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Accueil du site > Culture & Loisirs > Parodie > Peur du fonctionnaire… qui a peur ?

Peur du fonctionnaire… qui a peur ?

Le travail devenant de plus en plus un avantage, perdre celui-ci devient une hantise. Et le fonctionnaire, pas toujours titulaire, n’échappe pas à la règle.

On nous parle souvent du fonctionnaire, mais sans pouvoir en donner la définition. Modestement je vous propose de vous rafraichir la mémoire sur le statut de cet employé de la fonction publique. Pardon de mettre en doute vos connaissances, mais à mon âge, on excuse plus facilement les petits oublis.

Dans le secteur privé, l’ouvrier travail sous les ordres directs de son patron. En fonction de l’importance de l’entreprise, on peut trouver des chefs d’équipes ou des contremaitres.

 Le fonctionnaire est lui confronté au concept de la hiérarchie des sa prise de fonction. En gravir les échelons n’est pas un droit mais un devoir. Du haut de la pyramide de la fonction, des siècles de bêtises nous contemplent. Ne pas avoir d’ambition est une tare. Pour être heureux et respecté, il faudra devenir un chef (ou en rêver) ! 

 Il y a le chef de la photocopieuse, mais pas de chef du placard. On entre dans ce réduit par une porte et on en sort par celle marquée : dégraissage. Le budget 2013 va être voté et des coupes sanglantes vont suivirent. Alors, le petit fonctionnaire a peur. Il doit rapidement devenir chef.

 Pour devenir chef, il faut faire preuve d’autorité. N’ayant pas encore de subordonné, il ne lui reste que l’administré. C’est nous qui allons lui offrir sa chance. Derrière la vitre, nous devrons subir son courroux pour ne pas connaître la directive 458 ter.

 Des pétitions circulent pour la survie de l’ours polaire, pour la panthère des neiges qui risque bel et bien de disparaître, mais rien pour le petit fonctionnaire. Déplaçons-nous en masse dans nos préfectures, dans nos centres des impôts… dans tous ces lieux de survie de ce maillon de la chaine administrative. 

 La meilleure heure étant 10h30. Avant c’est le café, après c’est l’apéritif pour les chefs. La fin du mois de septembre est un plus. Le chef ayant déjà décrit mainte fois ses vacances devant ses troupes en admiration, il va attaquer la fameuse notation annuelle. Une croix positive dans la rubrique : Autorité, éloignerait le spectre du placard. 

 N’oublions pas que le fonctionnaire de la catégorie B ou C, est un être humain. Celui de la catégorie A, est né pour être chef. Sa place est donc en haut de la pyramide, comme dans l’illustration.

 

Illustration : http://www.blog.axiopole.info/2011/09/01/pyramide-hierarchie-intelligence-collective/


Moyenne des avis sur cet article :  2.18/5   (34 votes)




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17 réactions à cet article    


  • laertes laertes 20 juillet 2012 17:46

    @Calmos  :"L’administration est le seul endroit ou peuvent se croiser les gens qui arrivent en retard à leur travail et ceux qui en partent plus tôt" Ah oui ! Vous décrivez là des êtres humains...pas des machines comme ds Les Temps Modernes ? Mais peut-être parlez-vous comme une machine qui ne fait que répéter ce qu’elle a lu et entendu ailleurs !!


  • Papybom Papybom 20 juillet 2012 20:00

    Bonsoir Laertes,

     

    Pardonnez-moi cette question indiscrète. Avez-vous de la famille sur Agoravox  ? Sur l’ensemble des commentaires, vous seul avez droit aux votes positives. Voulez vous partager votre secret, mais gratuitement. Ma retraite d’ancien fonctionnaire ne me permet pas de faire des folies.

    Cordialement.


  • foufouille foufouille 20 juillet 2012 21:09

    "L’administration est le seul endroit ou peuvent se croiser les gens qui arrivent en retard à leur travail et ceux qui en partent plus tôt"

    c’est plutot les 3X8 ............


  • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 20 juillet 2012 23:48

    Bonsoir Papyboom.

    Je vais t’expliquer pourquoi ton article et tes commentaires sont « moinssés ».

