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Le Top 10 de Roland-Garros 2018

Voilà c’est fini ! Au terme d’une quinzaine plutôt ensoleillée, Roland-Garros 2018 a pris fin sur le onzième sacre du taureau majorquin. Mais si l’Espagnol a une fois de plus écrasé la concurrence, il n’est pourtant pas le seul à s’être mis en lumière. Top 10. 

Qui d’autre que Ken Rosewall, dix fois titré à Paris (deux RG et huit French Pro) dans les années 1960, aurait pu remettre cette « undecima » au roi Rafa ? Comme à son habitude, le Matador n’a pas laissé passer sa chance. Avec ce nouveau Roland en poche, il égale Margareth Court, seule athlète jusqu’ici titrée à onze reprises dans un tournoi du GC. Pourtant, indépendamment de cet exploit colossal, d’autres joueurs se sont mis en valeur lors de la quinzaine passée. Tour d’horizon.

Touché au poignet fin 2017, Nishikori était monté dans le gros wagon des éclopés de l’année en compagnie de Djokovic, Murray, Raonic et Wawrinka. Revenu via plusieurs challengers, le Nippon a retrouvé un bon niveau qui lui aura permis d’atteindre la finale du Masters de Monte-Carlo, avant de passer trois tours à Roland. Mis en danger par Benoît Paire, puis impeccable face là Gilles Simon, le protégé de Michael Chang n’a, en revanche, rien pu faire face au futur finaliste (Thiem).

 

Méconnu, Marterer est l’une des révélations de ce début de saison. Après avoir sorti Verdasco en Australie, le gaucher de Nuremberg a récidivé à Roland en disposant notamment de Shapovalov. Opposé au maître des lieux en 1/8e de finale, Max s’est même permis le luxe de breaker Nadal d’entrée, avant de le pousser au jeu décisif lors de la 3e manche. Puissant, solide et opportuniste, le désormais 50e joueur mondial a dévoilé un potentiel intéressant. On devrait vite entendre à nouveau parler de lui.

 

Connaissant le caractère du bonhomme, impossible de penser que l’ex-n.1 se satisfera de cette place dans le Top 10. Néanmoins, la quinzaine parisienne de Djokovic n’est pas si désastreuse que cela. Plutôt solide, combatif et hargneux comme à ses plus belles heures (une raquette fracassée), le Belgradois a calé physiquement lors de son quart face au surprenant Cecchinato. Alors évidemment, au vu de son palmarès, on pouvait s’attendre à mieux, mais Djoko revient. Lentement certes… mais sûrement !

 

Ni plus, ni moins. Voilà comment l’on pourrait résumer la performance du Croate à Paris cette année. Sur une surface qui ne lui convient pas vraiment, le finaliste de l’Open d’Australie a tenu son rang. Vainqueur d’un duel épique en cinq actes face au diable Fognini, Cilic a ensuite retrouve son faux-jumeau : Del Potro. Mais alors qu’il semblait avoir pris le contrôle de la partie, le 5e mondial a été rattrapé par son mental en dents de scie. Plus le temps passe et plus Cilic semble rimer avec Berdych…

 

Après onze tentatives infructueuses, Zverev a enfin atteint les quarts de finale d’un tournoi du Grand Chelem ! C’est le verre à moitié plein… En revanche, que ce fut laborieux ! Vainqueur du Masters de Madrid contre Thiem, puis valeureux finaliste face à Nadal à Rome, Sascha a d’abord confirmé son statut en étrillant Berankis. Mais alors que tous les voyants semblaient au vert, il a ensuite enchaîné trois galères en cinq sets face à Lajovic, Dzumhur et Kachanov. Épuisé, il n’a rien pu faire contre Thiem.

