François, chef de guère !

Au cours de cette interview nous avons tenté de mieux faire comprendre au lecteur la politique menée par le successeur de Nicolas le Hutin, le camarade socialiste Pompimou, dit Flanby, dit Général Carambar du pouvoir d’achat, dit « Sa Nord-Malité », dit … (voir Audiard pour la suite).
Nous vous dispenserons de tous les salamalecs style « Monsieur le Président », « votre excellence », « mon général », « votre suffisance », que nous avons employés pour amadouer l’impétrant nommé dans ce poste, nous limitant à des « Q » quand il s’agit de nos questions et des « P » quand il s’agit des réponses de l’impénétrable impétrant, le sieur Pompimou.
Nous avons ainsi commencé en précisant au président du pouvoir de licencier et de guerroyer que nos questions étaient référencées « Q », il a accepté, et que ses réponses l’étaient comme « P », il a aussi accepté ces consonances, dans sa grande naïveté.
La bande son ayant été effacée, nous ne sommes pas en mesure d’en retransmettre la tonalité ni les bruits, ce qui nuit grandement à la force du discours de l’impétrant.
Voici donc nos échanges :
Q/-quand vous vous êtes présenté comme un président normal, vous aviez une arrière pensée, non ?
P/-oui, je voulais que la France, notre si cher pays, passe du bling-bling au plof-plof ! Moi président je ne porte pas de Rollex (ni de Rolex), je ne grimpe pas sur des modèles de luxe (ni de luxure) et ne vais pas en vacances chez sa majesté M6, dans une studette à Marrakech ! Le nain roulait en Masebruni, moi j’achète angevin.
Q/-votre première décision importante, à peine nommé, a été de partir 4 semaines en vacances. Etait-ce bien raisonnable ?
P/-Oui, évidemment, un homme normal prend des vacances normales en août ! Cela aurait été mal compris que je partisse aussitôt nommé, comme l’avait fait le nabot, qui était aussi nul en communication qu’en subjonctif.
Q/-Vous partîtes donc et revîntes, après un repos bien mérité, un peu comme en bénéficient ces ouvriers envoyés à Pôle-Emploi ?
P/-Effectivement, j’ai pu, à ce moment, comprendre leurs difficultés, leur ennui à rester des journées entières sans envie de lustrer bobonne, à peigner la girafe et se tenir au comptoir du bistrot du beauf du coin, puis à rentrer, résignés, pour une soupe à la grimace et Claire Chazal. Cela m’a revigoré et m’a décidé de mettre de l’ordre dans mon équipe gouvernementale : ne pas avoir le même foutoir qu’à la maison !
Q/-Votre équipe gouvernementale ? Mais vous aviez déclaré que vous auriez un vrai premier ministre !
P/-Effectivement, sauf que la fille Delors a fait sa bégueule et j’ai du me rabattre sur l’autre nouille molle de la basse vallée de la Loire, l’enclume incapable de pacifier 50 hectares de marécages en basse Bretagne !
Q/-comme vous êtes un adepte du subjonctif, permettez-nous de dire que vous eussiez pu choisir comme 1er ministre Laurent Fabius, le spécialiste du sang en pochette, ou bien Pierre le Moscovite, comme son nom l’indique, ou encore Dame Ségolène que vous connûtes bien, voire même Manuel Valls, l’homme à la kippa rivée sur la tête ?
P/-effectivement, les doublures et les second rôles ne manquaient pas, mais chacun présentait ses inconvénients propres. Ainsi Lolo Fafa n’était pas agréé par la Roumanie, or nous avons besoin de leur viande de cheval, pas de leur fourguer du sang. Pierre le moscovite n’a pas des racines françaises pur-jus, et là encore la Roumanie était aux aguets. Dame Ségolène, comme vous la nommez, m’eût bien plu, mais Dame Valérie m’a fait comprendre que la bigamie n’était pas plus en cours que le mariage pour tous, je vais donc procéder par étapes, son tour viendra. Enfin Manuel Valls étant le représentant de DSK et des sionistes réunis, j’ai pris mes précautions pour qu’il obtienne un ministère qui investigue, mais sans pénétration. Je lui laisse par contre le droit de porter des kippas qu’il a l’obligation de changer chaque jour, en se fournissant chez Lejaby, via un commerçant de Saône et Loire que m’a présenté Arenault de Montebourg, notre Hugo Boss gouvernemental, et qui a eu l’idée de transformer les soutien-gorge en kippas en enlevant les élastiques et les agrafes, avec comme slogan : « deux pour le prix d’un ». J’ai ainsi comme objectif de relancer nos exportations avec ce slogan : « produit en France et exporté dans le monde de la banque ».
