Grandeur et décadence ou une retraite méritée ?
La reconnaissance d'autrui est devenu un piège mortel. Aujourd'hui, les artistes du showbiz dépriment dans la solitude de leur art et épuisent leur santé en pleine gloire avant de sombrer dans la décadence alors qu'ils font tout pour garder leur notoriété auprès de leurs fans.
Pour la fête nationale française, avoir un sujet "People" qui comporte en arrière-plan, le sentiment de notoriété des artistes qui vont s'y produire, arrivent en résonnance ou par contagion avec leurs fans sur les réseaux sociaux. Cela vaut un détour plus attentif sur ce qu'est le mot "Notoriété : Fait d'être connu avantageusement".
Le showbiz, les 'peoples' et leurs fans
Céline Dion
J'ai écouté un de ses derniers shows enregistrés sur un clé dans ma voiture pendant mes vacances.
Elle était en pleine gloire avec un public de fans qui connaissent sur le bout des ongles les tubes de la diva québécoise au sommet de sa forme. 220 millions d'albums vendus.
Aujourd'hui, les ennuis s'accumulent.
Cette déprime commence à la suite d'une maladie qui l'empêche de se produire dans ses concerts.
Elle souffre d'un trouble neurologique qui provoque une raideur musculaire progressive, une rigidité et des spasmes dans le tronc et l'abdomen très rare qui touche environ une personne sur un million que l'on appelle "Syndrome de l'homme raide" qui développe un anticorps perturbant les muscles et que l'on soigne aux Etats Unis par un traitement expérimental de magnésium et de glycine comme maladies auto-immunes.
Sa tournée internationale "Courage" annulée dans 28 pays et 121 concerts avortés. 1141 shows en 16 ans pour 4,5 millions de spectateurs et 500 millions de recettes.
Une descente aux enfers se poursuit à cause de son fils devenu incontrôlable et par la déconvenue de la comédie dramatico-romantique américaine tournés en 2020 pendant la pandémie dans lequel elle interprète le rôle d'une experte en relations amoureuses "Love again, un peu, beaucoup passionnément" a été sèchement descendu par la critique en dehors de sa prestation.
Elle est entrée dans sa bulle sans contacts avec ses fans et le souvenir de la mort de son mari et de son frère et la maigreur qui l'ont transformé. Son traitement médial lui coute 40.000 euros par mois sans compter le manque à gagner de plusieurs millions.
Elle a le bagage financier pour les encaisser mais elle dégraisse progressivement son patrimoine immobilier. Forbes estime sa fortune à 480 millions.
Sa résidence à Las Vegas de 2.800 m2 évaluée à 30 millions qu'elle n'a jamais habités, la villa de sa mère à Laval, son complexe de golf "Le Mirage" de 20 millions à Terrebonne, son hôtel particulier de 632 m2 à Paris 16ème arrondissement sont mis en vente souvent avec plus-value.
Rien ne va plus, vu les caprices de son fils, René-Charles qui viennent s'ajouter dans une relation fusionnelle rompue. Elle doit éponger ses dettes de jeu. Il a une vie d'oisif privilégié qui flambe son héritage dans une addiction passée des casinos et aux jeux d'argent en ligne sans projet de carrière concret. Si ce point-là n'était pas programmé, dites-le haut et fort. Elle repart vivre au Canada, très loin de Las Vegas et son fils René-Charles refuse de la suivre. Après l'annulation de tous ses concerts en Europe jusqu'en avril 2024, la vente de sa villa à Las Vegas et la réduction de ses effectifs de sa société, CDA Productions, la diva va se mettre au vert.
Stromae
Stromae inquiète ses fans. Déjà victime d'un sérieux ennui de santé après sa tournée "Racine carrée" de 209 concerts, il voulait remettre cela avec sa tournée "Multitude Tour".
En mars 2022, j'avais écrit "La vie en contrastes dans les multitudes" qui exprimait les risques.
« Même si on vend du rêve, ça reste un métier et, comme dans n’importe quel métier, quand on travaille de trop, on arrive à un burn-out », dit-il.
Stromae avait décidé une première fois, de lever le pied et de prendre soin de sa santé mentale.
