Considérations féminines
1. En français, male gaze signifie regard masculin. Entre nous je trouve ça réducteur d'être réduit à ma masculinité bien que si l'on me posait la question (ce que l'on se garde bien de faire) je répondrais que je n'ai pas de problème avec mon sexe biologique doublé de mon genre psychologique, encore qu'ils me posent parfois des problèmes quand j'ai une petite panne ou que l'on me réduit à ma masculinité. Après tout même en érection la plus grande bite reste un appendice corporel.
2. Le regard masculin est honni par un certain féminisme et la notion aurait dû se cantonner au cinéma d'où elle est issue depuis les années 1960-70 déjà. De nos jours elle commence à être utilisée un peu à tort et à travers dès qu'un homme a des yeux, c'est-à-dire à peu près toujours. Or le regard ce n'est rien et tout à la fois : certes les yeux révèlent une partie de l'âme dit-on, et bien sûr les regards racontent quelque chose des pensées de celui ou celle qui les lancent selon la façon dont il ou elle les lance. Le langage corporel ce n'est pas pour les anges. Et pourtant le regard ce n'est rien puisque c'est distant, tout en devenant tout si l'on devient parano sur les bords. C'est bien cette parano qui appert de la part des utilisateurs (surtout -trices) de l'expression male gaze, regard masculin, désormais.
3. Autocentrées sur leur corporéité les femmes attentionnées au male gaze jusqu'à la parano ont en fait elle-même développé ce que Freud nommerait un Surmoi... un Surmoi masculinisé... qui ne les observerait qu'en tant qu'elles seraient corporéisées, indépendamment de leur comporte/mentalité. Moi je veux bien qu'il y ait des hommes ainsi salaces mais je vois aussi qu'il y a des femmes tout à fait à l'aise avec leur corporéisation et qui manipulent le male gaze (elles existent depuis toujours et quand elles sont repérées et détestées même les femmes les appellent des garces). De plus comme je l'ai dit tout à l'heure je trouve honteux d'être ainsi discriminé par ces femmes attentionnées au male gaze jusqu'à la parano, puisque je ne l'ai pas spécialement quant à moi ce regard. On me réduit donc à ma masculinité comme je disais – une masculinité stigmatisée et caricaturée – et le pire dans tout ça c'est que je suis sûr qu'il y a desdites femmes pour ne pas aimer que je n'ai pas ce regard, regard qui les feraient se sentir désirables (je le sais parce qu'avec toutes les femmes en général je devine de temps à autre cette vexation que je ne les sexualise pas : il faut vraiment faire attention à qui l'on donne du pouvoir en la regardant eut égard a ses collègues ça peut parfois dégénérer bande de folles...).
4. Donc les femmes attentionnées au male gaze sont autocentrées sur leur corporéité à cause d'un Surmoi masculinisé qui ne les observerait qu'en tant qu'elles sont corporéisées (!). Et je veux bien que le cinéma d'où sort la notion de male gaze ait pu développer un certain male gaze voire un male gaze certain, cela reste du cinéma c'est-à-dire le lieu de tous les fantasmes aussi, or on sait tous qu'il y a l'acteur (ou -trice) de nos rêves d'un côté, et les hommes (ou les femmes) de l'autre. Enfin pour ma part encore une fois je n'ai pas d'actrice spécialement préférée : ce n'est pas du tout mon genre d'avoir des acteurs préférés en général ça ne m'intéresse pas, et bien que si vous me posiez la question j'aurais la politesse de vous sortir Rachel Weisz ou Sandrine Kiberlain, eh bien je n'y pense jamais en dehors de ces petits jeux People. D'ailleurs ces femmes ont largement joué des rôles pudiques.
5. Et puis d'abord si elles avaient voulu jouer des rôles impudiques ç'aurait été leur affaire comme il est du ressort de toutes les femmes de définir leurs démarches. Ce n'est pas de ma cause à moi, l'homme, si les femmes ont l'option biologique supplémentaire au plan existentiel de pouvoir enfanter. Donc quand certaines féministes hystérisent le problème tout ce qu'elles font c'est, primo, en vouloir à leur nature c'est-à-dire elles-mêmes dans leur corporéité, et par association intrinsèque à la nature en général... pour ne pas métaphysiquement dire à l'Être en Tant qu'Être, même. C'est énorme...