    En fait, personne n’ose te dire que le contenu de ce papier est digne d’un propos de piliers de bar de PMU. « Une dégueulasserie digne de Nadine Morano », m’a écrit quelqu’un. « Du Copé », un autre.

    Au moment où les gros, les banksters, sont aux prises avec le scandale du « Liborgate », tu tapes les agents de l’Etat, ceux qui nous servent, les humbles, les petits, en abusant de lourdeurs pseudo-comiques comme celle du préposé à la photocopieuse. Tu diras ça aux aides soignantes à 700€ qui soignent les anciens mineurs, comme ici, chez moi, dans mon patelin.

    Voilà, on m’a juste mandaté pour t’en informer. C’était nul. Ca arrive, pas grave, une fois n’est pas coutume.

    Cordialement.

     smiley


  • Papybom Papybom 21 juillet 2012 10:24

    Bonjour Peachy Carnehan,

     

    Je viens de prendre connaissance de ton commentaire. J’aime bien comprendre et je me dois de te remercier pour ce geste. Je vais donc reprendre cette vielle formule de Pierre Desproges :

    « On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde ».

    Pour prendre la défense du petit fonctionnaire, j’avais le choix de décrire l’abnégation de cette profession très mal considérée. Ne rien produire de concret, être une charge pour la société et suprême privilège, avoir la stabilité d’emploi  ; engendre des jalousies. Volontairement, j’ai forcé le trait à charge en espérant une plaidoirie à décharge.

    Pour descendre une rivière, on peut se laisser porter par les flots. Mais, remonter à contre courant demande plus d’énergie. Pas de chance, la flottille des commentaires a pris la direction de l’aval.

    Le plus triste est sans nul doute, l’assimilation à Morano et Copé…Enfin, j’ai échappé à B.H.L.

     

    Bien cordialement.


  • lloyd henreid lloyd henreid 21 juillet 2012 12:06

    @ Papyborn

    L’ennui, c’est qu’on entend beaucoup ce genre de blague. Tellement que ça en devient presque une vérité pour les gens, jubilatoire pour ceux qui rêvent de flinguer le service public en France (mais qui sont bien contents qu’on organise des tas de choses gratuites en bossant comme des nègres pour ne surtout pas gâcher l’impôt).

    Concernant la stabilité de l’emploi : en quatre mois (depuis mars), j’en suis à mon cinquième contrat et je m’apprête à prendre mon sixième poste en tant que remplaçant dans le public. Ça fait rêver, pas vrai ? Et donc pour chaque poste où je suis resté au maximum un mois, au minimum une demi-matinée (!), je passe en moyenne une ou deux semaines à me former (prise d’un max de notes + le travail en journée, reprise des notes sur mon temps libre pour en faire un outil de travail performant et devenir autonome), puis une semaine ou deux de répit (c’est-à-dire sans y repasser week-ends et soirées) avant de tout reprendre à zéro, le tout pour un salaire à peu près égal au SMIC et sachant que j’ai un bac +3.

    Concernant les gens qui commencent tard et finissent tôt : l’autre jour, je me suis fait reprendre parce que j’avais fermé seulement deux minutes après l’heure. Il est vrai que d’habitude, je fais au minimum un quart d’heures de rab... dommage qu’il n’y ait pas de pointeuse pour justifier de ces heures que, bien sûr, je ne récupèrerai jamais.

    Il faut dire aussi (à la décharge de nos chefs) qu’en ce moment, le service public doit faire toujours mieux (contrôles qualité et traçabilité ++) avec moins de moyens... parce que les gens qui bénéficient de nos services, et qui ne se privent pas de venir réclamer leur dû (prestations sociales pour lesquelles ils paient l’impôt), détestent ces « charges » qui pèsent sur le travail et amputent leurs salaires. Du coup nous, fonctionnaires (titulaires ou pas, dans tous les cas très « flexibles »), nous passons sans cesse d’un poste à l’autre et jonglons avec les procédures pour tenter, dans tous les cas, d’offrir une solution aux citoyens que l’on sert et qui, pourtant, ne nous le rendent pas toujours de manière très respectueuse.

