SurVivre aux incertitudes
Je ne pensais pas revenir sur cette antenne, mais nous sommes dans la semaine de la santé mentale et avec le Covid en arrière plan, celle-ci est mise à dure épreuve. C'est au magazine Psychologies de octobre-novembre que je propose de donner des idées pour mieux vivre avec les incertitudes en recherchant des ressources intimes et secrètes.
Les réponses dépendent dans les caractères de forces différentes en chacun de nous dans une recherche de réponses détenues en soi ou par l'intermédiaire de son entourage.
Optimisme béat contre pessimisme maladif, peurs diverses ou prises en charge avec le réalisme intermédiaire.
Le dossier du magazine "Psychologies"
L'inconfort de la condition humaine dans un monde instable que rien ne nous y a préparé est confronté actuellement à la pandémie, 73% des gens sont inquiets des effets sanitaires, 85% sont soucieux des conséquences économiques.
S'en est suivi des troubles de l'anxiété, du sommeil, du comportement et par la prise de psychotropes.
Toutes nouvelles de relâchement ont relancé l'espoir à la fin de la première vague en pensant que tout était revenu comme avant.
C'est encore plus angoissant face aux faillites, au chômage que cette crise sanitaire a entraîné quand une nouvelle vague se présente.
Pour la première fois dans l'histoire des épidémies, le côté sanitaire a pris la prépondérance face au côté économique alors que des réponses de déni, de mépris des règles, du port du masque et des règles de distanciation se sont manifestés avec l'usure du temps.
Le corps économique s'enferme dans des prévisions transformant chacun de ses soldats en héros kafkaïen dans de comportement erratiques compréhensibles. Les données et les consignes sont contradictoires. Le vertige obsessionnel en quadrillant son quotidien avec des listes, des rituels, des plannings, pour ne laisser aucune place à la surprise finit par étouffer. "Cette névrose ne permet aucun doute et est à la source du refus de la pensée pour s'en défendre en enfermant les techniques de la grille logique et de la raison " dit Alain Abelhauser. Il faut avoir du chaos en soi pour accoucher d'une étoile qui danse" écrivait Friedrich Nietzsche.
Presque tout prévoir, tout anticiper n'est pas une question d'intelligence dans de vastes zones de certitude alors que nous évoluons dans un océan inconnu avec seulement de petits ilots de certitudes. Cela fait plonger dans un profond désarroi quand les mesures sont désavoués.
Le philosophe Alan Watts célèbre la sagesse de l'insécurité par le bouddhisme zen qui dit que "le caractère périssable et changeant du monde fait partie de la vitalité et de sa beauté. Apprendre à jouer avec les surprises en usant de l'improvisation, de la spontanéité permet de retrouver l'équilibre dans le monde tel qu'il est et ne pas ancrer sa vie"Alan Watts. Le cerveau alerte des dangers par le biais des émotions donc il faut identifier l'angoisse. Les opportunités se créent par de nouvelles rencontres dans l'incertitude.
L'éducation permet de faire face à l'imprévu, àr aimer l'incertitude comme une alliée plutôt que de la redouter. Dans une formation stoïcienne , elle s'adresse à la liberté pour ne pas conditionner le bonheur seulement par ses succès et des échecs dans un équilibre stable en adoptant des mesures concrètes de fiabilité dans un optimisme paisible et flexible.
Vivre pleinement l'éphémère
- L'incertitude a une seule loi permanente : l'impermanence
- Se centrer sur le "pile maintenant"
- Faire le plus souvent possible "du renouveau"
- Transformer
- Devenir un chasseur de bons moments.
- Créer une île au trésor
- Visualiser un avenir positif
9 clés pour mettre de la fantaisie dans sa vie
Casser la routine, se délester de l'esprit de sérieux, se surprendre pour moins subir le quotidien.
1. Questionner son personna.
2. Ouvrir la porte à l'imprévu.
3. Pratiquer le rêve éveillé.
4. Cultiver l'humour et l'autodérision.
5. Parler peu mais vif.
6. Devenir "oulipien".
(groupe d'écrivains, de mathématiciens, et de peintres).
7. Prendre la plume.
8. Lire des livres "tapis volant".
9. Miser sur les oldies but goodies.
Ode à la liberté
Hervé Christiani est connu pour sa chanson, "Il est libre Max". Il avait le même âge que moi, mais il a jeté le gant en 2014 à la suite d'un cancer de la gorge.
Il faut évidemment avoir quelques plombes pour s'en souvenrir puisque la chanson date de 1981.
Alors, revoici cette chanson dans les "Années bonheur" ou chez Drucker... Chez les vieux de la vieille, quoi... Arno chante aujourd'hui "Vive ma liberté"
Je reviens avec le Carré de mon copain Nicolas Vadot.pour compléter le tableau...
Mon interview
- Comment allez-vous ?.
- Très bien. Merci.
- A quel point avez-vous été touché par la crise du Le Covid ? Connaissez-vous encore la liberté après le confinement du Covid-19 et le respect des règlements de distanciation de plus en plus drastiques ?.
- Comme je dois l'avoir écrit quelque part, je n'ai pas ressenti d'énormes différences entre l'avant Covid et lors de cette crise. Peut-être suis-je pathologiquement peu anxieux.
- Qui supporte le mieux cette situation, d'après vous ?.
