Affaire Edel : Victoire parisienne, lâcheté sévillane

Il aura fallu attendre une victoire parisienne, bien méritée d’ailleurs, sur la pelouse du FC Séville pour que ce dernier prenne la mesure de son esprit sportif inexistant. Jeudi, avant la rencontre déjà, le club andalou avait joué un tour de mauvais goût au club de la capitale en affichant délibérément un score de 4 à 0 pour les locaux sur le panneau d’affichage du stade. Une plaisanterie digne d’un enfant en bas âge, ou encore du premier José Anigo venu, qui n’a évidemment pas plu aux dirigeants parisiens. Dur a du être le retour à la réalité quand, en fin de rencontre, ce même tableau affichait un 0-1 cette fois bien réel récompensant de 3 points des parisiens méritants.

Mais l’incroyable esprit sportif qui émane du club espagnol ne s’arrête pas à cet humour douteux. Comme vous le savez, le club a récemment porté réclamation auprès de l’UEFA au sujet d’Apoula Edel, suspecté par Nicolas Philibert depuis fin 2009 de s’appeler en réalité Ambroise Beyamena, et d’avoir 29 ans plutôt que 24. Outre ces accusations, aussi vraies ou fausses soient-elles, quel peut bien être le rapport direct sur le plan sportif ?

Quelle pitoyable réaction de mauvais perdant que de se laisser aller à de tels enfantillages. La différence s’est faite sur le terrain, à onze contre onze, avec de la sueur et des efforts. Un combat équitable entre hommes, qui plus est dans un environnement largement acquis à l’avantage des Sévillans.
Après une victoire tout à l’honneur des hommes d’Antoine Kombouaré, heureux d’entrevoir enfin s’ouvrir à eux le bout du tunnel, qu’elle ne fut pas la surprise à l’annonce de cette réclamation lâche et déshonorante.

Un acte lâche et déplorable

Pierre Ménès, hier soir sur le plateau du Canal Football Club, l’a d’ailleurs bien rappelé. « Qu’il s’appelle Edel, Apoula, ou Achille Zavatta, qu’il ait 24 ou 29 ans, on s’en fout. Sportivement, ce débat n’a aucun intérêt si ce n’est, encore une fois, de mettre des bâtons dans les roues de ce club, qui en plus n’en a pas besoin » a-t-il protesté. Un message à la fois adressé aux dirigeants sévillans, bien qu’ils ne fussent pas nommés explicitement, mais aussi à la presse dont, en première ligne, le 10 sport ayant fait resurgir l’accusation dans ses colonnes ces derniers jours, et étant à l’origine de la réclamation sévillane.

Ce papier vient exprimer clairement l’avis des amoureux du PSG, et du sport en général. Un avis souvent sous-entendu ou évité. Dirigeants du FC Séville, de part cet acte déplorable, vous faites enfin apparaitre au grand jour la réalité concernant votre fair-play et votre courage. Une belle victoire, mettant au passage un revers de manche à votre prétention, se voit désormais remise en cause par des futilités navrantes axées autour d’une affaire d’âge et de nom. Lamentable. Serait-ce la bonne prestation du portier parisien ce soir là qui turlupine les dirigeants ?

En attendant un match retour au Parc des Princes où le Paris Saint-Germain aura à cœur de vous clouer le bec sur son terrain, comme il l’a fait sur le votre, sachez que votre esprit sportif n’a d’égal que votre lâcheté. Soyez bien heureux de ne trouver, face à vos excès, qu’un Parc bâillonné depuis les nouvelles mesures de sécurité. L’an passé, comme toutes les autres années d’ailleurs, ça aurait été une autre histoire.

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