La connerie pour les nuls
Devant le monceau de conneries débitées chaque jour dans nos différents médias ou au café du coin il est normal de ne pas se sentir à la hauteur.
Aussi avons nous décidé de faire profiter de notre expérience les néophytes que vous êtes en vous proposant un guide afin que vous puissiez trouver votre place parmi nous et ainsi révéler la connerie qui sommeille en chacun(e).
Texte original de ma soeur Isabelle
Qui n’a pas senti la pointe d’admiration qui se dégage dans l’expression « quel con ! » ?
Avez-vous remarqué qu’en même temps se dégage une exaspération certaine ?
Cette exaspération, nos études nous ont montré qu’elle provient d’une forme de jalousie.
En effet, un vrai con, est heureux. Tout le monde ayant droit au bonheur, nous nous proposons de vous apprendre, par quelques techniques simples et pratiquées quotidiennement, de devenir un maître (ou une maîtresse) en la matière. Attention !, un con parfait n’a rien à voir avec un imbécile heureux. Un imbécile ne se pose pas de questions, alors qu’un con fini, s’est posé des problèmes et les a résolus. Le terme de « fini » est d’ailleurs totalement impropre, car un Maître con se perfectionne chaque jour, il n’est donc jamais achevé.
Peut-on naître con ?
De nombreux spécialistes discutent encore de la part de l’inné et de celle de l’acquis en matière de connerie. Le débat n’étant pas tranché, nous nous contenterons ici de vous faire partager notre longue expérience.
Une part de notre compétence en matière de connerie nous vient de notre éducation. A l’adolescence, nous en abandonnons ou développons une partie, selon notre propre sensibilité. Nous pouvons pourtant parfaitement être autodidactes : pour développer notre propre connerie, il nous faut suivre trois étapes d’apprentissage, que nous allons développer dans cet ouvrage :
- reconnaître la connerie chez les individus
- imiter ces individus
- réutiliser cette compétence avec nos propres caractéristiques
Enfin tout ce travail n’aurait aucun sens s’il doit disparaître avec la personne. Nous ajouterons donc une quatrième étape, réservée aux experts :
- transmettre
Existe-t-il un virus de la connerie ?
Malheureusement, non.
S’il semble que certains milieux présentent une forme élaborée de connerie (milieux politiques, notamment), il apparaît que ce n’est en aucun cas dû à une contamination, mais à un environnement et à une éducation similaires des individus. Il faut se rendre à l’évidence : tout comme il n’y a pas de virus du bonheur, il n’y a pas de virus de la connerie.
Retroussons donc nos manches pour atteindre la connerie idéale…..
RECONNAITRE UN CON
- Un con compétent ne peut s’empêcher d’écrire un livre. En effet, lorsque l’on a une certaine expérience, on a envie de la partager. C’est d’ailleurs le motif qui nous pousse à vous faire partager notre propre expérience en la matière. Cela fait partie de la fonction « transmettre » des experts, que nous avons citée plus haut.
- Un expert nous amène à nous exclamer de façon répétée la fameuse expression « quel con ! » (ou « quelle conne ! »). Attention !, il faut séparer le bon grain de l’ivraie (sachant que l’ivraie est par ailleurs une excellente herbe pour les ruminants) : un con au volant peut perdre toute compétence avec une poussette au bout des bras. Si l’exclamation « quel con ! » s’accompagne de gestes véhéments de notre part, c’est que nous avons affaire à un con cinquième dan, au moins.
- En face d’un maître, nous nous sentons inférieurs, étranger. Cela prouve que nous avons des progrès à faire….
- Un vrai con a fait des études en la matière, et il en a tiré des conclusions. Cela lui donne une assurance certaine dans n’importe quelle situation. Il peut aborder tout sujet en ayant une opinion. Méfiez-vous des imitations : une personne ayant des hésitations n’est pas une vrai conne, à moins que ces hésitations ne soient une manière de refus, de masque. Un vrai con doit être heureux et fier de ses opinions. (C’est notre avis et nous le partageons !). Freud s’est trompé : un con suprême n’a pas de conscience, et donc pas de remords.
Avant d’aborder la partie apprentissage, il est important de mesurer votre part de connerie. Cela vous donnera une indication des progrès que vous pouvez faire. Nous vous proposons donc le petit test suivant :
Quel est mon degré de connerie ?
- Votre aspect extérieur
- Vos attitudes
- Votre vocabulaire
- Vos gestes
- Vos propos
- Vos actes
- Votre regard sur vous-même
- Le regard des autres sur vous
D’où viens-je ? Qui suis-je ? Où vais-je ?
- D’où viens-je ?
Un con se doit d’être fier de ses origines, quelles qu’elles soient. Il serait souhaitable d’être sorti de la cuisse de Jupiter, mais d’une part la généalogie ne remonte pas jusque là (et Jupiter ayant eu une vie sentimentale agitée, cela pourrait vous nuire), d’autre part, le critère mythologique ou religieux n’est pas porteur en ce moment.
Tout con qui se respecte se doit de s’intéresser à sa généalogie. En remontant assez loin, il trouvera tôt ou tard un nom à particule, ou pourra prouver qu’il descend du seigneur local, même si le droit de cuissage est pour beaucoup dans la descendance dudit seigneur.
A défaut de noble, une parenté illustre fera l’affaire. Notez qu’au pays de la Littérature, il vaut mieux que votre ancêtre ait été écrivain.
Enfin, si vous ne voulez pas vous embêter, il vous suffira de trouver un ancêtre résistant dans le Vercors ou ailleurs. La plupart n’est plus là pour vous contredire, et le terme de résistant est suffisamment vague pour englober 90% des mâles adultes de la période de la dernière guerre, les 10% restants ayant été fusillés pour collaboration à la fin de la guerre, ou se sont enfuis.
! Une précision : il vaut toujours mieux se référer à un ascendant mâle plutôt que femelle, cette dernière n’étant qu’un produit dérivé, comme chacun sait.
à suivre ...
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