Que bordello
Je reviens à un article que j'avais écrit en 2018 dans les mêmes circonstances avec le même titre :
Les électeurs italiens ont tranché. Quoi, on ne sait pas vraiment...
De ce fait, je ne vais pas changé grand chose à cet article de 2018. "Ca s'en va et ça revient" chantait Cloclo.
Les électeurs ont préféré des partis populistes ou anti-establishment aux partis populistes allergiques aux partis traditionnels du centre, sans une majorité nette à aucune formation sinon en s'alliant les mêmes tendances de droite.
Cette fois, ce serait une nouveauté à trouver dans les déceptions des partis traditionnels avec le virage au sécuritaire garanti par contrat. Non peut-être.... dirais-je.
L'Italie est plus polarisée que jamais pouvant créer une paralysie politique.
Cette fois, c'est la gauche qui lêche la bride.
"Che bordello" titrait alors le journal "Il Tempo".
Former un gouvernement, ce sera une question de répartition de quartiers de tartes mais certainement pas du gâteau. Les crises successives y ont ajouté le poivre et le sel.
Quand l'Italie avec une dette représentant 130% du PIB fait partie des enfants en convalescence de l'Europe un vote de protestation comme celui que l'on a connu aux États-Unis n'est peut-être plus de raison dans un mariage hors-nature. Et voilà que cela recommence. On en parlait vendredi dernier avec plusieurs spécialistes. Depuis 50 ans, l'Italie a déjà connu plus de 50 gouvernements différents. Les acteurs changent mais l'esprit italien demeure. La dette publique n'a fait que s'amplifier.
Il y a eu une tentative avec Mario Draghi mais il a démissionné
Analyse de la situation actuelle avant les élections de ce dimanche.
Dimanche, pendant les élections, Kiosque en parlait avec quelques journalistes dont l'italien Alberto Toscano, président du Club de la presse européenne, collaborateur de la radio italienne Radicale et auteur du livre "Sacrés Italiens".
Préambule de ce livre : "Digne héritière de la Renaissance ou arène médiatique grotesque des frasques de Berlusconi. On ne sait plus trop où va l’Italie. Est-elle vraiment à la dérive ? Et si oui, peut-elle se relancer ? Surtout, comment comprendre les Italiens ? Avec l’ironie en passant en revue les clichés véhiculés par les pasta, la Vespa, la Cinecittà… pour interpréter les vicissitudes d’un peuple unifié depuis un siècle et demi « seulement ».
Aujourd’hui, les Italiens, patrons de leur destin, peuvent s’engager sur le chemin des réformes ou replonger dans la spirale de la régression. Les Italiens adorent l’amour, le soleil et rêver. Cette fois ils ont intérêt à garder les pieds sur terre".
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D'autres spécialistes de la politique italienne en avaientt parlé avant les élections
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Bonnes introductions pour comprendre l'avenir de l'Italie politique dans les semaines, les mois, voire les années à venir.
La Belgique a connu une période identique de près de deux ans sans gouvernement Le 17 février 2011, elle battait le record du monde de la crise politique la plus longue après 249 jours de blocage politique.
Cette fois, le parti "Forza italia" de Silvio Berlusconi n'a été qu'un faiseur de voix avec 13% des suffrages qui serviront à la Ligue du Nord pour contrer le parti "Cinq Étoiles" du Sud.
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Au Nord, le parti d'extrême-droite de la Ligue propose à ses électeurs, le slogan "Primo Italia" paraphrasant celui de Trump, pour, comme le disait son représentant "fonder une Europe sur les hommes et non pas sur les contraintes démocratiques de ceux qui n'ont qu'apporté la faim, la précarité et l'insécurité en fonction du choix de quelques spéculateurs qui se sont enrichis sur les dos des autres".
L'immigration d'Afrique ou de la Syrie a été du pain béni pour créer le nid des partis de l'extrême droite et de l'anti-establishment.
Dans le même temps, dans l'autre sens, l'émigration de la force vive des jeunes Italiens se poursuit avec 2000 d'entre eux, chaque année, qui viennent s'ajouter aux précédents d'il y a plus de cinquante ans.
Le parti populiste de "Cinq étoiles" hésite en se cherchant sa propre Europe greffée ou non à elle.
La Ligue est tout à fait eurosceptique.
Pas de mariage potentiel à première vue quand on se trouve aux antipodes sur un échiquier politique.
Dilemme d'un refus de coalition quand il n'y a pas de majorité suffisante pour gouverner seul.
Le président italien va devoir démêler cette affaire comme un cheval de Troie en Europe.
Le malaise ne fait que commencer pour réconcilier les deux bouts de l'Italie.
On se trouve devant un laboratoire de l'Europe à une plus grande échelle que celle qui a existé en Belgique et qui dans ce cas, semble se rallier à un pays vraiment fédéral et plus confédéral.
Ce n’est pas le premier ministre Paolo Gentiloni qui est à l’origine de toutes ces mesures, mais Matteo Renzi, qui a commis plusieurs gaffes tactiques dont les Italiens se sont lassés.
L'échec de la gauche entraîne la démission de Matteo Renzi.
Alors, je suis allé voir ce que disait les réseaux sociaux.
La version d'argoravox.fr française avait un article :"Législatives italiennes 2018 : le tour du M5S ?" écrit par Sylvain Rakotoarison.
Sa conclusion : "Le seul intérêt d’une situation politique aussi confuse, c’est l’obligation de la classe politique à s’entendre, dans l’intérêt, seul, de son pays et j’ajouterai aussi, dans l’intérêt de l’Union Européenne, car les Français, comme les autres Européens, ne doivent pas être indifférents à ce qui se passe en Italie. C’est aussi notre avenir européen qui se joue dans ces élections italiennes"…
La version italienne de agoravox.it. "Risultati elettorali | La forma dell’acqua della politica italiana", écrit par Giovanni Succhielli de la presse internationale.
Cette version traduite au mieux dit : "Il est presque impossible de prendre un instantané de la société italienne d'aujourd'hui, de façonner ses mesures politiques prises ces dernières années par les trois principaux dirigeants qui ont produit les parties fluides.
Avant Matteo Renzi a essayé de devenir le successeur de Berlusconi, en prenant la nature liquide de Berlusconi : un mouvement basé sur la « destruction » de tout ce qui a précédé, sur un modèle de communication très forte sur l'homme seul entouré d'une classe dirigeante de loyalistes.
Puis, Di Maio l'a imité toujours dans un mouvement de droite à gauche.
Le Mouvement "Cinq étoiles" (M5S) a essayé de donner un sens à sa nature originelle. Le M5S a créé un parti par excellence « liquide » tout en portant la double casquette de la haute finance. Il récolte des votes dans le centre-sud avec des propositions relevant au revenu du citoyen.
Matteo Salvini, le seul des trois dirigeants à ne pas se placer comme successeur de Berlusconi, avait pris l'héritage politique surtout d'un point de vue mental.
La nouvelle hégémonie du bloc centre-droit fut obtenue en déconstruisant une partie enracinée dans le territoire originellement conçu par Bossi en élargissant ses frontières à toute l'Italie et en faisant irruption dans le sud. D'abord insulté, déguisé en nationaliste, son fondateur voulait « effacer son cul » avec le drapeau tricolore.
Les grands partis ont une identité glissante en les vidangeant de leurs valeurs. Cette politique liquide construit une réduction post-idéologique avec quoi ils se dissolvent. Les conteneurs, de plus en plus élastiques et réduits à des comités électoraux, font très peu de choses pour gagner ou perdre de voix. La liquéfaction littérale du centre-gauche de Renzi s'est réduite à une entité impalpable à moins de la moitié de ce qu'il était en 2014. Paradoxalement, la Ligue avec Silvio Berlusconi, l'ancêtre de tous les liquides se sont glisser dans la brèche du passé et du présent. Aujourd'hui, donner forme à Forza Italia reste possible, faire de même avec la Lega, la PD et la M5S, pour trouver la direction qu'ils prendront avec leur force future, est impossible".
