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Accueil du site > Culture & Loisirs > L’été léger > Je serais sable dans le vent...

Je serais sable dans le vent...

 

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"Comme un halo de la lune 
Mon souffle entoure le tien 
Et sans la rosée de tes lèvres 
Je serais sable dans le vent."

C'est ainsi que Max-Pol Fouchet évoque l'amour, sa toute puissance, dans un de ses poèmes. Et sans cet amour, il ne serait plus que "sable dans le vent", une belle image qui restitue le désarroi de l'amoureux privé de celle qu'il aime...

Il suffit de prononcer ce mot : "sable !" Et, aussitôt, surgissent des images de poussières qui virevoltent !

Ce nom "sable" traduit légèreté, douceur, éclats, grâce à ses sonorités de sifflante "s" et de labiale "b".

On voit se dresser des dunes, de molles barcanes, dans des déserts d'azur infini, on voit des soleils se refléter, sur des étendues ondoyantes...

La mer déroule ses replis sur le sable, elle le couvre d'écumes sur les bords, créant des tableaux, des éclats de transparences.

Par grand vent, le sable vit, s'agite, tourbillonne, devient cinglant.... ses grains volatiles s'immiscent partout, virevoltent, caracolent avec virulence.

Le sable est violent, agressif sous le mistral du midi, il s'emporte, se disperse, se multiplie à l'infini...
 

Au repos, il s'apaise, redevient douceurs de soie, caresse...

Il se fait source, sous les doigts, il s'échappe, léger, fluide, il s'égrène en pluie de lumières...

Grains de sable, minuscules, éclats de roche, étoiles infimes.

Finesse du mot ! Souplesse, limpidité !

Venu du latin, "sabulum", ce terme ancien, est issu, sans doute, d'un mot grec "psammos" qui désigne, aussi, le sable !

"Psammos !" Quelle légèreté dans les consonnes labiales et les sifflantes, quel souffle aérien !

Aussitôt, on voit la poussière de sable s'envoler dans l'air !

Ne sommes-nous pas tous des grains de sable, fragiles, légers, inconsistants ? Ne sommes-nous pas ces grains de poussières volatiles ?

Le sable doré fait miroiter le soleil, s'en empare, le reproduit et diffuse des lumières éblouissantes.

Chaudes couleurs du sable, pailletées d'or ! Le sable devient fournaise, au coeur de l'été, il s'embrase de feux, il éblouit les regards.

Le sable brûle, il redouble la chaleur de l'été, il la répercute, l'exacerbe et garde longtemps sa brûlure.

Le sable devient, parfois, château auréolé de lumières, il se façonne, se métamorphose...

Malléable, souple, il revêt différentes formes : coquillages, oiseaux, bateaux, enroulements d'escargots, poissons.

Il se marbre d'empreintes, de vagues, de reliefs, sous les flots du rivage, il se teinte de couleurs mordorées....

Sous les vagues, le sable s'irise de reflets lumineux, il se fait ondoyant, il forme des dunes légères et subtiles, il nous fait découvrir de nouveaux paysages...

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Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2015/07/je-serais-sable-dans-le-vent.html

 

Photos : rosemar
 


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30 réactions à cet article    


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 24 juillet 2018 14:06

    Très beau texte « ROSEMARE ». Parfois, le grain de sable se fait poussière d’étoile de mer quand il se reflète dans la voie lacté. Dans les yeux de ma mère, j’y ai vu un grain de sable, elle frottait un peu son oeil et une larme vint se déposer sur ma joue qui ’s’offrait comme une Dune sous la pleine lunehttps://www.youtube.com/watch?v=WvpvvdeC7Kc.&nbsp ;


    • rosemar rosemar 24 juillet 2018 16:43

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.

      Merci : la vidéo n’est pas visible chez nous...




      • rosemar rosemar 24 juillet 2018 16:45

        @Mélusine ou la Robe de Saphir.

        Idem :



      • rosemar rosemar 24 juillet 2018 16:52

        @Mélusine ou la Robe de Saphir.

        « Ou n’est-ce que le vent

        Qui gonfle un peu le sable
        Et forme des mirages
        Pour nous passer le temps ? »

      • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 24 juillet 2018 16:54

        @rosemar

        Paroles de Regarde Bien, PetitRegarde bien petit 
        Regarde bien 
        Sur la plaine là-bas 
        À hauteur des roseaux 
        Entre ciel et moulins 
        Y a un homme qui vient
        Que je ne connais pas
        Regarde bien petit
        Regarde bien

        Est-ce un lointain voisin
        Un voyageur perdu
        Un revenant de guerre
        Un montreur de dentelles
        Est-ce un abbé porteur
        De ces fausses nouvelles
        Qui aident à vieillir
        Est-ce mon frère qui vient
        Nous dire qu’il est temps
        De moins nous haïr
        Ou n’est-ce que le vent
        Qui gonfle un peu le sable
        Et forme des mirages
        Pour nous passer le temps