- Celui qui n'a pas besoin d'une foule de personnes autour de lui pour vivre. Celui qui a une tendance à aimer la solitude. Celui qui parvient à mettre ses problèmes entre parenthèses. Celui qui n'aime pas trop les dépendances. Celui qui fait du sport à vélo, en jogging, en "stand alone". Celui qui a fait du management entre le marteau et l'enclume. Si ce n'est pas raffiner la solitude, qu'est-ce que c'est ? Retournez à un de mes articles de 2009 "Pour vivre heureux, vivons caché", sur cette antenne et poussée ensuite sur celle de Agoravox.fr. Il est un répétition à ce que nous vivons aujourd'hui. Le médecin Pascal Gilbert avait trouvé à redire parce qu'il n'avait pas compris la parodie qui s'y cachait. Même scénario dans tous mes billets écrits pendant la première vague du Covid. Quand on n'a rien de positif et drastique pour y remédier, la parodie et l'humour peuvent prendre place. Ce n'est pas quand tout va mal qu'il faut tirer la gueule même si c'est souvent plus facile. Ce médecin s'était trompé d'histoire d'amour et n'a fait qu'un passage furtif sur ce forum citoyen français.
- J'ai lu. Tout y était déjà. C'est comme si on avait oublié le passé.
- Je l'ai relu aussi. Le H1N1 de l'époque a été remplacé par le Covid-19. Ecrire laisse heureusement des traces. Ma technique, un travail de prospection solitaire à l'extérieur suivi d'un travail d'encodage à l'intérieur. Ce blog est un journal personnel.
- Par cette philosophie humoristique, vous parvenez à résoudre vos angoisses.
- L'angoisse se crée quand on se pose trop de questions qui ne trouve aucun plaisir dans la découverte et le doute. Notre nouveau ministre de la santé recommande de limiter la bulle de réunion à quatre personnes sans masque. Pour moi, deux personnes me suffisent amplement pour créer un dialogue constructif. La saga des masques reste encore dans les mémoires
Un forum de discussions n'est là que pour se rendre compte de ne pas trop déconner dans un cocon trop personnel et donc minimaliste mais pas à vivre dans une niche de surstimulation médicale quand on n'en a rien à apporter de sensationnel. Et puis il faut aussi se permettre un peu se faire confiance à soi-même, non ? (rire).
- Qu'est-ce qui a généré cette envie de solitude ?.
- Cela remonte à très loin. Je suis un solitaire né. Je me suis fait sans conseils ni parents ni autres. Sur mon cheminement, à la recherche d'une stabilité, j'ai réalisé à la force de caractère ce que j'ai été et suis encore par mes propres soins. La plupart des guerres naissent à la suite de guerres de croyances et je n'en ai pas.
- Etes-vous devenu un peu asocial à cause de cette solitude ?
- Le billet "La solitude, cela n'existe pas" contient ce paragraphe qui révèle le sentiment de Olivier de Kersauson et que je partage. J'aurais pu ajouter d'autres qualificatifs mais passons. La confiance envers un interlocuteur se gagne ou se perd après des expériences d'ouvertures partagées d'esprit qui ne sont pas nécessairement concomitantes.
- Qu'est-ce que vous trouvez comme plaisir dans l'écriture ? Vous avancez en âge. Cela fait un temps que vous êtes retraité ?.
- Figurez-vous que mercredi, je recevais un message à partir de LinkedIn assez sibyllin "Joyeux anniversaire professionnel et surtout tout court, Guy sans ALlusion aucune ! ;). Alors techniquement ces Trogs, c’est faisable ?" signé :Arnaud Bernier, porteur du projet Home Résilience...,. Etonnement préalable puisque le nom ne me dit rien. Anniversaire professionnel ensuite ? En comptant, cela fait quatorze ans que j'ai quitté la vie professionnelle dans une brouette d'âgé de 59+, pour en connaitre une activité inconnue pour moi mais qui n'est pas moins active. J'ai ainsi contribué à l'utilisation de logiciels que je développais précédemment dont j'avais partagé la conception à la recherche de toujours plus d'automatisme. Pour l'occasion j'ai recherché quelques souvenirs photographiques de cette période.
- Que pensez-vous de la situation actuelle en général ?
- Comme je l'avais écrit dans un article de l'année, personnellement je n'ai rien changé mes habitudes à cause du Covid.
- Vous aimez donc la liberté par dessus tout. La liberté d'expression, de pensée et d'action ?
- D'action, je n'en suis pas sûr. Quand on est retraité on ne peut plus revendiquer à une existence résultante de combats puisque comme vous le savez, nos pensions de retraites sont financées par la génération suivante. Sans famille politique, oui, je suis athée et libertaire. Je prône comme dit sa signification, pour une liberté absolue fondée sur la négation du principe d'autorité dans l'organisation sociale et le refus de toute contrainte découlant des institutions fondées sur ce principe. Seule exception quand ma liberté empièterait sur celle des autres par un procédé influençant. Refuser toute dépendance va d'ailleurs dans les deux sens et la solidarité n'en est pas exempte dans tous les autres cas. Prôner une opposition constructive est ma stratégie.
- Avez-vous des regrets à exprimer ?
- Qui n'en a pas ? Probablement, celui qui ne rêve pas et reste trop longtemps éveillé ? Avant, j'ai appris à comprendre comment fonctionne une machine avec des algorithmes préprogrammés. Comprendre comment fonctionne l'humain, il faut beaucoup plus de temps par une vision psychologique ou sociologique.
- Quel serait votre proposition à la fin de notre entretien ?.
- De léguer ce billet aux IA au "Inquiets Anonymes", spécialement à ma moitiée, de réapprendre la solitude pour ce qu'elle apporte et je laisse chanter Pierre Perret ce qui me caractérise "Humour Liberté"
Allusion
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