• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Culture & Loisirs > Extraits d’ouvrages > La manipulation de l’opinion publique

La manipulation de l’opinion publique

Qui a dit : « l’ingénierie du consentement est l’essence même de la démocratie, la liberté de persuader et de suggérer" ?
Non, la propagande politique au XXe siècle n’est pas née dans les régimes totalitaires, mais au cœur même de la démocratie libérale américaine ; elle est née d’edward Bernays, l’auteur de cette phrase.


Le père de la propagande

Edward Bernays (1891-1995), neveu de Sigmund Freud émigré aux Etats-Unis, est considéré comme le père de la propagande politique institutionnelle et de l’industrie des relations publiques, dont il met au point les méthodes pour des firmes comme Lucky Strike. Son œuvre aborde des thèmes communs à celle de Walter Lippmann, notamment celui de la manipulation de l’opinion publique. Il fit à ce titre partie du Committee on Public Information créé par Woodrow Wilson pour gagner l’opinion publique américaine à l’entrée en guerre des États-Unis en 1917.
Conseiller pour de grandes compagnies américaines, Bernays a mis au point les techniques publicitaires modernes. Au début des années 1950, il orchestra des campagnes de déstabilisation politique en Amérique latine, qui accompagnèrent notamment le renversement du gouvernement du Guatemala, main dans la main avec la CIA.
Il a inventé cette technique moderne qui consiste à plier nos esprits aux projets de certains, technique que l’on nomme communément "propagande".
Pour Bernays, la démocratie doit être pilotée par la minorité intelligente, c’est-à-dire, par l’élite...

Les méthodes de Bernays : de la théorie à la pratique.


En combinant les idées de Gustave Le Bon et Wilfred Trotter sur la psychologie des foules avec les idées sur la psychanalyse de son oncle maternel, Sigmund Freud, Eddy Bernays a été un des premiers à vendre des méthodes pour utiliser la psychologie du subconscient dans le but de manipuler l’opinion publique.
Pour lui, une foule ne peut pas être considérée comme pensante, seul le ça s’y exprime, les pulsions inconscientes. Il s’y adresse pour vendre de l’image dans des publicités, pour le tabac par exemple, où il utilise le symbole phallique. À la demande de l’industrie cigarettière, qui cherchait à faire tomber le tabou de la consommation du tabac par les femmes, il a notamment organisé des défilés très médiatisés de « fumeuses » jeunes et jolies qui affirmaient leur indépendance et leur modernité par l’acte de fumer en public ("Les torches de la liberté"...).
En politique, il « vend » l’image des personnalités publiques, en créant par exemple le petit-déjeuner du président, où celui-ci rencontre des personnalités du show-biz. Il considère qu’une minorité intelligente doit avoir le pouvoir « démocratique » et que la masse populaire doit être modelée pour l’accepter.

L’exemple de la première guerre mondiale

Des techniques de propagande ont été codifiées et appliquées la première fois d’une façon scientifique par le journaliste Walter Lippmann et le psychologue Edward Bernays au début du XXe siècle.
Pendant la Première Guerre mondiale, Lippman et Bernays furent engagés par le président des États-Unis Woodrow Wilson pour faire basculer une opinion américaine traditionnellement isolationniste vers l’interventionnisme. Pour cela, il fit appel aux Comités pour l’information du public (Comitee for Public Information) dirigés par le journaliste George Creel, « privatisant » ainsi la propagande de guerre.
La campagne de propagande de Creel, Lippman et Bernays effectuée pendant six mois fut si intense que l’hystérie anti-allemande générée a impressionné l’industrie américaine, qui découvrait tout à coup les immenses ressources que l’on pouvait déployer pour influencer l’opinion publique d’un pays entier. Bernays a inventé les termes d’esprit de groupe et d’ingénierie du consentement, des concepts importants en propagande appliquée.

Lord Ponsonby, un aristocrate anglais, socialiste et pacifiste, résuma ainsi les méthodes utilisées pendant le conflit (y compris par son propre pays) :
Il faut faire croire

 1. que notre camp ne veut pas la guerre
 2. que l’adversaire en est responsable
 3. qu’il est moralement condamnable
 4. que la guerre a de nobles buts
 5. que l’ennemi commet des atrocités délibérées (pas nous)
 6. qu’il subit bien plus de pertes que nous
 7. que Dieu est avec nous
 8. que le monde de l’art et de la culture approuve notre combat
 9. que l’ennemi utilise des armes illicites (pas nous)
 10. que ceux qui doutent des neuf premiers points sont soit des traitres, soit des victimes des mensonges adverses (car l’ennemi, contrairement à nous qui informons, fait de la propagande).