    Bref tout ça pour dire que je suis fier de servir le public en me pliant en quatre, sans espoir ni obsession de devenir riche un jour, sans même jouir d’un semblant de stabilité (contrairement aux idées reçues), avec juste le plaisir de contribuer au fonctionnement d’infrastructures bénéficiant à tous et pas seulement à ceux qui ont les moyens d’en profiter (mais qui pourtant ne se privent pas d’en profiter). Le mépris et l’arrogance font partie de mon quotidien, mais heureusement certains citoyens résistent et comprennent encore que cet héritage de nos ancêtres, certes un peu poussiéreux, c’est juste le ciment de notre République.

    Tapez-nous dessus mais en connaissance de cause. Nous conduisons vos bus, nous gardons vos enfants. Nous entretenons vos piscines, vos stades et vos parcs. Nous garantissons votre sécurité et vous défendons contre ceux qui voudraient vous abuser, de la petite enfance jusqu’au grand âge. Critiquez mais de grâce, pensez à dire aussi ce que nous faisons pour vous.

    Cordialement, avec beaucoup de respect pour la profession que vous exerciez.


  • Papybom Papybom 21 juillet 2012 14:10

    Bonjour lloyd henreid,

    Merci de votre participation. Il est illusoire de vouloir refaire le monde et notre société. Le monde du travail, je connais un peu. A quatorze ans, j’étais fier de suivre les pas de mes parents. La mine est une bonne école pour la vie.

    Curieux de découvrir d’autres horizons, je me suis engagé. Pour compenser mon faible niveau scolaire, j’ai ramé. Le physique compensant l’intellectuel. De mutation en mutation, je suis devenu un mythe toujours absent des réunions de famille. Le régiment ne m’ayant même pas averti d’un télégramme que ma mère mourante me réclamée…La mission d’abord  !

    Ensuite, je suis devenu commercial. Plus tard, j’ai créé une entreprise pour vendre un système de ramassage de déjections canines. Système que j’avais inventé et que je faisais fabriquer par une cartonnerie.

    Certes, je suis maintenant retraité et bien dans ma peau. Ma retraite, je pense l’avoir mérité, même si le travail était plus facile (à trouver) dans ma jeunesse.

    Mais mes enfants sont en activité, alors je garde un œil sur le monde difficile du travail.

    Cordialement.


  • lloyd henreid lloyd henreid 21 juillet 2012 17:11

    Beau parcours que le vôtre :) et je ne remets pas en cause votre droit à la retraite (bien que certaine élite dirigeante semble déterminée à remettre en cause le mien et celui de vos enfants).

    Juste un détail quant à ce que vous écriviez : le travail est certes « difficile » à trouver, mais il n’est pas « facile » dans l’absolu non plus. Mon impression en gros, c’est que comme disait Clint, « le monde se divise en deux catégories » : d’un côté ceux qui veulent du travail et n’en trouvent pas ; de l’autre, ceux qui rament en assurant (tant bien que mal) la part de travail de ceux qui en sont privés. J’imagine que ça fait moins de salaires à payer, mais sans remettre en cause la pénibilité du travail que vous faisiez, le stress engendré par l’actuelle course à la rentabilité est immense. Je ne dirais pas que le travail moderne est « facile », il peut être psychologiquement très pénible.

    Cordialement et profitez bien de votre retraite :)

    (et j’en profite pour corriger mon quart d’heure* du post précédent)


  • Robert GIL ROBERT GIL 20 juillet 2012 17:50

    j’ai un beau frere qui est flic et c’est vrai que s’il n’avait pas trouvé une planque dans la fonction publique il serait au chomedu, par contre je crois qu’il ne deviendra jamais chef, meme si dans son secteur faut pas etre une lumiere pour progresser...
    Sinon, pour ceux qui se demande a quoi servent les fonctionnaires, voici :

    http://2ccr.unblog.fr/2012/03/01/a-quoi-servent-les-fonctionnaires/


    • Papybom Papybom 20 juillet 2012 20:17

      Bonsoir ROBERT GIL,

       

      J’ai bien aimé le film sur votre beau frère Robert Pinot, ainsi donc Josyane est votre sœur. Personnellement j’ai apprécié les acteurs et l’histoire. (Attention nous sommes toujours dans : Parodie).

