C’est l’histoire d’une écharpe. Rouge comme un drapeau. Une oriflamme. C’est l’histoire de l’écharpe rouge de Christophe Barbier. Il n’a pas échappé aux internautes que le directeur de la rédaction de l’Express la porte sans arrêt dans ses chroniques, qu’il se trouve dans les couloirs de l’Express, ou sur le Parking, sur le toit, dans les cabinets, dans son bureau...
« Ce ruban malheureux et rouge comme la honte dont vous ne vous êtes jamais décidé à empourprer votre visage », pour reprendre Ferré, a fini par intriguer. Ce n’est pas nouveau. L’Express lui-même publiait à la fin du mois 2009 un article tout entier consacré au cache-nez écarlate. Grâce à Philippe Vandel on sait maintenant que cette écharpe en laine est un cadeau de Carla Bruni. Le petit cachotier a attendu longtemps avant de l’avouer.
« Vous n’en avez pas assez qu’on vous pose la question ? » demande la journaliste Sarah Pinard à son directeur, Christophe Barbier. « Non, pas du tout », répond ce dernier.
Sûrement qu’à l’Express il n’avait rien à faire ce 26 août 2009. Alors ils se sont dit « on va demander à la petite stagiaire de rédiger un article sur l’écharpe du patron ». Non, ne rêvez pas. Chez Roularta-Express, le temps c’est de l’argent et nécessité fait loi.
Christophe Barbier, l’homme à l’écharpe rouge, ça s’appelle, l’article. Une vraie enquête de terrain. De l’investigation à tire-larigot, des questions qui fusent : « Pourquoi portez-vous une écharpe rouge ? Faut-il y voir un symbole ? Pourquoi le rouge ? Dans quelles circonstances portez-vous votre écharpe ? » Un interrogatoire rondement mené. Ah, c’est beau, le grand journalisme, pas celui qui s’occupe du quotidien et du banal.
Et puis les explications de Barbier, mirobolantes : « Elle est d’abord utile, esthétique, avant d’être symbolique. Elle n’a pas de signification politique (ni mitterrandienne, ni maoïste). Le symbole n’est pas dans l’écharpe mais dans la représentation que l’on s’en fait. On peut y voir une motivation artistique - le théâtre, que j’adore, ou une référence à Pierre Rosemberg, ancien grand conservateur du musée du Louvre, qui la porte parfois en sautoir, comme les femmes ». Après quelques divagations et autres circonlocutions histoire de remplir la page d’une notable quantité d’importance nulle, on éteint son ordinateur et l’on va se flinguer.
Si l’on n’est pas mort et que l’on a vécu jusque là, on allume sa radio le 7 janvier et sans avoir rien demandé on apprend comme ça, tout à trac, d’où vient la fameuse écharpe.
Grâce à Philippe Vandel. Le Canard enchaîné du 13 janvier a même repris l’info, c’est vous dire. Et Arrêts sur image avant lui : « Question existentielle de Vandel : "Je vais parler de votre look, vous abordez (sic) toujours en public une écharpe rouge en cachemire, un petit peu comme Elkabbach sauf que lui, elle est bleu clair, pourquoi cette coquetterie ? Barbier lance, énigmatique : "Eh bien vous lirez Maître Wang-Fô, qui est une nouvelle de Marguerite Yourcenar (...) magnifique nouvelle, c’est un très beau conte philosophique, ça fera une version possible pour l’écharpe rouge ».
Bon, cette version de Maître Wang-Fô, Barbier l’avait déjà servi dans son interview du 26 août. Il fallait trouver une raison plus crédible : « Sachez que celle que je porte aujourd’hui, qui n’est pas en cachemire mais en laine, m’a été offerte par Carla. C’était dans l’hiver 2007/2008". Et Barbier d’ajouter : "C’est vrai que c’est devenu un petit gimmick marketing (...) je l’ai un peu en public, je l’ai en permanence, c’est un peu mon doudou aussi ».
Comme c’est mignon. Pourquoi ne pas l’avoir dit plus tôt ? Ça c’est du teaser coco, où je m’y connais pas. Attention aux prochaines révélations !
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Voir que le journaliste-commercial, spécialisé en mise en valeur de la parole présidentielle a lui-meme des sous-fifre chargé de le metttre en notoriété, en valeur , de faire du buzz autour de lui, quelle nouvelle !
C’est le principe des chaines : Signe ma chaine et verse moi 10 000 et tu aura toi aussi le droit de rentrer dans la chaine et de faire payer 10 cons....
Plumes dans le cul et rolex au lieu de gestion de la France et de combat pour l’Independance du pays. Les jeux du cirque sont moins violent, mais le Colisée est toujours plein.
Alors là, je suis heureux : je vais quitter cette semaine de dur labeur avec une information de première grandeur : l’écharpe rouge de ce guignol pontifiant de Barbier lui a été offerte par la Première Media-Dame de France, qui a le grand privilège d’astiquer le bout de Sa Majesté Nicolas 1er.
Mais alors, je vais rester tout le weekend là-dessus ? J’en bave d’impatience, peut-être lundi saurais-je enfin d’où vient le cendrier en onyx que j’ai pu voir dans Gala il y a six mois lors de la visite des appartements de la Première Machine.
Pitié, dites-moi tout : où Barbier le Pénétrant achète-t-il ses chemises ?
Vraiement, vous n’avez rien d’autre à fourtre que de relayer ce genre de bouffonneries ?