L’historienne Anne Morelli a montré que cette grille pouvait s’appliquer encore aux conflits de la fin du XXe siècle. Certains soulignent aussi leur adéquations avec des conflits très actuels.
Les relations publiques, dont usent les États et les entreprises, s’inspirent directement des travaux de Lippman et Bernays.

En 1928, Bernays publie « Propaganda »

L’analyse de Chomsky :
« LE manuel classique de l’industrie des relations publiques », selon Noam Chomsky. Véritable petite guide pratique écrit en 1928 par le neveu américain de Sigmund Freud, ce livre expose cyniquement et sans détour les grands principes de la manipulation mentale de masse ou de ce que Bernays appelait la « fabrique du consentement ».
Comment imposer une nouvelle marque de lessive ? Comment faire élire un président ? Dans la logique des « démocraties de marché », ces questions se confondent.
Bernays assume pleinement ce constat : les choix des masses étant déterminants, ceux qui viendront à les influencer détiendront réellement le pouvoir. La démocratie moderne implique une nouvelle forme de gouvernement, invisible : la propagande. Loin d’en faire la critique, l’auteur se propose d’en perfectionner et d’en systématiser les techniques à partir des acquis de la psychanalyse.

L’analyse de Blandine Josselin :
Cet l’homme fait partie de ce "gouvernement de l’ombre", aujourd’hui "spin doctors" et autres conseillers en relation publique, qui régit toutes les activités humaines, du choix de nos lessives aux décisions de nos chefs d’Etat. A travers ses multiples exemples aux allures de complot, son oeuvre, ’Propaganda’, est tout à la fois une théorie des relations publiques et le guide pratique de cette "ingénierie du consentement". Explicitant avec une clarté étonnante les multiples techniques et ressorts psychologiques de la propagande (le cher oncle n’est jamais bien loin !), cette oeuvre écrite en 1928 apparaît aujourd’hui comme un témoignage édifiant et profondément actuel qui aurait toute sa place dans un cours de self-défense civique. Précieux, ce "manuel" l’est par son absence totale de langue de bois. A la manière d’un Patrick Le Lay des grands jours, Bernays revendique sans même rosir son mépris pour le "troupeau" et son goût pour l’autorité. Si l’auteur choque aujourd’hui, il désarçonne aussi par tant de candeur et de ferveur pour ce qu’il chérit comme un progrès pour l’humanité. Il pousse surtout à réfléchir sur la réalisation de l’idéal démocratique tant la transparence et la consternante "bonne foi" de son argumentaire en trois temps paraît infaillible.
Selon lui, la propagande n’est pas un vilain mot car l’action de dominer et manipuler les foules est inévitable, nécessaire pour "organiser le chaos" et même profitable pour "guider" la masse "égarée", ainsi soulagée de l’éreintante tâche de penser par soi-même. Bernays fonde tout son argument sur l’évacuation de l’individu et la fatalité du consentement populaire. Si Goebbels a trouvé en ’Propaganda’ de quoi approfondir ses méthodes, peut-être l’ouvrage peut-il nous aider aujourd’hui à mieux discerner l’invisible et moins céder à l’endormissement...

Sources :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Bernays

http://fr.wikipedia.org/wiki/Propagande

http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1300

http://www.amazon.fr/Propaganda-Comment-manipuler-lopinion-d%C3%A9mocratie/dp/2355220018

http://www.evene.fr/livres/livre/edward-bernays-propaganda-32186.php

 

Article d’origine : La manipulation de l’opinion publique


Moyenne des avis sur cet article :  4.88/5   (33 votes)




Réagissez à l'article

24 réactions à cet article    


  • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 10 mai 2010 10:26

    La première page du livre de Bernays est éloquente :

     « La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays.

    Nous sommes pour une large part gouvernés par des hommes dont nous ignorons tout, qui modèlent nos esprits, forgent nos goûts, nous soufflent nos idées. C’est là une conséquence logique de l’organisation de notre société démocratique. Cette forme de coopération du plus grand nombre est une nécessité pour que nous puissions vivre ensemble au sein d’une société au fonctionnement bien huilé.

