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Mon rêve de première dame ? Ne plus l’être ! (Yvonne de Gaulle)

Pendant que la France s’interroge, veut interroger, enquêter, scruter et approfondir le rôle de Mme Cecilia Sarkozy sur sa mission en Lybie, le grand voisin d’outre-Atlantique bouge. Georges W. Bush prépare sa conférence de paix. Elle aura lieu aux États-Unis en novembre prochain. Son but : parvenir à la création d’un État palestinien. Il s’est tant fait reprocher de ne pas avoir accordé une priorité à cette question que le président entend maintenant y consacrer temps et énergie. Condoleezza Rice est dans la région pour préparer le terrain. Le président considère qu’il y a un os à la réussite de son opération : l’image de l’Amérique. En septembre, il annonce donc que d’ici à octobre, son épouse, Laura Bush se rendra au Proche-Orient, dans le cadre d’une « mission de diplomatie publique », afin de redorer l’image des Américains dans la région. Nous y reviendrons.

Lorsqu’il est question de la First Lady, il est toujours surprenant de constater tout ce qui s’écrit et tout ce qui se dit sur internet. D’abord, passage obligé, Wikipedia, suivi de la lecture de son signe astral. Ensuite le site officiel qui lui est consacré à la Maison-Blanche. Puis, quelques bonnes citations qui lui sont attribuées. Il faut bien passer en revue les bouquins en vente, sur Amazon, pour mieux saisir la biographie de la Première Dame. Il ne faut pas oublier qu’elle est une ancienne libraire et qu’elle tient pour importante la lecture d’un bouquin  : « The power of a book lies in its power to turn a solitary act into a shared vision. As long as we have books, we are not alone ». En terminant, si l’idée vous venait de lui écrire, il faut suivre ici les instructions. À ce propos, force est de convenir que la Première Dame ne reçoit pas que des lettres élogieuses. Rien ne serait complet sans une « chronique du style people ». Je vous recommande celle de Sheri et Bob Stritof ou cette autre de TV.COM. On ne me pardonnerait pas d’avoir oublié les jumelles, The First Twins. Il reste, en terminant, que les déclarations de la Première Dame ne sont pas toujours très heureuses, comme en témoigne celle-ci sur la campagne que mène l’acteur canadien, Michael J. Fox, sur les cellules souches. Mission accomplie.

Janvier 2007. Les États-Unis et l’Unesco organisent une table ronde - Formation des maîtres et alphabétisation - axée sur l’alphabétisation et la formation des éducateurs travaillant à l’alphabétisation en dehors de l’enseignement formel. La table ronde est organisée à l’initiative du directeur général de l’Unesco, Koïchiro Matsuura, et de Laura Bush, Première Dame des États-Unis et ambassadrice honoraire de l’Unesco pour la décennie des Nations unies pour l’alphabétisation. Laura Bush y déclare  : « En finir avec l’analphabétisme représente un défi pour tous les pays. Investir dans l’alphabétisation et l’éducation aide les gouvernements à remplir leurs obligations fondamentales : améliorer les chances des enfants et des familles, renforcer leurs économies et maintenir leurs citoyens en bonne santé ». C’est dans ce cadre que l’ambassadrice honoraire de l’Unesco pour la décennie des Nations unies pour l’alphabétisation, Mme Bush, avait effectué une visite officielle de trois jours à Paris. À l’invitation de Mme Chirac, Laura Bush avait, le 17 janvier dernier, retrouvé plusieurs reines et Premières Dames au Palais de l’Élysée pour une première réunion du Comité d’honneur du Centre international pour les enfants disparus ou exploités (ICMEC).

