La loi autorisant d’autres acteurs de jeu en ligne que la Française des Jeux et le Pmu vient d’être votée au parlement. De nombreux opérateurs vont désormais proposer des paris sportifs et du poker.
Avant la mise en application des décrets gouvernementaux de nombreuses formalités doivent être effectuées, en particulier la négociation des droits des fédérations sportives et le type de paris qui peuvent être proposés par les sites de jeu.
Tous les futurs acteurs du marché des paris sportifs, du poker et du turf sont sur le pied de guerre. Il leur reste un peu plus d’un mois pour se mettre en conformité avec le projet de loi. Les formalités sont nombreuses. On recense la mise en place d’un serveur frontal, la mise aux normes du site web (inscription sur un compte provisoire, consultation du fichier des interdits de jeu et indication du temps passé à jouer), et la négociation avec les différentes fédérations concernées par les activités de paris sportifs, en particulier la FFF dont les matchs de football représentent plus de 80% du volume global des paris.
Dans ce cadre strict, il en est qui sont très heureux de la situation car ils sont en position de force pour négocier favorablement leurs droits. La fédération française de football va pouvoir affirmer son autorité car l’enjeu est double :
établir un contrat qui stipule le montant de la taxe du droit au pari sportif institué par loi
définir les faits de jeu qui pourront faire l’objet de paris
Ainsi, la FFF pourrait largement profiter de son avantage pour obtenir une part non négligeable des recettes engendrées par les parieurs sportifs. Elle peut faire pression en limitant les actions de match sur lesquels les joueurs pourront parier.
Toujours est-il que la manne qui rentrera dans les caisses des différentes fédérations ou associations sportives organisatrices de manifestations support de paris sportifs pourrait être non négligeable au regard des moyens requis pour financer le sport amateur.
Les conditions sont favorables, espérons que le vent ne tourne pas et que les dirigeants sportifs sauront en tirer profit.
Rien ne pourra m’ôter de l’idée que cette nouvelle incitation aux paris sur les compétitions sportives va augmenter le poids de la tricherie. Quand on voit déjà de quoi Thierry Henri est capable et du peu de cas fait à l’éthique sportive, je les enverrais bien tous solliciter un boulot à la Goldman-Sachs. Quant au poker, il va enrichir le seul capable d’assumer toutes les mises : l’organisateur. Gogo, joue plutôt avec tes copains !