“Le peuple s'intéresse à la politique quand la politique s'intéresse à lui.”, disait Ségolène Royal.
Pas de panique pour le moment, ce sera le calme avant la tempête, pourrait-on penser vu que la Bourse italienne a à peine décliné à l'annonce des résultats.
Pourtant, ce malaise engendré par le mécontentement de la population n'est pas anodin.
Il se répercute par ces élections en créant une nouvelle tache brune sur l'Europe qui n'a plus rien à voir avec une gauche et une droite.
L'Italie est un pays où j'aime aller, que j'ai déjà beaucoup visité et où je retournerai encore cette année.
Pas sûr que le nouveau gouvernement sera déjà en place.
Au niveau touristique, j'en ai parlé dans plusieurs billets en mélangeant présent et passé : "E pericolo sporgersi", "La Renaissance du Quattrocento à Florence", "Restons en bons thermes à Montecatini", "Rêve historique à Levico", "Il chauffe sur le lac Majeur", "Que c'est triste Venise".
Sa situation politique est, par contre, souvent incompréhensible pour celui qui ne connait pas les techniques de la "combinazione" et où les gesticulations des mains ont une importance stratégique dans une conversation digne d'un suspense.
Les anciens billets "Chronique d'un chassé-croisé de bling bling", "Le show avant tout" et "Italie à coups de botte" parlaient déjà de politique italienne.
"Sans réformes en Italie, les Allemands n'accepteront pas de prendre la responsabilité des 2300 milliards d’euros de la dette publique italienne. Les Italiens viennent d’enterrer le projet d’une Europe à deux vitesses. Espérons qu’ils n’ont pas également enterré le projet européen lui-même".
En Italie, c'est déjà un bon point de se parler avec la même langue.
S'il fallait couper l'Italie en deux parties, où se situerait la frontière et avec quelle capitale ?
Rome, comme capitale du Sud ? Milan, au Nord ?
Mariage d’État forcé, mariage contre nature, sans amour dans un pays qui a vu naître Casanova, où le sexe et l'amour s'associent au pouvoir et à l'argent en politique, qu'est-ce que cela donnerait aujourd'hui ?
Une multitude de coïts interrompus ?
Deux préservatifs utilisés devenus tellement poreux entre des partis liquéfiés et antipodistes ?
Des effets secondaires, avec des #BalanceTesHarcèlements ?
Et puis enfin, un 6ème étoiles, une étoile naine blanche qui ne vivra que l'espace de quelques matins grâce à de petites pilules bleues.
Pourquoi ne pas créer un mouvement "E-scambio" comme nous allons le voir en Belgique pour apprendre à gouverner dans "uno bordello ?
L'Italie éternelle existera tant qu'elle dure.
- Aiouto ! Chiamate l'amore ! è successo un incidente !
Au niveau Europe, un ministre des finances commun aurait dû aboutir à un budget pour la zone euro via des euro-obligations.
Un nom n'est que la forme d'une couleur d'un fond bien plus profond.
Un fond qui ressemble à celui de la Ligue italienne.
On se rappelle encore de "Italy second" au lendemain de la prise de pouvoir de Trump.
Le slogan est cette fois, carrément passé à "Italy first" comme celui de Trump.
...
Réflexions du miroir
"On rencontre sa destinée souvent par des chemins que l'on emprunte pour l'éviter" a écrit La Fontaine dans sa fable "L'horoscope".
Pour le confirmer, il me donnait le lien de Riccardo Petrella, comme sauveur qui apporterait les solutions à tous nos problèmes en proposant de s’attaquer à leurs causes structurelles, à travers trois "audaces mondiales" en déclarant illégale la pauvreté, en désarmant la guerre et en mettant fin à la finance actuelle..
