Star Academy : un prime des grands soirs !
La pompe à fric Starac fonctionne avec l’efficacité qu’on lui connaît, les concurrents progressent, ils sont moins nombreux, les demi-finales sont en vue.
La pompe à fric Starac invite aussi de grands artistes, qui ont tous en commun la nécessaire promotion d’un nouvel album, ou d’une série de spectacles. Hier soir, le franco-français "Sardou qui fait la gueule", l’échancrure vertigineuse du corsage de Natasha Saint-Pier, le revenant Paul Anka (si, si, il vit encore !), et le craquant, beau comme un dieu, Corneille (dont j’ai parlé ici ). Quelques vieux tubes dont le sublime "My way", les créations de maître Kamel Ouali, les jeunes talents qui prennent de l’assurance et se sont donnés à fond, un prime des grands soirs !
A la Starac, il faut chanter avec ses tripes, il n’y a que l’émotion qui paie ! Quelques fausses notes, une maladresse, sont toujours pardonnées. Un manque d’émotion jamais ! Les concurrents le savent, la pompe à fric Starac, c’est corps et âme qu’il faut s’y donner, sinon tu pars. Craque, pleure, cela nourrit l’audimat, réfléchis trop, tu es banni. Pour être dans le ton, les professeurs se trémoussent sur leurs sièges, et le beau Nikos se lâche.
Chaque semaine, la tension monte de plusieurs crans. Audimat oblige, la marche vers le sacrifice est savamment orchestrée, Nikos sait tirer les ficelles à merveille ! La pompe à fric joue en professionnelle de la tension, des appréhensions, de l’ambiguïté des sentiments des victimes potentielles. Car on est complices, on s’encourage, on s’étreint, et on se pleure parmi... et pourtant on VEUT gagner au détriment de l’autre, et IL FAUT VOULOIR GAGNER, autrement basta, c’est la règle ! La caméra se fait intrusive, les gros plans traquent l’intimité des émotions, la moindre larme. Vient le moment solennel où l’enveloppe est déchirée par le Maître de cérémonie, le suspense n’en finit plus, le couperet tombe !
Hier soir, la belle gueule de Jérémy a été plébicitée, Alexia, qui s’était tant donnée, ne méritait pas une telle défaite. Mais tous y passeront. Il y a beaucoup d’appelés, un seul élu. La production s’en lave les mains, la condamnation ne vient-elle pas du vote public ?
Pourquoi je regarde encore la Starac ? Parce que je suis faite du même bois dont on fait l’audimat ;-) et parce que la Starac ce sont de belles voix, des interprétations émouvantes, un superbe spectacle !
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