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Accueil du site > Culture & Loisirs > Extraits d’ouvrages > La lecture d’un roman à haute voix
#41 des Tendances

La lecture d’un roman à haute voix

 

 

 Qu'est-ce qui m'a pris de décider de prendre le livre de Michel Bussi comme ballon d'essai pour lire à haute voix, la veille de la Saint-Nicolas ? 

 C'est un challenge personnel dont je me souviendrai. 

 Je ne fais ni théâtre ni lis des romans régulièrement à haute voix comme Caroline Victoria. J'ai peut-être usé et laissé transpiré un accent belge qui ne correspondait pas à celui d'une française.

Qu'est-ce qui m'a pris de décider de prendre le livre de Michel Bussi comme ballon d'essai pour lire à haute voix, la veille de la Saint-Nicolas ? 

1. Les Assassins de l'Aube (1-17) : Le Bétonneur de l'aube

2. Les Assassins de l'Aube (18-29) : Les Chasseurs de l'Aube

3. Les Assassins de l'Aube (30-45)  Les Envahisseurs de l'Aube

4. Les Assassins de l'Aube (46-60) : Les Envahisseur de l'aube 

5. Les Assassins de l'Aube (61-83) : L'Incendieur de l'Aube

6. L'Assassin de l'Aube (83-90) L'Assassin de l'Aube

Je ne fais ni théâtre ni lis des romans régulièrement à haute voix comme Caroline Victoria. J'ai peut-être usé et laissé transpiré un accent belge qui ne correspondait pas à celui d'une française comme Caroline.

Lire, c'est bien mais lire à haute voix, cela change tout.

Cinq conseils pour lire à haute voix :

Je n'ai pas de public devant moi. Les auditeurs comprendront ou non, après coup.

D'après le bibliothécaire, il parait que c'est aussi agréable d'écouter un livre que de le lire. Je n'ai aucune qualification ni aucune expérience pour être un "Liseur" professionnel. Indulgence, donc... J'ai emporté avec moi l'audiolib d'un autre livre raconté pour avoir des exemples.

La lecture dite à haute voix m'a intéressé et surpris à la fois par l'effort nécessaire pour faire passer les textes qui le composent avec un dictaphone tenu à la main.

Les bénéfices d'une lecture à haute voix

Gustave Flaubert, l'artisan de la fureur d'écrire le faisait à la suite de la écriture de ses livres. Il voulait entendre la sonorité de ses écrits. C'était les siens. Il savait comment les interpréter. Ici, ce n'était pas mon cas.

Lire à haute voix sans prélecture comme je l'ai fait, m'a obligé à comprendre tous les événements au moment où je lisais et à donner les intonations et le rythme nécessaires qui s'imposent d'eux-mêmes. 

Des chapitres courts et d'autres relativement longs sont venus à ma rencontre. 

Ce fut une expérience de lecture originale. Je recommande d'essayer de lire un livre à haute voix.

On commence souvent à lire de cette manière, aux enfants.

 Mon travail, car c'en fut un, est resté à l'état brut.

Je n'ai pas recommencé à lire un seul chapitre, même si parfois je constatais, après coup, que j'avais bredouillé sur certains mots et que j'ai dû rattraper une erreur de lecture en utilisant un autre mot ou en prononçant une phrase autrement.

Ceux qui préfèrent lire un livre papier se seront lassés et auront probablement lâché très vite l'écoute pour retourner à la lecture "en sourdine". Il est possible qu'ils finiront la lecture de ce livre en un jour sans le besoin de laisser des blancs entre les lignes, après les points pour respecter la ponctuation. Je ne l'ai pas toujours respecté non plus. 

J'ai posé la question à quelques personnes de mon entourage sur ce qu'ils en pensaient. J'ai reçu des réponses négatives comme je m'y attendais.

J'aime beaucoup les podcasts de l'Heure H lus par Jean-Louis Lahaie. Je les ai introduits à la suite de certains de mes billets comme une mise en demeure d'entrer en matière après avoir lu le seul préambule de L’Heure H. "Une fenêtre sur des aventures parfois méconnues ou des destins tragiques de l'histoire qu’ils soient artistes, scientifiques, romanciers ou sportifs" y était écrit. Je me souviens qu'il avait été interrogé au sujet des podcasts qu'il faisait lors de la dernière foire du livre. Dommage, je n'avais aucun moyen pour enregistrer son interview. 

