Fumer, boire et baiser pendant la coupe du Monde ?
Voila, l’équipe de France a enfin gagné son premier match de coupe de Monde, cela ne lui était pas arrivé depuis 1998. Et de quelle manière ! Une démonstration 3 buts à zéro face à la modeste équipe du Honduras, plus connue pour son jeu dur et rugueux que pour sa palette offensive. Les supporters peuvent célébrer la victoire, du Brésil à la France, qu’importe le flacon pourvu qu’ils aient l’ivresse. Néanmoins, si les fans peuvent s’autoriser à fêter jusqu’au bout de la nuit, accompagnés d’alcool en tout genre, les joueurs professionnels doivent respecter une certaine rigueur et se concentrer sur les prochains matchs. Pour eux, la coupe du Monde sera terrain-hôtel-dodo ou sexe, drogue and rock’n’ roll ?
En effet, nous connaissons tous les méfaits d’une consommation trop importante d’alcool : maux de têtes, déshydratation, fatigue générale, etc. Un professionnel ne peut se permettre de boire trop s’il veut maintenir ses performances au haut niveau, il y a un risque d’affaiblissement. Et si cela se poursuit sur le long terme, c’est sa santé physique et physionomique qui peuvent en prendre un coût, cela ira altérer le niveau collectif, de tout le groupe.
D’ailleurs, les entraîneurs, les coachs et les médecins sportifs sont tous d’accords pour interdire la consommation d’alcool aux joueurs de foot, encore plus lors des grandes compétitions. On ouvrira la bouteille de champagne et les cigares seulement en cas de victoire finale, pas avant. La vie doit rester ascète et monacale avant. Même au cours de la saison, voir un joueur boire ou fumer choque le commun des mortels, il est toujours mal vu d’observer un sportif professionnel ne pas respecter une certaine rigueur de vie.
EXISTE-T-IL UN REEL IMPACT DE LA CIGARETTE SUR LES PERFORMANCES ?
Pourtant, jamais une étude n’avait été faite pour prouver, qu’à court terme, l’alcool ou la cigarette altéraient les performances physiques. Nous savons que la cigarette tue, cela est acté depuis longtemps. Or elle n’agit qu’à long terme, lorsque la consommation se poursuit dans le temps et provoque une dépendance. Certains sportifs, et pas des moindre, ont par exemple une certaine habitude avec le tabac : Balotelli, Barthez, Zidane, Cruyft, Rooney, Blanc, etc.
D’après le cardiologue Kamel Abdennbi, auteur du livre « Arrêt du tabac », c’est la particularité collective du football qui permet à ce que la consommation de tabac ne soit pas préjudiciable. En groupe, si un joueur défaillit, le reste de l’équipe prendra la suite et le soutiendra dans ses efforts. « Dans une équipe, les autres peuvent compenser vos lacunes. Quand vous êtes seul – un marathonien – la donne est radicalement différente car le coureur ne peut compter que sur son corps ».
L'ALCOOL N'AURAIT QU'UN IMPACT RELATIF SUR LES PERFORMANCES
Concernant l’alcool, cela va encore plus loin. Une récente étude de l’Université de Massey, en Nouvelle-Zélande a étudié l’effet de la consommation de verres de bière sur les performances de joueurs professionnels, un jour avant un match. Et la conclusion est sans appel : une nuit arrosée n’altère en rien le niveau. Pour réaliser cette étude, les scientifiques ont observé 19 professionnels avant et après une nuit arrosée. Avant, ils leur ont demandé de réaliser des tests physiques, sprints, courses, pompes, tractions, etc. Puis de s’enfiler jusqu’à 20 pintes dans la soirée. Le lendemain, à nouveau, les 19 joueurs ont dû recommencer les tests.
Ce que les scientifiques Néo-Zélandais ont découvert est simple : boire jusqu’à 11 verres avant un match n’altère pas du tout les performances. Entre ce qu’ils ont fait le premier jour et le dernier jour, la consommation d’au moins 11 bières n’a pas bouleversé leur niveau, il n’a pas été affecté par l’alcool. Au-delà néanmoins, cela a un impact puisque plus de 11 verres, jusqu’à 20, modifie fortement les performances. On sera cependant d’accord pour dire que 11 verres, ça fait tout de même beaucoup.
LE SEXE ? UNE AFFAIRE DE CULTURE, PAS DE SPORT
Les bleus peuvent donc fêter et célébrer leur victoire autours de plusieurs pintes, cela ne risque pas de les affecter. Mais peuvent-ils le faire avec leurs femmes, leurs amies ou avec de belles inconnues Brésiliennes ? Le sexe pendant une compétition peut-il endommager ou bouleverser le niveau ? C’est en tout cas l’avis de Safet Sucis, sélectionneur de la Bosnie, qui a tout simplement interdit de sexe ses joueurs pendant toute la durée de la coupe du Monde. Il a même rajouté « Ils ont leur main pour se satisfaire ».
Pour lui, le sexe risquerait de fatiguer moralement et physiquement ses joueurs, il ne conviendrait donc pas de faire venir la gent féminine au sein de l’hôtel des Bosniaques, les footballeurs doivent entièrement se consacrer à la compétition. Ce n’est pas l’avis de l’équipe Américaine de football où son sélectionneur, l’Allemand Jürgen Klinsmann, a autorisé le sexe pendant le mondial. Pour lui, cette question est culturelle. « Chaque pays aborde le sujet différemment. J’ai joué dans pas mal de pays où vous ne voyez pas votre copine ou votre femme pendant deux mois… Chaque équipe gère ça différemment, cela dépend de la culture de chacun. Ici, nous sommes très décontractés, très ouverts ».
Ainsi, libre à Didier Deschamps d’autoriser la venue des femmes des joueurs entre les matchs. Il n’y a pas vraiment d’étude réalisée sur l’impact du sexe sur les performances physiques, tout dépend de comment cela est pratiqué. Par exemple, le sélectionneur brésilien Scolari l’a autorisé à ses joueurs mais les a mis en garde contre certaines pratiques, certaines « acrobaties » qui, à ses yeux, pourraient fatiguer plus que d’habitude.
Ainsi, fumer, boire et pratiquer sexuellement, si cela est fait normalement, n’auraient pas de conséquences sur le niveau professionnel. Souhaitons donc aux joueurs du Mondial le Sexe, Drogue & Rock’n’ roll !
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