendement comme l’écrit ROBERT GIL.


      • Christian Hivert Christian Hivert 27 novembre 2012 11:00

        Et cette crise dure depuis les années 80, avec la même finalité,

        « Les chevaliers de Reine sont ivres de révoltes, de gloire parfois, de désespoir souvent, la vie leur échappe et ils en perdent un peu en courant.
        Reine et Arthur son amoureux prennent deux chemins différents mais parallèles, leurs illusions, l’un en un monde meilleur et plus juste, l’autre dans une liberté possible, se jouent d’eux à chaque détour.
        Et tous les chevaliers des trottoirs parisiens arpentés et des squats en lutte sont ivres, résolument ivres et en dérive.
        Les Gens Bons de Paris s’en prennent plein la tranche et n’en reviennent pas.
        Tous ces pauvres s’agitent et manifestent, non mais gare, ils veulent les mêmes droits que les Gens Bons n’auront plus.
        Il va falloir encadrer sévèrement tout cela, il faut une association et un responsable aux ordres. »

        Voici donc le livre premier, « Reine », d’une série, « Les chevaliers ivres », qui comptera six autres volumes. Livre disponible en numérique sur amazon à http://www.amazon.fr/Reine-ebook/dp/B009Y6OVQU
        Cela mettra en scène les mêmes personnages et mêmes situations vus sous différents angles, depuis les années 1980 jusqu’ à nos jours. La saga des réprouvés et marginaux plus ou moins politisés n’en n’est qu’à ses balbutiements.

        Le livre II « Destin majeur » depuis le point de vue d’un mineur en fugue est en cours d’écriture.

        Cordialement
        Hivert Christian

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