    Le plus souvent, nos chefs invisibles ne connaissent pas l’identité des autres membres du cabinet très fermé auquel ils appartiennent.

    Ils nous gouvernent en vertu de leur autorité naturelle, de leur capacité à formuler les idées dont nous avons besoin, de la position qu’ils occupent dans la structure sociale. Peu importe comment nous réagissons individuellement à cette situation puisque dans la vie quotidienne, que l’on pense à la politique ou aux affaires, à notre comportement social ou à nos valeurs morales, de fait nous sommes dominés par ce nombre relativement restreint de gens - une infime fraction des cent vingt millions d’habitants du pays - en mesure de comprendre les processus mentaux et les modèles sociaux des masses. Ce sont eux qui tirent les ficelles : ils contrôlent l’opinion publique, exploitent les vieilles forces sociales existantes, inventent d’autres façons de relier le monde et de le guider. »


    • Francis, agnotologue JL 10 mai 2010 12:03

      « une infime fraction des cent vingt millions d’habitants du pays » (« giordano bruno »)

      120 millions ????????


    • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 10 mai 2010 12:18

      Le livre de Bernays dont il est question a été écrit en 1928. C’est la population des Etats-Unis à cette époque.

      http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/02/Population_of_the_United _States%2C_1790-2000.png


    • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 10 mai 2010 13:35

      Bien sûr que non. Bernays parle d’« une infime fraction des cent vingt millions d’habitants ».


    • no_move no_move 10 mai 2010 17:48

      oui....et ça me fait penser à une vidéo très bien faite sur le sujet :

       le ton journalistique petite lecon de formatage


    • Alpo47 Alpo47 10 mai 2010 10:52

      Il faut également retenir que le sens du mot démocratie varie complètement suivant la position sociale d’où on l’utilise.
      Pour les ultra riches, c’est surtout un système qui doit leur permettre de renforcer leurs intérêts et de maintenir le contrôle des masses. La « communication » doit être maitrisée pour continuer cette constante tromperie.
      Pour ce faire, les médias et politiques dévoués, doivent continuer de laisser supposer aux masses que ce sont elles qui prennent les décisions, notamment au travers des élections.

      Qui n’a pas vu « Matrix » ? Il est encore temps...


      • gimo 10 mai 2010 18:06

        (La dette une escroquerie monumentale ....)

        Répétez un mensonge assez fort et assez longtemps et les gens le croiront« . 

         »Un mensonge répété dix fois reste un mensonge ;

         répété dix mille fois il devient une vérité."


      • Martin D 10 mai 2010 11:05

        j’avais lu un livre d’Ignacio RAMONET...ça disait en gros ==> l’état ou des individus ne faisant pas partie de l’état (intellectuels, économistes, philosophes, etc...) donnait une information...les médias reprennent cette information sans vérifier l’exactitude de cette information dans 99.99% du temps car on est entré depuis le début du 20ème siècle à l’ére de l’information rapide même si elle n’est pas vérifié...le peuple qui est en bas de l’échelle et qui ne réfléchit quasiment jamais à l’information qu’on lui donne adhère à cet information si on lui répète suffisamment longtemps...il finit par accepter cet info comme véridique puisqu"on en parle depuis plusieurs jours.

        à titre d’exemple récent : le gvnmt bush en 2002 annonçait tous les jours que l’Irak était capable d’attaquer les usa...puis lorsque le peuple était suffisamment mûre, ils ont annoncé que l’Irak était sur le point de lancer des missiles chimiques sur les usa...les médias bien sûr ont fait leur travail d’information du peuple américain en informant pas le peuple americain que cela était impossible pour l’Irak d’atteindre les usa...ce qui a eu pour objectif que les magasins soient pillés par les americains effrayés et affolés : ils achetaient tous ce qui pourrait leur servir : masque, seringues, combinaison, boites de conserves et eau à gogo....

        remarquant cela, le gvnmt bush passa à l’étape supérieur en maintenant une perpétuelle peur d’une hypotétique attaque irakienne sur le sol us

        le peuple americain accepta à 90% l’attaque contre l’irak !

        le même principe fonctionna pour le 11/09 pour désigner benladen et pour envahir l’afghanistan


