Les futures demandes de pardon de Ségo pour amender Sarko
La piste est intéressante et mérite d’être creusée. La question nous vient tout naturellement à l’esprit, quelles pourraient être les futures demandes de pardon de Ségo pour amender les fautes passées de Sarko ?
PARDON POUR LA GROSSIÈRETÉ (et la vulgarité)

Décontraction dans la grossièreté et vulgarité bling-bling, telles sont donc les deux mamelles du sarkozysme comme l’illustre l’épisode récent des "bandits journalistes" rapporté par le Canard enchaîné (daté du 15 mars 2009) : "Les journalistes, ce sont des nullards, il faut leur cracher à la gueule, il faut leur marcher dessus, les écraser. Ce sont des bandits. Et encore, les bandits, eux, ont une morale". C’est beau comme du Frédéric Lefebvre ou du Nadine Morano.
De façon plus légère, mais non moins notable, on retiendra également quelques grands moments de la langue française, comme ce vibrant "et si y en a des qui zont du temps à perdre à l’école..." devant les enseignants chercheurs, ou le remarquable "si y en a des que ça démange d’augmenter..." lâché aux ouvriers de Flamanville médusés. On comprend mieux l’empressement de Sarko à vouloir liquider la Princesse de Clèves et l’éducation nationale.
Les excuses de Ségo pour la grossièreté de Sarko : "Exercer le mandat de Président de la République impose un devoir de maîtrise de son langage et de son comportement afin de ne pas porter aux intérêts de la France. Pardon, oui pardon pour les violences verbales qui vous frappent ! Mes propos n’engagent ni la France, ni les Français".
PARDON POUR L’INSÉCURITÉ

Et on a vu. Explosion des violences sur les personnes et du grand banditisme, amplification des phénomènes de bandes, des meurtres et des viols en veux-tu en-voilà, jamais il n’avait été aussi dangereux de vivre en France qu’aujourd’hui (à part, peut-être, durant l’épidémie de peste noire de 1368). Et ce ne sont pas les "bons" chiffres des délits mineurs (vols de vélos), claironnés par Mam, qui feront oublier le mois d’émeute urbaine de novembre 2005, la grande révolte Guadeloupéenne, le saccage de Strasbourg, les quartiers abandonnés par la police de la République, ou même les séquestrations récentes de patrons voyous. Un triomphe.
Les excuses de Ségo pour la faillite sécuritaire de Sarko : "Nicolas Sarkozy est totalement incapable de formaliser la moindre proposition pour apporter aux Français la preuve qu’il serait porteur de solutions pour répondre à l’insécurité. En supprimant la Police de proximité puis en réduisant de façon drastique les effectifs des forces de l’ordre, il met votre sécurité et celle de vos enfants en danger. Pardon, oui pardon pour les violences qui vous frappent ! Mes propos n’engagent ni la France, ni les Français".
PARDON POUR LES CAISSES VID(É)ES
Lorsque le gouvernement - de gauche - de Lionel Jospin a quitté le pouvoir en 2002 les caisses de l’État avaient une bien meilleure allure qu’aujourd’hui. Non seulement elles n’étaient pas vides, selon le constat piteux de Fillon, mais elles débordaient, en plus, d’un flot de fric à ne plus savoir qu’en faire. C’est ce que la presse avait pudiquement appelé à l’époque "le bonus fiscal". Cinq Milliards de bénéfices en 1997, huit en 2000, neuf en 2002 et même... quatorze milliards d’excédents en 1998 ! (Lire ce court article hallucinatoire de Libération daté de 1998 qui nous replonge dans le monde d’avant Sarkozy).
Avant que l’UMP ne s’empare de pouvoir en 2002 la grande question, en France, était de savoir ce qu’il fallait faire de cette abondance de recette fiscale. O Tempora, O Mores !
Après le putch sécuritaire du 21 avril 2002 (déjà) Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy (sinistre des Finances en 2004) trouvèrent la solution : réduire les impôts de 50 % ! Cette idée lumineuse avait le double avantage de ne plus oppresser injustement les plus riches d’entre-nous mais aussi de procéder - enfin ! - à la liquidation des services publics. Résultat garanti avec des caisses vidées en moins de cinq ans et un secteur public au bord de l’agonie.
Les excuses de Ségo pour la gabegie financière de Sarko : "Aujourd’hui lorsqu’on lit les comptes de l’État on a honte d’être représenté par Nicolas Sarkozy. Ce Hun a sciemment organisé la faillite de l’État pour livrer en pâture les services publics à la meute des marchands du temple. Pardon, oui pardon pour les caisses vides ! Mes propos n’engagent ni la France, ni les Français".
Peachy Carnehan www.nordenstar.com
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