Thomas Piketty mis en examen : une crise économique et conjugale ?

Le 6 février dernier, Aurélie Filippetti, députée de la 8e circonscription de Moselle, porte-parole du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, porte plainte contre son compagnon, l’économiste Thomas Piketty. Suite à une enquête préliminaire, ce dernier vient d’être placé en garde à vue par La Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) pour « violences entre conjoints ». L’affaire est suivie par le Parquet de Paris. Fait-divers ou affaire politique ?
Quel gâchis ! Il y a de quoi être abasourdi. Le jour même où la polémique sur le paquet fiscal bat son plein, alors que Thomas Piketty en est l’un des opposants les plus brillants, le voilà enfermé pour une sordide histoire dont, si les faits sont avérés, il ne sortira pas indemne. Comme si on avait voulu le salir.
Une histoire néanmoins bien banale, hélas. La chronique quotidienne bruisse de ces événements scandaleux dans lesquelles des femmes sont encore et toujours victimes de leurs compagnons.
Mais pouvions-nous imaginer qu’Aurélie Filippetti et Thomas Piketty, chacun incarnant à sa manière l’avenir de la gauche, puissent ainsi faire la une de la presse à scandale ? Bien sûr que non !
Aussi faut-il examiner les faits avec énormément de recul. Peut-être Aurélie Filippetti se repent-elle ? Peut-être juge-t-elle qu’elle est allée trop loin ? Peut-être que son compagnon l’a certes bousculée, mais sans volonté de lui nuire ? Peut-être a-t-il des circonstances atténuantes ? Peut-être était-il fatigué ce jour-là ? Peut-être, peut-être... Mais peut-être aussi que cela est pire que nous imaginons !
La relation de ces deux brillants soutiens de Ségolène Royal était d’ordre privé. Paradoxe : leur liaison, alors qu’il y a toutes les raisons d’imaginer qu’elle touche à sa fin, s’étale maintenant au grand jour.
Ce matin, après avoir reçu une convocation, Thomas Piketty s’est rendu de lui-même dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). Aurélie Filippetti sans doute terrassée par le chagrin, ne souhaite pas répondre aux journalistes. Elle a déclaré que cette affaire était privée. Sans doute, mais comment ignorer le malheur qui la frappe ? Et ne doit-elle pas témoigner ? Si elle ne le fait pas pour elle, ne doit-elle pas le faire pour les femmes qui n’ont pas accès, comme elle, à la parole ? A moins que cette triste aventure ne soit montée en épingle ?
Thomas Piketty, au moment où a commencé cette affaire peu médiatisée, et l’on comprend bien pourquoi, avait expliqué que selon lui « ce sont des histoires de caniveau ». Que voulait-il induire ? Que tout ça aurait été monté de toute pièce ? Que cette arrestation, alors même que revient sur le devant de l’actualité la loi sur le paquet fiscal, loi contre laquelle il s’est battu, que cette arrestation donc est cousue de fil blanc ?
Mais dans quel but : décridibiliser Ségolène Royal ? Eclipser le véritable débat qui se joue aujourd’hui ? Méfiance, méfiance. On sait que les états destabilisés sont toujours prêts à tout…
Crédit photo : saintdenisdavenir
21 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON