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Accueil du site > Culture & Loisirs > Extraits d’ouvrages > Les Français veulent reprendre leur destin en main

Les Français veulent reprendre leur destin en main

La solution : des initiatives et des référendums.

C’est en tant que citoyen moyen que je voudrais apporter ma contribution à ce débat. Il me semble que chaque citoyen a le devoir d’apporter ses idées, ses compétences et ses talents à cette campagne électorale actuellement vide. Les enjeux politiques sont si importants qu’il me semble indispensable de mobiliser toutes les énergies dans un esprit de large ouverture citoyenne. Je me fixe volontairement les critères suivants : sincérité, authenticité. Les réponses ne devront être ni partisanes, ni politiciennes mais exclusivement « citoyennes ». Je crois qu’en cette période électorale particulière, c’est la première condition pour être crédible vis-à-vis des Français qui n’ont plus confiance en leurs représentants. Pour avoir des chances de répondre avec pertinence à ces questions, il convient d’établir un état des lieux de la situation politique de la France dans le cadre de l’Europe et du monde.

C’est Halloween démocratie. Un fantôme de démocratie.

En effet, le système politique actuel n’est plus crédible aux yeux des citoyens français. Nous sommes en monarchie républicaine. Le chef de l’État commande et le reste de la classe politique obéit, plus ou moins. C’est un système peu démocratique et hypercentralisé. C’est surtout un système peu efficace qui a engendré une énorme dette et fait reculer régulièrement la France dans les classements de compétitivité, de pouvoir d’achat, d’emploi. Dans tous les cas, les politiciens sont tous d’accord pour se partager tous les pouvoirs entre eux, en excluant les citoyens des moyens de décisions. Le grand malheur pour les citoyens, c’est que l’intérêt des élus est accaparé à 80% dans le but de se faire réélire. En fait il ne reste que 20% de leur temps à consacrer à la résolution des problèmes des citoyens ordinaires.

Les candidats providentiels ne sont ni d’enfer ni du ciel.

Que constate le citoyen ? Il voit des « demi-dieux » qui aspirent très fort à devenir « Le Dieu de la République ». C’est leur objectif et chaque citoyen voit bien qu’ils sont prêts à tout pour accéder à cette consécration. Les promesses, les programmes sont secondaires. Comme de toute façon, selon la formule d’un vieux politicien : « les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent », les politiciens ne s’en préoccupent pas beaucoup. Ils s’attachent à produire essentiellement du spectacle, de l’apparence, de la poudre aux yeux. Notre système politique encourage le mensonge comme étant une pratique normale. Pour les citoyens, il est urgent de réagir. Nous avons une fenêtre de tir avec les élections pour faire pression sur les politiques qui, ensuite, durant cinq ans ne nous écouteront plus.

Nous en prenons pour cinq années à être grugés, à être trompés.

Comment les citoyens français croiraient-ils encore à la politique sous cette forme qui a démontré son inefficacité ? Chacun peut noter que leur offre politique est à peu près la même depuis des douzaines d’années. En résumé le système est le suivant : les candidats flattent les citoyens pendant quelques mois avant l’élection et après, pendant cinq années, ils les oublient. Parce que le citoyen peut le constater chaque jour, les critiques les plus méchantes viennent de leurs collègues de la classe politique. C’est entre eux qu’ils sont les plus féroces. Mais n’est-ce pas du guignol organisé ?

Arrêtons cette grande mascarade ! Les citoyens en sont malades. Le monopole aux deux gagnants. Stop ! Ca dure depuis trop longtemps. Les politiques nous ont prouvé leur immense incapacité.