        Regarde bien petit
        Regarde bien
        Sur la plaine là-bas
        À hauteur des roseaux
        Entre ciel et moulins
        Y a un homme qui vient
        Que je ne connais pas
        Regarde bien petit
        Regarde bien

        Ce n’est pas un voisin
        Son cheval est trop fier
        Pour être de ce coin
        Pour revenir de guerre
        Ce n’est pas un abbé
        Son cheval est trop pauvre
        Pour être paroissien
        Ce n’est pas un marchand
        Son cheval est trop clair
        Son habit est trop blanc
        Et aucun voyageur
        N’a plus passé le pont
        Depuis la mort du père
        Ni ne sait nos prénoms

        Regarde bien petit
        Regarde bien
        Sur la plaine là-bas
        À hauteur des roseaux
        Entre ciel et moulins
        Y a un homme qui vient
        Que je ne connais pas
        Regarde bien petit
        Regarde bien

        Non ce n’est pas mon frère
        Son cheval aurait henni
        Non ce n’est pas mon frère
        Il ne l’oserait plus
        Il n’est plus rien ici
        Qui puisse le servir
        Non ce n’est pas mon frère
        Mon frère a pu mourir
        Cette ombre de midi
        Aurait plus de tourments
        S’il s’agissait de lui

        Allons c’est bien le vent
        Qui gonfle un peu le sable
        Pour nous passer le temps

        Regarde bien petit
        Regarde bien
        Sur la plaine là-bas
        À hauteur des roseaux
        Entre ciel et moulins
        Y a un homme qui part
        Que nous n saurons pas
        Regarde bien petit
        Regarde bien

        Il faut sécher tes larmes
        Il y a un homme qui part
        Que nous ne saurons pas
        Tu peux ranger les armes

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      • nono le simplet 24 juillet 2018 14:38

        pour moi le sable évoque autant les plages de bord de mer que le tas de sable qui va servir à faire du mortier ... et le plaisir n’est pas le même smiley


        • pemile pemile 24 juillet 2018 14:55

          @nono le simplet

          Et faut pas les confondre, le béton au sable de mer c’est pas recommandé ! smiley


        • nono le simplet 24 juillet 2018 17:18

          @pemile
           smiley


        • nono le simplet 24 juillet 2018 19:01

          @cassini
          mais tu sais que c’est rigolo ce que tu écris !


        • gueule de bois 24 juillet 2018 14:54
          Ce nom « sable » traduit légèreté, douceur, éclats, grâce à ses sonorités de sifflante « s » et de labiale « b »
          Pour l’habitant du désert un vrai cauchemar ! Dans les zones frontalières on lutte contre la progression des dunes qui rend impossible toute culture et toute vie humaine.
          Vision de touriste (de masse...).
          Le vent (de sable) ajoute au désastre en pénétrant dans les vêtements dans les yeux dans les narines, dans les mécanismes, dans les habitations.
          Vision très très personnelle des choses, donc.



          • rosemar rosemar 24 juillet 2018 16:47

            @gueule de bois

            Le sable emporté et projeté par le vent est terrible ! Je le dis dans l’article... Il n’empêche, le mot est plein de douceur...


            • ZenZoe ZenZoe 24 juillet 2018 15:10
              Utiliser un vrai poète comme prétexte pour se mettre en avant, il fallait le faire, c’est fait !

              Prof de lettres, vous auriez pu nous parler de Max-Paul Fouchet, de ses multiples talents, de sa curiosité infinie, de ses déboires amoureux : sa première amoureuse volée par Camus, sa deuxième disparue dans un naufrage après deux ans de mariage (celle pour qui il écrira Les limites de l’amour, d’où est extrait le poème que vous mentionnez « en passant »). Vous auriez pu élaborer sur ce beau poème, car soit dit en passant et soit dit sans vous vexer sa prose à lui est bien plus belle que la vôtre.

              En fait, vous ne respectez même pas les auteurs que vous dites admirer, ils ne vous servent que de faire-valoir, avec vous c’est moi moi moi !

              PS : laissez le sable tranquille, il n’a pas besoin de vous pour se laisser admirer.

              • rosemar rosemar 24 juillet 2018 16:48

                @ZenZoe

                Quelle pisse-vinaigre ! Comme d’habitude...

              • ZenZoe ZenZoe 24 juillet 2018 17:11

                @rosemar

                Je préfère être pisse-vinaigre que pisse-copie.
                Et sur le fond de mon commentaire, vous avez qq chose à dire ?

              • nono le simplet 24 juillet 2018 19:03

                @ZenZoe

                Je préfère être pisse-vinaigre
                et un peu casse couilles aussi ...

              • rosemar rosemar 24 juillet 2018 21:24

                @nono le simplet


                Vous trouvez aussi ?