Son « Multitude Tour » n'avait seulement que 91 dates prévues et c'est rebelotte, il sombre à nouveau.
Entamé en avril 2022, il aurait rassemblé les foules à travers le monde. Mais il a annoncé l'arrêt définitif de sa tournée au grand dam de ses fans et des organisateurs de spectacles qui attendaient sa venue et qui avaient investi à perte dans l'opération.
"J'ai ressenti, il y a quelques mois une dégradation de mon état de santé a communiqué le chanteur. Entouré de mes médecins, ma famille, mes amis et mon équipe, j’espérais pouvoir me redresser rapidement pour reprendre la route et vous retrouver le plus vite possible. Malheureusement, je dois aujourd’hui accepter que ce temps de repos et de rémission sera plus long que je ne l’imaginais », dit-il.
Que ce soit dans ses morceaux ou dans ses interviews, Stromae n’a jamais éludé sa santé mentale. Il n’est pas le premier et ne sera pas le dernier.
Le fabuleux destin de Stromae( vidéo)
Épuisé, Jacques Brel avait décidé de faire ses adieux à la scène en 1967, alors qu’il avait seulement 38 ans (l’âge de Stromae aujourd’hui) alors qu’il était aussi au sommet de sa gloire.
Elton John
Tire sa révérence lors d’un dernier concert empli d’émotions. « Jouer pour vous a été ma raison de vivre et vous avez été absolument magnifiques », a-t-il lancé à une audience comblée. Queue-de-pie rehaussée de strass, lunettes aux verres rouges, la star de 76 ans s’est installée au piano sous les acclamations du public, pour entamer son spectacle d’adieu par l’une de ses chansons les plus populaires « Bennie and the Jets ». Il a enchaîné ensuite avec « Philadelphia Freedom » et « I Guess That’s Why They Call It the Blues » face à une audience conquise qui arborait des lunettes scintillantes bleues ou rouges. Pendant plus de deux heures, les morceaux se sont enchaînés, entrecoupés d’instant où l’artiste, quittant son piano et se levant face à la fosse, remerciait ses fans mais aussi ses musiciens et son équipe, dont certains membres le suivent depuis plus de 40 ans
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La face cachée des pop stars
Le stress, la solitude et l'épuisement sont les suites de la notoriété.
Les artistes brisent enfin le silence sur leur mal-être.
Le burn-out est la maladie de ce siècle. Un artiste est un humain comme un autre et pas une machine dont les circuits ne s'usent jamais.
Mais les artistes du showbiz sont dépendants d'un public qui en veut toujours plus. Le public est le patron comme n'importe quel travailleur lambda a un patron.
Pas facile la vie de pop star, bien sûr.
Ils sont bien loin des clichés de la vie « sexe, drogue et rock’n’roll » d’il y a quelques décennies. Ils ont encore une équipe avec eux mais on est loin de la période des années 80 par exemple et des émissions de télé des Carpentier dans lesquelles on s'amusait.
Choisis avec les aléas de tous les métiers, ils doivent gagner et garder leur vie d'artiste à une altitude plus importante.
Dans une industrie musicale en perpétuelle évolution dans laquelle les concerts représentent désormais la principale source de revenus, les artistes tentent d'assurer leur santé devant leur public toujours au top alors que le public en demande toujours plus en voulant ressembler aux paroles des chansons que leurs idoles interprètent. Mais dès qu'il ne correspond plus, à la moindre erreur d'interprétation de leur part, celle-ci arrive immédiatement sur les réseaux sociaux qui peut être très nocive pour leur idole alors que souvent, ils ne sont que les interprètes de chansons qu'ils n'ont pas écrites.
La vente de disques, de CD et de DVD ne nourrisse plus les artistes mais plutôt les producteurs. Le prix des places des concerts compensent. Ils aiment être dans l'ambiance avec d'autres fans. Peu importe le prix qui peut correspondre ai prix d'un voyage de vacances.
Les jeunes n'achètent plus les CD. Ils déchargent les chansons sur Internet.
