Les réelles chances des bleus
Championne du monde en 1998, mais incapable de marquer un but en 2002, que vaut vraiment l’équipe de France aujourd’hui ? Beaucoup se posent la question, et pas seulement les Français, tant les performances des bleus restent énigmatiques. Les bleus ont, d’ailleurs, plus que souffert pendant les éliminatoires, décrochant leur qualification plus à la volonté qu’au talent.

On le sait, la Coupe du monde en Allemagne sera la dernière
compétition de Zidane, chaque minute du joueur sur
le terrain risque d’être la dernière. Certes, Zidane est orgueilleux et fera
tout pour partir sur une note positive. De plus, l’amour du joueur pour l’équipe
de France n’est plus à prouver, et on imagine bien qu’il fera tout pour apporter
son talent et son expérience. Mais le maître a déjà 34 ans, et semble un peu
juste physiquement cette saison. En plus, sa place dans le jeu de l’équipe
devient de plus en plus problématique.
En effet, Zidane est un joueur incontournable, mais il pose un problème : où le
placer ? Sur un côté ? Au centre ? La formation de l’équipe de France s’appuie
depuis longtemps sur Zidane, mais aujourd’hui cela ne semble pas être une
solution efficace. Le problème est de savoir si les bleus jouent en 4-2-3-1,
avec Zidane au centre, ou en 4-4-2 avec deux joueurs offensifs excentrés (très à
la mode) et Zidane sur un côté, puisque Domenech veut absolument jouer avec
deux milieux récupérateurs (Viera et Makelele). Imaginez en plus que Zidane n’a
jamais fait une passe décisive à Thierry Henry, et vous comprendrez qu’il pose
vraiment un problème, malgré son talent. Car la véritable clef de l’équipe de
France se trouve en Thierry Henry, et en sa capacité, non pas à marquer des buts
(on la connaît), mais à prendre sa place dans l’équipe, ou plutôt, en la capacité
des bleus à le mettre dans les meilleures conditions. Cependant, cela ne va pas
se régler en deux coups de cuillère à pot. Autre interrogation : la forme des
Turinois Thuram, Viera et Trézéguet. Il est fort possible qu’ils seront
troublés par les affaires de la Juve, mais il ne faudrait pas qu’ils trouvent
cette excuse pour cacher une fin de saison décevante. Viera est blessé, Thuram
n’est plus titulaire, et Trézéguet stagne. Et puis l’Italie a bien plus de
soucis à se faire de ce côté là.
Un des éléments incontournables est le sélectionneur, et le moins que l’on puisse
dire pour Domenech c’est que sa cote de popularité n’est pas au beau fixe, en raison d’une communication délicate et de conférences de presse assez crispées,
notamment à cause de choix plus "marquetés" que sportifs.
Tactiquement, on peut dire sans crainte que certains de ces choix sont mauvais, par exemple quand Domenech, qui se doit de rapporter 3 points contre la
Suisse, choisit de placer Wiltord seul devant, alors qu’il n’est pas une
« véritable pointe » ; résultat 1-1.
Bref la France doit pouvoir s’appuyer sur ses points forts et ses fondamentaux :
un Zidane en forme et bien placé, un Henry mis en bonnes conditions, et un
groupe sans prise de bec, contrairement à ce qui s’est passé en 2002 ; c’est mal parti. Il
faudra que les choix tactiques soit cohérents et que les remplaçants (Ribery,
Dorashoo, Boomsong...) soient performants, tant il est difficile d’imaginer « les
anciens » tenir 90 minutes à tous les matchs.
11 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON