Paris pour les japonais
L’aspiration à découvrir Paris est une tendance irrésistible qu’un important contingent de voyageurs japonais développe depuis maintenant plus d’une décennie. Qu’il s’agisse de son histoire tumultueuse et rocambolesque, du charme que l’on attribue à ses rues et à son architecture classique, de la qualité de son hôtellerie de standing ou du savoir-faire de ses plus grands chefs et restaurateurs, Paris peut offrir au touriste du Pays du Soleil Levant une large palette de plaisirs. Aussi, il m’est apparuambassade jap intéressant de présenter ici quelques endroits tout particulièrement adaptés à la découverte de Paris par une population cultivée et raffinée
Le touriste japonais qui aurait besoin de retrouver la terre nationale n’aura que quelques pas à faire depuis l’Arc de Triomphe pour trouver la paisible Ambassade du Japon en France. Implantée au numéro 7 de l’avenue Hoche, elle est naturellement dans le quartier des ambassades, le 8ème Arrondissement.
Pour une rencontre d’exception avec le Paris éternel et classique, le visiteur nippon devrait commencer par un rendez-vous gastronomique et aérien. Faisant l’objet d’un véritable engouement au Japon, l’angel cake, pâtisserie légère et peu calorique que d’aucuns qualifieraient d’aérienne, trouve aussi son maître en plein cœur du Paris historique. Ce rendez-vous immanquable du touriste japonais se situe en effet dans patisserie cielle 5ème arrondissement, avec la bien-nommée Pâtisserie Ciel, qui était, il y a encore quelques semaines, présente à Cannes comme partenaire du Festival. Son chef, Hironobu Fukano, présente des produits délicieux et sublimes – autant visuellement qu’en termes de goût – lui qui a officié au restaurant une étoile Michelin Sola, 12 rue de l’Hôtel Colbert, dans le 5ème arrondissement, ainsi que chez Pierre Hermé à Tokyo.
Mon second coup de cœur vient de rouvrir ses portes après quatre mois de travaux. Toujours installée dans le 1er arrondissement, la Pâtisserie Toraya est un rendez-vous inévitable pour tous les visiteurs japonais nostalgiques de leur gastronomie. La pâtisserie japonaise, à base d’ingrédients naturels parmi lesquels la farine de riz et de blé, l’agar-agar et le haricot, est considérée comme un art qui s’adresse aux cinq sens. La maison Toraya débuta le commerce de la pâtisserie au milieu du XVIème siècle à Kyoto – et elle fut fournisseur de la Cour impériale tout au long de son histoire. Aujourd’hui, elle propose différentes spécialités, dont certaines sont propres à l’atelier parisien, donc introuvables au Japon : Yokan, gâteaux à l’azuki, Namagashi, Monaka, Manjû ou encore Suiko afin d’accompagner la finesse si parfumée des thés nippons.patisserie toraya
Enfin, sachez que c’est désormais en plein cœur de Paris que Sanae Hisada, multi-médaillée titulaire du titre de « Maitre-Fromager » de la Guilde des Fromagers, a installé sa boutique, véritable « salon du fromage. » Nippone d’origine, elle ne cesse depuis des années de parcourir l’Hexagone à la découverte de cette richesse de notre patrimoine et elle participe donc, depuis le 47 de la rue de Richelieu, au développement du marché du fromage français au Japon. Notons qu’elle organise en plus des voyages culinaires régionaux de la France.
D’autre part, le visiteur nippon qui se retrouverait nostalgique des produits de son pays pourra aisément trouver à Paris ce qu’il lui faut. Il aura déjà l’embarras du choix dans la grande épicerie japonaise Kioko, installée au 46 de la rue des Petits Champs, dans le 2ème arrondissement. Elle propose, outre de la vaisselle et des ustensiles de cuisine, un large choix de riz, algues, sauces et soupes par exemple. Chez Juji-ya, une épicerie de dimension plus modeste installée au 46 rue Sainte-Anne, l’on pourra également trouver des produits alimentaires. Chez Miyakodori, l’on trouvera plutôt ce qui est relatif à l’art de la table japonais (au numéro 1 de l’impasse Guéménée, dans le 4ème arrondissement) et chez Cool Japan des objets décoratifs ou artisanaux – dont des articles confectionnés à partir de feuilles d’or (située au 45 rue Sainte Anne). La boutique Yodoya représente quant à elle une véritable caverne d’Ali Baba proposant des objets en tous genres (6 rue Saint Gilles, de nouveau dans le 4ème arrondissement). Pour finir, c’est chez Kimonoya, la plus ancienne boutique parisienne consacrée au Japon que l’on trouvera des objets en lien avec l’art et l’artisanat japonais. Une boutique à découvrir d’autant plus qu’elle a été conçue par la designer Machi Kojima en collaboration avec l’architecte passionné par le Japon qu’est Gérald Ménager. Dans le magasin Kimonoya, les touristes nippons se verront proposer des produits liés aux arts traditionnels (calligraphie, cérémonie du thé ou arrangement floral). Lui aussi est situé dans le 4ème arrondissement de Paris, au 11 rue du Pont Louis-Philippe.
Du reste, le visiteur du Pays du Soleil Levant désirant retrouver le charme et la culture de son pays ne devrait pas hésiter à aller découvrir la Maison de la culture du Japon à Paris (MCJP), sise au 101 du quai Branly, dans le 15ème arrondissement. Les différents ateliers, spectacles, conférences culturelles ou expositions y sont nombreuses et variées.MCJP
Maintenant, concernant l’aspect spirituel et zen, les disciples shintoïstes et bouddhistes pourront bien évidemment se retrouver au Panthéon bouddhique du musée Guimet ou encore au Dojo Zen de la rue Tolbiac dans le 13ème arrondissement. A noter que le Panthéon bouddhique, constitue une annexe du Musée Guimet. Il abrite une collection unique en Europe : 250 œuvres japonaises, réunies par Emile Guimet au cours de son voyage dans l’archipel en 1876. L’originalité du Panthéon bouddhique tient à la présentation didactique des figures vénérées ainsi qu’à la présence d’un authentique Pavillon de thé dressé dans le jardin. Le Pavillon accueille la légendaire Cérémonie du thé japonaise, activité charmante et traditionnelle qu’il est peu commune de voir en France.
Pour finir, le touriste nippon en manque de repères familiers pourra rejoindre le Dojo Zen Saint-Germain au 8 rue d’Avron, le temple Shinnyo-En dans le 17ème arrondissement, au 36 rue Ampère ou encore le 50 quai des Orfèvres, dans le 1er arrondissement, pour une agréable séance de shiatsu basée sur l’école Iokaï.
De quoi conjuguer découverte de Paris et satisfaction des exigences traditionnelles de la culture japonaise.
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