Aujourd’hui, il faut une hygiène de vie irréprochable et un mental d’acier pour effectuer les méga tournées et enchaîner les shows à un rythme effréné. Mais parfois, cela ne suffit pas. Il faut raison garder.
Une vie trop chargée ?
On peut penser que ça doit être chouette de vivre dans un bus tour, de changer de ville chaque jour ou presque, et de vivre de sa passion en jouant ses tubes chaque soir devant des milliers de personnes. Mais la réalité n’est évidemment pas toute rose. Il y a le stress, la pression, mais aussi la fatigue, la séparation avec la famille, l’isolement et le fait d'être emmerdé lors de leurs sorties en rue. Comment rester incognito devient un cauchemar ?
Même si les artistes peuvent paraître extrêmement entourés, ils peuvent se sentir seuls à certains moments. Partir là où on ne les connait pas, est une solution mais le monde devient petit quand on joue sur les scènes internationales.
Certains sportifs comme les pilotes de F1, se déplacent sans cesse aux quatre coins de la planète. En 2019, Lewis Hamilton évoquait cette solitude dans le trop plein. « Quand vous voyagez autour du monde, vous vous sentez parfois très seul ». Il racontait qu’il pouvait compter sur la présence et le soutien de sa famille et de ses amis de longue date, avant qu’il soit un champion de F1 sans être entouré de paparazzis et de rapaces à la recherche d'autographes.
La fin d’un tabou
Aujourd’hui, le sujet de la vie d'artiste n’est plus tabou et de nombreux artistes n’ont plus peur d’évoquer leur santé mentale.
En juin 2022, alors qu’il venait de commencer sa tournée mondiale, Shawn Mendes a annoncé la fin de ses concerts en expliquant qu’épuisé, il avait « atteint un point de rupture ». « Je suis en tournée depuis que j’ai 15 ans. Ça a toujours été difficile d’être loin de mes amis et de ma famille. Après plusieurs années sans tournée, je pensais que j’étais prêt à y retourner, mais cette décision était prématurée et malheureusement, la pression m’a rattrapé », a-t-il écrit à ses fans.
Cet été, Angèle, devenue idole des jeunes filles, est l’une de celle qui se produira le plus dans les festivals. Au total, entre le 23 mai et le 17 septembre, la star belge montera 29 fois sur scène. Elle est jeune, est entourée de parents de parents du spectacle. Elle a plus de maturité qu'à ses débuts. C'est dire qu'elle "sait un peu la contre" comme on dit chez nous. Mais jusque quand ? Une tournée qui ne rentre pas dans ses frais ?
L’été dernier, Selah Sue exprimait son mal-être : « Sur scène, les gens m’applaudissaient et j’avais l’impression qu’ils me détestaient. J’étais dans un état permanent de négativité. Alors j’ai commencé à prendre des antidépresseurs. Ces derniers mois ont été les plus durs de ma vie. Cet été, j’avais beaucoup de festivals et j’étais profondément déprimée ». Elle a fait des choix : « J’avais placé mon niveau d’exigence assez bas, c’est important quand on est dans cet état. Je faisais mes concerts, je m’occupais de mes enfants, et c’est tout. Pas de promo, pas d’écriture, pas de mondanités, ça aurait été trop. Mon manageur m’a donc dit : ‘OK Selah, c’est juste toi, les concerts et c’est tout’. Quand vous arrivez à un certain niveau de réussite, tout le monde croit que c’est super, que c’est le bonheur. Sauf que non, parce que vous stressez à l’idée que ça s’arrête. Il y a beaucoup de gens qui vous aiment, mais en même temps, ça peut s’arrêter en quelques jours. C’est très volatil. Vous vous comparez à d’autres artistes en nombre de likes sur les réseaux sociaux. C’est absolument atroce, surtout quand on est sensible, ou enclin à la dépression. La vie d’artiste est aussi une vie assez peu structurée. Ou vous êtes en tournée, toujours occupé, à jouer la nuit ou vous êtes chez vous et vous devez organiser vos journées. Sauf que pour combattre la dépression, on a besoin de structure, donc c’est aussi une difficulté".