 

Une puce, un diablotin, un feu follet ! Diego Schwartzman est un pur terrien et il l’a encore prouvé. Impressionnant face à un excellent Borna Coric, il a paru désemparé par les coups de massue de Kevin Anderson, passant plusieurs fois à deux points de la défaite avant de renverser le géant sud-africain. En quart, agressif comme jamais, il a ensuite fait douter Nadal en jouant le feu, touchant les lignes et multipliant les attaques gagnantes, avant que la pluie ne vienne sauver le soldat Rafa…

 

Sorti de nulle part ou presque ! Avant ce RG 2018, Cecchinato n’avait jamais gagné un match en GC et été plus connu pour une sombre affaire de paris truqués que pour ses revers millimétrés. Mais ça c’était avant. Passé au bord du précipice au premier tour, l’inconnu sicilien s’est muee en coupeur de têtes pour s’offrir les scalps de Carreno-Busta, Goffin et Djokovic au terme d’un match homérique (le plus beau de ce cru 2018). Une performance qui lui a ouvert les portes du Top 50. Mitico Cecchinato !

 

Cela faisait près de dix ans (RG 2009) qu’on avait plus vu l’Argentin à pareille fête du côté de la Porte d’Auteuil. Après avoir une fois de plus frôlé le forfait (confirmant sa participation à seulement quelques heures du début du tournoi), le double médaillé olympique a franchi les obstacles sans trembler. Tombeur d’Isner et Cilic (des joueurs aux profils similaires aux siens), la Tour de Tandil a toutefois logiquement volé en éclats lors de sa demi-finale à sens unique face à Rafa.

 

Demi-finaliste en 2016 et 2017, celui que d’aucuns (dont Rafa lui-même) annoncent comme le successeur de Nadal à Roland a cette fois réussi à se hisser en finale pour la première fois de sa carrière. Vainqueur à Lyon une semaine avant RG, il a enchainé dix victoires en trois semaines ! Dur au mal, Thiem a fait parler son puissant coup-droit pour disposer de Tsitsipas, Nishikori, Zverev et Cecchinato. En finale, il a par moments fait jeu égal avec Nadal. Mais la marche était encore trop haute ! Patience.

 

Décuple lauréat de l’Open de France, le Majorquin s’est montré un chouia moins impérial que l’année passée. Chatouillé par Bolelli, Marterer et surtout Schwartzman, il a été breaké plus souvent que d’ordinaire mais n’aura finalement concédé qu’un seul set durant toute la quinzaine ! Toujours souverain, l’ogre de l’ocre, ému aux larmes (une chose rare) a ainsi ajouté une onzième Coupe des Mousquetaires dans son armoire XXL à trophées. Mais jusqu’où ira-t-il ? 11 ?12 ? 13 ? 14 ? 15 ?

Une première couronne pour Simona !

Chez les filles, Simona Halep a mis fin à sa malédiction. Après trois finales perdues, la n.1 mondiale est allée cherchée en patronne le premier titre de sa carrière en Grand Chelem. A 26 ans, il était temps pour cette joueuse douée à souhait, mais qui fut trop souvent rattrapée par la peur de gagner. Dominée dans le premier set par Sloane Stephens, la Roumaine s’est fait violence pour renverser la vapeur en sa faveur. Le plafond de verre est brisé, son règne peut enfin vraiment commencer.


Mahut-Herbert et Houdet-Peifer, des paires d’experts !

Cocorico ! Alors que tous les représentants du simple tricolore ont été éliminés avant la deuxième semaine chez les garçons et que Caroline Garcia, seule rescapée, se faisait balayer en 1/8e par Angélique Kerber, les satisfactions côté français sont une fois de plus venues du double. Titrés pour la première fois à Paris, le duo Mahut-P2H continue d’assembler son puzzle en GC (il ne leur manque plus que l’Australie). Parallèlement, en tennis-fauteuil, la paire Houdet-Peifer a conservé son trophée. Respect.

 

Lionel Ladenburger

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1 réactions à cet article    


  • PR VR 14 juin 2018 18:05

    Vraiment indétrônable ce Lance Nadal...

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