Cette procédure me semblait plus naturel, plus intuitive. Je voulais lire à haute voix en parallèle avec un lecteur qui progresse dans un scénario sans rien connaitre du scénario.

Redonner le temps au temps veut dire calmement, sans me presser comme je le fais en écrivant moi-même dans un journal qui n'a rien à voir avec un blog. 

Tout doit aller trop rapidement aujourd'hui. Time is money. Pour suivre le rythme de la production des livres, il faudrait lire un livre de 200 pages tous les jours..

Un livre de cette taille, concentré de cette manière, je ne le lis pas chez moi, je le lis sur place dans la librairie ou la bibliothèque.

Ce lundi, le Cactus parlait des 25 milliards à trouver
podcast

.

J'avais pris l'exemple de l'audiolib "Les Diagonales des Reines" en 2 CD, lus par Caroline Victoria qui a dû "prémâcher" son travail en ayant lus et probablement relus le livre de 480 pages avant d'être enregistré. 

Du 1er épisode podcast

jusqu'au 92èmepodcast

, elle prenait aussi le temps nécessaire au lecteur d'assimiler ce qu'il écoutait. 

Après le côté positif de la lecture à haute voix, il y a aussi un côté négatif pour le lecteur. Il n'a pas le texte devant les yeux.

  • Il n'apprend rien au sujet de l'écriture et l'orthographe des mots.
  • Il ne peut prendre note des phrases qu'il écoute.

Conclusion personnelle : Pour le lecteur, c'est une bonne initiation mais qui doit se poursuivre par la lecture traditionnelle avec un livre papier ou sur écran.

C'est ce que j'ai fait en reprenant la lecture de "La Diagonale des reines" de manière traditionnelle et qui sait, j'écrirai peut-être un billet à son sujet en reprenant des phrases caractéristiques qui n'auraient laissées aucune trace dans ma mémoire en l'écoutant et qui ne m'auront pas fait rencontrer les "Secrets d'écriture"

J'ai lu certains livres de Bernard Werber et déjà écrit à ce sujet le billet "Quand les livres délivrent" pour parler de sa méthode. 

Mais, essayer, tester quoi que ce soit, c'est l'assumer et toujours finir par l'adopter tel quel. 

Allusion

 


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5 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 7 janvier 19:12

    Bonsoir, Réflexions du MIroir

    J’ai essayé une fois, et le résultat a été catastrophique, l’attention portée à la fluidité de la lecture ayant totalement pris le pas sur la représentation mentale des personnages et des lieux.

    Bref, une expérience très frustrante.


    • Fergus Fergus 7 janvier 19:16

      J’ajoute qu’écouter des podcasts n’a rien à voir car il s’agit dans ce cas de se concentrer sur les idées évoquées, pas de se représenter des situations romanesques. 


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 7 janvier 21:15

      @Fergus bonsoir
        Je comprend parfaitement votre déception et sur le mot « catastrophique » ;
        C’est une expérience que je ne recommencerai pas tous les mois.
        Je terminais par cette phrase « essayer, tester quoi que ce soit, c’est l’assumer et toujours finir par l’adopter tel quel.  ».
        « Tester » à été le mot qui a fait partie de ma vie.
        « Risquer » a été le second.
        « Se concentrer sur des idées imaginées pour arriver à une solution » une phrase qui les résume. 
       
        


    • Laconique Laconique 7 janvier 21:16

      Shit, man, I’ve heard that André Dussolier and others have read the integrality of In Search of Lost Time by Marcel Proust outloud ! That’s quite an achievement !

      J’ai écouté un peu vos enregistrements, c’est pas mal, avec un bel effort d’interprétation, et un accent rafraîchissant. Il y a quelques années j’avais écouté tout Simetierre de Stephen King lors d’un trajet en voiture de Clermont-Ferrand à Nice. C’est un souvenir très marquant.


      • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 8 janvier 12:39

        @Laconique,
         Il y a un avantage à l’écoute d’un livre lu à haute voix : on ne doit pas lire un livre papier ou sur écran assis sur une chaise.
         On peut écouter en se promenant comme on le fait en écoutant de la musique.
         Chaque nouveau chapitre est précédé par la musique de la Guadeloupe et chacun par une vidéo de la musique de zouk qui caractérise cette île. 
         J’ai hésité d’ailleurs à ajouter de la musique de fond pour tous les épisodes mais j’ai abandonné l’idée pour ne pas empiéter le texte lui-même..

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