Octobre 2007. Lors des récents événements dramatiques en Birmanie, le président Georges W. Bush décide de sanctionner certains des responsables de la junte. Il est pleinement conscient que la crise politique a atteint des « proportions alarmantes ». Comment faire pression sur la Chine pour qu’elle accepte d’intervenir auprès de la junte birmane tout en sauvegardant les relations diplomatiques ouvertes et courtoises ? Laura Bush lance un appel à peine voilé à la Chine, priée de s’investir dans la résolution de la crise. « Le président Bush appelle tous les pays, en particulier ceux qui sont les plus proches de la Birmanie et qui ont le plus d’influence sur le régime, à soutenir les aspirations des Birmans et à se joindre à la condamnation du recours à la violence par la junte contre son propre peuple », déclare la First Lady dans un communiqué. Mme Bush profite de la même occasion pour demander au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, de condamner la répression en Birmanie et de pousser le Conseil de sécurité de l’ONU à agir. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon s’est, par la suite, entretenu par téléphone avec la Première Dame relativement aux derniers développements sur la Birmanie. Le détour vaut le coup de lire, à ce propos, la chronique de Jean-Paul Marthoz.

Avec une nouvelle autorité morale, la First Lady a mené une série d’interviews avec les principaux journaux américains. Elle n’a pas hésité à affirmer haut et fort, notamment, que la junte militaire birmane n’en avait « plus que pour quelques jours au pouvoir » avant que l’administration de son mari n’ordonne de nouvelles sanctions. « Aujourd’hui, les gens sont au courant partout des atrocités du régime. Ils sont dégoûtés par leurs abus contre les droits de l’homme », a-t-elle déclaré, en entrevue, au Wall Street Journal. Laura Bush a, elle-même, admis, dans une interview au quotidien USA Today, qu’elle avait pris conscience du rôle qu’elle pouvait jouer. « Mon influence réside dans le fait que je peux mettre en lumière des problèmes liés aux droits de l’homme que je veux que les Américains voient, et je veux que les populations de ces pays sachent que le peuple américain est avec eux », a-t-elle dit (Cyberpresse).

Juin 2007. Toujours dans le domaine des relations internationales, l’ambassadeur désigné des États-Unis auprès de ce pays d’Afrique australe, le Mozambique, déclarait que « les relations entre les deux pays sont excellentes ». Fait à noter, cette déclaration était formulée lors d’une séance de la commission sénatoriale des relations extérieures. Et selon l’ambassadeur, « la visite récente au Mozambique de Mme Laura Bush a confirmé cette relation d’amitié réciproque entre les deux pays ». Mme Laura Bush avait, en effet, visité, le 27 juin dernier, le centre de pédiatrie de l’hôpital de Maputo qui doit « faire face très vigoureusement à la réalité dévastatrice du sida et d’autres maladies infectieuses  ».

En septembre dernier, Mme Bush annonçait, pour fin 2008, une nouvelle « initiative internationale élargie » en matière d’éducation de base. Six pays ont été retenus pour bénéficier de cette bonne nouvelle de Mme Bush : le Mali, l’Éthiopie, le Ghana, le Honduras, le Liberia et le Yémen. En vertu de cette initiative, la Maison-Blanche débloquera donc une enveloppe financière de 525 millions de dollars, au cours des cinq prochaines années, pour appuyer les ministères en charge de l’Education dans les six pays retenus dans le cadre de cette initiative. Celle-ci vise à assurer l’accès de quatre millions d’élèves supplémentaires à une éducation de base de qualité.

Du 20 au 26 octobre, Laura Bush se rendra au Moyen-Orient pour promouvoir la prévention et la recherche sur le cancer du sein aux Émirats arabes unis, en Arabie saoudite, au Koweït et en Jordanie. Selon la Maison-Blanche, Mme Bush visitera plusieurs centres de traitement et de recherche sur le cancer et lancera de nouvelles mesures de prévention. Elle examinera le nouveau partenariat entre les États-Unis et le Moyen-Orient pour la prévention et la recherche sur le cancer et discutera des moyens d’étendre son rôle. Elle profitera de sa présence dans la région pour rencontrer la veuve du cheikh Zayed, ancien président des Émirats arabes unis, le souverain saoudien Abdallah ainsi que le roi Abdallah II de Jordanie. Le président Georges W. Bush souhaite ainsi confier à son épouse le soin de promouvoir la diplomatie publique américaine, rencontrer des dirigeants internationaux et se rendre compte du fonctionnement du partenariat entre les États-Unis et le Moyen-Orient pour la prévention et la recherche sur le cancer du sein.

