Un jambon-beurre pour le roi Charles III...
La Cour des comptes, cette bande de pingres, vient de publier son rapport le 29 juillet. Elle ose reprocher au maître provisoire du palais de l'Élysée ses nombreuses, fastueuses et couteuses réceptions. Parfois, plus de 400 000 euros en frais de bouche pour un seul repas, avec la déco les fleurs et tout le tralala réservé aux élites.
Hélas, bien sûr, il y a des millions de pauvres dans notre pays, mais ce n'est quand même pas une raison suffisante pour recevoir le roi Charles III avec au menu un jambon-beure et du gros rouge ; shocking ! D'abord, sachez que le plat préféré du roi est le risotto de champignons sauvages accompagné d’agneau ; s'il vous plait.
Ensuite, notre président de la République, lorsqu'il est reçu à la table d'un pays étranger, ne s'empiffre pas avec un poulet-frite acheté en grande surface. Non, Macron et son épouse sont reçus comme des têtes couronnées et c'est bien normal puisqu'ils représentent la France et surtout nous, le peuple français. Détail néanmoins sans importance, lorsque les VIP du monde entier mangent à l'Élysée, c'est nous qui payons l'addition un peu salée.
Mais, arrêtons donc de nous plaindre sans arrêt et de jalouser les estomacs princiers pour seulement 171 petites réceptions organisées en 2023 contre 146 en 2019. Vous savez ce que c'est l'inflation, tout augmente, le nombre d’invités aussi (+13 %) et bien sûr les dépenses par convive également (+20,5 %).
Bien évidemment, lorsque à midi, vous regardez le maigre repas dans votre assiette, si vous comparez votre menu du jour avec le diner de gala offert par le château en l'honneur de la visite de Joe Biden et d'autres invités de marque, ça peut vous faire mal au ventre.
Alors, dégustez plutôt avec les yeux cet exemple de menu pour les fins gourmets reçus à la table des Macron :
« Des jardins d’Île-de-France et de Provence, avec une vinaigrette « patidou », en entrée, suivi d’une poularde massée aux fleurs, artichauts, herbettes, et sauce poulette « douce camomille ». Pour le fromage, les convives ont pu savourer une déclinaison d’Ossau-Iraty jeune et affiné, ainsi que du Brillat-Savarin en croûte de céréales. Un dessert chocolat-framboise-rose, accompagné d’un coulis « ronce charnelle »
Mais nous, les simples citoyens, des nains par rapport aux grands de ce monde, nous ne serons jamais reçus avec les honneurs sur le perron de l'Élysée par le président de la République et sa femme. Pour cause, nous n'achèterons jamais de matériel militaire à la France comme le fait l'Inde, avec un accord pour l'achat de 26 avions de combat Rafale, plus six sous-marins Scorpène. Sans oublier que "la relation bilatérale franco-indienne a connu un essor sans précédent dans plusieurs domaines : culturel, économique, diplomatique, mais surtout stratégique. L'énergie nucléaire, l'aérospatiale, la recherche et développement ". Les affaires sont les affaires, n'est-ce pas "Mouton Rothschild " ?
Alors, le coût de ce petit repas d'une valeur de 412 000 € offert à Narenda Modi le 14 juillet, ça compte pour du beurre. Voilà pourtant la Cour des comptes, qui n'est pas dupe de l'intérêt pour l'État français d'avoir des relations internationales cordiales, voudrait seulement en apparence, gronder le gérant de l'Élysée et lui conseiller la décroissance dans ses cuisines. Allons donc, vaste hypocrisie que tout cela ! D'ailleurs, qui oserait priver le président de la République des cinq maîtres d’hôtel en charge de son service privé.
Pour terminer et pour les connaisseurs de bons vins, peut-être ne saviez-vous pas que "la cave présidentielle comporte près de 14 000 bouteilles, pour une valeur en stock estimée à 500 000 €". À votre santé !
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