Michaël Youn : une rencontre « fatal »
Mercredi 31 octobre, 23 h 45, aux abords d’une célèbre discothèque messine. La file de personnes qui attendent pour entrer dans l’établissement est impressionnante. L’explication est simple : Michaël Youn va se produire ici ce soir, à l’occasion d’un concert des « Fatal Bazooka ».
Il fait si froid dehors que je
regrette immédiatement de ne pas avoir mis de cagoule ; si seulement j’avais
écouté les recommandations de la chanson... Ça y est, j’ai le nez qui coule ! Heureusement,
je réussis rapidement à franchir la porte tant convoitée, en annonçant que je
suis ici pour interviewer l’ex-star du Morning Live.
Une fois à
l’intérieur, ça va tout de suite mieux : salle surchauffée, videurs sympas
et kyrielle de sublimes jeunes filles bougeant leur « boule » aux quatre
coins de la piste de danse. Serait-on en train de (re)tourner un clip du groupe
nominé aux MTV Europe Awards dans la catégorie « artiste français de
l’année » ? Je m’installe donc « Trankillement » au bar ;
encore un petit quart d’heure d’attente et Michaël va pouvoir m’accueillir, c’est
ainsi que la chose a été convenue.
Deux heures plus tard, l’ex-marin chanteur des Bratisla
Boys débarque avec toute sa cour. Il paraît dans un état euphorique, fidèle à l’image
qu’il véhicule à travers les médias. Je me sens pris au
dépourvu, ayant à peine eu le temps nécessaire pour apprendre par cœur
l’intégralité des questions que je souhaite poser... Bizarrement,
l’air du tube Comme des connards me trotte dans la tête... La vedette
des Onze Commandements va maintenant se préparer pour le show,
donc impossible évidemment de pénétrer dans la loge car je risquerais tout de
même de le voir « Pluskapoil » !
Les fans, de l’autre côté de la porte, n’en peuvent plus
de patienter et l’émeute semble inéluctable. J’espère que Michaël n’a pas
entamé un « régime kebab » jusqu’à ce qu’il prenne dix-huit kilos
comme pour le tournage d’ Incontrôlable, parce que ça lui a
quand même pris deux bons mois ! Ou pire, qu’il se confonde soudainement
avec son personnage du film Héros, et qu’il n’ait plus envie de
faire rire, prenant un otage dans sa loge par-dessus le marché !
Au bord du désespoir, j’ai un sursaut d’optimisme lorsque
l’imposant garde du corps de l’interprète d’Iznogoud
m’annonce que je vais enfin pouvoir faire mon métier, et que je salue les Fatal
Bazooka au grand complet.
Cinq minutes plus tard, l’interview est terminée... Sa
retranscription écrite complète est cependant ici impossible, vu le peu de
matière qui en a résulté. Néanmoins, Michaël a révélé deux facettes pas
toujours connues de sa personnalité : premièrement, il se veut pédagogue
en déclarant : « N’achetez pas de drogue, devenez une star et
elle sera gratuite » ; deuxièmement, il sait faire preuve de philosophie en
interrogeant : « Est-ce que tu penses qu’il est terrible de
vivre seul sous le souffle glacial de sa propre loi ? ... ».
Aller salut Michaël, rendez-vous peut-être au cinéma pour
la sortie de ton prochain film, Aux armes, etc. Pour ma
part, je vais me défouler en dansant le « Frunkp » sur Alphonse
Brown !
M. F.
Rédacteur sur www.melting-actu.com
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