Pour finir sur une tonalité toute française, on attribue à la grande dame, Yvonne de Gaulle, cette boutade fort truculente : « Mon rêve de première dame ? Ne plus l’être ! ».


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9 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 16 octobre 2007 09:46

    IL convient de moderniser aussi la place de la femme d’un président élu.

    Pourquoi dévrait-elle faire l’autruche à coté de son mari pour des piéces jaunes ou je ne sais quel association ?

    C’est une femme,est Cécilia Sarkozy vit à son époque de femme libre comme toutes les femmes.

    Elle ne veut pas se prendre la tête dans des cérémonies d’une autre époque pour faire de la figuration et elle a raison.

    Réformer la fonction de Président c’est aussi pourvoir réformer ce type de conception de femme président d’une autre époque

    Cécilia Sarkozy est une femme moderne et les français l’ont compris.


    • LE CHAT LE CHAT 16 octobre 2007 10:02

      Les français votent pour une personne et pas pour son conjoint qui n’est donc mandatée par personne pour aller faire de la diplomatie ou autre chose . Les femmes de président ne vont pas au conseil des ministres ni ne sont obligées de manger des hamburgers en compagnie de psychopathes à Kennebunkport ni de suivre leur mari dans ses shows médiatiques . Le boulot c’est le boulot , et Cécilia a bien raison de pas vouloir mêler boulot et vie privée ( s’il en reste encorehttp://www.blogdei.com/index.php/2007/10/12/2687-l-annonce-du-divorce-du-couple-sarkozy-devrait-intervenir-tres-prochainement-annonce-la-tribune-de-geneve )


      • brieli67 16 octobre 2007 10:28

        Elle avait déjà son roule à jouer. Très très informée sur le bruissement de la Cour par Terrenoire et surtout par son frère journaliste Jacques Vendroux oui celui des sports. L’éviction de Jacques Chaban-Delmas ;c’est elle ! Les exclus des gouvernements de De Gaulle ont tous un point en commun vie conjugale dissolue et vie sexuelle débridée.

        ps @ auteur Pourquoi pas un mot sur la Hillary et sa first Lady Bill ! ni sur l’épouse du président Kirchner qui va gagner les élections en Argentine ? Est ce pure coincidence si nombre de First Ladies ou Chefs de gouvernements ont eu un passage obligé aux USA citons la "Daiana bis’ du PM de Grèce ; la Présidente du Chili et non des moindres le discret mari de Madame Merkel.


        • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 16 octobre 2007 11:55

          Bonjour

          Lerma

          Moderniser la fonction, je veux bien ? Mais par qui et comment la moderniser ? Le comité sur la modernisation des institutions pourrait-il ou aurait-il pu se pencher sur la question ?

          Le Chat

          Il est difficile de statuer sur le rôle des conjointes (conjoints) dans le cas des postes électifs. Au cours du premier mandat de Georges W. Bush, la Première dame n’a pas joué de rôle visible et spectaculaire. Il n’est pas difficile d’imaginer que la première expérience sur la place publique de madame Sarkozy a plutôt refroidi ses ardeurs, si tant est qu’elle s’était définie un certain rôle.

          @ brieli67

          Je voulais illustrer mon propos par un cas réel et factuel et éviter le piège de l’hypothétique. J’aurais pu souligner le rôle que pourrait jouer le conjoint d’Hillary Clinton, Bill, si cette dernière est élue. Nous sommes dans l’hypothèse pure et simple. J’ai préféré exposer des faits réels accomplis par la Première dame américaine dans le cadre de ses fonctions officielles.

          Pierre R.


