Interview apocryphe de David Douillet
La victoire de David Douillet dans la législative partielle des Yvelines constitue « la meilleure réponse à ce monde politico-médiatique qui cherche par tout moyen à détruire le président de la République ».
Selon Le Figaro, curieusement modéré lundi matin, "l’incroyable popularité de David Douillet l’a protégé des retombées des affaires récentes". Médisant Figaro qui connaît mal David Douillet en attribuant son immense victoire sur le compte de son nom et de ses médailles d’or !
Qu’on se le dise, l’ancien judoka est déjà prêt à assumer la lourde charge de député qui lui échoit.
INTERVIEW APOCRYPHE DE DAVID DOUILLET
Peachy Carnehan : David Douillet bonjour. Félicitations pour cette remarquable élection à la députation des Yvelines. Le président vous aurait personnellement félicité ?
David Douillet : Oui (voix caverneuse). Il était très content de cette victoire, très content d’expliquer que les gauchi... hum, les journalistes n’entachaient pas ce que les gens ont envie de faire et envie d’élire.
Peachy Carnehan : Vous évoquez Frédéric Lefebvre qui a déclaré sur RTL que "le monde politico-médiatique cherche par tout moyen à détruire le président de la République" ?
David Douillet : Oui (voix d’ogre). Les gens n’avaient pas en face d’eux quelqu’un qui était là pour faire du cinéma, mais qui était là pour travailler et faire son travail de député une fois élu.
P.C. : Justement, avez-vous déjà choisi de rejoindre une commission parlementaire ?
D.D. : Hein ?
P.C. : Vous allez siéger dans une une commission parlementaire ?
D.D. : Heu... C’est quoi ?
P.C. : Un groupe de députés qui étudie les textes avant la séance publique. Vous savez, les projets et propositions de loi présentées dans l’Hémicycle ?
D.D. : On ne m’a encore rien dit de tout ça.
RAPPORTEUR GENERAL DU PROJET DE LOI DES FINANCES
P.C. : Mais vous seriez tout de même disposé à effectuer des auditions, adopter un rapport, des amendements...
D.D. : Oui, oui, je suis disposé à faire ce que vous dites. Moi je suis ouvert à tout, je ne suis pas sectaire. Tenez, un jour pour l’opération pièces jaunes j’ai serré la main d’un élu communiste.
P.C. : Et si la commission des finances et du contrôle budgétaire vous désigne comme rapporteur ?
D.D. : ...
P.C. : Rapporteur d’un projet de loi d’équilibre budgétaire par exemple, ou même rapporteur général, pour établir le rapport sur le projet de loi des finances.
D.D. : (Long silence) Bon, je vais vous raconter une histoire. En finale des Jeux Olympiques d’Atlanta j’ai réalisé un uchi-mata sur l’Espagnol Ernesto Pérez Lobo. Et je l’ai battu sur le tatami. Pour mon élection j’ai fait pareil : une campagne de terrain, 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Je serai comme Nicolas, je ne trahirai pas mes électeurs.
P.C. : Et intégrer une délégation parlementaire ? Une commission mixte paritaire ?
D.D. : Oh là là, c’est compliqué ! On ne m’avait pas dit tout ça. Vous m’embêtez avec vos questions tordues !
P.C. : Excusez-moi de chercher par tout moyen à détruire le président de la République. Vous avez exprimé votre soulagement d’avoir "réussi à trouver une travée" à l’Assemblée nationale. Avec vos 135 kilos de muscles et vos deux mètres de haut vous avez craint un instant de ne pas être à l’aise sur les bancs étroits de l’hémicycle. C’est une affaire réglée ?
D.D. : Haaaa... Enfin une vraie question sur mon travail de député ! Oui, j’ai réussi à trouver une place rien que pour moi face aux caméras et mardi je vais connaître mon "baptême du feu" en posant ma première question au gouvernement dans le Vélodrome. Hé, hé !
P.C. : L’Hémicycle, David. L’Hémicycle.
Peachy Carnehan, www.nordenstar.com
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