Peut-être serait-il temps de relire attentivement la Constitution de 1958. Son Article 3 stipule que la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. Le suffrage peut être direct ou indirect. Les citoyens constatent tous les jours que la démocratie représentative est une pratique qui représente mal les citoyens et leurs aspirations. Les représentants du peuple ont oublié qu’ils étaient seulement représentants et pas propriétaires de la nation. Il conviendrait de recentrer la démocratie vers le « peuple souverain ». La proposition concrète qui ferait bouger les choses serait d’inscrire dans la Constitution le contre-pouvoir des citoyens. D’ailleurs, dans ses engagements de campagne de 2002, le candidat Chirac l’avait promis. Mais il a oublié cette promesse, comme beaucoup d’autres, en cours de mandat ! Ainsi les citoyens pourraient-ils croire à nouveau à la politique en participant effectivement aux choix et aux décisions qui les concernent. Parce que les citoyens aspirent à une pratique politique qui apporte des solutions à leurs problèmes concrets. En 2005, le rejet avec près de 55% des suffrages exprimés du Traité établissant un projet de Constitution pour l’Europe aurait dû faire réagir nos politiciens. Il n’en a rien été ! Pourtant ce rejet était la preuve de l’énorme fossé qui existe entre la classe politique et ce que veulent vraiment les citoyens. Voilà pourquoi les citoyens veulent reprendre leur destin en main.

Il faut changer la politique pour revenir aux bonnes pratiques.

Pour que les citoyens croient à nouveau à la politique, il faut remplir certaines conditions. D’abord il faut que la souveraineté nationale s’exerce conformément à la Constitution. Son principe de base est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple, chacun devant se soumettre à la volonté de la majorité qui représente ce que veut la nation. L’objectif commun étant l’intérêt général. La Constitution ne connaît que le peuple français composé de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Par la pratique du « référendum d’initiative populaire », les citoyens retrouveraient leur dignité. Ils seraient de nouveau respectés par la classe politique et, surtout, ils pourraient concrètement participer à la construction d’un meilleur avenir pour leurs enfants et leurs petits-enfants. Une vraie démocratie participative au débat et à la décision.

Le temps du pouvoir citoyen est venu au peuple souverain. Les politiques doivent partager un pouvoir qu’ils ont mal géré. Le référendum populaire c’est l’avenir qui est dans l’air.

Le texte de référence étant le livre papier et numérique : « Référendum, Initiative ! » de Michel Farinet (Le Manuscrit).


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9 réactions à cet article    


  • yvan (---.---.148.16) 20 mars 2007 12:40

    Bonne opinion affichée par l’auteur, cependant je suis convaincu que notre peuple a besoin d’un encadrement (politique, administratif, économique...)de bon niveau, ce qu’il possédait avant et que le pouvoir de l’argent a réduit petità petit . Seul, François Bayrou me parait avoir la possibilité de remettre le pays dans une bonne direction ; celle vers laquelle le peuple reprendra vraiment son destin en main .


    • (---.---.38.189) 20 mars 2007 14:19

      « Les Français veulent reprendre leur destin en main »

      ....Après avoir été grugés pendant quarante ans ! Eh bien il serait temps, les Français sont d’une patience qui confine à la philosophie de la moule sur son morceau de rocher.

      Malheureusement, les sondages confirment tout le contraire, ainsi que les grèves qui paralysent le pays dans le but d’augmenter quelques privilèges acquis par des corporations.

      Le titre exact serait : Une poignée de Français veulent reprendre leur destin en main.

      Il faudra donc attendre encore car une poignée ne forme pas une majorité.


      • ARAMIS (---.---.144.173) 24 mars 2007 10:21

        Je partage tout à fait ce point de vue pour m’y être employé au niveau de citoyen lambda que j’étais en début 99, en créant une association visant à combler les manques de ces systèmes de gestion sociale, devenus aussi obsolètes qu’inopérants (je me suis retrouvé érémiste et j’ai déçidé de réagir en découvrant l’importante délinquessence du tissu social des populations fragilisées qui m’entouraient alors). D’emblée, il m’est apparu évident que droits et devoirs dévaient être définis, restaurés, assurés au quotidien, tant « la machine » était grippée par les non dits portant sur l’hypocrisie et le chacun pour soi.

        Quand les « systèmes » ne sont plus capables de démontrer leurs prétendues capacités ou d’assumer leurs soi-disantes responsabilités, c’est toujours aux vraies forces vives émergeant du peuple, que cette charge revient en fin de compte. Comme la résistance a su produire des formes organisées (en faible % mais ô combien motivé) de « rébellion » salvatrice en 40, pour se mobiliser et répondre à l’oppression, tant ceux (militaires/cabinet politique restreint en temps de guerre, et politicieux plus ou moins affairistes en temps de paix) qui prétendent avoir l’envergure de cette gestion hautement professionnelle en période « stable », lorsque la situation reste dans la limite de leur logique pragmatique, se retrouvent vite dépassés en cas de basculement soudain ou de dépassement d’une certaine limite de laisser aller menant au point de non retour.

        C’est donc parmis les éternels obscurs venant d’en bas, que se détachent des forces capables de réagir sans à priori et donc sans perte de temps ni considérations parasites. Il semblerait que Ségolène Royal l’ait perçu et il est à espérer qu’elle saura et pourra enfin aller au bout de cette façon de faire de la politique aussi novatrice que salvatrice, pour remettre sur les rails la locomotive d’une République basée enfin sur une réelle démocratie, qui devra être la plus participative possible. Le pari de ce renouveau part bien depuis la base du pays qui détient des trésors d’inventions et de créations à mettre au service du peuple pour le bien commun et devra être relayé jusqu’au plus haut niveau de l’Etat qui doit avoir des comptes à rendre au citoyen acteur. C’est ici et maintenant qu’il faut le faire, par cette nouvelle République rejetant enfin cette vielle peau monarchique qui l’étouffe depuis 1789 et qu’elle doit enfin rejeter en développant des valeurs de citoyenneté et solidarité par le biais des contre pouvoirs citoyens sur tout le territoire national (puis européen), comme je continue de le faire à titre sectoriel avec mes très faibles moyens. smiley ARAMIS


        • www.jean-brice.fr (---.---.138.20) 24 mars 2007 21:36

          LE VERITABLE PROBLEME EST QUE MM. GISCARD D’ESTAING ET CHIRAC ONT DEVOYE LA CONSTITUTION : pour en savoir plus, allez sur www.jean-brice.fr


          • Michel FARINET (---.---.95.105) 26 mars 2007 09:55

            Merci à toutes les personnes qui ont pris la peine de voter et de mettre un commentaire. Je voudrais vous demander que, quelle que soit votre candidate ou candidat, de faire pression pour inscrire dans son programme le « Référendum d’Initiative Populaire », pour que tous les citoyens français puissent s’exprimer politiquement, pas seulement une fois toutes les cinq années, mais régulièrement et sur tous les sujets. Un simple ajout à l’article 3 de la Constitution de 1958 suffirait. Ainsi, grâce à cette formidable et efficace « boîte à outils politique », l’ensemble des citoyens pourrait véritablement reprendre en main son destin et celui de ses enfants. D’avance MERCI pour votre engagement au bénéfice de tous les citoyens français.

            Michel Farinet


            • Michel FARINET Michel FARINET 1er avril 2007 08:53

              Émeutes, violences, à la Gare du Nord à Paris.

              Après un recul de quelques jours, il serait peut-être bien d’y réfléchir sereinement. L’événement jugé grave ou pas selon les sources est à intégrer dans la position d’ensemble de la classe politique par rapport aux citoyens. Comme d’habitude il n’y a pas de consensus. Les candidats ne proposent pas de solution pour résoudre le problème. Chaque candidat à l’élection présidentielle cherche à tirer un bénéfice électoral de la situation. On peut toujours chercher l’aspect concret ou constructif au profit des citoyens, il n’y a rien !

              On dépense beaucoup d’argent pour sonder les électeurs. Ceci permet aux candidats de faire les promesses que les citoyens veulent entendre. Les candidats se disent qu’ils auront cinq années pour faire oublier leurs promesses. Les électeurs voudraient être, enfin écoutés et considérés. En fait les politiciens détenteurs de tous les pouvoirs, ne considèrent leurs électeurs que comme des figurants qui ne sont là que pour applaudir sur commande. Quel mépris pour les citoyens qui voudraient participer aux programmes et aux décisions qui conditionnent leur avenir.

              Cet exemple supplémentaire montre bien que si les citoyens n’arrivent pas à passer du statut de mendiant envers les « Dieux de la Politique » au statut de citoyens décideurs par l’application du RIP, nous allons encore perdre cinq années. Quel gâchis !

              Mais, gardons l’espoir, le pire n’est jamais sûr !


              • zizou (---.---.27.149) 16 avril 2007 20:40

                Je pense également qu’il faudrait que le gouvernement fasse participer les citoyens aux grandes décisions pour la nation et que le Référendum d’Initiative Populaire est la meilleure solution. Mais le problème est toujours le même, lorsqu’un Président est élu il ne réalise jamais ce qu’il avait promis et pour remédier à ce problème il faudrait également comme dans toute entreprise privée faire un bilan chaque année et voir si les objectifs ont été atteints et si le gouvernement n’a pas été à la hauteur prendre des dispositions. Pourquoi les politiques sont-ils protégés ? Et pourquoi ne seraient-ils pas sanctionnés comme tout responsable qui gère mal son entrerpise ? Donc, oui je pense qu’il faudrait laisser la parole aux citoyens et surtout leur laisser le pouvoir de décider. Les politiques ne doivent pas avoir de traitement préférentiel, ils sont aussi des responsables de services comme dans toute entrerpise et à ce titre ils doivent rendre des comptes à nous citoyens faisant parti de la même « entrerpise ».

                Soyez nombreux à réagir car peut-être pourrons-nous être enfin entendu.


                • Michel FARINET Michel FARINET 23 avril 2007 17:01

                  Ce premier tour de l’élection présidentielle a-t-il apporté du positif pour les citoyens ?

                  Aujourd’hui 23 avril 2007, c’est le lendemain du vote pour choisir la personne qui sera le nouveau Président de la République.

                  La grande question reste : est-ce que cette élection pourrait être de nature à améliorer la condition des citoyens ? Le premier constat est que la bipolarisation qui a échoué depuis une trentaine d’années va continuer. Est-ce que les deux candidats ont intégré que la signification de cette extraordinaire mobilisation pour voter, c’est l’expression d’une attente et d’espoirs de jours meilleurs ? En fait, les politiciens ne semblent toujours pas vouloir partager le pouvoir politique avec les citoyens. Après le second tour, le ou la titulaire du poste de Président pourra faire tout ce qu’il voudra sans contrôle et sans rendre de comptes aux citoyens qui l’ont élu (e). Et ceci pour cinq longues années !

                  En cas d’insuccès, on peut craindre chez les citoyens beaucoup de frustrations et de déceptions. Qui peut dire sur quelles attitudes de l’électorat ce genre d’échec pourrait déboucher ?


                  • Michel FARINET Michel FARINET 2 mars 2008 06:17

                    Pour illustrer la façon de faire des hommes politiques, je propose aux lecteurs de méditer sur mon expérience qui sera relatée dans la préface de mon prochain livre que je dédicacerai au Salon du Livre de la Porte de Versailles le 16 mars prochain.

                    Août 2007. Le Tome 2 de ma Saga de 5 ouvrages est terminé. Je viens de relire le manuscrit et de le corriger. Comme l’ouvrage traite de politique au service des citoyens, l’idée me vient de demander à un de nos élus de m’écrire une préface. Le député de ma circonscription est Xavier Bertrand. Avant de se présenter aux élections législatives, il m’avait envoyé une lettre très sympa. Naturellement je me suis adressé à lui et je lui ai demandé une entrevue par message électronique le 24/08/2007. Après plusieurs relances de ma part, Xavier Bertrand devenu ministre me fait recevoir par un de ses conseillers. Après trois mois d’attente, le 18/11/07, je lui adresse une lettre dans laquelle je lui indique que sans réponse de sa part, je considèrerai que c’est un refus et je publierai mon livre sans sa préface.

                    À noter que je n’ai jamais rien demandé aux politiciens. Pourtant quand j’étais président d’Assedic j’ai été sollicité par eux pour aider certains de leurs électeurs. Quand la demande était justifiée, je n’ai jamais refusé mon aide. Comme beaucoup de Saint Quentinois j’ai connu Xavier Bertrand agent d’assurances aimable et à l’écoute de ses clients. Maintenant qu’il est ministre, il trouve du temps pour courir les médias mais pas de temps pour les citoyens qu’il représente. Aurais-je vu juste quand j’ai écrit au sujet des politiciens qui veulent se faire élire ou réélire :

                    Pendant trois mois on nous courtise,

                    Pendant cinq ans on nous méprise.

                    Les citoyennes et les citoyens apprécieront et en tireront eux-mêmes leurs propres conclusions. Espérons que le président Sarkozy appliquera le « droit à l’initiative populaire » tel qu’il l’a défini dans sa lettre de mission du 18 juillet 2007. C’est l’intérêt de l’ensemble de la Nation française d’utiliser toutes les compétences de ses citoyens !

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