Maurice Druon va mieux
L’ancien secrétaire perpétuel de l’Académie française, décédé mardi, s’est vite remis sur pied. Néanmoins, les rumeurs qui font état d’un voyage en bateau mouche ne sont pas confirmées.
L’académicien Maurice Druon est décédé mardi à quelques jours de ses 91 ans. Ministre oublié des Affaires culturelles en 1973-74, il est mort vers 18H00 à son domicile parisien. Il avait reçu le Prix Goncourt en 1948 pour son ouvrage "Les Grandes Familles" mais était surtout le coauteur du vibrant "Chant des partisans". Druon avait également publié l’interminable fresque des "Rois maudits".
IL ÉTAIT A LA FNAC
Selon nos sources, le désormais ancien secrétaire perpétuel de l’Académie française s’est néanmoins vite remis sur pied. D’après de nombreux témoins, Maurice Druon était présent, vers 19H00, au rayon DVD du magasin Fnac des Champs-Elysées. Soit une heure à peine après son tragique décès. "Il portait son chapeau et fumait une cigarette dans les locaux de la Fnac", a déclaré Clémentine, une jeune doctorante en grève. "Je venais d’apprendre la nouvelle en regardant i-télé, c’est triste de le voir mort comme ça".
Le directeur de l’établissement, interrogé par le Nordenstar, a également confirmé la présence de l’académicien en précisant qu’il "est rigoureusement interdit de fumer ici", puis d’ajouter qu’il ne voulait "pas d’ennuis avec ce monsieur".
Selon les journalistes Alain de Sauvigny de Carfree France et M.Mianat du blog myblack.org, présents par hasard sur place, Maurice Druon s’est ensuite précipité dans le Quick des Champs-Elysées où il a commandé "un Long Bacon et un Long Fish avec une grande frite". "Il ne semblait pas troublé par son décès", a confié Alain de Sauvigny au Nordenstar. "Il est même retourné en caisse pour demander des sauces mayo", a ajouté M.Mianat.
A contrario, les rumeurs qui font état d’un voyage de Maurice Druon en bateau mouche sur la Seine ne sont pas confirmées.
UNE RÉACTION NORMALE POUR UN MORT
Pour le professeur Ignatius Reilly, comportementaliste des personnes décédées et chercheur au MIT (Massachusetts Institute of Technology), la réaction de l’académicien n’est pas une surprise. "Même au XXIe Siècle, quand tout devient possible, la mort demeure malgré tout une chose importante pour quelqu’un qui décède. (...) C’est une forme de remise en question brutale qui survient parfois de façon inattendue. Du jour au lendemain le sujet doit modifier radicalement ses habitudes, notamment professionnelles, en s’astreignant un rythme de vie moins intense, en laissant le temps au temps".
Selon les observations de M.Reilly "le choc traumatique de la mort entraîne presque systématiquement, et paradoxalement, un regain d’activités physiques. Comme pour se persuader que la mort n’est pas une fin en soi, les décédés se lancent souvent dans des aventures qu’ils n’auraient pas forcément entrepris encore vivant. (...) C’est l’équivalent de la crise de la cinquantaine pour les vivants".
Et le chercheur d’ajouter, "qu’il n’existe pas d’endroits dans le monde ou les morts ne se mettent à faire du kayak, du parachute ascensionnel, du karakoé, ou à prendre des vacances dans des îles paradisiaques".
TRAVAILLER PLUS
Intervenant sur TF1, Europe1 et LCI, Frédéric Lefebvre, porte parole de l’UMP, s’est lui interrogé sur "cette législation du travail qui laisse partir des talents du type de Maurice Druon, fussent-ils morts". Et de suggérer la présentation d’un projet de loi à l’Assemblée nationale "qui autoriserait les morts volontaires à continuer à exercer une activité professionnelle, même après leur décès".
Nul doute que le président Sarkozy appréciera ce zèle ultralibéral.
Peachy Carnehan, Nordenstar.com
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