Les Bleus entre doutes et promesses
L’équipe de France, au-delà de ses deux petites victoires face à la Lituanie, a confirmé qu’elle n’était plus une grande équipe. Pour l’instant…
1958-1982 : 24 ans. 1986-1998 : 12 ans. Il faut du temps pour reconstruire une génération dorée. Et, cela, on ne le précisera jamais assez. Les départs de Kopa puis de Platini ont été durs à gérer. Celui de Zidane l’est aussi, forcément.
C’est une nouvelle ère qui s’est ouverte avec les départs de Thuram et Makelele, les derniers rescapés de 1998-2000 si l’on n’excepte Thierry Henry. De nouveaux joueurs se sont installés, la plupart très jeunes. La génération intermédiaire ayant été happé par l’appétit carnassier des champions du monde et d’Europe. C’est donc un énorme chantier qui est en place. Et cela s’est vu à Vienne, en Roumanie et face à la Lituanie. Un manque de fluidité, de puissance, de maîtrise, de continuité dans le jeu. Un manque de réalisme offensif criant. Une fragilité défensive évidente. Les Sagna, Diarra et Diarra, Toulalan, Gourcuff, Mandanda, Benzema, Nasri et compagnie sont de jeunes joueurs. Ils ont du talent mais ce ne sont pas encore des cadors. Les limites affichées par Gourcuff face à la Lituanie en sont l’illustration. Il faut s’y faire à nos doutes.
Mais c’est aussi la principale raison d’espérer. Cette équipe de France est jeune. Elle ne peut que progresser. Même si ce n’était que par intermittence, elle a progressé dans le jeu depuis le fiasco inaugural de Vienne. Les bonnes phases étaient là lors de la première période contre l’Argentine et par fulgurance à Kaunas et au Stade de France. Le temps qui passe joue en faveur des Bleus. Tant que nous sommes toujours en course pour la qualification. Et nous le sommes.
Grâce aussi à des qualités morales aperçues face aux Baltes. L’on n’aurait sans doute pas pris 6 points face à eux en septembre dernier. C’est dû aux progrès dans le jeu mais surtout à la vaillance de cette équipe. « Une équipe est née », nous serine-t-on. On attendra de voir. Mais, ce qui est sûr, c’est qu’elle est animée d’une envie infaillible d’aller tous ensemble à la Coupe de Monde. Y aller sera peut-être le plus dur.
Car, avec quelques sélections et un an et demi d’expérience supplémentaires nos jeunes joueurs se seront peut-être rapprochés du statut de cadors. Et, avec Ribéry, elle a déjà trouvé le grand leader technique indispensable à toute grande aventure.
Ce sont quand même de belles promesses pour l’avenir…
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