La fin d’une idée reçue
La série de matchs des Bleus contre l’Italie et l’Ecosse ont mis les Français dans une situation périlleuse à défaut d’être dramatique. Mais au-delà des résultats, le déroulement des deux matchs a signifié la fin de l’idée reçue qui faisait de l’équipe de France une, si ce n’est l’équipe nationale la plus défensive du monde.
Que ce soit à San Siro ou au Parc des Princes, les Bleus ont dû batailler face à deux équipes ultra défensives, à l’image du football peu glorieux, mais efficace des Grecs, champions d’Europe 2004. Depuis 1998, les Bleus étaient catalogués ’’équipe défensive’’. La Coupe du monde 2006 a confirmé ce statut selon certains. Mais, en Allemagne, les Bleus ont joué avec deux attaquants (Henry et Zidane) plus deux milieux excentrés qui se replaçaient en situation défensive, mais qui se projetaient vite vers l’avant en situation offensive (Malouda et Ribéry).
L’Italie et l’Ecosse eux ne jouaient qu’avec une seule pointe et surtout deux milieux excentrés beaucoup moins entreprenants. Mais ce qui frappe le plus dans le jeu de ces deux formations c’est leur positionnement très bas sur le terrain, contrairement au pressing qui est une des clés du succès des Bleus depuis une dizaine d’années. Enfin, l’équipe de France a montré, sur les deux rencontres quelques très belles phases préparatoires grâce à un jeu de passes léché et rapide sans toutefois réussir à concrétiser dans les vingt derniers mètres.
Bref, l’idée reçue qui voulait faire de l’équipe de France une des plus défensives du monde a volé en éclat. Les Bleus ont en effet trouvé deux équipes bien plus ennuyeuses qu’elles rien que dans leur groupe éliminatoire.
Alors, bien sûr dominer n’est pas gagner. Les hommes de Domenech sont contraints de faire un 9 sur 9 lors des trois derniers matchs pour se qualifier. La défaite contre l’Ecosse est aussi celle des Français. On pourra regretter l’absence d’un numéro 10 percutant dans l’axe (Nasri ou Ribéry) qui aurait pu trouver quelques espaces entre les deux lignes coffre-fort des Ecossais. Mais l’avant-centre se serait toujours retrouvé englué dans une surface de réparation au milieu de 3,4 voire 5 défenseurs adverses.
Alors, certes, les Bleus ont manqué d’efficacité et de précision pour gagner, ce qui est le but suprême du football. On peut les critiquer sur ce point. Mais on ne peut plus dire qu’ils sont les plus ennuyeux.
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