Modeste proposition
A l'adresse de Edouard et Manuel
Concernant l'épineux et irritant problème du financement des retraites, dont on ne voit ni les contours ni le bout.
Pour faire des économies, comme le débat citoyen est, paraît-il ouvert, je propose que le montant des retraites soit régressif au fur et à mesure que l'on avance en âge. Cette solution devrait suffire à résoudre l'essentiel des problèmes.
En effet, plus on vieillit, moins on a de besoins ; on mange beaucoup moins, on fait moins de voyages, la voiture devient inutile, on use moins de vêtements, etc...Bref on se satisfait de peu, par nécessité ou par choix.
Il serait donc logique et juste qu'un simple petit pécule, un kit de fin de vie, soit versé à chacun à partir de 80 ans (l'âge est à discuter) et que l'on s'abstienne dès cet âge de pratiquer des soins lourds, qui n'ont aucune valeur économique, qui coûtent de plus en plus cher, qui font inutilement souffrir les personnes qui ne demandent qu'un départ plus rapide. Sauf pour celles, exceptionnelles, qui se sont distinguées dans la vie par leur extraordinaire réussite financière et qui méritent une attention particulière, vu les services rendus.
Ainsi la question du financement des retraites serait largement résolue, pour le plus grand bien de la majorité des actifs, une meilleure répartition des richesses pour ceux qui en ont réellement besoin.
Si encore les anciens bossaient !
Il serait aussi tout aussi déraisonnable, inconvenant et cruel qu'on laissât se prolonger la vie des anciens au delà de 90 ans, ça coûte un bras et c'est aller contre leur profond désir de commencer enfin un repos bien mérité, une retraite perpétuelle.
Le quatrième âge est trop favorisé et est capable de le comprendre, la vieillesse et la sagesse allant de pair.
Les nouvelles exigences écologiques vont d'ailleurs dans ce sens, pour le meilleur des mondes un monde meilleur.
En voilà une idée qu'elle est bonne !
Plus que bonne, même. D'ailleurs on en prend le chemin... Comme certains de nos voisins belges et anglo-saxons. Le pragmatisme vaut mieux qu'une vaine pitié, totalement improductive.
D'ailleurs, en son temps, Jonathan Swift avait formulé des propositions semblables à propos des trop nombreux enfants devenant, en période de famine, une charge insupportable pour les familles et la société en général, mettant celle-ci en péril.
Comme quoi les bonnes idées peuvent traverser les siècles.
_Jonathan Swift, l'auteur de Gulliver, est un exemple célèbre d'auteur pratiquant un certain humour critique radical, avec un sérieux et un détachement exemplaire.
Dans un monde alors soumis à l'exclusion et à la famine, il suggère de réinsérer les pauvres dans le cycle économique, puisqu'ils sont des bouches inutiles qui coûtent cher, donc de "rationaliser la mendicité" ("Projet d'attribution d'insignes distinctifs aux mendiants...")
Dans sa "Modeste contribution..", il suggère aux riches de consommer la chair de bébés, de toute manière en surnombre. En supprimant les enfants, on leur évite la fatale plongée dans la misère et le crime... "J'admets qu'il s'agit d'un comestible assez cher, et c'est pourquoi je le destine aux propriétaires terriens : ayant sucé la moëlle des pères, ils semble les plus qualifiés pour manger la chair des fils."
_Mangez les bébés...pour leur bien ! "Un altruisme dévorant ", en quelque sorte...
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