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Accueil du site > Culture & Loisirs > Parodie > Mon conte de Noël

Mon conte de Noël

Pour ce Noël, je vous offre un conte de mon cru qui m’a été inspiré par mes souvenirs d’Afrique et plus particulièrement de Côte d’Ivoire. J’ai donc adapté à notre pays la « légende des Baoulés » Un caramel mou sera offert au premier qui trouvera l’origine du chant d’espoir... Joyeux Noël à toute et tous...

Il y a longtemps, très longtemps, vivait dans un beau pays bordé de mers poissonneuses et de montagnes élevées et de plaines fertiles, une tribu paisible , les français. Ses jeunes hommes étaient nombreux, nobles et courageux, ses femmes étaient belles et joyeuses. Le roi, lui, était un gnome atrabilaire et méchant. Menteur et manipulateur, il n’avait de cesse de débiter de vaines promesses pour tenter d’acquérir l’amour de ses sujets, et, au pire leur obéissance. Etrangement, sa reine, la reine Carla, était la plus belle parmi les plus belles.

Depuis longtemps, très longtemps, la paix était sur eux et les ouvriers mêmes, fils d’ouvriers des temps révolus, étaient heureux auprès de leurs heureux maîtres.

Un jour, fatigués par les rodomontades du roi des français, les ennemis vinrent nombreux. Aussi nombreux que les billets que les riches avaient entassés dans leurs greniers. Il fallut quitter les palais, les maisons, les plantations, les rivages poissonneux, laisser les usines, les ateliers, tout abandonner pour fuir.

Ils partirent dans la forêt. Ils laissèrent aux épines qui leurs costumes, qui leur vêtements de travail, puis leur chair. Il fallait fuir toujours, sans repos, sans trêve, sans avenir malgré les promesses du roi de jours meilleurs à venir. Promesses auxquelles les sujets échaudés ne croyaient plus guère. Fuir toujours, talonné par l’ennemi féroce.

La reine, la reine Carla, marchait la dernière, portant sur son dos son petit mari. À leur passage l’hyène ricanait, l’éléphant et le sanglier fuyaient, le chimpanzé grognait et le lion étonné s’écartait du chemin.

Enfin les broussailles apparurent, puis la savane et les vallons et, encore une fois, la horde entonna son chant d’exil :

Oh notre roi, oh notre bon roi, Tu as moqué nos voisins, insultés les sarrasins Nous voici fuyant devant l’ennemi Devant ceux que tu disais tes amis...

Harassés, exténués, amaigris, ils arrivèrent sur le soir au bord d’un grand fleuve dont la course se brisait sur d’énormes rochers. Et le fleuve mugissait, les flots montaient jusqu’aux cimes des arbres et retombaient et les fugitifs étaient glacés d’effroi.

Consternés, ils se regardaient. Était-ce là l’Eau qui les faisait vivre naguère, l’Eau, leur grande amie, l’eau que leur roi avait vendu à des margoulins sans vergogne ? Il avait fallu qu’un mauvais génie l’excitât contre eux.

Et les conquérants devenaient plus proches.

Et pour la première fois, sans que le roi ne l’y autorisa, le grand sage, l’âme réincarnée de tout un peuple, parla : « L’eau est devenue mauvaise, dit-il et elle ne s’apaisera que quand nous lui aurons donné ce que nous avons de plus cher. » Et le chant d’espoir retentit Bonne mère quel tourment O Bonne mère quel tourment Je t’invoque chaque jour Mais tu verras qu’un jour toutes autant que nous sommes Mais tu verras qu’un jour toutes autant que nous sommes Nous travaillerons en liberté.

Et chacun des riches donna ses bracelets et ses montres en or, ces billets et ses cartes de crédits, et tout ce qu’il avait pu sauver. Les pauvres, embarrassés ne donnaient rien. Ils n’avaient rien...Mais le sorcier repoussa les offrandes du pied et montra le roi : « Voilà, dit-il, ce que nous avons de plus précieux. »

Et la reine Carla, effrayée, serra son tyran de mari sur son cœur. Mais la femme était aussi la reine et, droite au bord de l’abîme, elle leva le mari effrayé au-dessus de sa tête et le lança dans l’eau mugissante.

Alors les hippopotames, d’énormes hippopotames émergèrent et, se plaçant les uns à la suite des autres, formèrent un pont et sur ce pont miraculeux le peuple en fuite passa en chantant :

Bonne mère quel tourment O Bonne mère quel tourment Je t’invoque chaque jour Mais tu verras qu’un jour toutes autant que nous sommes Mais tu verras qu’un jour toutes autant que nous sommes Nous travaillerons en liberté.t

Et la reine Carla passa la dernière et trouva sur la rive son peuple prosterné.

Mais la reine était aussi la femme et elle put dire seulement « TsarKösy », ce qui veut dire : le roi est mort.

Et c’est en souvenir de ce sacrifice que le peuple bannit ce mot de sa langue pour conjurer les temps mauvais...

Alain Renaldini Librement inspiré de la légende des Baoulés


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4 réactions à cet article    


  • JoëlP JoëlP 25 décembre 2009 20:44
    O mamma mia o che tormentoO bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciaoO mamma mia o che tormentoIo t’invoco ogni doman
    Ma verrà un giorno che tutte quanteO bella ciao bella ciao bella ciao ciao ciaoMa verrà un giorno che tutte quanteLavoreremo in libertà.

    • Pirate17 Pirate17 25 décembre 2009 22:26

      Bravo... Il s’agit, bien sûr de la traduction de la Bella Ciao... Tu as gagné un caramel mou (à la fleur de sel) lors d’une visite dans l’île de Ré smiley


    • ZOULOU 6 25 décembre 2009 22:39

      Pour quelqu’un qui semble connaître l’Afrique, traiter Sarkozy de tyran ne manque pas de sel ! La mauvaise foi et l’aveuglement idéologique n’ont donc pas de limite ?


      • Daniel Roux Daniel Roux 26 décembre 2009 11:21

        Très poétique, merci pour ce conte de Noël.

        Recopier sur Wilipédia pour ceux qui veulent savoir ce qu’écrire veut dire exactement, sans autre commentaire que

         « 6 mois, ça va, 5 ans, bonjour les dégâts » :

        Étymologie et historique

        Le terme vient du latin dictatura qui désignait à l’époque de la République romaine une magistrature exceptionnelle qui attribuait tous les pouvoirs à un seul homme (le dictateur
        - étymologiquement « celui qui parle »). Cette magistrature suprême, assortie de règles de désignation précises et temporaires (six mois maximum), était accordée en cas de danger grave contre la République. Elle fut abolie après les dictatures de Sylla et Jules César.

        Le mot dictateur désigne aujourd’hui ce que l’on appelait plutôt tyran[2] dans l’Antiquité ou despote dans l’Ancien Régime. Cette acception qui s’est développée pendant la Révolution française[3], sert surtout pour la période contemporaine.

        Aristote, dans sa typologie des régimes, fait de la tyrannie une forme corrompue de gouvernement par un seul (la monarchie). Montesquieu, dans son ouvrage De l’esprit des lois, propose une typologie fondée sur les gouvernés : le despotisme est alors un gouvernement qui ne respecte pas les libertés des individus et dont le principe est la crainte.

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