        • Néo-Résistant Néo-Résistant 10 mai 2010 11:05

          Rassurez-vous, la crédibilité des grands médias n’est pas aussi importante qu’ils le croient, on l’a bien vu en 2005 pour le Référendum sur le TCE, de nombreux citoyens se méfient de l’information « orientée » des grand médias (vous pouvez jeter votre télé, moi c’est fait depuis 3 ans), surtout que maintenant, avec le net on peut s’informer ailleurs ; c’est d’ailleurs pour cette raison que les médias et les hommes politiques « bien pensants » sont souvent très critiques à propos des médias du net... facile de comprendre pourquoi...

          http://www.everyoneweb.fr/marredelagauchecaviar/


          • liberta 10 mai 2010 11:38

            Merci à l’auteur d’avoir fait connaitre Edward Bernays qui était très peu connu du grand public malgré l’importance de son influence sur le démarrage de la publicité et le démontage intellectuel pour transformer les foules en moutons

            pour répondre à —Néo-résistant— la différence de moyens d’information entre le net et les médias tv est que la tv est nettement moins dispersée que les infos du net et donc plus rassembleuse malheureusement



              • Francis, agnotologue JL 10 mai 2010 12:01

                "La principale mission d’un gouvernement est de protéger la minorité riche contre la majorité (principe énoncé par James Madison).



                "Il faut bien comprendre que la guerre menée contre les travailleurs est une vraie guerre. Cette guerre est en même temps ancienne et nouvelle … Ce qu’on appelle aujourd’hui « système capitaliste industriel » est ce système dans lequel les puissances privées dominent le gouvernement au travers de leurs intérêts coalisés tout en profitant de ses largesses…le système social ne profite qu’aux plus riches. De la manière dont fonctionne notre système – prenez n’importe quel secteur industriel très dynamique et vous découvrirez comme moi qu’il repose sur l’obtention massive de subventions publiques et la privatisation des profits –, le secteur public paie les coûts, prend les risques, et le secteur privé engrange les profits. … « américanisme ». Un mot assez étrange finalement. Autant que je sache, c’est exactement le genre de mot que l’on n’emploie que dans les sociétés totalitaires… Les statistiques comparées nous apprennent qu’en règle générale le fondamentalisme religieux se décline en fonction du degré d’industrialisation. L’Amérique est probablement plus fondamentaliste que l’Iran lui-même. Sans doute qu’il a été consciemment organisé par les responsables du monde des affaires dès le XIXe siècle … » (Chomsky)



                • ZEN ZEN 10 mai 2010 12:26

                  Il y a deux ans, Niko 74 avait produit aussi un excellent article sur Bernays


                  • ZEN ZEN 10 mai 2010 12:43

                    On peut lire ici ainsi que la présentation


                    • gimo 10 mai 2010 15:34

                       auteur 

                       Il considère qu’une minorité intelligente doit avoir le pouvoir «  démocratique » et que la masse populaire doit être modelée pour l’accepter.

                      la démocratie d’origine greque c’est ça !!!!!!la tenu de part une aristocratie !!!
                      donc une merde !!!!!en soi n’a jamais été pour le peuple !!!!
                      donc réinventons une autre forme de démocratie et vite :: !!!



                      • agent orange agent orange 10 mai 2010 19:40

                        Le 11 septembre est sans doute la plus grande des manipulations ; et le clan Murdoch-Freud y joue un rôle important.
                        Matthew Freud (arrière petit fils de Sigmund Freud et petit neveu d’Edward Bernays) a bien assimilé les principes de ses aïeux, notamment ceux de « Propaganda » pour devenir le plus influent gourou des relations publiques en Grande-Bretagne. Il est très proche de son beau frère James Murdoch qui est l’héritier de News Corp du magnat Rupert Murdoch, second groupe mondial de médias derrière Disney.
                        James Murdoch est marié à Kathryn Hufschmid dont le demi frère Eric est l’auteur de « Painful Questions » et du film « Painful Deceptions »  ; œuvres qui doutent et remettent en cause la VO du 11/9, mais dont l’antisémitisme primaire est de discréditer le mouvement pour la vérité.
                        Eric Hufschmid est un agent provocateur. En effet, peut on croire à l’antisémitisme d’Hufschmid, alors que les membres de sa famille par alliance appartiennent aux plus illustres et influentes familles juives ?
                        Vous avez dit conspiration ?