Le mot "volatil" est lâché et résume tout. Le public n'entendant plus un chanteur pendant trop longtemps à la télé ou à la radio, il n'est plus interviewé et c'est la descente aux enfers dans les poubelles de l'histoire. La complexité réside dans le fait qu'il faut produire aussi et exister pour rester en vie avec une notoriété suffisante. Utiliser les réseaux sociaux et réaliser des clips. Tout cela demande beaucoup de temps en préparation, en dehors des prestations du spectacle lui-même en finale d'un projet. Ensuite, il s'agit de relativiser l'échec ou le succès de l'opération.
A l’occasion de la sortie de son nouvel album, Loïc Nottet qui a 27 ans, s’est également confié au sujet du burn-out qu’il a admis avoir frôlé à deux reprises. « Je me mets tellement de pression que ça me fatigue énormément mentalement. Il m’est même déjà arrivé d’avoir envie de mourir. Les gens n’imaginent pas toujours tout le travail qu’il y a derrière un album et un concert ».
Le Paris Match commence par un titre "Il était pourtant tant aimé" comme si cela semble une raison pour laquelle il ne pouvait pas mourir. L'étroitesse d'un uretère ayant provoqué des infections urinaires, et endommagé ses reins, a nécessité l'ablation d'un rein en 1975. Un cancer du pancréas a eu raison de lui à cause de l'alcool.
Il vient de décéder après un calvaire de plusieurs années. Autre cas à strophes de la chanson.
Ses fans souvent italiens sont venus à son enterrement. "L'alcool est un poison qui modifie les paramètres familiaux" est-il dit. Cures de désintoxication ne changent rien.
Pourquoi l'alcool a-t-il fait partie de sa vie ?
A une certaine époque, il buvait jusqu'à six bouteilles de whisky par jour.
A cause des excès ou d'une absence de présence sur scène ?
Non, à cause de la peur de décevoir et l'angoisse de se produire sur scène.
En 1998, il touche le fond. Accusé de vol et de séquestration, il est acquitté.
En avec le spectacle "Je reviens d'un voyage". Il fallait qu'il se ressource avec de nouvelles idées.
En 2011, il participe au "Zénith de la solidarité".
En , il sort l'album "Le temps qui passe" et continue d'enchaîner les galas et concerts.
En 2017, il participe à la croisière Âge tendre.
En 2019, il sort son dernier album, "Un homme". En, il participe à la tournée "Âge tendre, la tournée des idoles". Question : "est-il encore une idole pour les jeunes à 65 ans ?". N'est-il pas plutôt un has been ?
Les concerts de la solidarité sont faits pour rappeler qu'un artiste existe encore, même si c'est seulement pour une bonne oeuvre...
La stabilité et la fidélité ne font pas partie de sa vie en couple.
Il tente d'expliquer ce qu'est "un homme" dans une chanson avec sensibilité.
Le malheur, c'est un domaine de plus où la sensibilité et la générosité n'ont cours que le temps d'une chanson romantique. On lui écrit "Tu noies tes chagrins dans l'alcool. Méfie-toi, ils savent nager".
"Madame", "Aime-moi", "Le Rital" sont les souvenirs pour ses fans.
Criblée de dettes, Louping, la société productrice du "Plus grand cabaret du monde", a été placée en liquidation judiciaire.
Diffusée sur France 2 de 1998 à 2019, elle a fait faillite et a été placée en liquidation judiciaire. Selon L'Informé, l'entreprise aurait enregistré une perte de 804.665 euros et une dette de 1,9 million d’euros en janvier 2022 et ce malgré un chiffre d’affaires de plus de 6 millions d’euros. La société de production avait dû demander une autorisation spéciale afin de poursuivre son activité car ses fonds propres étaient inférieurs à la moitié de son capital social. Les fonds étaient négatifs de 823.007 euros, pour un capital social de 1.500 euros. Pour faire face aux difficultés, Louping aurait ainsi bénéficié de différentes aides publiques : 336.245 euros du fonds de sauvegarde du Centre National de la Musique, 69.580 d’aides Covid et 617.760 euros d’indemnités de la garantie dommage spectacles. Mais ces coups de pouce n’auront pas suffi pour sauver le "Plus grand cabaret du monde", qui était devenu un spectacle itinérant depuis l'arrêt de la diffusion de l'émission sur l'antenne de France 2. Le 8 novembre dernier, Thierry Martin, le producteur du divertissement évoquait ainsi des "raisons budgétaires" ne permettant pas "d’offrir au public le spectacle qu’il était en droit d’attendre" pour expliquer l'annulation de la tournée 2022-2023. Via son compte Twitter, l'animateur a tenu à préciser que sa société de production, Magic TV, n'était, elle, ni endettée ni en faillite.
En mars 2022, Patrick Sébastien avait fait condamner France Télévisions à lui verser 652.251 euros pour "rupture brutale des relations commerciales". Devant le tribunal de commerce de Paris, l'animateur vedette réclamait à son ex-employeur 26 millions d’euros pour son limogeage après 24 ans de bons et loyaux services. Le service public, avant de le remercier, avait déjà réduit son nombre d’émissions. Pour sa dernière saison (2018-2019), seules 8 émissions avaient été commandées pour un total de 4,9 millions d’euros HT. Alors que les commandes s’élevaient en moyenne à 11,3 millions d’euros sur les quinze années précédentes, pour un nombre d’émissions plus élevées.
Au suivant...
Coco Lee
Chanteuse américaine d’origine hongkongaise, elle a mis fin à ses jours. Âgée de 48 ans, elle était notamment connue pour avoir donné sa voix au film Disney « Mulan » et interprété la version taïwanaise de la chanson « Réflexion » pour le film. CoCo Lee a vendu des millions d’exemplaires, parmi lesquels la bande originale du film Mulan dont elle est l’interprète. Très célèbre, elle avait été jurée dans "Chinese Idol" en 2013 ainsi que dans la version chinoise de Danse avec les stars en 2015. Elle avait chanté lors de la cérémonie des Oscars en 2011, devenant ainsi la première et, jusqu’ici, l’unique Chinoise à performer lors de l’événement. En d'autres mots ses succès étaient grandissants. CoCo souffrait de dépression depuis quelques années, mais son état s’était considérablement détérioré au cours des derniers mois. Elle a mis fin à ses jours et les médecins n’ont pas su la sauver.
Là, c'est trop.
Il faut faire intervenir en ouvrant le magazine Psychologies qui parle de...
Complexes
"Le complexe sert de support à la souffrance psychique au moment de la représentation hors norme que l'on a de soi-même" écrit Laurie Hawkes autrice du livre "Sentiment d'être différent" qui est à la fois complètement normal et douloureux. Etre singulier et pas pluriel à cause d'une particularité cognitive ou physique, d'une appartenance sociale, d'une maladie, d'un handicap, d'un secret de famille, d'un tempérament, d'une couleur de peau ou d'un traumatisme. Pour avoir l'orgueil du "même pas mal", il faut avoir une terrible expérience dans les rapports avec autrui. La peur de passer inaperçu pour un chanteur, de ne plus être reconnu est un drame de l'inconscient et qui ne correspond pas aux harcèlements qui se produisent sur les réseaux sociaux pour les émotifs. Chacun peut s'approprier sa différence, s'affranchir des croyances et des jugements qu'il porte sur lui-même et sur les autres qui se conforment à leur modèle de vie en décalage avec le sien. Cela passe par la peur de dire "JE" à la place de "NOUS". Hypocrite, on dissimule, on ment pour ne pas prendre de responsabilité par le "syndrome de l'imposteur". Le complexe vient frauduleusement légitimer une certitude sur soi pour rester dans la norme quand on n'est pas un solitaire endurci. On ne voit pas tel que l'on est, mais comme on voudrait être et que l'on se représente être le bien en fonction des normes apprises comme telles. Le poids, l'âge, une caractéristique physique, l'hyper-timidité et la haute sensibilité, le métier, les origines, l'intime, le complexe psy des TOC...
En écrivant, on apprend beaucoup sur soi-même et à sortir de cette impasse du complexé en se tournant vers la dérision et l'autodérision.
Tester les résistances et l'ouverture d'esprit, sur l'acceptation du partage dans une discussion avec un interlocuteur, passe par le lancement d'idées excessives, parfois saugrenues en traverser des lignes rouges.
