Faut-il rejouer le match ?
« Au nom de tous les concurrents, je promets que nous prendrons part à ces Jeux olympiques en respectant et suivant les règles qui les régissent, en nous engageant pour un sport sans dopage et sans drogue, dans un esprit chevaleresque, pour la gloire du sport et l’honneur de nos équipes. »
Voici le serment olympique, discours fait par un athlète lors de chaque cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques.
Il est dès lors légitime de se poser la question suivante : « La fonction d’arbitre est-elle bien nécessaire ? »
En effet, à partir du moment où l’on décide qu’une personne sera garante du respect des règles, on autorise par là même les joueurs à ne pas les suivre, voire tout bonnement à ne pas les connaître. L’arbitre est le seul censé connaître les règles des sports, les joueurs ont le droit de faire ce qu’ils veulent puisqu’ils vont être guidés par cet homme à la fonction ingrate.
Dans le sport moderne, le but de chaque joueur est en général d’acquérir ou de faire acquérir à son équipe un maximum de points tout en en encaissant un minimum, et ce en employant tous les moyens, légaux ou non. Si ces moyens contredisent les règles du sport pratiqué et que l’arbitre s’en aperçoit, le joueur l’équipe sera sanctionné, si le contrevenant n’est pas pris, tant mieux, il fait avancer son équipe, avec tout ce que cela implique dans nos sociétés modernes où le sport-spectacle est un outils politique précieux.
Bon, en un mot, en bref, en clair, je ne vais pas y aller par quatre chemins... la présence d’un arbitre légitime la triche dans le sport.
Mais alors, que faire ?
Plusieurs « solutions » existent, plus ou moins réalisables :
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Assister l’arbitre, en augmentant le nombre d’hommes (mais alors jusqu’où, le ratio optimal serait d’un par joueur ?).
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Assister l’arbitre par des moyens répressifs plus importants, pour jouer sur la dissuasion, tout en pouvant aussi bien augmenter l’injustice en cas d’erreur...
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Assister l’arbitre toujours, mais avec des moyens technologiques nouveaux, chose tout à fait réalisable (exemple du Rugby) mais ne pouvant tout contrôler.
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Enfin, et vous vous en doutez, c’est là que je veux en venir, supprimer l’arbitre, pas Martin Hansson (celui du match France-Eire du 18/11/2009) mais la fonction d’arbitre. Irréalisable ? Pas si sûr... Certaines conditions doivent être présentes bien sûr : les joueurs doivent être liés à leur fédération par un contrat moral, chacun doit se remettre en question sur son attitude lors des rencontres, sur la direction qu’il souhaite apporter au développement de sa discipline. Des aspects de logique interne aussi, tels qu’un règlement précis et concis, permettant à tous les joueurs de le connaître parfaitement, et laissant peu de place à l’interprétation, ou donnant un « esprit du jeu »...
Dans cette voie, quelques irréductibles ont réussi : un bon exemple, l’Ultimate. Auto-arbitrage, le joueur qui subi une faute l’annonce, et c’est tout ! Si, un point encore, tous les joueurs des deux équipe se réunissent en fin de match pour évoquer tout ce qui a été ou non pendant le match.
A priori, rien de plus simple, même s’il nous en coûterait à tous de ne plus pouvoir « jouer » avec le règlement et son interprétation, de devoir accepter les fautes que l’on a commises, etc... C’est dur à concevoir, on n’est pas au pays des bisounours, diront certains, mais on nous montre que cela est réalisable, alors, sportifs en tous genres, cap’ ou pas cap’ ?
Cap’.
Et vous ?
Dundel
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