Le « sport technologique » va-t-il se développer ?
Polémique : Les combinaisons en natation

Ces dernières, ajoutées aux performances des nageurs, assurent une glisse et un gainage supérieur. Le nageur dépense moins d’énergie pour flotter. Les scientifiques parlent même d’un gain de performance allant jusqu’à 3%.
Jusqu’à présent, les différentes décisions de la fédération Internationale de Natation (FINA) ont été d’une grande incohérence.
D’abord avec l’homologation de certains équipements contestés, puis l’invalidation du record du monde d’Alain Bernard sur le 100m nage libre. Enfin, par son revirement de position quant à l’homologation des combinaisons en polyuréthane, puisque la FINA a décidé d’interdire ces combinaisons dès 2010.
Cette position intervient, alors même que 43 records du monde ont été battus « grâce » aux nouvelles combinaisons.
Que vont devenir ces « presques » records du monde ?
Si l’on interdit l’alliage de nouvelles technologies à la natation, pourquoi conserver ces records du monde ? Qui, l’on peut le deviner, seront imbattables pour des nageurs défaits de toutes aides extérieurs que leur propre corps.
Ne fallait-il pas refuser dès le départ ces combinaisons ?
La question paraît complexe, quand on sait que tous les sports font face aux innovations de notre siècle.
Que ce soit avec la formule 1, qui offre ce qui se fait de mieux en matière d’électronique, d’expérimentation, de pneumatique. Nous savons que les performances diffèrent selon les pneus ou la motorisation que vont choisir les écuries. Ou encore avec l’armature des bateaux à voile.
La technologie ne développe pas seulement les manières de faire du sport, mais évolue également avec lui.
Rappelons nous seulement qu’en 1989, la technologie a même fait gagner une course ; celle de l’Américain Greg LeMond, qui remportait le tour de France lors de la dernière étape, grâce à un guidon de triathlète utilisé lors d’un contre-la-montre sur les champs Elysés. Depuis, tout le monde utilise ce guidon.
En somme, au-delà des polémiques, il y a surtout besoin de clarification.
Soit nous acceptons que le sport ne soit plus l’effort naturel qu’il était il y a des siècles. Et dans ce cas, il est logique d’autoriser la technologie ; comme celle des combinaisons de natations qui ne sont plus en tissus ou des vélos en matière « ultra-légère »…
Soit, l’on estime qu’il faut refuser cette nouvelle conception. À savoir que les innovations technologiques ne doivent pas concerner le domaine du sport.
Il paraît évidemment plus rationnel de se tourner vers la seconde solution. Chaque amateur sportif préférant assister à une course de talents, de stratégie et de force, plutôt qu’à la lutte des différents fabricants d’équipements comme Aréna, Speedo et Tyr.
Une chose est sûre : Que la technologie soit liée à la performance du sportif ou aux modalités de jeux (comme l’arbitrage vidéo au football) elle n’a pas fini de faire parler d’elle.
D.Perrotin
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