Euro 2008 : présentation des favoris
A quelques jours du début de l’Euro 2008 de football qui se déroulera en Autriche et en Suisse, il semble nécessaire d’effectuer une brève présentation des différents favoris de la compétition.
La solidité défensive française
La France tout d’abord aura fort à faire dans le groupe C de la compétition que certains appellent le « groupe de la mort » (qui comprend l’Italie, la Hollande et la Roumanie). Dès le 9 juin, les Français ne devront pas rater leur rentrée face à une équipe de Roumanie solide (rappelons qu’elle a fini devant l’équipe de Hollande dans son groupe de qualification pour l’Euro). Une défaite ou un match nul lors de ce premier match rendrait difficile la tâche des bleus qui n’auraient plus le droit à l’erreur face à des équipes aussi talentueuses que l’Italie ou les Pays-Bas.
Seulement voilà la France dispose d’une assise défensive impressionnante. L’équipe de France version Domenech est aussi très physique et difficile à manœuvrer. En 2006, cette solidité alliée au génie de joueurs tels que Zidane ou Vieira (dont la participation à l’Euro semble compromise) avait permis aux bleus de se hisser jusqu’en finale de la Coupe du monde. En s’appuyant sur des joueurs qui ont depuis affirmé leur talent comme Karim Benzema le Lyonnais ou encore Franck Ribery auteur d’une excellente saison au Bayern Munich, les hommes de Domenech pourraient réitérer cette performance.
Les Italiens : bis repetita ?
Les champions du monde italiens auront aussi affaire au « groupe de la mort ». De plus, s’ils avaient pu bénéficier d’un relatif effet de surprise en 2006 (les Italiens n’ayant pas particulièrement brillé durant la Coupe du monde 2002 ou à l’Euro 2004), ils abordent cet Euro avec l’étiquette de favori jamais facile à porter dans le football et surtout pour les compétitions internationales. Ils devront en outre se passer de Francesco Totti et d’Allesandro Nesta tous deux néo-retraités internationaux, absence paradoxale puisque ces deux joueurs brillent toujours autant avec leurs clubs qu’il s’agisse de l’AS Roma pour Totti ou du Milan AC pour Nesta.
Malgré ces handicaps, l’équipe d’Italie reste impressionnante, que l’on songe à Luca Toni l’immense buteur du Bayern Munich ou encore aux belles saisons réalisées par Marco Borriello et Antonio Di Natale. Les cadres Buffon, Gattuso et Pirlo sont toujours en place et amènent à penser que l’on pourrait retrouver l’Italie très loin dans la compétition.
Viva Espana enfin ?
L’Espagne est une énigme pour les amateurs de football. A chaque compétition, les Espagnols présentent sur le papier une équipe alléchante, ils échouent pourtant la plupart du temps. Les statistiques parlent d’elles-mêmes : hormis une 4e place obtenue lors de la Coupe du monde 1950, les Espagnols n’ont jamais été plus loin que les quarts de finale dans cette compétition. Depuis 1984 et leur place de finaliste, ils n’ont pas franchi cette même phase en championnat d’Europe.
Comme d’habitude, les Espagnols présentent sur le papier l’une des meilleures équipes (à signaler néanmoins l’absence du capitaine charismatique du Real Madrid : Raul), que l’on songe à Iker Casillas le Madrilène sans doute l’un des meilleurs gardiens du monde ou aux prolifiques attaquants Fernando Torres et David Villa, ils semblent armés pour réussir. Mais la spirale de l’échec ne risque-t-elle pas de revenir hanter les Ibériques dans les moments décisifs ?
L’Allemagne sur sa lancée
L’Allemagne peut également être considérée comme l’une des équipes favorites. Sur la lancée de la dernière Coupe du monde (que les Allemands ont terminée à la 3e place), les Allemands pourraient réaliser un bel Euro. De plus, les Allemands se trouvent sans doute dans le groupe le plus faible, on imagine mal en effet l’Autriche, la Croatie ou encore la Pologne gêner les joueurs de la Mannschaft.
Des joueurs comme Lahm, Ballack et Klose seront à suivre dans cette compétition. Le seul point faible de cette équipe est tout de même de taille, elle ne dispose pas d’un gardien de très haut niveau, disons-le clairement, Lehmann n’est absolument pas au niveau de Buffon, Casillas ou encore Coupet.
Le Portugal en favori
Le Portugal qui a perdu après la Coupe du monde 2006, deux joueurs cadres que sont Pedro Miguel Pauleta et Luis Figo peut néanmoins s’appuyer sur celui qui est sans doute à l’heure actuelle, le meilleur joueur du monde : Cristiano Ronaldo. Celui qui sera peut-être Ballon d’or à l’automne prochain dispose de toutes les qualités de l’attaquant moderne (technique impressionnante même s’il en fait parfois un peu trop, excellent jeu de tête, frappe puissante et précise). Seulement voilà, Scolari le sélectionneur portugais compte sur lui comme ailier (tout comme Alex Ferguson son entraîneur à Manchester United). La polémique enfle donc au Portugal où, face à la pénurie d’attaquant de qualité, l’on réclame de plus en plus que l’on place Ronaldo avant-centre.
Le Portugal peut aussi compter sur les connaissances de son sélectionneur Luis Felipe Scolari, celui qui dispose du record de victoires consécutives en Coupe du monde (12 entre 2002 et 2006 avec le Brésil et le Portugal). Il a donné confiance aux talents portugais et leur a permis de terminer second de l’Euro 2004 et 4e de la Coupe du monde 2006, performance peu habituelle pour des Portugais dont le comportement dans les compétitions internationales par le passé n’était pas sans rappeler celui de la sélection espagnole.
La surprise turque ?
Les Turcs pourraient créer la surprise lors de cet Euro. A l’image de la Grèce qui l’a emporté en 2004, il n’est pas impossible qu’une équipe totalement inattendue réalise une belle performance. Que l’on songe au beau parcours réalisé par le Fenerbahçe en Ligue des champions (Fenerbahçe qui forme avec Galatasaray l’ossature de la sélection) ou à la belle saison réalisé par Belozöglu Emre tout auréolé de son retour au Fenerbahçe, les Turcs sont en forme. Il faut rajouter à cela l’apport de l’une des révélations de la Ligue 1 2007-2008 : Mevlüt Erding le Sochalien ou encore Nihat qui est l’un des joueurs cadres de l’équipe de Villarreal. Peu de gens misent sur l’équipe turque, pourtant une place dans le dernier carré de la compétition n’est pas totalement inenvisageable pour cette dernière.
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