Q/-vous avez été témoin de la guerre des chefs à l’UMP, qu’en avez-vous tiré comme leçons ?
P/-d’abord permettez moi de préciser que ce n’était pas une guerre des chefs, le petit Fillon était le souffre douleur de mon prédécesseur, bref une pauvre victime d’un tyranneau. Quand à l’autre il est députe maire d’une ville dont la spécialité est le cornichon ! Ensuite je n’en ai pas été témoin mais acteur car nos idées sont proches de celles de l’UMP : regardez nos positions communes sur les retraites, la Libye, le temps de travail, la Syrie, les indemnités de chômage, l’Afghanistan, la justice, les non-lieux, la compétitivité, les fermetures. Donc cette déchirure interne à l’UMP a été ressentie par tous les socialistes de droite comme étant leur propres errements, leurs propres atermoiements, leur propre déchirure ….
Q/-comme vous nous avez éclairés sur votre politique économique et sociale, parlons de votre politique extérieure et de plusieurs grands dossiers, en commençant par le Mali. Pourquoi y être allé ? Qu’y faire ? Combien de temps ?
P/-je vais vous répondre précisément et point par point !
-Pourquoi ? Mon prédécesseur, Nicolas le Hutin, s’était fait nommer Roi de Tripoli et grand libérateur des marchands d’armes. La place devenue vacante il me fallait d’une part aller réparer ses conneries, sur les injonctions de mes chefs, Obama, Cameron et la grosse Berta, et d’autre part me faire aussi connaître comme un grand conquistador.
-Pourquoi faire ? Comme a fait l’autre, à savoir montrer que nos Rafales, fabriqués par notre ami Marcel Bloch, dit Dassault, sont performants, et que nos entreprises peuvent ensuite venir pour gérer les problèmes de sous-sol que ne manqueront pas de rencontrer nos amis maliens, qui ne savent pas quoi foutre de leur or, de leur uranium ni même de leur gaz de schiste !
-Combien de temps ? Le temps nécessaire pour détruire les terroristes, leurs femmes, leurs enfants, leurs couvées, et repartir avec le sens du devoir accompli envers Bouyghes, Bolloré, Areva, Dassault et consorts. La France se doit de défendre Ubi et Orbi les intérêts des meilleurs des français ! Imaginez que nous pouvons réarmer l’armée malienne avec des MAS 36, et relancer le bassin d’emploi du stéphanois ! Que nous pouvons leur louer des démineurs de Handicap International et des psychologues pour s’occuper des couillons qui sont allés jouer dans les champs à saute-mine au lieu de prier dans les mosquées ! J’ai aussi demandé à l’Union Européenne un budget spécifique pour équiper l’ensemble des femmes et jeunes filles maliennes de soutien-gorge Lejaby, et l’ensemble de jeunes adolescents maliens de frondes Lejaby, histoire de joindre l’agréable à l’utile !
Q/-vous avez vu la prochaine couverture, prévue pour fêter votre 1ère année de gouvernance normale, qu’en pensez-vous ?
P/-elle est criante de réalisme ! Ceux qui m’ont élu l’ont dans le baba et se demandent pourquoi ils ont voté pour moi, et ceux qui ne m’ont pas élu n’ont pas de poste ministériel et se demandent pourquoi ils n’ont pas voté pour moi ! Bref dans les deux camps ils en ont encore pour 4 ans à être cocus.
24 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON