1er mariage gay : François a épousé Bertrand

Au cours de la cérémonie, les dialogues entre le Maire de Paris et son épouse en disent long sur le profond amour qui unit les deux homes. Delanoë en a profité pour féliciter Hollande : « dit donc, tu sais qu’il est bien foutu, ton texte de loi sur le mariage gay. Tu remercieras Taubira, parce qu’elle a fait du bon boulot  ». Le Président a répondu avec empressement : « Ah oui c’est vrai, elle a fait du très bon boulot ».

Peu avant l’entrée solennelle dans la Mairie de Paris, devant l’objectif de deux ou trois paparazzis probablement informés du scoop par le premier adjoint au Maire, on a pu assister à la déclaration d’amour de Bertrand à François. Pris part surprise, la réplique de ce dernier manquait manifestement d’assurance : il n’a pu que bredouiller quelques mots pour tenter en vain de dissuader Bertrand.

La caméra indiscrète filme les avances sans équivoque de Bertrand, au moment où il déclare sa flamme :

B.D. François, il faut que je te parle

F.H. Oui, je t’écoute.

B.D. Voilà, François il faut qu’on se marie.

F.H. Ah non, eh !

B.D. Ah ! Tout de suite tu fais ta coincée, laisse-moi t’expliquer.

F.H. Ah non, non, non, non, si c’est pas mon truc c’est pas mon truc !

B.D. Mais moi non plus c’est pas mon truc.

F.H. Ah bon, tu me rassures.

B.D. C’est pour le symbole, c’est politique

F.H. Eh, eh, politique mon cul, hein.

B.D. Je t’explique : si toi et moi on se marie, on sera le premier mariage gay ; c’est imbattable.

F.H. Oui, mais… et « Valoche » ?

B.D. Elle n’en saura rien. Regarde ce qu’on fait : on se marie, on part en lune de miel à l’Ile Maurice ou aux Maldives, j’ai ma chambre, tu as la tienne, et il ne se passera rien (sauf si tu toc à la porte, hein, je ne réponds de rien). Mais toi et moi, on aura marqué l’histoire.

F.H. Oui, d’accord, mais bon, heu…

B.D. Non, mais attends, moi non plus ça ne m’arrange pas, t’es pas mon type.

F.H. Ah bon ! Ça me rassure, parce qu’à un moment j’ai cru que tu avais une attirance physique, et moi, je n’étais pas… chaud chaud, tu vois ?

B.D. Non ! Je n’aime pas les petits gros.

Puis la caméra fait un grand panoramique sur la foule qui applaudit.

Après quoi, direction la Mairie, où tout avait été soigneusement prévu par le service du protocole. Rien ne manquait au décor, jusqu’au magnifique bouquet de fleurs déposé sur le bureau à côté du registre des mariages.

Honneur au chef d’État qui est prié de signer le premier. On l’entend marmonner ses regrets pendant qu’il pose son paraphe : « je suis en train de faire une belle connerie, mais tant pis je signe ».

Puis c’est au tour de Bertrand Delanoë d’apposer sa signature. Un large sourire illumine de joie son visage. Lui, marmonne aussi en signant, mais pour exprimer bien autre chose que son épouse : « ça ne te dérange pas que tu sois l’épouse, hein  ? »

F.H. : « au point où on en est… ».

B.D. « j’adore ces stylos-plume, ça glisse tout seul… »

Enfin, c’est le moment fatidique de la petite phrase magique : « Monsieur Delanoë, vous pouvez à présent embrasser la mariée ».

F.H. Ah eh…heu…

B.D. Mais tu as entendu, c’est l’heure de la galoche. C’est le grand moment !

F.H. On n’est pas obligé de faire ça devant tout le monde, hein ?

B.D. Au moins câlin poutou ; voilà, ce n’est pas si douloureux, hein ?

Applaudissements dans la salle des mariages, en honneur à cette célébration historique du premier mariage gay.

Merci à Nicolas Canteloup pour son humour et son talent d’imitateur plus vrai que la réalité. La vidéo est visible sur le site de TF1, avec la minute de pub en prime et le mime complet de la soirée.

Merci.