Le nègre de Hollande
Comme toutes les supercheries, celle-ci aurait dû rester secrète. Malheureusement pour le locataire de l’Elysée, elle a été éventée. Et l’on ne parle pas ici de la liaison de François Hollande avec l’actrice Julie Gayet. Aucune supercherie dans cette affaire de cornecul, tout juste un épisode de la vie dissolue de nos gouvernants, saupoudré d’une pincée de goujaterie. Là, c’est d’autre chose qu’il est question...
Peu de gens le savent, mais François Hollande est non seulement un chef d’orchestre émérite – rien à voir avec Nicolas Sarkozy dont la culture musicale s’arrête à Carla Bruni –, mais également un compositeur de génie capable de coucher sur la partition les œuvres les plus ambitieuses. On lui doit déjà un certain nombre d’opus remarquables, et notamment un Requiem pour les acquis sociaux, une Sérénade à Julie, une Ode à la République normale, un opéra intitulé Le mariage de Jules et Jim, sans oublier ses nombreux concertos pour pipeau et une très remarquée Symphonie « Libérale ».
Or, voilà que les mélomanes viennent d’apprendre avec stupéfaction que le célèbre et adulé compositeur nippon Mamoru Samuragochi, auteur notamment de la brillante Symphonie « Hiroshima », écrite en hommage aux victimes de l’attaque nucléaire de 1944, n’est qu’un vulgaire imposteur. Celui que l’on surnommait « Le Beethoven japonais », à la fois pour son génie créatif et pour la surdité qui l’affectait, trompait le public depuis de très longues années. Depuis 1996, la plupart de ses créations les plus originales ont en effet été composées par un obscur nègre (jaune) dénommé Takashi Niigaki. L’ombre pour le talent, la lumière pour l’imposture !
Aussitôt la nouvelle connue, un doute s’est insinué dans les esprits. Et si François Hollande n’était lui-même qu’un imposteur dont les partitions auraient été écrites par un autre que lui dans la plus grande discrétion ? Le parallèle avec Mamoru Samuragochi est en effet troublant. Certes pas sur le plan physique, le nippon étant beaucoup plus séduisant que notre replet chef d’orchestre. Mais comme le Japonais, Hollande est sourd à tout, incapable d’entendre les attentes de son public français. Saisis par ce doute, des musicologues ont jeté un regard suspicieux sur l’œuvre de cet homme auquel on aurait plutôt, eu égard à son parcours, attribué la paternité de Bruyères corréziennes.
Aujourd’hui, le voile est levé et c’est avec la même consternation que nos amis japonais que nous venons d’apprendre la vérité : François Hollande s’est contenté de mettre ici des soupirs, là quelques bémols sur les partitions qu’il a signées de sa main et dotées de leur numéro d’opus. Le nègre (blanc) qui a composé l’essentiel de l’œuvre est désormais démasqué, sa dernière visite à Hollande ayant été fatale à ce secret si bien gardé : il s’agit d’un certain Peter Hartz, formé dans le cadre de la prestigieuse École de Berlin. Dès lors, tout s’explique, et l’on comprend comment François Hollande a pu si aisément passer de l’accordéon limousin aux envolées symphoniques de la « Libérale ».
Dans le pays, les clameurs s’élèvent, la colère est grande, la révolte gronde. Et dire que l’on affirme que la musique adoucit les mœurs !
Autres supercheries :
Le roi des naïfs (septembre 2009)
Vivre à poil (janvier 2009)
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