Il y a pléthore de complexes de légende à la disposition d'un psy pour expliquer ce qui ne va pas chez vous : Complexe d'Œdipe, Complexe d'Electre, Complexe de Caïn, Complexe de Cendrillon, Complexe ou syndrome de Peter Pan, Complexe de Napoléon, Complexe de Diane ou malheur des dames, Complexe de Thétis...
J'ai même inventé le Syndrome d'Eriofne...
"Hercule Poirot, c'est Œdipe et Champollion réunis. Si nous considérons ces héros comme des modèles, c'est parce qu'l y a un écart entre ce que nous sommes et ce que nous voudrions être. Poirot voit ce que personne d'autre ne voit. Ce qui lui permet de raisonner et de gagner", dit Pascale Seys
Meryl Streep révèle ce qu'il ne faut jamais faire : "Le moment où vous commencez à vous soucier de ce que pensent les autres, c'est le moment où vous cessez d'être vous-même".
Il faut plaire à ses fans mais aussi plaire à soi-même pour les souvenirs d'un autre temps.
Dans le sport
...on vieillit très vite pour le sport.
Nous sommes en plein Tour de France et l'annonce BRUTALE du coureur belge de 34 ans, Sep Vanmarcke, a été contraint de mettre fin à sa carrière de cycliste professionnel avec effet immédiat, à cause de problèmes cardiaques : "Je dois arrêter de courir immédiatement".
Il a expliqué avoir connu des arythmies cardiaques pendant la course en ligne des championnats de Belgique, le 25 juin dernier, qu'il a terminé à la 46e place. Les examens qu'il a suivis à la suite de ces problèmes ont révélé un tissu cicatriciel au cœur. "Si je continue le cyclisme, la cicatrice pourrait grandir et causer potentiellement un arrêt cardiaque. C'est une décision extrêmement difficile, de mettre fin aussi brusquement à ma carrière, mais il n'y a pas d'autre option", a regretté le coureur originaire de Courtrai.
Tony Gallopin, à 35 ans, annonce son dernier combat au Tour.
Nikita Ducarroz parle de la santé mentale qui doit rester au top dans le sport...
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Le Coeur et le Cerveau sont tous deux impliqués.
Et ne pas le constater, c'est de l'inconscience ...
Alain Delon
... a 87 ans et vit très mal sa fin de vie.
Il considère qu'il ne fait plus partie de cette époque après être monté au sommet de la gloire dans ses belles années. Les enfants de l’acteur ont porté plainte contre Hiromi Rollin, sa « dame de compagnie » en l'accusant de « harcèlement moral » et d'isolement pratiqué à l'encontre de leurs enfants. Est-ce un "Abus de faiblesse" ou le devoir de renoncer à sa pouvoir sur les autres qui le turlupine ?
Affaire à suivre...
Alain Delon, l'homme pressé...
Dans ces cas précis, la vieillesse est vraiment une décadence caractérisée par une vie trop riche en événements et qui, arrivée à la retraite, est récupérée par d'autres, racontée dans ce texte écrit par Claude Askolovitch qui résume sa vie
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Réflexions du Miroir
La vie d'un artiste de la chanson est aussi dure que celle de son public qui vient oublier sa propre vie en venant au concert de son idole.
Pour qu'un artiste dure dans le temps, il faut qu'il ait le goût du risque qu'il soit bien dans sa tête, sinon, c'est la savonnette en montant et en redescendant de la montagne du succès. La notoriété est un risque d'avoir très vite le vertige.
L'artiste se doit d'être fidèle à son public, d'accord. Mais dans son escalade, il finit par arriver au sommet et retombera indubitablement s'il ne pense pas à se renouveler en période de force avant de se reposer en finale par une retraite bien méritée, peut-être, mais sans tomber dans le spleen et la nostalgie de son passé qui ne revient jamais. Il faut oser les challenges et parfois perdre quelques fans pour en gagner d'autres.
Dit autrement : le chanteur crée des tubes et se fait entuber sans s'en rendre compte.
