Berlin, la capitale du ballon rond !
Berlin, la capitale fédérale allemande, comme le reste du pays, s’active et fait peau neuve pour recevoir la Coupe du monde du football, sport roi, par excellence, en Allemagne. Tout est fin prêt : le nettoyage des places publiques, l’aménagement des parcs, le ravalement des façades et des édifices publics, et même, les commerçants n’hésitent pas à décorer leurs vitrines de ballons, d’équipements sportifs et de posters des stars des équipes qualifiées à ce grand rendez-vous planétaire. Berlin, comme une mariée, se veut coquette, belle et attirante, pour recevoir les milliers de supporters et de touristes venus assister aux six matchs prévus dans l’enceinte de l’Olympiastadium, complètement rénové, et qui abritera la finale de la compétition, le 9 juillet prochain. Ce lieu mythique, qui célèbre cette année soixante-dix ans de son existence, était la fierté des dirigeants nazis en leur temps.
En parlant de cette période horrible : les observateurs et les autorités allemandes craignent non seulement des débordements de hooligans, mais surtout des actes de violence de groupuscules néo-nazis qui ont pignon sur rue dans les quartiers périphériques à l’Est de la ville. Au cours des dernières semaines, des agressions racistes contre des étrangers ont été commises, ce qui a conduit, par exemple, l’Ambassade du Ghana à conseiller aux supporters de son équipe nationale d’éviter certaines zones dites dangereuses et à risque. Et pour prévenir tout comportement anti-sportif ou racial, les organisateurs ont mobilisé plusieurs milliers de policiers, renforcés par des militaires, qui surveilleront de près tous les attroupements.
En plus de ces mesures sécuritaires, et comme pour détendre l’atmosphère et veiller à l’ image de marque de la ville, la municipalité n’a lésiné sur aucun moyen pour satisfaire ses hôtes et rendre agréable le séjour du "Gast" (invité) : retransmission des matchs sur écrans géants à travers les artères de la ville, concerts de musique et conférences animées par les "dieux" du ballon rond (Pele, Bobby Charlton, Maradona, Platini, Salif Keita...), et tant d’autres activités. Franz Beckenbauer, le président du Comité de l’organisation de cette phase finale de la Coupe du monde, a toujours répété que cette fête du foot devait être pacifique, fair play et paisible. Et ce n’est pas par hasard que des banderoles ont été accrochées sur la célèbre rue du 17 juin, interpellant le visiteur par la phrase : Die Welt zu Gast Freunden in Berlin (Le monde est l’hôte de Berlin).
E si la fièvre ne fait que monter à l’approche du coup d’envoi, qui aura lieu le 9 juin dans la ville de Münich, nombre d’associations féminines et de militants des Droits de l’homme ne semblent guère s’associer à ce rendez-vous sportif planétaire. Ils dénoncent l’introduction de 40 000 femmes "importées" des pays d’Europe de l’Est, d’Afrique et d’Amérique latine, pour "servir" les 36 millions de spectateurs qui assisteront à cette Coupe du monde. En lançant une pétition sous le slogan : Sex kauffen ist kein Sport (Acheter le sexe n’est pas un sport), des associations féminines et des militants des Droits de l’homme ont interpellé le comité de la FIFA, et même la chancelière allemande, Angela Merkel. La balle est dans leur camp ?!
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