                        • Augustule pipo 10 mai 2010 21:38

                          Au passage, quelques phrases relevées lors de la lecture de ce livre :

                          Page 10
                          on assiste durant ces années (1829-1900) à l’avènement des trusts et des firmes, entités immensément puissantes et bientôt dotés d’une reconnaissance légale comme personnes morales immortelles. A leur tete se retrouvent souvent ces mercenaires que l’histoire appellera les « barons voleurs », comme Andrew Carnegie, John D Rockefeller et la Standard Oil, ......
                          [....]
                          Celles ci (les crises) apportent le froid, la fin et la mort au gens du peuple, tandis que les Astors, les Venderbilt, les Rockefeller et les Morgan poursuivent leur ascension, en temps de paix comme en temps de guerre, en temps de crise, comme en temps de croissance.

                          Page 51
                          Oui des gouvernements invisibles contrôlent les destinés de millions d’humains. Généralement,on ne réalise pas à quel point les déclarations et les actions de ceux qui occupent le devant de la scène leur sont dictées par d’habiles personnages agissant en coulisse.
                          Plus important encore, nous ne réalisons pas non plus à quel points ces autorités façonnent à leur guise nos pensées et nos comportements.

                          Dernière phrase du livre :
                          La propagande ne cessera jamais d’exister. Les esprits intelligents doivent comprendre qu’elle (la propagande) leur offre l’outil moderne dont ils doivent se saisir à des fins productives, pour créer de l’ordre à partir du chaos.

                          Les esprits intelligents ? il veut dire les Élites ?
                          a des fins productives ? quels fins ?
                          L’ordre par le chaos ? ordo ab chao ?


                          • ddacoudre ddacoudre 10 mai 2010 23:46

                            bonjour guevara

                            excellent rappel, mais c’est bien plus compliqué, car c’est le même principe qui prévaut pour développer des notions de démocratie et de laïcité, il y a donc toujours une analyse morale qui se pose. quand une information de produit disponible devient une publicité propagandiste, lorsqu’il y a toujours une volonté de tromper.

                            cordialement.


                            • sisyphe sisyphe 11 mai 2010 01:33

                              Merci pour cet article ; pour cet éclairage sur Bernays (que je ne connaissais pas), et sur l’initiation de la propagande, qui n’a jamais cessé, depuis, d’être utilisée par les pouvoirs.

                              Intéressant de voir comment le « peuple », les citoyens, sont décrits, dans la plus pure tradition autoritariste et autocratique, à relents religieux (le troupeau, les brebis égarées)...

                              Depuis, la « communication » a aidé à y mettre les formes, mais le propos est toujours d’actualité...


                              • Alpaco 11 mai 2010 02:09

                                Article puéril.
                                La propagande n’existe pas. Marx et Smith on démontré que l’Homme est désintéressé, et agit fondamentalement pour l’interet général, car c’est dans sa nature.
                                Donc à part dans les scénarios imaginaires, aucun intérêt privé ne participe dans un objectif de gains ou profit contre l’intéret général.
                                mmarvin et lucilio vous le confirmerons.

                                Les « investisseurs » qui utilisent les possibilités offertes par le lois du marché et gagnent de l’argent sur la hausse des taux de crédit de la Grèce, le font pour pour l’intéret général, en aucun cas pour gagner de l’argent.


                                • Francis, agnotologue JL 11 mai 2010 08:07

                                  « mmarvin et lucilio vous le confirmerons » (Alpaco)

                                  Ce post est un petit bijou !

                                   smiley  smiley  smiley


                                • Alpaco 12 mai 2010 23:07

                                  JL,
                                  connaissez vous la figure de style qui consiste à dire des choses absurdes pour les dénoncer ?


                                • Chien Guevara Chien Guevara 13 mai 2010 00:17

                                  Je pense que JL, a compris votre satire très pertinente.

                                  Au passage, je remercie tous les commentateurs qui ont sensiblement enrichi cet article, de par leurs analyses ou leur propositions d’autres oeuvres.


                                  • bluerider bluerider 27 mai 2010 23:30

                                    pour connaitre georges creel et les comités publics d’information, un bon mini documentaire :

                                    IN DEMOCRACY WE TRUST (2006, 26’, Jean Pierre Garrabos, France3 Aquitaine, en sélection au FIFHI de Pessac 2006). Vous pouvez vous le procurer ici :
                                    http://www.smacprod.fr/Productions/InDemo.html

                                    avec la belle voix de Pascale Clarke.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON

Auteur de l'article

Chien Guevara

Chien Guevara
Voir ses articles







Palmarès