6. ... Secundo, icelles donnent encore et toujours plus raison à Sigmund Freud quand il parlait d'envie du pénis. L'envie du pénis c'est très simple puisque c'est quelque chose à laquelle vous ne pensez pas puisque c'est inconscient. Si vous y pensez c'est que vous êtes dans des démarches souveraines qui consciemment assument de ne pas en avoir pour en profiter là où il est d'une manière ou d'une autre en le manipulant dans tous les sens du terme manipuler.
7. Sinon l'envie du pénis est précisément l'envie inconsciente à laquelle vous ne pensez pas et même que vous pouvez ne pas vouloir, et souvent les féministes n'en veulent pas que ça ne change en fait rien à la chose. C'est le pendant (haha, le pendant, vous l'avez ?...)... c'est le pendant de l'angoisse de castration masculine et celle-là mesdames vous êtes souvent d'accord pour l'observer chez des hommes donc il va falloir deux secondes vous remettre en question.
8. Je disais : secundo, lesdites féministes donnent raison à Freud puisqu'en faisant de l'homme la cause des problèmes que leur posent leurs options de vie elles cherchent toujours à s'arrimer à une bite d'amarrage, serait-ce par haine-amour : le désir inconscient pointe son bout. Elles prennent les hommes pour des boucs-émissaires à leurs angoisses de la liberté donc des responsabilités et donnent ainsi raison aux discours misogynes à propos des rages féminines... c'est à mourir de rire.
9. Maintenant que ces femmes ont le choix elles en veulent toujours à l'homme d'avoir le choix (les choix qu'elles ont à assumer) mais bienvenue dans l'égalité femme-homme mes cocottes ça s'appelle avoir la responsabilité de son destin et si ça ne vous chante pas eh bien trouvez-vous donc une épaule sur laquelle vous appuyer, malgré vos récriminations pseudo-féministes... c'est à mourir de rire.
10. Qu'est-ce que cette récente notion de sororité sinon la réinvention de la poudre pour réinventer des épaules féminines où s'appuyer, en substitut des épaules masculines alors qu'une épaule féminine n'est pas une épaule masculine ? Voit-on les hommes s'épauler à ce propos vous savez, en dehors de ces groupes d'entraide et d'initiation à la masculinitude où il est question de se reconnecter à son "Masculin Sacré", de même que des déluré(e)s conçoivent un "Fémmin Sacré" jusqu'à boucler dans la Wicca, religion néopaïenne centrée sur la Déesse et le Dieu purement, remettant donc spirituellement au goût du jour les relations femmes-hommes tout en prétendant avoir fait du féminisme en cours de route à cause d'une certaine idéologie libertaire ? Ça matriarchise et dolorise les femmes comme les hommes, on est loin de l'ancien paganisme viriliste comme des sociétés matrilignées, à cause d'un pâle mimétisme gynocratique des hommes... c'est à mourir de rire.
11. Ubuesques : telles sont ces prétendues féministes qui se servent de l'idéologie comme exutoire à toutes leurs frustrations freudiennes. A leur décharge toutes les idéologies tendent à rendre ubuesque et tout un chacun s'est toujours servi des idéologies pour décompenser ses frustrations. Au hasard : le communisme pour les pauvres. Mais aussi : le communisme pour les bourgeois rebelles (Marx vécut au crochet du bourgeois Engels).
12. Attention : en tant que telle aucune frustration n'est irrecevable et d'ailleurs on ne peut que la recevoir, en tant qu'elle frustre. C'est à la société de décider politiquement dans des conditions normales (c'est-à-dire en dehors de notre gérance...) ce qu'il faut en faire... ou pas.
13. Enfin il y a plus de sagesse féminine dans le film Sin City 2 que dans tout le mouvement féministe.
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