      Merci pour le lien sur l’article de Jean Pierre ACASOCA.

      Cordialement.


    • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 20 juillet 2012 18:31

      J’aime bien le dessin. Je souris aux traits d’humour. Mais il ne faudrait tout de même pas prendre l’article trop au sérieux ! Il existe autant de sortes de fonctionnaires que de fonctions. Celui que décrit Papyboom semble être un bureaucrate à la Courteline. Sa situation a bien changé depuis qu’on applique dans la Fonction publique une gestion à l’image du management des entreprises. La hiérarchie dans la Fonction Publique n’est guère différente de la hiérarchie dans les entreprises privées et nul n’est obligé de grimper aux branches ! On peut faire toute sa carrière au même poste et voir son traitement augmenter lentement à l’ancienneté (dans le Privé aussi, on a des bonifications pour ancienneté). L’ambition n’est pas le propre des fonctionnaires !


      Il n’empêche : le dessin est une bonne illustration de la hiérarchie !

      • Papybom Papybom 20 juillet 2012 19:50

        Bonsoir Jean J. MOUROT.

        Rassurez-vous, je ne me prends jamais au sérieux. Je souhaitais dédramatiser la petite guerre entre privé et publique. Mais, vu les votes négatifs, il reste du travail…

        J’aime bien trouver une illustration sympathique. En cherchant sur la toile, on trouve des perles. Content que cela vous fasse réagir.

        Cordialement.


      • BOBW BOBW 21 juillet 2012 16:49

        Je me demandais par curiosité si c’était « fonctionnel » ou par hasard ,que le haut du perchoir ressemblait à une croix de lorraine ? smiley


      • Robert GIL ROBERT GIL 20 juillet 2012 20:18

        Celle-ci, je l’aime bien :

        « Les fonctionnaires sont un peu comme les livres d’une bibliothèque : ce sont les plus haut placés qui servent le moins. »

        Georges CLEMENCEAU


        • Papybom Papybom 20 juillet 2012 21:18

          Pour vous, ROBERT GIL.

          J’aime également une autre deGeorges Clemenceau  :

          «  Les fonctionnaires sont les meilleurs maris. Quand ils rentrent le soir à la maison, ils ont déjà lu le journal et ils ne sont pas fatigués  ».

           

          Cordialement.


        • N.AMARA 21 juillet 2012 10:17

          ça aurait pu être drôle ...mais ça ne l’est pas car le moment n’est ni à la plaisanterie, ni à la dilettante.

          Comme le dit à juste titre Paechy Carnehan, vous visez la mauvaise cible et les clichés vous amusent ...pendant ce temps, la Finance qui nous pourrit la vie rigole elle pour de vrai.

          Lisez ceci, c’est plus amusant  :

          Une amie, cadre dans la banque m’a raconté avoir été à un séminaire, un de ses colègues « joueur financier avec nos avoirs » lui a raconté ses « misères », il comptait sur son bonus de 2011 pour acheter un appartement en Province mais il est très déçu car il n’a eu que 120 000 E alors qu’il escomptait avoir le double...comme c’est triste

           


          • NeverMore 21 juillet 2012 13:58

            Un « fonctionnaire pas toujours titulaire » ça n’existe pas, par définition.

            Eventuellement il y a des « faisant fonction » qui sont des contractuels, donc sous contrat temporaire renouvelable au maximum une fois. 

            Le rôle de ces contractuels, esclaves modernes, est de faire le boulot s’il veulent voir leur contrat renouvelé, pendant que les vrais fonctionnaires, les titulaires, tapent le carton, butinent sur le net, préparent leurs vacances ou évoquent leurs exploits.

            En résumé, je réclame la suppression de l’esclavage, non pas en supprimant les contrats (les contractuels, qui sont des éléments essentiels), mais en supprimant les titulaires. Pour imager, on ne supprime pas le peuple, mais les aristos (ceux qui se considèrent indûment comme tels).

             

             

             

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