Je lui répondais par des banalités dont j'avais déjà parlé sur cette antenne.
Les choses qui mènent le monde à revoir dans l'ordre chronologique :
- Le sexisme qui n'a plus bonne presse. On veut l'égalité en tout.
- Le pouvoir existe depuis toujours, soit par la force, soit par la connaissance, soit par l'intelligence, soit par les religions.
- L'argent comme moyen d'échange est devenu une force pour contrôler les deux précédents. L'américanisme anglican en a fait sa manière de penser. Il s'est répandu dans le monde entier sous forme d'occidentalisme.
Pas interdit d'imaginer des principes correctifs que Petrella énonçait :
- Mettre fin à la finance actuelle
- Déclarer illégale la pauvreté.
- Désarmer la guerre.
Quelle pauvreté ? Corporelle de la santé par la médecine ? De l'intelligence par algorithmes et big data du paradigme numérique ou celui de l'évolution naturelle à petites vitesses qui se partage une place de prédateurs dans la chaîne du vivant et qui communique entre espèces pour (sur)vivre ? Des potentiels et pouvoirs qui dépendent de l'argent ?
La guerre économique existe sous tellement de formes même en temps de paix.
Pour la vraie guerre, ne faudrait-il pas ouvrir les frontières pour rendre les hommes tous égaux ?
La monnaie n'a que facilité le troc sans plus dans les relations étatiques ou entre particuliers. Le bitcoin est le nouveau moyen de se foutre complètement des États.
Si pas d’État, un retour aux seigneurs et à ses serfs qui travaillent pour lui en utilisant la force et punir par une volonté divine..
Au temps des pharaons, ceux-ci étaient des divinités terrestres qui devaient veiller à la vie de leur peuple pour assurer leur mort dans l'au delà en échange de protection.
Faudrait-il désillusionner les situations les plus tenaces par des utopies ?
S'il n'y a pas de la finance, il n'y a évidemment pas d'illégalité dans la pauvreté.
La pauvreté, c'est comme le bonheur, est souvent liée par des différences morphologiques et environnementales.
Tout le monde n'est pas outillé dans la vie de la même façon et cela fait la richesse ou le pluralisme du monde.
Petrella, je t'aime ou je te déteste ? , disais-je comme pour ne pas répéter "je t'aime, moi non plus" pour ne pas paraître trop répétitif et sans vouloir le cantonner comme quelqu'un qui aimerait enfoncer des portes blindées devant lui avec une clé anglaise.
A un moment donné il faut changer le discours et utiliser le mot "JE" en place de "ILS" ou de "EUX".
Derrière les idéologies, il y a des hommes et des femmes qui doivent assumer ce qu'ils ou elles font ou défont.
User de l'anonymat n'est plus suffisant.
Quand les choses changeront ?
Très certainement, quand les points négatifs d'une idéologie, dépasseront de loin les points positifs.
Nous sommes encore au stade du Win-Win.
Un homme, une idéologie, un système, une société, ont tous la même topographie : la galère, une montée en régime, la gloire avec une corruption naissante, une arrivée au zénith et puis une descente dans les abîmes.
S'en est suivi un débat épistolaire interminable avec Don Quichotte terminé par un clash temporaire et une envie personnelle de conseiller avec ces mots "faites ce que je dis mais pas ce que je fais".
En fait, ce qu'il faudrait c'est devenir échangiste pour apprendre ce que signifie de manière intrinsèque les mots "système" et "establishment" (amusant le lien avec E-change) chez les gens.
Il n'est pas sûr du tout qu'on obtiendrait les mêmes réponses.
Quant au mot, "populisme" là on se trouve dans le fourretout, le plus complet dont on accuse toujours l'adversaire. Alors retournons aux bases du "populisme" que certains qualifient de Point Godwin
.