          • seespan 16 octobre 2007 15:43

            @ Pierre

            Le cas d’hillary clinton est different elle avait deja une bonne experience de la politique quand elle etait premiere dames et les missions qui lui ont etait confié n’avait rien a voir avec une operation piece jaune ou une quelquon que mission d’ambassadrice ( le role joué par le conjoint est alors politique il indique l’importance que le chef de l’etat accorde a la mission, mais le conjoint a un pouvoir déssisionnel tres faible voir nulle les tractations se jouant en sous main entre different specialiste representant les interets des deux parties ). Dans le cas d’hillary il faut rappeller qu’on lui a confié la premiere tentative avorté de reforme du systéme de santé, mission parfaitement en adéquation avec les competences d’un politique de haut niveau. Pour bill clinton cas identique ses connaissances du terrain et ses reseaux d’influence devrait lui assuré un role sans commune mesure avec celui de porte drapeau ou coupe ruban.


          • Dominique 16 octobre 2007 13:24

            Bon article, riche et informatif comme toujours, avec juste un petit regret : que vous n’ayez pas mentionné le rôle précurseur d’Eleanor Roosevelt, qui a donné le LA en matière de champ politique dévolu aux premières dames aux USA. Et, si aujourd’hui les first ladies ont des jets à disposition, Madame Roosevelt n’est pas près d’etre égalée, dans son audace et son influence sur la société américaine.


            • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 16 octobre 2007 13:47

              @ Dominique

              Quel oubli. Mais quel oubli. Merci de ce rappel. Le rôle d’Eleanor Roosevelt auprès de son mari, Franklin D. Roosevelt, est considérable. Elle fut à ses côtés lors de son élection et l’aida même à se faire élire. En tant que sa première conseillère, Eleanor Roosevelt intervint tout autant au gouvernement qu’au moment où le président présenta les premiers signes de la poliomyélite. Elle n’a eu de cesse de l’encourager à se battre contre la maladie et à poursuivre ses activités. Eleanor Roosevelt participa ainsi à l’élaboration du New Deal et à le faire connaître dans tous les états. On dit même que c’est elle qui poussa son époux à déclarer la guerre au Japon suite à l’attaque de Pearl Harbor puis à l’Allemagne et à l’Italie. Madame Roosevelt fut une féministe engagée. Elle prit fait et cause pour le Mouvement américain pour les droits civiques. Elle a joué un rôle majeur lors de la création de l’Organisation des Nations Unis. Après la mort de Franklin D. Roosevelt, on retrouve Eleanor à la fondation de l’UNICEF et elle préside la commission chargée de la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui fut ratifiée en 1948.

              Elle a toujours mis en pratique cette maxime qu’elle s’était donnée : « Il vaut mieux allumer une bougie que maudire l’obscurité ». Encore une fois, merci pour ce rappel.

              Pierre R.


              • Patience Patience 17 octobre 2007 03:49

                Pendant que Madame Bush se décarcasse pour redorer l’image des USA dans le monde, d’autres, qu’on peut difficilement soupçonner d’anti-américanisme primaire, s’ingénient à la saboter.

                Oui, décidément les E.U. sont encore une démocratie. Mais curieusement, il semblerait que ce sont surtout des militaires qui cassent la langue de bois dictée par l’Administration Bush.

                Encore un bel exemple (en anglais) :

                http://thinkprogress.org/2007/10/15/abizaid-middle-east-gas-station/


                • seespan 17 octobre 2007 07:43

                  Il y a deux ou trois semaines greenspan avait deja confirmé que le controle du petrol ( control et pas possession ) était un facteur economique justifiant a lui seul l’invasion ( et d’ajouté : mais je ne leur est pas dit d’envahir l’irak pour le petrol je leur est juste cité ce fait et l’administration en a tiré ses conclusion ).

                  Le meme greenspan qui apres avoir validé les baisses massives d’impots de bush les a declaré fiscallement irresponsable apres avoir quitté son post.

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