L’Europe des cons sots mateurs et l’espérance au 21ème siècle
Bonjour chers amis du Vox et d’ailleurs. Depuis mon antre surchauffée je me décide à faire l’effort d’écrire quelques brèves, au moins pour vous convaincre que mon électroencéphalogramme n’est pas encore aplati et que mes neurones intempestifs continuent à s’éclairer avec l’électricité des potentiels d’action. Pendant ce temps, les bad boys tatoués venus de toute l’Europe matent les nanas à Ibiza. Depuis quelques semaines, je lis beaucoup d’âneries sur la Grèce et l’économie, avec des avis de gens qui savent la finance mais surtout qui savent ne pas être d’accord. Tout est relatif ? Bien sûr que non. Il y a des vérités sur la Grèce mais les vérités ne sont pas bonnes à entendre. Et puis, quand les gens ont décidé de s’en remettre aux certitudes idéologiques et au parti pris, il est bien inutile de faire des efforts pour convaincre les sots. Mais pour cinq centimes d’euro je vous propose un jeu de mots sur ces Allemands qui veulent débarrasser l’Europe de sa mauvaise Grèce. Ont-ils raison et est-ce juste ? Je vous laisse votre opinion.
Une image qui en dit long sur l’Europe. Ce lundi d’été 2015, on voyait des Grecs faire la queue pour obtenir des billets libellés en euros. Les Allemands doivent certainement penser que l’addition est salée. Après le coût de la réunification allemande, voici le coût pour éviter la désunification européenne et la sortie de la Grèce. La réunification nous reconduit en cet hiver 1989. Berlin, un mur cassé et des milliers de Berlinois de l’Est accueillis par l’ex-RFA et comme cadeau de bienvenue, des billets de banque libellés en marks à dépenser dans les centres commerciaux. 1990-2015. Deux images qu’on peut croiser et qui signifient. De Berlin à Athènes, les Européens attendent des billets et apprécient les billets. Et c’est cela l’Europe. Un grand supermarché. Un parc humain pour travailler et se divertir quand on a quelques moyens. Un parc qui attire beaucoup de monde, les riches touristes américains, chinois, saoudiens, russes et brésiliens… et les pauvres migrants érythréens, syriens, soudanais, libyens… La France vend ses Rafale, l’Allemagne vend beaucoup de choses. Et l’argent permet d’acheter les biens, les services et les consciences.
Il est bien vain d’aboyer, de pleurnicher, de gémir. C’est le conseil que je donnerais à quelques rédacteurs assidus des journaux « collaboratifs ». Il faut voir l’Europe avec lucidité. Y compris la France. Un pays qui intellectuellement et culturellement, a été quelque peu dévasté par l’action et l’inaction conjuguée de deux gouvernements qui sur ce plan, ont fait plus de dégâts que quatre ans d’occupation par les nazis. Bon, j’exagère, c’est certain, mais je dis vrais ! Depuis près de dix ans, la France subit l’occupation de la bêtise, de la sottise, avec une régression médiatique soutenue. On ne reconnaît plus France Inter. Ni Libé, ni Le Monde. Les comiques troupiers sont revenus. Les médias de masse laminent l’intelligence et la culture française. Les émissions de masse s’adressent à des déficients intellectuels. Et donc, le mieux face à cette occupation de la sottise, c’est de résister.
Et résister c’est espérer. Résister c’est aussi créer comme l’avait suggéré ce vieil ami philosophe Deleuze, souvenir d’une époque révolue qui fut sans doute la plus inventives qu’ait connue l’humanité depuis que l’homme participe aux œuvres. C’est peut être le souvenir de cette période qui suscite l’impression d’un désert culturel. Aucune œuvre majeure, musicale, cinématographique, littéraire, philosophique, scientifique, depuis deux décennies en Europe. Dieu merci, il reste encore la scène progressive et quelques formations dont je vous parlerai prochainement. Ce qui permet d’espérer, ce sont deux choses. D’abord la foi dans la transcendance et la capacité de l’homme spirituel à se saisir des énergies inspiratrices. Puis un banal constat, celui d’une Europe culturelle tombée si bas qu’elle ne peut que se relever. L’Histoire nous enseigne en effet que les périodes de déclin culturel n’ont jamais perduré et que chaque systole spirituelle est suivie d’une diastole spirituelle. Ainsi souffle le vent créatif de l’esprit, avec des hauts et des bas.
Je suis obligé d’abréger ce billet. C’est l’été. Une sérénité passagère et pas de prise de tête. Restons calme. Même si le monde ne va pas très bien. Il pourrait aller pire. L’Europe est devenue une routine, elle n’est plus un chemin. Les gens sont résignés, y compris pour se faire gazer de chimiothérapie lorsqu’ils ont un cancer. L’Europe est triste mais la situation n’est pas désespérée. De tous temps, l’humanité a su surmonter les aspirations des cons et suivre les inspirations des visionnaires. Entrez dans l’espérance, inventez des voies, suivez-les, sans vous préoccuper des cons. Mort aux cons !
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