"Pas nécessaire de sacrifier sa vie privée sur l'autel de l'innovation", lisais-je hier dans L’Écho.
Le problème, c'est que la vie privée et professionnelle se sont liguées pour construire des burn-out en chaînes quand ce n'est pas des bore-out.
Alors s'informer, lire sont devenus des activités subalternes.
Il faut désormais chercher le temps dans un espace restreint entre tous les acteurs d'une vie publique et d'une vie privée avec enfants et relations mondaines qui s'entrechoquent sans répits.
Rendre les gens heureux de manière globale en deçà ou au delà d'eux-mêmes est devenu impossible.
Certains trouvent des palliatifs comme ceux qui sont énoncés dans ce commentaire.
Alors, les polémiques si pas des querelles, fleurissent à se répondre sur les réseaux sociaux de Facebook ou autres, avec une oreille ou de petits doigts branchée sur le Smartphone pour faire semblant de suivre le mouvement de la modernité et donc d'en faire partie intégrante en profitant de ses avantages et oubliant les "petits à côtés".
De mini ou micro guerres d'amour-propre, d'intelligences, de protectionnisme sécuritaire et j'en passe et des meilleurs, rien que pour exister sur la toile, sur ce "filet" où on écrit pour les autres mais pas pour soi.
Voyons, faut pas charrier.
Il faut avoir un impact sur la smala !
l faut laisser des traces de soi et de ce qu'on émet comme idées.
Les "guerres idéologiques" ne sont plus supportables pour effacer la peur qui terrorise sans une fameuse dose d'humour et de dérision.
Après #BalanceTonPorc, ce serait #BalanceTonBoeuf@TaVacheFolle.
"Évitez les médias sociaux", dit un journaliste qui ne lit plus que des publications sur papier. Mais c'est bien sûr. Un journaliste en a fait son métier d'écrire sur des journaux. Lui ne va pas écrire de fakenews. Du moins, le pense-t-il.
On entend "guerre scolaire" à chercher la meilleure école pour son bambin alors que Sheikha Moza s'escrime pour n'obtenir son combat à construire une école comme sanctuaire, dans le "Paris Match".
Mais de cela, on s'en fout... C'est trop loin pour en être inquiété.
Par contre, l'affaire Veviba touche la bouffe et là, ce n'est pas le même topo.
8 mars, journée des droits des femmes oblige, le sexisme outrancier touche les femmes occidentales alors que dans les pays qui n'en font pas partie, tout comme dans les religions, cela se pratique sans coups férir dans l'obscurité.
Pourtant, ces phénomènes n'en est qu'une des résultantes logiques quand on ne fait plus rien avec le plaisir bien compris dans sa finalité.
"UTOPIA XXI"
C'est le titre du livre de Aymeric Caron : "UTOPIA XXI".
Résumé de cette brique papier :
« Ceci n'est pas un livre. C'est un voyage au centre d'une terre nouvelle, ce sont des pas sur une route à inventer, c'est un rêve pour affronter la réalité.
Il y a cinq cents ans, en 1517, l'Europe découvrait Utopia de Thomas More, publié à la fin de l'année précédente. Dans cet ouvrage visionnaire, More dénonçait les dérives des pouvoirs monarchique et religieux en vigueur et proposait un modèle de société radicalement nouveau, reposant sur la solidarité, le partage, la tolérance, l'éducation et le temps libre. L'Utopie était alors un nom propre inventé par More pour désigner une île où régnait le gouvernement idéal assurant le bonheur de tous.