              • nono le simplet 25 juillet 2018 09:02

                @rosemar
                j’avoue être parfois fatigué par ces commentaires, surtout venant de personnes qui ne font pas d’articles ... z’ont qu’à pas les lire, tonnerre de Brest !


              • nono le simplet 25 juillet 2018 11:10

                @cassini

                et puis le cerveau marche moins bien par cette chaleur. (dans un autre commentaire)
                effectivement, ça a l’air d’être le cas smiley

              • rosemar rosemar 25 juillet 2018 11:14

                @nono le simplet

                Eh oui, c’est un effet de la canicule ? !

              • nono le simplet 25 juillet 2018 13:11

                @cassini
                j’avais bien dit qu’il fallait pas laisser sortir le gosse sans sa casquette ...



                • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 25 juillet 2018 13:00

                  Me revient ainsi en mémoire ce moment tragique de l’année passée qui m’avait complètement bouleversée et c’est peu dire : la mort de la psychanalyste française. Noyée en voulant sauver un enfant. elle qui avait écrit un si beau livre sur le mythe de JONAS (Jo Limonade-film culte). https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2017/07/24/mort-d-anne-dufourmantelle-chercheuse-inlassable-d-une-humanite-exceptionnelle_5164311_3382.html. ANNE DU FOUR MENT-ELLE ?????


                  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 25 juillet 2018 13:08

                    Anne Dufourmantelle est avant tout psychanalyste, et, d’une certaine .... traduction de la Bible publiée chez Bayard (Jonas et le Livre d’Habaqouq). Le mythe de l’enfant recraché sur une plage et qui devient enfin adulte se retrouve aussi dans le conte : PINOCCHIO. A Elle,..jour de l’armoise,....quand il faut effacer l’ardoise,...(la mouise,...). .Symbolisme  :


                       Selon Jean Chevalier et Alain Gheerbrant dans le Dictionnaire des symboles (1982) « l’armoise était - et demeure - considérée, en Extrême-Orient, comme dotée de vertus purificatrices. Il est de fait qu’en Chine, comme en Europe, on a utilisé ses propriétés emménagogues et anti-helminthiques, les unes et les autres en rapport avec des formes d’impureté.

                       Le bouillon d’armoise était consommé rituellement à la fête du 5e jour du 5e mois. Des figurines d’armoise (hommes ou tigres) étaient suspendues aux portes (cette pratique ne semble pas totalement abandonnée) en vue de purifier les maisons des influences pernicieuses et de les protéger contre la pénétration de celles-ci. des flèches d’armoise étaient tirées contre le ciel, la terre, et les quatre orients pour éliminer les influences néfastes.

                       Plante odoriférante, l’armoise était en outre mêlée à la graisse des victimes sacrificielles, car l’élévation des vapeurs parfumées est un moyen de communication avec le ciel. »https://www.luminessens.org/single-post/2016/11/07/LArmoise


                    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 25 juillet 2018 13:19

                      Une affaire continuera à nous hanter (toutes ces dates qui tournent comme des mouettes autour du premier mai ou d’un PHARE. Benalli, Beltaine, BER et GO VOIT. A vos recherches. Le trouble subsiste. https://www.20minutes.fr/nantes/57339-20050713-nantes-trois-ans-avec-sursis-pour-le-gourou-de-neo-phare. Nantes (Barbara) qui nous HANTE en HAUTE-LOIRE. Ne vois-tu rien venir petit,...... ? Ce jour là restera gravé au couteau dans ma mémoire. C’est la première fois que je redescendais sur mon lieu d’en« FRANCE » à Renaix. Un 1er mai, les bois était couvert de fleurs bleues. Une journée superbe qui se Terminait en dés« astres ». BER, BERNE, OURS. L’hommoe qui a vu l’ours. Mais qu’a-t-il donc vu ou plutôt : que ne devait-il pas voir ? THAT’s THE QUESTION. To be or not to be, ?????


                      • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 25 juillet 2018 13:56

                        Toujours à la recherche du film où l’on voit une main de singe géante coupée et déposée sur une plage. Pasolini ou Fellini.


                        • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 25 juillet 2018 13:57

                          Par contre, j’ai trouvé celle-ci qui est assez piquante et c’est peu dire,...https://www.20minutes.fr/cinema/1951435-20161028-video-films-detruit-statue-liberte


                          • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 25 juillet 2018 23:21

                             Une légende locale raconte aussi que, lors du siège de la ville d’Orléans par les Huns, les troupes de secours du général romain Ætius tardant à arriver, saint Aignan invoqua le ciel en jetant du haut des remparts une poignée de sable de Loire… Chaque grain se métamorphosa en guêpe et une nuée d’aiguillons parvint à mettre les barbares en fuite. Alors Attila décida de ne pas attaquer la ville et de la contourner.


                            • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 25 juillet 2018 23:23

                               « Aignan, ne vois-tu rien venir ? »

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