Ce billet contient deux chansons de Johnny Hallyday. J'ai un lecteur qui suivait son idole partout alors qu'il était loin d'être riche et en bonne santé.
Quand j'ai écrit mon billet "Far West dreams", il est venu commenter. J'ignore s'il a pu refaire son rêve depuis que Hallyday a quitté ce monde.
Pour éviter le pire et venir en aide aux artistes, les initiatives se multiplient. Il faut dire que la situation est grave pour que de bons spectacles restent à créer et à délivrer au public qui est aussi le reflet de ce que vivent les fans et le public.
En 2019, le collectif français Cura a interrogé 503 artistes et professionnels de l’industrie musicale, pour avoir la constatation que quatre répondants sur cinq souffraient d’anxiété et/ou éprouver une sensation de déprime.
En Suède, une étude menée auprès de 1.500 musiciens indépendants indique que 73 % d’entre eux affirment subir un stress, une anxiété ou une dépression relative à leur situation professionnelle pour devenir plus que jamais, un enjeu prioritaire pour que tous les arts ont le droit d'exister.
La période du Covid a été très dure à supporter en manque à gagner pour les gens du spectacle. Plus de concerts. Tout a été réduit à sa plus simple expression dans un confinement obligatoire. Les réseaux sociaux confinés parvenaient à garder une ambiance sereine pour les autres. Ce n'est plus le cas. Retour à la case départ.
En été, c'est la période des Festivals. "Les Ardentes" a dû annuler son dernier jour à cause d'un climat capricieux. Le ticket d'entrée remplaçait parfois des vacances à l'étranger est à rembourser.
La libération de la parole des artistes à parler plus ouvertement de leurs difficultés est un bon signe, celui d’un grand réveil. Les artistes disent qu’ils ne peuvent plus retourner sur la route pour que tout le monde fasse de l’argent sauf eux. Exposer ces défis peut forcer l’industrie à changer et comprendre les risques médicaux, psychologiques qui se convertissent au niveau financier alors que les assureurs sont assez réticents à les prendre en charge. La liberté d'expression est souveraine, mais il ne faut pas leurrer les fans par les illusions du showbiz. Tout le monde est logé à la même enseigne.
Relever les défis pour les jeunes n'a pas changé.
Les artistes sont-ils narcissiques ? Parler de Narcisse est toujours péjoratif. Il jette toujours un regard appuyé et amoureux de son image reflétée dans l'eau. Il y est obligé sans en être amoureux pour autant. Il doit être conscient qu'il doit croire au minimum en lui, conscient de sa valeur et de ses limites. Sinon, il en mourra prématurément tout comme les artistes avec ses fans.
Les créateurs des réseaux sociaux cherchent aussi la renommée et subissent aussi des problèmes d'un autre type : le harcèlement et du rêve à bon marché.
La maxime "pour vivre heureux, vivons caché" est toujours vraie.
Il ne reste que l'ironie, l'humour noir ou noirci pour passer le cap.
Les cactus de la dérision que je présente souvent en font partie.
Le cactus annonce qu'il y a un accord sur la réforme des pensions
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Non, peut-être.
Il faudrait en plus un intérêt plus caché encore quand les Tics ou les Tocs deviennent des Tiks & Toks avant le 1er janvier parce qu'il devient interdit en France.
Notoriété et renommée, quand vous nous tenez, vous fascinez quitte à devenir morbide...
En vacances, on ne peut pas acheter n'importe quoi comme le dit un autre cactus
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Par contre, il est permis de lire n'importe quoi au sujet de n'importe qui et Nicolas Vadot donne quelques idées de lecture en Indonésie pour apporter l'évasion.
Citations :
- “Une certaine notoriété empoisonne tous les rapports.”, Michel Polac
- “La notoriété c’est lorsqu’on remarque votre présence, la célébrité c’est lorsqu’on note votre absence.”, Fréderic Begbeider
- “La notoriété, c’est comme de manger des cacahuètes : quand on commence, on ne peut plus s’arrêter.”, Andy Warhol
- "Considérons l'opinion, la renommée, avec l'idée qu'elle doit non pas guider, mais nous suivre", Sénèque.
Allusion
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