Cinq siècles plus tard, l'utopie est devenue un nom commun. Un nom que l'on hésite à utiliser, car il renvoie généralement à un projet coupé de la réalité. Pourtant, de nos jours, les irréalistes ne sont pas ceux qu'on croit : ceux qui sont aveugles sont les dirigeants actuels. La démocratie qu'ils promeuvent n'en est pas vraiment une ; la liberté, l'égalité et la fraternité constituent un slogan vide de sens ; l'argent règne en despote en consacrant des hiérarchies mensongères ; le productivisme et la croissance sont des objectifs destructeurs désormais inadaptés à notre époque ; l'exploitation animale repose sur un déni de réalité à l'égard des animaux non humains ; le terrorisme le plus dangereux est celui des entreprises qui tuent des millions de personnes chaque année avec l'assentiment des gouvernements.
Utopia XXI est une mise à jour de l'ouvrage de Thomas More avec projet d'une nouvelle utopie qui affirme l'urgence d'une société écologiste, antispéciste, pacifiste, et solidaire : semaine de travail limitée à 15 heures, plafonnement des revenus à 10.000 euros par mois, fin du scrutin majoritaire à deux tours, instauration d'un permis de voter, gratuité de l'information, interdiction de la spéculation, abolition partielle des frontières, reconnaissance des crimes contre l'animalité, limitation des naissances, instauration d'un quotient de bonheur à la place du PIB, instauration d'une biodémocratie... Ce monde qui ressemble à un rêve est pourtant le seul possible aujourd'hui ».
Quatre grands chapitres avec chacun ses sous-chapitres :
- Songes de l'origine, villes, nature, animaux, propriété privée, logment, liberté, temps libre, communisme, revenu universel, salaire, écologie, démographie, bonheur, justice, mariage, religion, esclavage.
- Mensonges du travail, de l'argent, de la démocratie, du terrorisme, de la nation, de l'égalité, fraternité
- Rêves du feeling, sweet dreams, stairway to heaven
- Réveil
Lors de l'émission "on est n'est pas couché" avec Caron, un vif échange polémique s'était produite sur le seul lien que faisait Caron avec le terrorisme et des détails considérés comme des amalgames douteux.
Surprise visible de Caron qui ne s'attendait pas à une opposition qui arriverait sous cet angle de vue particulier.
Ceci démontre, s'il est besoin, que les différences d'approches et de prises en charge d'un même sujet, peuvent être très importantes.
Mettre des mots sur nos émotions demande beaucoup d'expertise
Avec des statistiques numériques, on peut tout en dire.
Les exactitudes qu'elles apportent, n'apportent pas toujours les bonnes réponses aux tendances analogiques humaines.
Le terrorisme ne représente qu'un pourcentage minimal numériquement. C'est vrai.
Mais pour les victimes, le préjudice analogique subi s'élève à 100%.
"Panem et circenses"... Encore une expression latine qui garde toute sa saveur et sa fraîcheur.
Les "people" sont le reflet de nos rêves, de nos cauchemars et de nos décrépitudes dont la presse ne manque pas d'en faire les choux gras.
En 1999, sortait la chanson "Sang pour sang"
Des paroles composées par Éric Chemouny
sur une musique composée par David Hallyday
Depuis, on connait ce qui a suivi l'émotion lors de l'enterrement de Johnny avec son trémolo.
"Que dit l'affaire Johnny de nous-mêmes ?"
Excellente question du même jeune étudiant dont la conclusion est : "Nous vivons, enfin, dans une société où l'argent règne en maître, transformant les êtres en consommateurs abêtis, gavés de télé-réalité, de sottises, de faux dieux. C'est au fond la seule explication, peu encourageante, du retentissement presque incroyable de cette affaire".
Conclusion
C'est une autre expression latine qui se justifie : "repetita placent"
C'est énervant de répéter la même chose en long et en large.
- Suis-je dépité, courroucé, indigné, révolté ?
- Absolument pas.
- Cynique, oui, un peu tout de même.
Pour être seulement un suiveur attentif plus ou moins conscient de son époque et de son environnement en citoyen du monde devenu virtuellement un village, il faudrait l'être.
Alors, pour conclure, je dirais simplement et seulement :
"La vita è bella ma che bordello" ...
Allusion,
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