L’escapade brésilienne de Hollande
C’est un fait : comme le bruit en a couru dans les allées du pouvoir, François Hollande a bien effectué un voyage au Brésil durant le Mondial de football qui vient de s’achever. L’Élysée a évidemment tout fait pour que cette information reste inconnue du public, mais avec leur pugnacité habituelle, les enquêteurs d’AgoraVox ont pu obtenir quelques détails sur cette escapade...

Voilà une fugue brésilienne qui ne doit rien à l’excellent compositeur carioca Heitor Villa-Lobos. C’est François Hollande lui-même qui a écrit cette partition et orchestré ce voyage destiné à rester secret dans l’opinion. En ces temps de crise, les Français, avant tout préoccupés, à juste titre, par leurs problèmes d’emploi et de pouvoir d’achat, n’auraient en effet pas compris que leur président privilégie la rencontre Brésil-Allemagne et la quête d’un intermède amoureux à ses obligations de chef d’État.
C’est pourtant ce qui s’est passé, grâce à la complicité discrète de deux hommes, le pédégé de la Lufthansa et le président de l’UEFA.
Le premier, Kurt von Straffenberg, a pu, malgré les difficultés que l’on imagine, mettre in extremis à la disposition de François Hollande une place sur un vol de supporters entre Francfort et Belo Horizonte. C’est ainsi que, déguisé en supporter de la « Mannschaft », Pépère a passé le temps de vol à manger de la Frankfurter Wurst et à boire de la bière en chantant à tue-tête avec un accent corrézien « Ein Prosit, ein Prosit der Gemütlichkeit... », « Oh, wie ist das schön ! » et naturellement le « Deutschland Lied ». Un hymne qui, dans la conjoncture politico-économique du moment, marquée par la rivalité exacerbée de François Hollande avec Angela Merkel, n’a pas été sans lui occasionner quelques aigreurs d’estomac et des difficultés à digérer la saucisse de Francfort.
Le second, Michel Platini, virtuel candidat à la présidence de la FIFA, était prêt à céder au président français une place en loge dans l’enceinte de l’Estádio Mineirão. C’était compter sans la volonté d’incognito de François Hollande qui s’est empressé de décliner l’offre pour choisir une place anonyme au milieu des supporters brésiliens. Et c’est pour mieux se fondre dans la foule enthousiaste des Brasileiros que Pépère a, comme le montre la photo qui illustre ce billet, revêtu le maillot de la Seleção, complété par une casquette aux couleurs du Brésil et une paire de lunette encore plus ringarde que ses habituelles montures.
Hélas ! le match a, comme chacun sait, tourné au désastre pour la sélection brésilienne, et François Hollande a sombré dans la plus profonde déprime au spectacle de ces Allemands triomphants et, pire que tout, de ces Allemands grands seigneurs qui ont fait preuve d’une humilité exemplaire. « Non contents de nous ridiculiser sur la scène politique européenne, voilà que leurs footballeurs humilient le Brésil sur ses terres, et que leurs coureurs cyclistes viennent sur notre propre sol truster les victoires d’étape dans le Tour de France. Trop, c’est trop ! Ras le bol du Deutschland über alles ! »
S’étant ainsi exprimé in petto, Pépère a quitté le stade avant la fin du match pour aller noyer sa déprime dans la caïpirinha. C’est alors que la chance lui a souri sous la forme d’une charmante Brésilienne venue spontanément consoler cet homme au regard de labrador abandonné. Très honnêtement, on ne sait pas grand-chose de cette femme, sinon qu’il s’agirait d’une certaine Julia Gayeta. Que s’est-il passé entre ces deux-là lorsqu’ils ont quitté ensemble le bar Ardente Coelho* ? Nul ne semble le savoir, mais à en juger par le tour qu’avait pris leur relation, ils n’étaient certainement pas partis pour évoquer la production d’arabica du Minas Gerais ou celle des moules de bouchot de la Côte d’Opale.
Les meilleures choses ayant une fin, et le devoir appelant François Hollande à Paris où Manuel Valls et Arnaud Montebourg lorgnaient déjà son fauteuil avec des lueurs assassines dans le regard, Pépère est rentré dare-dare dans la capitale sur un vol Air France, déguisé cette fois en mariachi mexicain, fredonnant La Cucaracha pour plus de crédibilité. Il laissait derrière lui la belle Julia Gayeta, non sans emporter d’elle – était-ce bien raisonnable ? – une photo de nature à aviver durablement ses regrets : lien.
* Le Chaud Lapin.
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